Références culturelles

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Lundi 31 Janvier 2011
Désultoirement vôtre ! - Géologie - Références culturelles
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Reprenons notre enquête au long cours sur la géologie de la Basse-Normandie, avec le souci de découvrir quand sont apparues les roches qui constituent notre Domfrontais. Lors d'une première période du Briovérien, une activité volcanique avait affecté les futurs emplacements de Coutances et Saint-Lô. Dans une deuxième période du Briovérien, une cordillère avait poussé, sous l'effet de magmas plutoniens au Sud du futur Cotentin, entraînant des éboulis latéraux. Nous en étions restés là.

Hélas, des incidents techniques m'ont empêché de poursuivre ce soir. Alors, puisqu'on parlait de rocs, autant passer au rock !

Et, tant qu'à étudier la géologie du Domfrontais, n'hésitons pas à nous calmer en cassant des rochers avec les copains...

Il sera toujours temps plus tard de revenir sur les bancs de l'école...

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Mercredi 2 Février 2011
Désultoirement vôtre ! - Géologie - Références culturelles
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A propos de Diafoirus, voici comment nous le montre Molière (Le malade imaginaire, acte II, scène 6) :

MONSIEUR DIAFOIRUS
Nous allons, monsieur, prendre congé de vous.

ARGAN
Je vous prie, monsieur, de me dire un peu comment je suis.

MONSIEUR DIAFOIRUS lui tâte le pouls.
Allons, Thomas, prenez l'autre bras de monsieur, pour voir si vous saurez porter un bon jugement de son pouls. "Quid dicis ?"

THOMAS DIAFOIRUS
"Dico" que le pouls de monsieur est le pouls d'un homme qui ne se porte point bien.

MONSIEUR DIAFOIRUS
Bon.

THOMAS DIAFOIRUS
Qu'il est duriuscule, pour ne pas dire dur.

MONSIEUR DIAFOIRUS
Fort bien.

THOMAS DIAFOIRUS
Repoussant.

MONSIEUR DIAFOIRUS
"Bene".

THOMAS DIAFOIRUS
Et même un peu caprisant.

MONSIEUR DIAFOIRUS
"Optime".

THOMAS DIAFOIRUS
Ce qui marque une intempérie dans le parenchyme splénique, c'est-à-dire la rate.

MONSIEUR DIAFOIRUS
Fort bien.

ARGAN
Non ; monsieur Purgon dit que c'est mon foie qui est malade.

MONSIEUR DIAFOIRUS
Eh ! oui ; qui dit parenchyme dit l'un et l'autre, à cause de l'étroite sympathie qu'ils ont ensemble par le moyen du "vas breve", du pylore, et souvent des méats cholidoques. Il vous ordonne sans doute de manger force rôti ?

ARGAN
Non ; rien que du bouilli.

MONSIEUR DIAFOIRUS
Eh oui : rôti, bouilli, même chose. Il vous ordonne fort prudemment, et vous ne pouvez être entre de meilleures mains.

ARGAN
Monsieur, combien est-ce qu'il faut mettre de grains de sel dans un oeuf ?

MONSIEUR DIAFOIRUS
Six, huit, dix, par les nombres pairs, comme dans les médicaments par les nombres impairs.

ARGAN
Jusqu'au revoir, monsieur.

(fin de citation)

On croirait lire le jargon en forme de diagnostic d'un certain "guide géologique Normandie Maine", ne trouvez-vous pas ?

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Vendredi 11 Février 2011
Désultoirement vôtre ! - Géologie - Références culturelles
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Et un peu de géologie (car il va bien falloir nous y remettre un jour...) avec un exposé magistral sur la craie.

Si, comme on nous le suggère, il se dépose chaque année un dixième de millimètre d'épaisseur de sédiments au fond de la mer, alors il faut un million d'années pour "produire" 100 mètres d'épaisseur. La craie, nous dit-on, s'est formée il y a moins de 100 millions d'années.

Or nous n'arrivons pas encore à décoller ici de l'an - 500 000 000 (ou quelque chose comme cela). Donc il va falloir ramer longtemps, et c'est encore loin l'Amérique !

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Mercredi 23 Février 2011
Désultoirement vôtre ! - Géologie - Références culturelles
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Si Ronsard avait eu la chance d'étudier les messages de ce site sur la géologie, il n'aurait pas écrit que les rochers n'avaient que 3 000 ans.

Ceci dit, je partage ses regrets, la Chaslerie me manque. Et je cours de ce pas vers mon Vendômois que je n'ai plus revu depuis samedi dernier, un éternité donc...

"Quand je suis vingt ou trente mois
Sans retourner en Vendômois,
Plein de pensées vagabondes,
Plein d'un remords et d'un souci,
Aux rochers je me plains ainsi,
Aux bois, aux antres et aux ondes.

Rochers, bien que soyez âgés
De trois mil ans, vous ne changez
Jamais ni d'état ni de forme ;
Mais toujours ma jeunesse fuit,
Et la vieillesse qui me suit,
De jeune en vieillard me transforme.

Bois, bien que perdiez tous les ans
En l'hiver vos cheveux plaisants,
L'an d'après qui se renouvelle,
Renouvelle aussi votre chef ;
Mais le mien ne peut derechef
R'avoir sa perruque nouvelle.

Antres, je me suis vu chez vous
Avoir jadis verts les genoux,
Le corps habile, et la main bonne ;
Mais ores j'ai le corps plus dur,
Et les genoux, que n'est le mur
Qui froidement vous environne.

Ondes, sans fin vous promenez
Et vous menez et ramenez
Vos flots d'un cours qui ne séjourne ;
Et moi sans faire long séjour
Je m'en vais, de nuit et de jour,
Au lieu d'où plus on ne retourne.

Si est-ce que je ne voudrois
Avoir été rocher ou bois
Pour avoir la peau plus épaisse,
Et vaincre le temps emplumé ;
Car ainsi dur je n'eusse aimé
Toi qui m'as fait vieillir, Maîtresse."

Observons Pascal travailler sur la fenêtre Ouest de l'extension Sud de la ferme.

Voici dans quel état se trouvait cette ouverture ce matin, à la reprise du chantier, vue de l'extérieur du bâtiment :

25 février 2011, le chantier en début de journée, vu de l'extérieur.

puis vue de l'intérieur :

25 février 2011, le chantier en début de journée, vu de l'intérieur.

Puisqu'il est prévu, sur le plan de Lucyna GAUTIER (consultable sous cet onglet, vers la fin de sa page 5, en date du 17 octobre 2010), d'installer un évier devant cette fenêtre, Pascal a pensé à ménager un renfoncement pour que le plombier y installe ses tuyaux. On peut aussi remarquer que, cette fois-ci, il n'a pas oublié les gaines électriques.

Avant de replacer les pierres, Pascal est parfois obligé d'en tailler certaines à la disqueuse, comme celle-ci, provenant du lot cédé l'an dernier par la mère de Maxime et qui apparaît sous la lame aussi rose qu'un jambon, confirmant ainsi qu'elle contient du fer :

25 février 2011, une pierre taillée et posée en tout début d'après-midi.

Pascal me fait observer que les pierres achetées le mois dernier à M. BIDARD sont trop dures pour être travaillées de la sorte. Il pense que cela est dû à leur longue exposition au soleil.

Les photos suivantes, prises en fin de journée, donnent une idée de l'avancement du chantier aujourd'hui.

Sur la première, on aperçoit Claude MARTIN, venu saluer Pascal après un journée de chasse à la Chaslerie avec Blacky, son fidèle Youki.

25 février 2011, apparition de Claude MARTIN en fin de journée.

Claude m'a vanté les derniers exploits de son épagneul, capable d'attraper seul des bécasses ; il m'a aussi conseillé de demander à Thierry BOURRE d'attester des dégâts commis par les chevreuils sur mes plantations (il paraît qu'on peut être indemnisés) ; enfin, il m'a indiqué qu'avec son beau-frère et Bernard, ils viendront très prochainement - la saison de la chasse va bientôt s'achever - débusquer un gros sanglier qui laboure mes terres.

La deuxième photo de ce soir montre Pascal en train de brosser les pierres reposées aujourd'hui :

25 février 2011, Pascal brosse en fin d'après-midi les pierres maçonnées dans la journée.

Pascal m'a fait observer la trace d'une ancienne ouverture qui avait précédé la fenêtre bordée de briques blanches que nous avons connue jusqu'à ces travaux-ci. Voici, à droite, un petit morceau de la feuillure de cette ouverture, sans doute d'origine :

25 février 2011, la trace d'une ancienne ouverture de l'extension Sud de la ferme.

Pascal pense que, d'ici le milieu de la semaine prochaine, il devrait avoir achevé la restauration de cette fenêtre-ci.

Il prévoit de s'attaquer dans la foulée à l'ancienne porte Ouest de l'ancienne salle à vivre de la ferme. Selon les plans de Lucyna, il doit à cet endroit rétablir une fenêtre, en éliminant une nouvelle fois les très laides briques blanches qui dénaturent cette ouverture.

Il récupérera à cette occasion la pierre de seuil en grès qui aura ensuite sa place sur la porte à restaurer sur la façade Est de la ferme.

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Jeudi 3 Mars 2011
Journal du chantier - Ferronnerie - Logis - Références culturelles - Dans l'Orne - Désultoirement vôtre ! - Annonces
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Roland FORNARI doit revenir ce matin à la Chaslerie pour poser ses cinq grilles, les deux du rez-de-chaussée de la tour Nord-Est et les trois du rez-de-chaussée de la façade Est du logis.

En l'attendant, je suis aller me promener du côté de Tinchebray, au manoir de L... Roland m'avait en effet expliqué s'être inspiré pour moi d'une grille de ce manoir.

L... est un manoir en "L", avec tour d'escalier dans le coin du "L". Il appartient manifestement à deux propriétaires différents. L'un a restauré sa partie, d'ailleurs lourdement selon moi, du moins si je puis en juger de la route voisine. C'est chez l'autre que se trouvent les trois grilles photographiées ce matin.

La plus grande, qui a servi de modèle à Roland, présente des différences avec les miennes : il n'y a pas de retour des barreaux horizontaux vers les murs ; il n'y a pas davantage de fleurs forgées en haut de la grille mais les barreaux verticaux y sont incurvés vers le mur ; en bas de la grille, ces mêmes barreaux enveloppent un très bel appui :

3 mars 2011, la grande grille de L...

Sur cette première photo, on pourra également noter la très belle réalisation d'un arc de décharge en pierres, au-dessus du linteau d'une porte.

Une vue latérale de la même grille permet d'entrevoir la qualité du travail du forgeron :

3 mars 2011, vue latérale de la grande grille de L...

Bravant des ronces qui me rappelaient la Chaslerie en 1991, j'ai observé deux autres grilles sur un pignon de ce manoir :

3 mars 2011, un pignon de L...

Il y a là une grille fort intéressante car elle est bombée. Hélas, une glycine envahissante fait sans doute courir des risques à cette grille :

3 mars 2011, la grille bombée de L...

Je ne comprends pas la raison de cette convexité que je trouve néanmoins élégante et agréable au regard ; je note que la longueur des retours des barreaux verticaux est adaptée à l'écartement de la grille par rapport au mur.

Une troisième grille, nettement plus petite, est également de belle facture, avec ses barreaux carrés :

3 mars 2011, la petite grille de L...

A mon avis, ces trois grilles ont été forgées par trois artisans différents et à des périodes différentes.

Tout ceci me rappelle ces vers d'Antoine Houdart de La Motte :

"C'est un grand agrément que la diversité.
Nous sommes bien comme nous sommes.
Donnez le même esprit aux hommes,
Vous ôtez tout le sel de la société ;
L'ennui naquit un jour de l'uniformité."

(une fois encore pour cette citation, merci Google !)

P.S. : Roland FORNARI m'a expliqué que la partie de L... en cours de restauration avait été rachetée récemment par un membre d'une famille qui a des attaches multi-séculaires avec l'endroit. J'admire l'opiniâtreté de cette personne et lui souhaite bon courage !

Saint Laurent périt martyrisé sur un gril :

Le supplice de Saint Laurent sur un gril.

Ce n'est pas le sort que nous réserverons à Roland FORNARI que voici, ce soir, en majesté devant son ouvrage, en train de fraterniser avec Lucyna GAUTIER :

4 mars 2011, Roland FORNARI et Lucyna GAUTIER devant le logis de la Chaslerie.

Je suis extrêmement satisfait du travail de Roland. Je trouve que ses grilles complètent magnifiquement la Chaslerie. Hier et aujourd'hui, j'ai eu le plaisir d'écouter Roland me raconter une partie de sa vie, et c'est un véritable roman picaresque. Voici en particulier un homme qui a eu le loisir, si l'on peut dire, dans sa jeunesse, de lire 5 000 livres en 6 ans, une expérience peu commune à beaucoup d'égards. Et ce n'est qu'un exemple parmi d'autres.

A la Chaslerie, il a fait preuve d'une remarquable ingéniosité pour résoudre le problème que je lui avais posé : arrimer solidement des grilles énormes sans abîmer les granites. Voici la solution qu'il a mise en œuvre :

4 mars 2011, une épingle de fixation d'une grille.

L'épingle, en fait une sorte d'épée, est enfoncée jusqu'à la garde dans deux œillets plantés au niveau de joints entre les granites. Ce faisant, elle plaque au mur les extrémités des attaches rivetées à la grille.

Comme je suis très satisfait de son travail, qui a aussi fait l'admiration de Marie FRULEUX venue inspecter les travaux de la Chaslerie, j'envisage de lui commander d'autres grilles pour lesquelles il a donc pris les mesures.

A l'occasion de sa venue à la Chaslerie, hier et avant-hier, Roland FORNARI et moi avons évoqué la suite du programme de ses interventions sur ce manoir.

La grille du puits de la ferme est presque prête à être posée. Roland a toutefois abandonné l'idée du judas prévu depuis le 14 octobre dernier (voir mon message sous cet onglet, en page 5, à cette date) ; il m'explique qu'il n'arrivait pas à le "passer" de façon harmonieuse. En revanche, il vient de décider de cintrer cette grille pour accompagner la maçonnerie, et cela me semble une heureuse initiative. Il devra aussi modifier le montage de sa vieille manivelle, faute de quoi il n'arriverait pas à la loger dans l'emplacement prévu.

Nous avons longuement évoqué le projet de grille entre la chapelle et le manoir. Pascal s'est alors joint à la conversation, de sorte que nous avons pu envisager les avantages et les inconvénients de toute une gamme de solutions, chacun y allant de sa remarque ou de son hypothèse. Ici non plus, le problème de géométrie dans l'espace n'est pas simple puisqu'il s'agit de faire quelque chose d'à la fois beau et pratique. Le souci est de permettre une ouverture suffisante des battants de porte sans avoir à implanter la grille dans l'un des plans de façade du mur, notamment celui de la terrasse, mais plutôt au milieu du mur (dans sa profondeur) :

4 mars 2011, l'emplacement de la future grille du mur entre la chapelle et le manoir.

C'est Roland qui a trouvé la solution : il y aura des parties de ferronnerie fixes dans l'encadrement des portes, donc des adaptations à prévoir par rapport au dessin mis en ligne sous cet onglet (en page 10, le 9 février dernier).

S'agissant des lanternes de la cour (documentées dans le même message du 9 février dernier), j'ai fait part à Roland du souci de Carole de ne pas exposer les fils électriques à l'eau. Ces fils passeront donc à l'intérieur de la ferronnerie. Mais il faudra être astucieux pour que ces lanternes puissent toujours être manœuvrantes comme je le souhaite (ne serait-ce qu'afin que certains puissent encore chanter "Ah, ça ira, ça ira, ça ira, les aristocrates à la lanterne !").

Le lustre pour la charretterie est prêt à être posé mais le cliquet prévu pour sa corde n'est pas encore forgé, m'a dit Roland.

J'ai cependant demandé à Roland de commencer à réfléchir à deux nouveaux projets.

D'abord, les grilles du 1er étage du logis. On commencerait par la fenêtre Sud. Voici d'ailleurs Roland et ses compagnons en train d'en relever soigneusement les cotes de la maçonnerie pour préparer le devis. Compte tenu du fait que le logis a été arasé après son incendie d'il y a 126 ans, il faudra trouver une solution compatible avec cette triste histoire.

4 mars 2011, la prochaine fenêtre, au Sud du logis, où j'aimerais rétablir la grille.

Enfin, des grilles à rétablir pour les fenêtres de la chapelle. Je suis en effet très mécontent de la solution mise en œuvre, voici quelques années, par l'architecte en chef des monuments historiques dont je me passe, désormais et heureusement, des services coûteux et inefficaces. Pour la chapelle, cet individu avait prévu de doubler les vitraux d'un truc translucide dont il avait fallu assurer l'aération de manière à ce que l'humidité ne se condense pas entre le vitrail et ce machin. Mais, à l'expérience, les insectes prolifèrent dans cet espace confiné et chauffé par le soleil et il n'existe aucun moyen de les ôter, sauf à démonter. Donc cette idée était totalement stupide et il va falloir corriger. J'attends de Roland des propositions harmonieuses et intelligentes ; il faudra en particulier empêcher les ballons de mes futurs descendants ou les becs d'étourneaux de casser les vitraux, une fois le truc glauque enlevé et remplacé par ces grilles. Je souhaite également que les écus des LEDIN et de Lonlay demeurent parfaitement lisibles, "manorialitude" oblige ! Bref, il ne va pas être facile de concilier toutes ces contraintes. Donc à l'artiste de cogiter !

3 mars 2001, Roland FORNARI prend les mesures des fenêtres de la chapelle devant un nombreux public...

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Samedi 5 Mars 2011
Journal du chantier - Administration - Références culturelles - Désultoirement vôtre !
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Selon Bossuet dans ses "Leçons au dauphin", "la finalité de la vie politique est de rendre la vie commode et les gens heureux". J'ai le souvenir d'avoir dû commenter cette citation lors de mon passage-éclair sur les bancs de Sciences-Po. De mémoire, je croyais qu'il s'agissait, non de la finalité de la vie politique mais de l'objet de l'administration.

Le fait est qu'hier, lors de la visite de Marie FRULEUX, l'architecte des bâtiments de France, je me répétais en boucle cette citation déformée. Je ne voudrais pas, en effet, que le louable souci de bien faire pousse à multiplier des paperasses qu'à mon âge canonique, je considèrerais volontiers comme inutiles, chronophages, donc à sabrer.

Espérons que mon vœu silencieux sera entendu !

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Samedi 12 Mars 2011
Journal du chantier - Ferronnerie - Logis - Murs divers - Références culturelles - Désultoirement vôtre !
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On se souvient peut-être que j'avais demandé à Roland FORNARI un "papier" pour justifier qu'il ne répare pas une patte d'attache cassée sur l'une des grilles posées la semaine dernière.

Il me l'avait promis et a tenu parole.

Voici donc le document qu'il m'a transmis :

Un exemple de la façon dont Roland FORNARI s'exprime.

Je pense retrouver ici tout l'humanisme opératif dont Roland me paraît imprégné. En tout cas, ce texte résume bien sa démarche et son chemin de vie, je trouve.

Roland m'a demandé si j'accepterais de me tenir à ses côtés, en compagnie de Lucyna, afin de faire reconnaître son "geste d'or" par les professionnels des métiers de la restauration des monuments historiques. Il voudrait se présenter à ce concours à l'occasion de son prochain travail sur le portail de la Chaslerie.

J'ai répondu que, sous réserve que ce concours soit de bon "standing" (car "Roi ne puis, Prince ne daigne, Rohan suis !"), je serais très heureux de l'aider à remporter ce trophée.

25 mars 2011, la façade Est du futur petit salon de la ferme.

Le choc, le voici : cette photo ne vaut-elle pas mieux qu'un long discours ?

Comme on le voit, les mêmes causes produisant les mêmes effets (je parle là de murs qui ne tenaient plus, sans doute, que par l'opération du Saint-Esprit), Pascal a poursuivi sur la ferme son grand nettoyage de printemps !

25 mars 2011, façade Est de la ferme, sous les deux lucarnes.

Voici le même mur (si l'on peut dire) de façade, mais vu de l'intérieur :

25 mars 2011, la vue du futur petit salon de la ferme, en direction de l'Est.

Vue imprenable sur le manoir ! Impressionnant, n'est-ce pas ?

Mais ce n'est pas tout : Pascal a dû démonter l'ancienne cheminée qui, à l'évidence, n'avait pas dû être ramonée depuis deux bons siècles.

25 mars 2011, l'âtre béant du futur petit salon de la ferme.

La suie s'était infiltrée partout entre les pierres, sur plus de 30 cm de profondeur :

27 mars 2011, des pierres à changer.

Et si, dans ce futur petit salon, on regarde vers le plafond, voici ce que l'on voit désormais : un entrait de pacotille, deux arbalétriers archi-mûrs et des sablières à remplacer rapidement, excusez du peu !

25 mars 2011, le plafond du futur petit salon de la ferme

Mais rassurons-nous ! Car, comme dit le poète, "Le ciel est, par-dessus le toît"...

Aux abords de la Chaslerie et dans tout le Domfrontais, les poiriers viennent de fleurir !

1er avril 2011, floraison.

Même les poiriers plantés il y a à peine un an, de l'autre côté des douves, sont de la fête. Hervé a remis des veaux dans les prés, les jonquilles projettent leurs dernières étincelles, l'hiver est oublié !

1er avril 2011, retour des veaux dans les prés.

Je vous avais dit qu'après le dîner, je me livrerais à une analyse statistique politiquement incorrecte de la généalogie et de l'hérédité.

Donc vous avez voulu consulter le site pour savoir ce qu'il en était.

Eh bien, je vous le dis, je m'exprimerai un peu plus tard. En attendant, revenez ici de temps à autre, cela dope ma statistique de fréquentation du site, ce qui est bon pour le moral !

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Dimanche 10 Avril 2011
Désultoirement vôtre ! - Généalogie et sagas familiales - Références culturelles
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L'idée est de partir d'hypothèses justifiables et de voir quelles conclusions extrêmes on peut en tirer.

D'abord, les faits :

- un éjaculat humain contient de 100 à 600 millions de spermatozoïdes ;

- en une vie, une femme produit environ 500 ovules à raison d'environ un par mois ;

- une femme est fertile 1 jour sur 4 en moyenne ;

- depuis que l'homme est apparu sur la Terre, il a vécu ou vit encore 100 milliards individus différents.

Donc, si l'on considère un homme et une femme particuliers, le nombre d'enfants qu'ils peuvent avoir engendrés à partir d'un seul éjaculat est de l'ordre de 200 millions fois 500 = 10 puissance 11, soit 100 milliards d'individus différents, ce qui signifie que, de ce point de vue un peu original, certes, un seul couple donné aurait pu engendrer facilement toute l'humanité.

Autrement dit, chacun de mes fils avait, avec le père et la mère qu'ils ont eu la chance d'avoir (mais oui, mais oui !), une chance d'être ce qu'ils sont sur 100 milliards de fois le nombre d'éjaculats que j'ai produits.

J'en déduis que, si je n'arrive pas à trouver un accord avec Thibaud pour organiser la suite des travaux à la Chaslerie, je n'ai à m'en prendre qu'à la loi des grands nombres : si, en effet, mon aîné avait été l'un de mes autres 99 999 999 999 aînés possibles avec Carole (et je n'évoque pas ici des cas de figure plus complexes), j'aurais peut-être eu plus de chances de réussir dans ce projet qui me tient tant à cœur.

Je vais donc cent fois sur le métier remettre mon ouvrage, c'est-à-dire (ne rêvons pas...) reparler avec Thibaud. Ce sera [url=http://www.youtube.com/watch?v=QSMVDK56Nt8&feature=related]]la tactique dans la pratique [/url]que je suivrai. Peut-être qu'un jour, je finirai par le convaincre enfin !
Dès ce matin à 9 heures, Mr T. et moi avons parcouru l'"aile de la belle-mère" (c'est-à-dire le colombier ainsi que la partie des écuries où Henri LEVEQUE avait entrepris des travaux il y a une cinquantaine d'années) en échangeant nos idées.

Nous sommes facilement tombés d'accord sur les principes suivants :

1 - Il n'y a pas lieu de modifier les maçonneries extérieures qui garderaient donc leurs ouvertures telles qu'elles sont, modulo, éventuellement, des adaptations de second ordre.

2 - Le parti à retenir pour la restauration intérieure sera la conséquence de choix sur le type de chambres et de salles d'eau dont on souhaite disposer. Au 1er étage du colombier, on peut conserver le cloisonnement actuel, avec une chambre donnant vers le Sud et un petit cabinet de toilettes ouvrant sur la cour. En revanche, tout ce qui se situe au-dessus ou à côté de cette chambre doit être repensé.

3 - L'escalier, avec ses invraisemblables contorsions actuelles, devra être remplacé par un escalier intelligemment conçu.

Nous voici soulagés, nous pouvons donc chanter de nouveau !

Pascal serait-il un nouveau géant Atlas ?

Atlas portant le Monde.

Le voici en effet, ce matin, en train de placer la 1ère pierre du piédroit de droite de la cheminée de la ferme.

15 avril 2011, Pascal en géant Atlas.

Il m'explique qu'il va ensuite disposer les granits du fond de l'âtre. Après quoi, il compte s'occuper de la restitution de la niche à droite de la cheminée.

Mais Carole intervient et dissipe mon petit monde, qu'elle appâte avec des croissants :

15 avril 2011, réunion de travail, bien sûr, dans la

Ainsi requinqué, Pascal soulève et place, au fond du foyer, un granit de 150 kg (60 cm sur 35 et 25, je précise ceci pour ceux qui ne me croiraient toujours pas, suivez mon regard...).

Voici l'état du chantier en fin de matinée :

15 avril 2011 en fin de matinée.

Nous disposons des granits pour tapisser le foyer sur 30 cm de haut. Au-dessus, l'exercice deviendra problématique. Il est donc possible que nous ayons à nous contenter de grès.

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Samedi 23 Avril 2011
Journal du chantier - Maçonnerie-carrelage - Logis - Références culturelles - Désultoirement vôtre !
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Voici deux exemples des initiatives du phénix du Domfrontais, cher au coeur du neveu que l'on sait :

Dans la salle à manger, on peut noter, outre le carrelage bas de gamme et prétentieux, l'âtre massacré avec du granit vert scié à la tronçonneuse :

23 avril 2011, restes du passage d'Henri LEVEQUE.

Dans l'entrée du logis, la grande âme a, une fois de plus, démontré "son goût et son intelligence des choses du passé", comme n'a pas hésité à l'écrire la meilleure presse (voir mon message du 23 novembre dernier, sous l'onglet "Sujets divers") :

23 avril 2011, autres restes du passage d'Henri LEVEQUE, hélas !

Selon moi, il n'y a qu'un traitement possible : la poubelle, et au plus tôt !

Les dalles que je conservais pour ces travaux ayant été utilisées pour l'âtre de la ferme, il faudra trouver d'autres solutions. Pour les tomettes, on a vu que nous y réfléchissions dorénavant.

La maladie des buis, la connaissez-vous ? Apparue depuis 2 ou 3 ans sur les buis de la cour de la Chaslerie, elle s'est fortement développée cette année :

4 mai 2011, les buis malades.

Comme nous évitons de recourir aux pesticides, Carole a imaginé de transplanter ces plants malades sur un autre terrain où ils auront plus d'espace pour se développer.

C'est Bernard qui a été chargé de l'opération. Le voici, d'ailleurs, triomphant :

4 mai 2011, Bernard-le-conquérant !

Cette pose avantageuse ne vous rappelle personne ?

Louis XIV par Hyacinthe RIGAUD.

En fait, notre roi-soleil local n'y est pas allé avec le dos de la cuillère :

4 mai 2011.jpg, un traitement pour le moins énergique...

Je me dis que, si ces buis résistent à ce traitement de cheval, il ne pourra plus rien leur arriver de grave...

P.S. du 17 juillet 2012 : Quinze mois plus tard, aucun des buis n'a résisté...