Murs divers

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Jeudi 26 Juillet 2012
Journal du chantier - Administration - Terrassement - Abords, Avenue, terrasse - Murs divers
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Philippe JARRY a commencé cet après-midi à creuser le nouveau fossé destiné à détourner, autant que faire se peut, l'eau des douves de la Chaslerie.

26 juillet 2012, la pelle à chenilles en action en limite d'une prairie que je loue au G.A.E.C. du Nord.

J'en ai profité pour prendre une photo de la couleur de l'argile que l'on trouve là, sous moins de 10 centimètres de bonne terre. Cette photo illustrera prochainement un dossier que je prépare pour la D.R.A.C. afin d'obtenir toutes les autorisations nécessaires pour commencer le démontage du mur d'escarpe...

26 juillet 2012, la bonne argile de la Chaslerie.

... ainsi que la future restauration du bief amont, c'est-à-dire des maçonneries disloquées ci-après, qui sont classées parmi les monuments historiques :

26 juillet 2012, le bief amont (ou plutôt ce qui en reste).

A proximité du bief amont, j'ai pris au télé-objectif cette photo du manoir :

26 juillet 2012, la Chaslerie sous un soleil de plomb.

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Vendredi 27 Juillet 2012
Journal du chantier - Terrassement - Abords, Avenue, terrasse - Murs divers
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L'entreprise de Philippe JARRY a commencé hier après-midi et continué ce matin à terrasser les abords des douves à plusieurs endroits. Des schémas vous feront, je l'espère, comprendre où nous sommes intervenus.

Un premier schéma a pour objet de vous rappeler les noms et les emplacements des principaux fossés et murs du circuit des douves ; pour l'essentiel, l'eau part du Choisel et y revient :

27 juillet 2012, le

Sur ce premier schéma est indiqué le "nouveau fossé" destiné à shunter le circuit des douves, donc à permettre son assèchement avant que ne puissent commencer la restauration du mur d'escarpe et celle du bief aval ; il a été creusé hier après-midi en terrassant du point bas sur le Choisel (au Nord) vers le point haut sur le canal d'arrivée de l'eau dans les douves (au Sud) :

27 juillet 2012, le

Un second schéma rappelle les arrivées secondaires de l'eau dont il faut assurer également la sortie sans compromettre l'assèchement de la douve Est :
- à travers le mur Ouest de la douve Sud ;
- à travers le mur Ouest de la douve Nord ;
- et, au Sud, par un fossé qui descend de l'Avenue.

27 juillet 2012, le

Le chantier du mur d'escarpe nécessitera deux rampes d'accès, à proximité de chacune des deux extrémités du mur :
- la "rampe d'accès n°1" prévue à l'extrémité Est de la douve Sud, c'est-à-dire à l'endroit où, au 19ème siècle, passait le "canal d'arrivée d'eau dans les douves" (que j'ai déporté à l'Ouest en 1991, de manière à lui redonner son implantation du 18ème siècle) ; il y avait eu là un lavoir, encore visible, paraît-il, il y a quelques décennies ; pour accéder à la "rampe d'accès n°1", je prévois de construire un "futur pont" à l'endroit où, d'après les plus anciens plans disponibles, il y en avait un autrefois ; ce pont permettra ultérieurement aux visiteurs de faire un grand tour des douves en bénéficiant, selon moi, de très belles vues sur le manoir avec, au premier plan, son mur d'escarpe restauré ;
- la "rampe d'accès n°2" prévue à côté du "bief aval".

Enfin, il y a lieu de préciser que, pour permettre la construction du "nouveau pont", il faut que la fin du "canal d'arrivée d'eau dans les douves" soit sèche, d'où la nécessité d'un barrage destiné à aiguiller vers le "nouveau fossé" les eaux arrivant notamment du fossé longeant l'Avenue à partir de son extrémité Sud.

Ces précisions étant données, Philippe JARRY a creusé ce matin la "rampe d'accès n°1". Voici le paysage au début de cette partie des travaux...

27 juillet 2012, l'angle entre la douve Sud et la douve Est, vu du coin Sud-Est du

... et le voici une heure plus tard :

27 juillet 2012, la

Lors de ce terrassement-ci, Philippe JARRY a retrouvé de vieilles ferrailles qui doivent être des restes de lessiveuses...

27 juillet 2012, des morceaux de lessiveuses ou bien des vestiges de bouillotte ? Mystère !

... et il a mis de côté les belles pierres qui formaient une passerelle :

27 juillet 2012, les vestiges d'une ancienne passerelle dont Igor et Jonathan devront trier les pierres.

Nous nous sommes ensuite déplacés du côté du confluent entre le "canal d'arrivée d'eau dans les douves" et la douve Sud. Voici quel était le paysage à cet endroit en début de matinée...

27 juillet 2012, la barrière de la végétation, vue vers l'Est.

... puis un peu plus tard...

27 juillet 2012, les aulnes et les saules ont été abattus.

... et voici l'allure de ce confluent après nos travaux de ce matin, vu du "Pounouët" et vers le Sud :

27 juillet 2012, l'emplacement du fitur

Bien sûr, les photos permettent mal de se rendre compte des dimensions de ces travaux (et notamment des profondeurs atteintes) mais je vous assure que c'est plutôt impressionnant.

Enfin, nous avons dressé le "barrage" nécessité par le souci d'assécher le terrain au pied du "futur pont".

Demain, le chantier reprendra avec, au programme, le percement du "petit fossé" et le creusement de la "rampe d'accès n°2".

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Dimanche 29 Juillet 2012
Journal du chantier - Terrassement - Abords, Avenue, terrasse - Murs divers
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D'abord, une photo vous montrera que je n'exagérais pas, avant-hier, en évoquant les dimensions des terrassements :

28 juillet 2011, Philippe JARRY à l'emplacement prévu pour le

Aux commandes de sa pelle à chenilles, Philippe JARRY a creusé hier après-midi, le "petit fossé" (qui n'est pas vraiment petit) :

28 juillet 2012, Philippe JARRY creuse le

Bien qu'il ait fallu traverser le remblais qui longe la douve Est, moins de deux heures auront été nécessaires pour que ce fossé soit opérationnel :

28 juillet 2012, l'arrivée des flots dans le

Mon copain de promo de "London Business School" Ayodele Babatounde BALOGUN (un nom qui, en yoruba, signifie, paraît-il, que "dans la maison du chef de guerre, le père est de retour et la famille est en liesse"), venu avec son amie Keryn, était épaté et m'a déclaré qu'au Nigéria, le même travail serait effectué à la pelle et à la pioche et prendrait plusieurs semaines.

28 juillet 2012, Ayo n'était pas revenu à la Chaslerie depuis 2008.

Malheureusement, au terme de ce terrassement, Philippe m'a indiqué qu'il doutait que nous arrivions à assécher suffisamment les douves, notamment à l'angle entre la douve Sud et la douve Est, c'est-à-dire à proximité de la "rampe d'accès n°1" qui serait donc impraticable.

Nous avons donc décidé de laisser du temps au temps et de ne pas nous précipiter pour creuser la "rampe d'accès n°2" ni pour curer la douve Est. Il est loin d'être certain à ce stade que les assèchements recherchés soient au rendez-vous, ce qui pourrait compliquer très sensiblement la restauration du mur d'escarpe. En tout cas, Philippe exclut que les engins de chantier puissent rouler un jour au fond de la douve. Donc, si nous devions creuser des fondations, il faudrait pelleter du haut du "Pournouët". Plus embêtant, le démontage (que je projetais dès que possible) des vestiges du mur d'escarpe devrait se faire entièrement à la main et tous les mouvements à pied. Bien entendu, il devrait en aller de même, ensuite, pour approvisionner le chantier ultérieur éventuel en pierres, "colle", etc... Bref, tout semble indiquer à ce stade qu'on est plutôt mal barrés.

En tout cas, cela prouve que nous avons eu raison de terrasser en début d'été car nous allons pouvoir, au cours des prochains mois et avant d'engager des opérations plus coûteuses, observer comment la terre va réagir.

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Mardi 31 Juillet 2012
Journal du chantier - Maçonnerie-carrelage - Murs divers
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Au terme de la restauration du mur Ouest de la douve Nord, ce sont les engins de chantier qui ont besoin, à leur tour, d'être restaurés : le circuit d'injection d'essence du "Valtra" vient d'être changé et il va sans doute falloir en faire autant avec, au moins, la pompe à huile des pistons de la mini-pelleteuse...

Le "pharaon du Domfrontais" a encore frappé puisque Philippe JARRY est revenu ce matin creuser la rampe d'accès au futur chantier du "petit pont" :

3 août 2012, Philippe JARRY au bord du canal d'arrivée d'eau dans les douves.

3 août 2012, la pelle à chenilles en action.

3 août 2012, Igor et Jonathan vont devoir couler le béton des fondations du

Cependant, celle-ci est beaucoup moins importante car deux fois moins profonde que celle qu'il avait fallu creuser, en septembre dernier, pour le mur Ouest de la douve Nord.

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Lundi 6 Aout 2012
Journal du chantier - Administration - Murs divers
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Excellente nouvelle ce matin au courrier : l'arrêté de subvention de la restauration du mur Ouest de la douve Nord vient de me parvenir, signé pour le montant espéré, mettant ainsi fin à une saga administrative qui durait depuis plus de 18 mois. Merci à tous ceux qui ont concouru à cette décision et permis cette heureuse issue, particulièrement bienvenue pour ce qui me concerne !

Mais que ceci ne nous empêche pas de rester vigilants...

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Mardi 18 Septembre 2012
Journal du chantier - Maçonnerie-carrelage - Murs divers - Géologie - Désultoirement vôtre !
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Si j'arrive un jour à restaurer le mur d'escarpe des douves, Carole ne pourra certes pas se vanter de m'avoir soutenu dans ce chantier. Elle continue à s'y opposer mordicus et m'a encore enjoint dimanche soir, à l'issue des "Journées du patrimoine", de "cesser de rêver" et de m'atteler enfin à la restauration d'un minimum de pièces habitables. J'apprécie d'autant plus ce genre d'ultimatum que, comme toujours, elle ne supporte en rien la charge financière des travaux de cette propriété officiellement indivise.

Quoi qu'il en soit, je continue bien entendu mes emplettes de pierres nécessaires pour ce mur que je crois être le seul à même de restaurer comme il en a, à l'évidence, le plus grand besoin (je veux dire par là que, si je devais ne pas me charger de cette tâche, je ne vois vraiment pas qui, d'ici disons cinquante ans au moins, pourrait relever un tel gant).

15 septembre 2012, le dernier lot de pierres achetées en vue de la restauration du mur d'escarpe.

Ci-dessus, un lot de pierres à aller démonter, charger, transporter et trier qui se trouve à une dizaine de kilomètres de la Chaslerie et pour lequel je viens de toper...

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Vendredi 28 Septembre 2012
Journal du chantier - Administration - Maçonnerie-carrelage - Logis - Murs divers
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Bonne nouvelle ce matin au courrier : j'ai reçu l'arrêté de subvention des travaux de restauration de la cage d'escalier du logis. Avant d'en lancer les travaux, il faudra néanmoins que nous puissions :
- entreposer provisoirement les meubles du salon du logis dans la salle-à-manger attenante ; j'ai besoin pour cela du feu vert de "mon gouvernement", c'est-à-dire que Carole mette fin au programme (bien maigrichon au demeurant) de mondanités de 2012 ;
- doter la "pièce dévastée" au-dessus du salon du logis d'un minimum de plancher et de plafond, afin notamment de la rendre, autant que faire se peut, hermétique aux oiseaux et aux poussières ; pour le plancher, couler le béton allégé que je n'ai pas encore choisi ;
- utiliser cette "pièce dévastée" comme garde-meubles pour les meubles du logis ; il est en effet évident que la restauration de la cage d'escalier du logis se traduira par beaucoup de poussière et que Carole ne tolérerait pas que nous salissions davantage ses affaires.

Bref, dans la cage d'escalier du logis, nous ne serons pas à pied d'œuvre avant un bon moment, d'autant que je voudrais, dès le retour d'Igor, qu'on s'attelle enfin au pavage de la future chaufferie sous mon bureau.

S'agissant de l'administration des affaires culturelles, je n'ai plus de dossier en cours d'instruction chez eux. La balle est désormais dans mon camp. Il faudrait que je commence à préparer les dossiers de demandes d'autorisations et de subventions pour la restauration du circuit des douves, en particulier du mur d'escarpe. Je n'ai pas eu le temps de faire le nécessaire. Il est vrai que j'attendais - et attends toujours - d'y voir plus clair quant au succès ou non de notre campagne de détournement du ruisseau au fond des douves. Selon que les engins de chantier pourront y circuler ou non, le coût des travaux sera très significativement différent.

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Vendredi 26 Octobre 2012
Journal du chantier - Architecture-M.O. - Administration - Abords, Avenue, terrasse - Murs divers
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Bonne nouvelle ce matin : j'ai reçu un courrier de la D.R.A.C. m'annonçant qu'elle retient, sur son programme 2012 d'aide à la restauration des édifices classés, l'étude de diagnostic que j'ai confiée à Lucyna GAUTIER en vue de la restauration du mur d'escarpe des douves.

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Jeudi 8 Novembre 2012
Journal du chantier - Architecture-M.O. - Administration - Abords, Avenue, terrasse - Murs divers
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La conservation régionale du patrimoine vient de me notifier que mon dossier de demande de subvention pour l'étude préalable du mur d'escarpe est complet, ce qui est une bonne chose pour moi. De plus, elle m'autorise à faire commencer l'étude sans attendre l'arrêté de subvention, ce dont je lui suis reconnaissant. Je me rappelle en effet l'angoisse que j'avais éprouvée l'an dernier alors que je voyais défiler les semaines et les mois sans que ne me parvienne l'autorisation attendue avant de pouvoir officiellement lancer la restauration du mur Ouest de la douve Nord ; pourtant, l'urgence de ces travaux n'était contestée par personne.

Cette fois-ci cependant, compte tenu des tensions budgétaires qu'on ne peut ignorer au niveau de l'Etat (ainsi, d'ailleurs, que de mon porte-monnaie), je ne vais pas tirer parti de cette autorisation. Je préfère attendre l'arrêté espéré avant de lancer effectivement Lucyna. Bien sûr, ma nouvelle prudence risque de retarder d'autant le lancement du chantier ultérieur proprement dit. Mais il s'agit ici, à mon échelle, d'une opération tellement significative que je me trouve empêché de prendre un nouveau risque financier non couvert.

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Samedi 17 Novembre 2012
Journal du chantier - Maçonnerie-carrelage - Murs divers
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Sur la base d'un tuyau que m'avait donné le terrassier, Philippe JARRY, j'ai topé ce matin pour un lot de 24 m3 de pierres à Domfront. Elles ont la bonne texture et la bonne couleur mais elles avaient été très grossièrement taillées :

17 novembre 2012, un lot de pierres acheté à Domfront.

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Vendredi 23 Novembre 2012
Journal du chantier - Administration - Maçonnerie-carrelage - Murs divers
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J'ai reçu avant-hier l'arrêté de subvention de l'"étude de diagnostic" que je vais confier à Lucyna GAUTIER afin qu'elle nous éclaire sur les difficultés prévisibles et le calendrier souhaitable de la restauration envisagée du mur d'escarpe.

Néanmoins, je me donne un peu de temps pour lancer effectivement cette étude car j'attends de voir dans quel délai me sera versée la subvention relative au mur Ouest de la douve Nord. En effet, je ne serais pas en mesure, pour le mur d'escarpe, de renouveler l'avance de trésorerie que j'avais consentie, il y a plus d'un an et non sans mal, pour le chantier précédent.

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Vendredi 30 Novembre 2012
Journal du chantier - Administration - Maçonnerie-carrelage - Terrassement - Murs divers
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Est-il utile que je mentionne avoir reçu ce matin un courriel de la D.R.A.C. ? Sans nouvelle de ma demande de versement d'une partie de la subvention pour la restauration du mur Ouest de la douve Nord et, accessoirement, gêné dans ma trésorerie, j'avais laissé hier un message pour m'enquérir de la situation.

On me répond qu'à ce stade de l'instruction des plus de 100 pièces du dossier, certains des justificatifs transmis ne seraient pas considérés comme relatifs auxdits travaux, notamment ceux portant sur l'outillage et le matériel. Considère-t-on qu'il aurait fallu remonter ce mur de plus de 5 mètres de hauteur sans échafaudages, sans outils ou sans le moindre engin pour déplacer 72 m3 de pierres et la colle qui va avec ? Je ne puis l'imaginer.

Mais, si l'on essaye de prendre un peu de recul par rapport à une conjoncture où l'on peut comprendre que l'Etat freine les sorties de fonds, ce courriel ne soulève-t-il pas la question de la pertinence d'un contrôle sur pièces quand le contrôle sur place était possible en permanence mais n'a pu commencer (pour des raisons étrangères au chantier, au maître d'ouvrage et au maître d'œuvre) avant le 28 juin 2012, c'est-à-dire une date où la maçonnerie était presque terminée ?

Avec toute l'empathie dont on est ici capable pour des agents de l'Etat surchargés de travail, on se dit que la suite nous l'apprendra peut-être.

Bien entendu, cet état de fait ne peut que freiner davantage des maîtres d'ouvrage qui, comme moi, envisagent de donner du travail à des ouvriers et artisans de qualité pour restaurer des constructions comme le mur d'escarpe des douves de la Chaslerie. Sans doute serait-il donc plus sage de reporter de tels travaux "sine die".

Sur ma suggestion, Mr T. participe aujourd'hui et demain à des "journées de formation" organisées par la "Demeure Historique" à l'intention des propriétaires de monuments historiques. Il s'agit de leur expliquer les aspects administratifs des différents types de travaux, un sujet dont on a vu à quel point il me laisse perplexe.

Voici ce qu'il m'écrit ce soir :
"J'ai passé la première journée de formation DH : ils sont allés trop vite sur certains points et n'étaient pas toujours parfaitement clairs à l'oral mais c'était globalement très intéressant et avec de bons supports écrits. Et le déjeuner avec d'autres propriétaires était sympa. C'était bien de voir les problématiques des uns et des autres.
Demain, je recommence mais sur le thème des travaux sur bâtiments inscrits cette fois."

J'espère donc que Mr T. voudra bien nous apporter la bonne parole en nous permettant de nous y retrouver dans toutes les formalités administratives qu'il convient de respecter.

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Samedi 16 Février 2013
Journal du chantier - Maçonnerie-carrelage - Charpente-couverture - Logis - Aile "de la belle-mère" - Murs divers
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Afin de compléter ou corriger quelques-unes de mes récentes réponses à Guy HEDOUIN, j'ai pris, cet après-midi, quelques photos supplémentaires :

- sur l'hypothétique mur de courtine qui aurait précédé la construction des écuries ; sur la base de photos mal cadrées, j'avais cru pouvoir écrire que ce mur, au moins pour sa partie basse en pierres claires, aurait été construit en même temps que le colombier. La photo suivante indique qu'il n'en est rien ; le colombier a sans doute précédé dans le temps les écuries, et même l'hypothétique mur de courtine qui correspondrait à ces pierres claires :

16 février 2013, à gauche les écuries, à droite le colombier, vus de l'Ouest.

- sur la poutre à enlever au 1er étage des écuries ; là, les photos confirment bien ce que j'ai appelé un bricolage agricole ; il ne sera pas difficile d'ôter l'entrait en cause ; mais je découvre qu'un blochet prend l'eau depuis longtemps ; espérons que la mérule ne s'y soit pas développée, il faudra s'en assurer dès que Roland BOUSSIN reviendra pour changer une ou deux poutres au plafond de mon ex-chambre, normalement la semaine qui vient :

16 février 2013, au 1er étage des écuries, une poutre facile à retirer et qui ne participe nullement à la solidité de l'ensemble.

Un peu de vocabulaire de charpentier.

- sur l'hypothétique latrine du pignon Nord du logis ; voici d'abord une photo d'ensemble, après mes travaux de restauration (effectués sous le contrôle de M. Dominique RONSSERAY, A.C.M.H.) ; ces travaux ont permis de fermer un volume pour y installer la chaufferie actuelle qui, une fois la chaudière déménagée dans la future chaufferie (au rez-de-chaussée de la tour Louis XIII), sera remplacée par une arrière-cuisine :

16 février 2013, l'hypothétique latrine, au niveau du 1er étage du pignon Nord du logis.

Hélas, un examen rapproché montre qu'il a dû y avoir deux interventions anciennes successives à cet endroit, la première pour ouvrir une fenêtre en altitude, la seconde pour ouvrir une porte ; donc le mystère me semble demeurer :

16 février 2013, aperçu des anciennes ouvertures mystérieuses.

- enfin, sur le fonctionnement des drainages du mur Ouest de la douve Nord ; et là, c'est fabuleux, cela coule comme vache qui pisse !

16 février 2013, le mur Ouest de la douve Nord.

16 février 2013, les chantepleures en plein débit.

Voici le texte du courriel que j'ai reçu ce soir de Mme Diane de RUGY, directrice régionale adjointe des affaires culturelles de Basse-Normandie :

(début de citation)

Monsieur,

Suite à votre demande, je vous confirme que le solde de la subvention va vous être transmis prochainement suite à l'accord donné dernièrement sur ce point par le directeur régional des affaires culturelles.

J'attire votre attention sur le fait que le mode de réalisation des travaux, en régie directe, ne facilite pas le contrôle devant être exercé par des services de l'Etat et que ce dispositif nécessitera des améliorations pour les opérations ultérieures.

En tout état de cause, et notamment pour les travaux nécessitant une haute technicité, la maîtrise d'œuvre qualifiée, et plus particulièrement ses missions régies par les articles R.621-32 à 36 du code du patrimoine, devra être renforcée pour assurer le contrôle effectif qui lui incombe en propre.

Je vous invite à prendre l'attache de la conservation régionale des monuments historiques à ce sujet, pour les prochains dossiers que vous souhaiterez présenter.

Je vous prie d'agréer, Monsieur, l'expression de ma considération distinguée.

(fin de citation)

Et voici le texte du courriel que j'ai adressé en réponse, dès ce soir, à Mme Diane de RUGY :

(début de citation)

Madame,

Merci beaucoup pour votre réponse. Je l'ai étudiée en me plongeant dans le code du patrimoine, notamment les articles que vous citez, bien que je n'aie jamais été très chanceux, semble-t-il, à ce stade dans mes divers essais de coopération avec des architectes (aussi bien pour mes travaux dans l'Orne qu'à Paris) : je les trouve toujours trop coûteux au regard de la réalité et de la qualité de leur intervention, donc serais volontiers enclin à m'en passer aussi souvent que je le puis.

Pour autant, je suis évidemment d'accord avec l'esprit de votre réponse, dont le caractère positif et de bon sens ne m'échappe nullement.

Dans le même esprit, je voudrais ajouter trois remarques :
- j'avais présenté, il y a quelques semaines, des propositions concrètes, que je crois pertinentes et faciles à mettre en œuvre, pour que des travaux significatifs puissent continuer à être confiés à ma régie, dont j'ai tout lieu d'être satisfait, sans que votre nécessaire contrôle se transforme pour vous en casse-tête chinois ; je pense que ces propositions mériteront, le moment venu, qu'on les examine posément ;
- sur le fond, les opportunités de mettre en œuvre de si bonnes idées vont peut-être se tarir à la Chaslerie, du moins pour ce qui me concerne personnellement ; en effet, mes moyens financiers sont loin d'être illimités et je dois enfin songer à donner, dans les prochaines années, la priorité aux travaux intérieurs, faute de quoi je risquerais d'ailleurs, en l'état du chantier, une émeute familiale ; autrement dit, la restauration du mur d'escarpe des douves qui serait une excellente occasion de mettre ces idées en pratique n'est peut-être pas pour tout de suite, même si je ne renonce pas à ce projet, incontestablement pharaonique à mon échelle mais qui couronnerait magistralement la restauration de cet ensemble manorial si attachant ;
- je "porte" à bout de bras le chantier de la Chaslerie depuis 22 ans déjà ; beaucoup a été fait pour remettre le navire à flot, ce qui ne fut pas toujours aisé ; il est temps pour moi de passer le relais à la jeune classe ; à cet égard, je suis très heureux que mon fils aîné paraisse désireux et capable de s'investir dans la restauration de l'aile dite "de la belle-mère" pour laquelle un aménagement intérieur sensé a pu être défini (ce qui était loin d'être évident au départ et que je n'aurais su surmonter tout seul) ; à cette occasion, j'initie ce jeune homme aux peines et joies, grandeurs et servitudes de la restauration des vieilles pierres ; il apprend vite ; ce pourrait être bientôt, plutôt que moi, conscient d'être vieillissant, votre interlocuteur à la Chaslerie.

Je vous prie d'agréer, Madame, l'expression de mes respectueuses salutations.

(fin de citation)

Voici ce que j'appelle un dialogue constructif.

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Vendredi 10 Mai 2013
Journal du chantier - Maçonnerie-carrelage - Terrassement - Murs divers
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La remise en état des abords immédiats du mur Ouest de la douve Nord est en passe d'être achevée :

10 mai 2013, vue prise derrière le fournil du manoir.

La restauration de ce mur sera donc bientôt terminée. Enfin !

Dans les parages, il reste bien sûr à finir les travaux sur le muret et le portail entre ce mur et le fournil. Mais qui a dit que Paris s'était bâti en un jour ?

M. Arnaud TIERCELIN repart à l'instant. La réunion a duré 1 h 30 (à quoi s'ajoutent pour lui 2 h 30 de trajet puisque son bureau est à Caen). Je pense qu'elle a été très utile. Elle a permis de corriger certaines erreurs d'appréciation du dossier, dont plusieurs tenaient d'ailleurs à l'imprécision du travail de l'architecte. Après avoir discuté dans mon bureau, nous avons fait le tour des chantiers en cours (aile "de la belle-mère", cage d'escalier du logis et plafond de mon ex-chambre, mur Ouest de la douve Nord). M. TIERCELIN a pris de nombreuses photos.

Sur le fond, j'ai suggéré que nous pourrions renoncer à percer une troisième fenêtre à l'Est du futur salon de l'aile de la belle-mère si nous étions autorisés à éclairer les volumes des écuries actuelles par de petites ouvertures discrètes sur la façade Ouest. Je pense que mon interlocuteur - qui m'a très finement manifesté qu'il a de bonnes lectures - a bien saisi et su apprécier comme il convient le caractère positif et raisonnable de cette idée.

S'agissant de la restauration de la charpente et de la couverture du colombier, M. TIERCELIN m'a recommandé de ne pas attendre pour saisir la D.R.A.C. du devis actualisé.

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Dimanche 28 Juillet 2013
Journal du chantier - Charpente-couverture - Menuiserie - Fournil du manoir - Murs divers
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Première photo du fournil du manoir en ma possession. C'était en juillet 1991 :

Le fournil du manoir en juillet 1991.

La restauration de cette dépendance, documentée dans la "Photothèque", a été une affaire de longue haleine.

Pour la 1ère fois depuis 22 ans, il nous a été possible de dormir dans ce bâtiment. En effet, l'électricité y est enfin branchée (bien que coupée, la nuit dernière, en raison d'un orage). L'eau devrait arriver dans les prochaines semaines. Du moins je l'espère.

Voici le lit désormais installé au 1er étage de ce fournil :

28 juillet 2013, enfin un lit au 1er étage du fournil du manoir.

Et voici la vue, de ce lit, vers le mur de refend :

28 juillet 2013, le mur de refend vu du lit au 1er étage du fournil du manoir.

Pour comprendre par quoi il a fallu en passer avant d'arriver à ce résultat, voici deux photos du chantier, sous les mêmes angles respectivement :

Février 1993.

Novembre 1992.

Je vais pouvoir poursuivre le transfert de mon campement nomade dans ce fournil, ce qui me permettra de comprendre les priorités de la fin de son aménagement.

Déjà, je mesure quelques défauts de ma restauration. D'une part, j'avais omis d'intercaler entre la charpente et la couverture le film HPV qui aurait empêché la neige poudreuse de fondre dans ce bâtiment. D'autre part, il n'y a guère d'isolation thermique en couverture. Donc ce bâtiment ne peut guère être habité que lorsque la température est clémente.

A titre d'exemple, je comprends qu'il va falloir restaurer sans tarder la porte de fond de cour vers l'arrière-cour car il peut être utile de la franchir la nuit, ne serait-ce que pour accéder à mon ordi...

Cette année, le "rallye Bellefontaine" nous a fait visiter Vitré et ses environs. Compte tenu des interrogations soulevées actuellement par la restauration de la Chaslerie, j'en ai profité pour faire un peu d'espionnage industriel.

Ainsi, j'ai relevé :
- dans une cave ancienne, un type de drainage original, en pourtour d'un sol en béton :

7 août 2013, exemple de drainage d'une cave voûtée à Vitré.

- différents types de balustres qui pourraient inspirer la jeune classe thibalducienne pour l'"aile de la belle-mère" :

7 août 2013, un escalier extérieur à Vitré.

7 août 2013, Carole s'entretenant avec Marie-Annick de SAINT-MELOIR.

7 août 2013.

7 août 2013.

7 août 2013.

- une boiserie très bien sculptée mais mal peinte :

7 août 2013, au fond, Pol LE BIGOT, qui coordonne le "rallye Bellefontaine".

7 août 2013.

7 août 2013.

- une boiserie beaucoup plus simple mais bien peinte (pour ma future "chambre mortuaire" ?) :

7 août 2013, Patrice FORGET, notre guide, dans le salon de l'ancienne sous-préfecture.

7 août 2013.

7 août 2013.

- une grille d'entrée de parc, chez Madame de SEVIGNE aux Rochers, qui pourrait servir de modèle à la grille à installer sur le mur entre le manoir et la chapelle :

7 août 2013, grille aux Rochers.