Message #45380

Il est temps que j'essaye d'extraire la substantifique moelle des trois derniers documents transmis par Eric YVARD, ces trois grimoires officiels postérieurs aux décès successifs des occupants de notre manoir favori au début du XVIIIème siècle.

Il s'agit plus précisément :
- de l'inventaire du 2 juillet 1716 (le dernier fourni et que je vais étudier immédiatement, en le comparant aux deux suivants), consécutif au décès de Pierre de LEDIN (N.B. : le titre qu'a donné Eric YVARD à sa retranscription est donc inexact),
- de l'inventaire du 15 juillet 1716, consécutif au même décès,
- du document du 14 août 1722 (voir le dernier lien ci-dessus) relatif à la pose de scellés à la suite du décès de Catherine de CROISILLES, veuve dudit seigneur.

Il ne faut pas perdre de vue dans cette affaire que Jacques de LEDIN, père dudit Pierre, est décédé le 20 novembre 1715, soit quelques jours seulement avant son fils qui passa de vie à trépas le 8 décembre 1715. La veuve de ce Pierre a survécu quelques années, 7 pour être précis, à cette hécatombe. Les trois documents en question ont été dressés par le même notaire, le dénommé Pierre LAILLER dont on ne peut pas dire que le style était suffisamment limpide pour qu'on retrouve aisément dans sa prose les points qui nous intéressent plus particulièrement, notamment la disposition des lieux ainsi que le mobilier à l'époque.

Il est fait mention dans ces grimoires de la présence, au côté du notaire, de Charles-Claude de LEDIN, demi-frère de Pierre, qui épousa une personne apparentée au maréchal de BASSOMPIERRE...

Le maréchal de BASSOMPIERRE.

... décéda le 17 mai 1747 et dont la fille Marie épousa en 1754 Pierre-François de LEDIN, fils de ce même Pierre, donc un demi-cousin germain si l'on peut dire. Une fille de ce couple, Louise Henriette, née le 21 juillet 1749, épousa Louis-Marie de VASSY, futur émigré, n'en eut que des filles et mourut à son tour le 30 août 1832.

Il est probable que la période de splendeur (relative) de notre manoir favori - en tout cas de la dernière période de travaux d'embellissement et d'agrandissement significatifs - date de la gestion de ce Charles-Claude. C'est du moins mon hypothèse centrale. La même que celle retenue, de fait, par Benoît MAFFRE dans son "étude préalable" que nous savons.

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