Murs divers

Notre présidente favorite, Marie-Annick de SAINT-MELOIR, vient d'obtenir l'information que la S.P.P.E.F. relance son concours visant à récompenser les plus beaux travaux de second-œuvre. Nous estimons que les épis de faîtage de la Chaslerie mériteraient d'être primés.

Je pense qu'il sera préférable que cette candidature soit portée par l'"Association pour la restauration, la défense et l'animation du manoir de la Chaslerie" qui, sans nul doute, aura à cœur de remporter ce trophée.
Dylan me recommande vivement un de ses copains pour être mon deuxième "emploi d'avenir". Je lui demande de l'introduire dans les circuits de la mission locale de Flers et de lui conseiller de me transmettre sans attendre son C.-V.
Je me suis rendu ce matin à Alençon, dans les bureaux de la M.S.A.

Normalement, il ne devrait plus y avoir de problème pour l'élaboration des bulletins de salaire de Benjamin et Dylan. Je passe sur les détails mais voici une bonne chose de faite.
La mission locale de Flers m'a téléphoné ce matin pour m'apprendre que, suite à la parution d'une nouvelle réglementation le 26 octobre dernier, les recrutements d'"emplois d'avenir" sont suspendus jusqu'au 1er janvier prochain.

Voici qui démontre qu'un responsable (?) politique, qui a fait de "l'inversion de la courbe du chômage" une de ses priorités, n'est même pas fichu d'empêcher le ministère du travail de lui mettre des bâtons dans les roues.

Quant au jeune que je me proposais de recruter ces jours-ci, il devra donc rester au chômage quelques mois de plus.
Une étude attentive du site internet du conseil départemental de l'Orne m'a permis ce matin de détecter qu'il existe une possibilité de faire subventionner par le département notre activité favorite de réinsertion de jeunes sur le marché du travail, dans les métiers du bâtiment, de l'entretien d'espaces verts et de plates-bandes et de la sylviculture.

Je m'empresse de prendre les contacts utiles. Je me dis qu'il sera peut-être nécessaire de scinder l'A.D.D.O.O.E. pour bien circonscrire le domaine subventionnable.

Et, tant qu'on y est, pourquoi ne pas étendre nos activités d'insertion au bénéfice des départements limitrophes. J'ai déjà une touche dans la Manche mais why not en Mayenne too ?
Benjamin a quand même fini par me remettre ce matin une copie des recettes de cuisine que lui avait transmises Igor :

C'est bigrement synthétique...
Au courrier ce matin, une lettre de la mission locale de Flers m'informant que le conseil départemental de l'Orne a formellement accepté de couvrir les trois quarts du coût de Dylan, ceci dans le cadre de la réglementation des "emplois d'avenir".

Excellent. Il me reste encore des données à entrer sur le site internet qui m'est désigné afin que me soit remboursée l'avance de trésorerie que j'ai dû consentir au titre du premier salaire de ce jeune homme.
Le système que j'ai monté en m'appuyant sur la réglemention des "emplois d'avenir" semble intéresser suffisamment de personnes, très souvent différentes du public habituel de l'A.D.D.O.O.E., pour que j'établisse une partition des activités en constituant une nouvelle association qui pourrait s'appeler "Association pour l'insertion professionnelle de jeunes dans l'Ouest Ornais, le Sud Manche et le Nord Mayenne" (APIJOMM). Corrélativement, il faudra que j'adapte en conséquence les statuts de l'A.D.D.O.O.E. qui se concentrerait désormais sur son premier objet statutaire, donc que je transfère les contrats de travail de Benjamin et de Dylan de l'A.D.D.O.O.E. à cette APIJOMM.

Je vais m'atteler à cette transformation dans les prochains jours. Je veillerai à ce que l'on soit pleinement opérationnels au moment où le recrutement de nouveaux "emplois d'avenir" redeviendra possible, c'est-à-dire à partir du 1er janvier prochain.
Si je récapitule, l'état de ma nouvelle usine à gaz est le suivant :
- Benjamin et Dylan sont salariés de l'A.D.D.O.O.E., leurs bulletins de salaire étant préparés par la M.S.A. ;
- dans mes démarches pour leur trouver du travail ailleurs qu'à notre manoir favori, je rencontre un succès qui m'encourage à développer l'expérience des "emplois d'avenir" ;
- je m'apprête donc à recruter, dans les mois qui viennent, plusieurs "emplois d'avenir" supplémentaires ; chaque recrutement, outre qu'il apportera de la souplesse dans l'affectation de tout ou partie de l'équipe ainsi constituée, abaissera le coût moyen de celle-ci : ainsi, avec deux "emplois d'avenir", l'équipe de trois hommes reviendrait au total à 1,5 fois le coût d'un smicard, donc chaque salarié reviendrait en moyenne, charges comprises, à la moitié du coût (charges comprises) d'un smicard ; avec quatre "emplois d'avenir", ce qui me semble tout à fait envisageable dès 2017, les cinq hommes coûteraient au total autant que deux smicards, de sorte que chacun reviendrait en moyenne à 40 % du coût d'un smicard ;
- je vais rechercher des subventions auprès de divers conseils départementaux en vue d'alléger le coût de Benjamin qui encadrera cette équipe ; en première approche, l'Orne, qui supporte la charge des "emplois d'avenir" ainsi recrutés localement, pourrait accepter d'intervenir à ce niveau également ; dès lors que d'autres jeunes seraient recrutés et employés dans des départements limitrophes, leurs conseils départementaux seraient également sollicités ;
- je recherche des alliances avec des entrepreneurs qui pourraient être suffisamment intéressés par la qualité de notre travail d'insertion professionnelle et de formation pour recruter ces jeunes lorsqu'ils arriveraient en fin de droits au titre des "emplois d'avenir" (soit, en l'état des textes réglementaires, au bout de trois ans après leur recrutement) ;
- enfin, je fais étudier les dispositions fiscales dont les employeurs de tous ces jeunes pourraient également se prévaloir, le cas échéant, pour abaisser le coût net pour eux de ce système.

Je précise que j'ai conçu cette usine à gaz lorsque, constatant l'aboulie du repreneur pressenti de notre manoir favori dans un contexte de chute de mes revenus et d'extinction de mon épargne financière, j'ai dû rechercher des voies nouvelles, astucieuses mais toujours légales, pour abaisser pour moi la charge de mes employés. Puisque, grâce à la martingale trouvée, un effet boule de neige vertueux est susceptible d'être développé, je me dis qu'autant contribuer tous ensemble à faire reculer le chômage des jeunes du secteur. D'où l'idée de structurer cet effort en toute transparence et en veillant à ce que tous ceux qui ont un intérêt au succès de cette expérience (jeunes concernés, employeurs potentiels, entrepreneurs locaux, administrations diverses, y compris les formateurs professionnels) s'appuient les uns sur les autres.

Que ceux qui sont susceptibles d'être intéressés par mon système n'hésitent pas à me contacter, je répondrai, dans le rôle de tabellion que je m'attribue, à toutes leurs demandes d'explications complémentaires.
J'ai reçu ce matin la visite de Boris MAHE, le "référent" de Dylan à la mission locale de Flers. Il venait nous parler de la formation professionnelle à mettre en place en faveur de ce jeune homme. Je n'ai pas compris grand chose à ses propos, si ce n'est que le dispositif requis va déséquilibrer les comptes prévisionnels de ma petite usine à gaz. Il nous a remis, à Dylan et à moi, deux feuilles rappelant la législation du travail en cas d'emploi de jeunes (Dylan aura 18 ans en février prochain), m'a fait signer un dossier sans m'en remettre une copie (ce dossier précisait que Dylan devait repasser les épreuves théoriques de son C.A.P. de "constructeur de canalisations" à la fin de ce mois de novembre) et m'a promis de m'adresser divers documents que je mettrai en ligne dès réception. Enfin il m'a informé que, la réglementation n'arrêtant pas de changer, il n'était pas garanti qu'il soit de nouveau possible de recruter des "emplois d'avenir" dès le 1er janvier prochain mais que l'on ne saurait exclure, non plus, que la pompe soit réamorcée plus tôt.

Pas simple tout ça.
Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Jeudi 24 Novembre 2016
Journal du chantier - Ferronnerie - Logis - Murs divers
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J'ai fait l'acquisition aujourd'hui, à un prix très raisonnable, via internet et auprès d'un antiquaire italien, des deux heurtoirs de porte d'époque XVIème siècle suivants :

J'espère que cela permettra de débloquer l'imagination de l'architecte à propos de la porte du logis.

Quant au heurtoir en rab, on pourra toujours l'installer sur la porte piétonnière de la cour. Ou bien sur la porte Est du logis, celle qui donne sur la terrasse. De préférence sur cette dernière car l'autre n'a dû être mise en place que lorsque la cour a été fermée, c'est-à-dire au milieu du XVIIIème siècle.

En triant hier les ouvrages d'architecture que je conservais dans une armoire héritée de mes grands-parents de Tarbes, j'ai retrouvé un opuscule qui a joué un rôle séminal dans la restauration des épis de faîtage de notre manoir favori :

Avant de la remiser dans une boîte en plastique, je me dis que cette intéressante documentation pourra servir si nous trouvons le temps de présenter le dossier de cette restauration au concours sur les travaux de second œuvre organisé par la S.P.P.E.F.
Mon aîné m'a donné hier soir son feu vert pour que l'APIJOMM recrute un certain maçon. Ceci signifie plusieurs choses importantes pour notre manoir favori :

1 - En dépit des invraisemblables difficultés rencontrées avec diverses administrations en charge des relations du travail, l'APIJOMM, qui avait failli se décourager il y a quelques semaines, entend poursuivre sa mission d'insertion des jeunes sur le marché du travail. L'attitude de mon aîné va rebooster l'énergie des adhérents et des sympathisants de cette association pour solliciter de nouveau (dès que nous en saurons davantage sur l'invraisemblable refus essuyé initialement) l'habilitation de l'APIJOMM à embaucher des jeunes en "contrat d'avenir". Nous espérons en particulier pouvoir renouer une relation constructive avec la mission locale de Flers.

2 - Concrètement, cela signifie que mon aîné est prêt à supporter l'intégralité du coût, charges comprises, du nouveau collaborateur que recruterait l'APIJOMM. Ou, plus précisément, qu'il supporterait la totalité de ce coût qui n'aurait pu être refacturée à d'autres adhérents de l'association.

3 - Encore plus concrètement, cela signifie que mon aîné est prêt à participer de nouveau au financement des travaux de restauration de notre manoir favori. On se souvient qu'il était en "stand-by" depuis la fin des travaux sur la couverture du colombier. Donc la machine repart ! Je lui ai également proposé de lui céder la nue-propriété du logis afin de donner une assiette juridique plus nette à cette prise de relais ; il n'exclut pas cette opération pour l'avenir mais m'a dit se donner un peu de temps pour y réfléchir. Dans l'immédiat, j'ai demandé à notre géomètre-expert favori de préparer le découpage du nouveau lot.

4 - Le nouvel employé pourra intervenir en matière d'entretien d'espaces verts. Mais son apport principal sera en maçonnerie. A la Chaslerie, il y a à faire à de nombreux endroits mais je souhaiterais changer enfin de braquet tant dans le logis que sur le circuit des douves (un très vaste chantier qui nous occuperait plusieurs années). A ce sujet, alors que j'attends toujours le feu vert de la D.R.A.C. sur le projet de restauration des menuiseries extérieures du logis, je vais devoir commencer en liaison avec M. MAFFRE la mise au point de deux nouveaux dossiers (ou plutôt la recommencer). Il s'agit des dossiers de la restauration, d'une part, de la moitié Nord du logis, d'autre part, des murs des douves et de leurs biefs.

5 - Ce nouvel employé nous est bien connu. Il faut encore que nous discutions, lui et moi (agissant pour le compte de mon aîné), des conditions de sa rémunération. Je vous en dirai davantage dès que possible.
Par message téléphonique laissé ce matin sur son répondeur, j'ai demandé à notre architecte favori de bien vouloir mettre en route la préparation de deux études préalables, l'une sur la restauration du circuit des douves, l'autre sur celle de la moitié Nord du logis.

Par ailleurs, compte tenu du devis obtenu pour la restauration des menuiseries extérieures du logis, j'ai décidé d'ouvrir ce marché à la concurrence.

Affaires à suivre.

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Vendredi 7 Avril 2017
Journal du chantier - Menuiserie - Logis - Tour Louis XIII - Murs divers
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Sébastien LEBOISNE est passé ce matin prendre les mesures des lucarnes du colombier et des écuries afin de préparer son devis.

J'en ai profité pour lui demander de chiffrer le coût d'une bibliothèque au rez-de-chaussée de la tour Sud-Ouest du logis. L'âtre permettrait de loger un rangement plus profond que sur les murs :

7 avril 2017.

Le volet intérieur ouvrirait sur la gauche :

7 avril 2017.

La bibliothèque ne devrait pas boucher les meurtrières :

7 avril 2017.

7 avril 2017.

"A priori", le fond de la bibliothèque serait en bois :

7 avril 2017.

On ferait disparaître l'échelle intérieure et la trémie correspondante :

7 avril 2017.

J'ai également demandé à Sébastien un devis pour changer trois portes :
- celle, dans l'entrée du logis, donnant actuellement sur un fouillis de tuyaux ;
- celle de mon bureau dans la tour Louis XIII,
- et celle du fond de la cour :

7 avril 2017.

Jean-Michel THOMAS, géomètre au cabinet ZUBER de Mayenne, est passé ce matin à notre manoir favori afin de préparer le découpage de nouvelles parcelles cadastrales :

12 avril 2017.

Je lui ai en effet demandé d'individualiser 5 nouveaux lots, de manière à permettre leur transmission à un tiers qui prendrait en charge leurs frais de restauration (suivez mon regard).

Il s'agit :
- du logis,
- de la tour Louis XIII,
- des douves, y compris le bief aval, le "Pournouët", la terrasse et la chapelle, ainsi qu'un certain nombre de murs adjacents,
- du bief amont, qui se trouve à cheval sur le territoire de deux communes, Domfront-en-Poiraie et Lonlay-l'Abbaye, et qui enjambe un ruisseau appartenant au domaine public, le Beaudouët,
- de l'allée historique.

12 avril 2017.

Dans un second temps, la nue-propriété de ces lots pourra être cédée à une S.C.I. familiale, ce qui entraînera des frais notariaux complémentaires des frais de géomètre.

12 avril 2017.

Au courrier trouvé cette nuit, en rentrant à notre manoir favori, les documents suivants que je commente en les mettant en ligne :
- une lettre de notre géomètre-expert favori :

- sa facture que je vais régler immédiatement puisqu'il a bien répondu à ma commande :

- les documents d'arpentage relatifs à la création d'une parcelle pour le bief amont des douves (classé parmi les monuments historiques) :

- les documents d'arpentage relatifs à la création de quatre autres nouvelles parcelles, l'une pour la tour Louis XIII, l'autre pour le logis, une troisième pour l'allée historique et une dernière pour l'ensemble constitué principalement par la terrasse, le Pournouët et les maçonneries du circuit des douves autres que le bief amont :

- le plan de division qui résulte de tout ce qui précède :

Mon intention est de vendre les nouvelles parcelles, en nue-propriété, à une S.C.I. familiale (peut-être celle déjà mise en place pour l'"aile de la belle-mère"), de manière à donner une assiette juridique incontestable aux travaux de restauration qui pourraient y être menés, dès que possible selon mon souhait.

Quant à ces travaux de restauration, ils devraient être mis en œuvre avec mon accord sur les partis architecturaux retenus et les matériaux choisis.

En effet, ce n'est pas parce que je n'ai plus les moyens de financer ces travaux que je compte m'en désintéresser et, en particulier, cesser d'en rendre compte sur notre site favori. Je ne vois là nulle "immixtion" (n'en déplaise à un prestataire qui semble se croire fondé à se plaindre de moi qui ne suis certes pas un béni-oui-oui ni, je le crois du moins, un observateur inculte ou imbécile), mais une "contrepartie légitime et normale", en plus d'un juste prix à payer par le porteur de parts de la S.C.I., aux abandons d'une propriété jusque là pleine et entière que je suis prêt à consentir dans l'intérêt du monument.