Météo

Le temps que la pluie s'arrête, on se réfugie dans la tour Louis XIII et, tant qu'à faire, on prépare le terrain en vue de la fin de la pose du dallage :

28 octobre 2019.

28 octobre 2019.

28 octobre 2019.

Comme on ne sait pas de quoi demain sera fait, je préserve les gros tubes qui avaient été enterrés là, à l'époque où j'imaginais installer la chaufferie centrale dans cette pièce. J'ai changé d'avis parce que j'en trouve le dallage trop beau pour une utilisation aussi ancillaire :

28 octobre 2019.

28 octobre 2019.

En compagnie de mon premier assistant - Guguss pour les intimes -, j'ai voulu vérifier ce matin l'état du chantier favori après 3 jours de pluie presque ininterrompue. Parmi les photos qui suivent, certaines sont floues en raison de la différence de température entre mon appareil photo et l'air extérieur.

Devant le bâtiment Nord, le drainage ne fonctionnerait-il pas ou pas suffisamment ?

1er novembre 2019.

Le long du logis en revanche, il n'y a plus la moindre flaque :

1er novembre 2019.

Dans le colombier, j'ai la surprise de constater que l'eau arrive à entrer par une cheminée que je croyais obturée à son sommet :

1er novembre 2019.

Sur le palier de l'escalier menant aux combles, Guguss retrouve une flaque de sa production d'avant-hier et s'assure que l'odeur d'icelle se bonifie avec le temps :

1er novembre 2019.

Au 1er étage du colombier, les joints les plus récents ne sont guère étanches ; c'est sans doute dû à la menuiserie, H.S. de chez H.S. :

1er novembre 2019.

Au rez-de-chaussée du colombier, on peut voir que plus une goutte d'eau ne traverse désormais les murs :

1er novembre 2019.

La cheminée de l'ex et future salle-à-manger du logis n'a pas encore reçu une goutte de pluie, ce qui m'étonne :

1er novembre 2019.

La porte principale du logis laisse entrer l'eau :

1er novembre 2019.

1er novembre 2019.

Idem pour la fenêtre du 1er demi-étage, mais il n'y a là rien d'étonnant :

1er novembre 2019.

Idem, bien entendu, au niveau de la plaie laissée par la cheminée de Mebzon :

1er novembre 2019.

Idem au 1er étage de la tour Nord-Est, dont le sol sera carrelé quand on y installera une salle de bains :

1er novembre 2019.

Idem, et c'est plus embêtant, au niveau de la lucarne du logis où les choses auraient dû être mieux faites, sous la surveillance d'un A.C.M.H. dont, en fait de liquides, le regard était polarisé sur le niveau du whisky dans son verre :

1er novembre 2019.

Dans la salle dévastée, le loïde retrouve sec le couchage qu'il aime tant martyriser :

1er novembre 2019.

Pas de problème non plus au niveau du conduit de cheminée de la tour Sud-Ouest :

1er novembre 2019.

En revanche, toujours dans la "salle dévastée", les installations provisoires fuient :

1er novembre 2019.

1er novembre 2019.

1er novembre 2019.

Dans l'arrière-cuisine (bâtiment Nord), l'eau tombe goutte à goutte ...

1er novembre 2019.

... d'un conduit d'évacuation des gaz de combustion de la chaudière, destiné à disparaître comme celle-ci quand le système d'aquathermie sera opérationnel :

1er novembre 2019.

Devant la "terrasse n°2", une petite flaque est apparue :

1er novembre 2019.

1er novembre 2019.

Du côté de la "terrasse n°1", la situation n'est pas mauvaise comme je l'aurais craint :

1er novembre 2019.

1er novembre 2019.

En revanche, il se passe un truc bizarre au niveau de la porte piétonnière de la cour...

1er novembre 2019.

... car l'eau tombe d'abondance à travers la maçonnerie du linteau que je croyais sans problème ; lorsque tout cela gèlera, il y aura des dégâts :

1er novembre 2019.

Il gèle ce matin, pour la première fois de la saison. Guguss (re ?)découvre la vie en blanc :

15 novembre 2019.

Carole me rappelle qu'il faudrait protéger les tuyaux d'eau exposés. Ce serait de même le moment que j'aille mettre hors gel le fournil de la ferme.
Comme la météo a vite empêché Igor de poursuivre son travail dehors, du côté de la ferme, je l'ai invité à se mettre à l'abri dans le colombier pour y jointoyer les pierres du rez-de-chaussée. Il commence par gratter les anciens joints :

15 novembre 2019.

15 novembre 2019.

On pourra objecter que tout cela n'est pas indispensable dans cette pièce dont les murs sont destinés à être enduits ou carrelés lorsqu'y seront installés une chaufferie, une salle-de-bains, un w.-c. et une cuisine, ainsi que je l'envisage une fois qu'un bureau d'études aura fait son travail convenablement.

Et si jamais la météo ne s'améliore pas avant longtemps, Igor pourra en faire autant dans d'autres bâtiments, à commencer par les deux tours du logis. En tout état de cause, cela assainira ces bâtiments et leur donnera meilleure allure, de sorte que ce sera bon pour le moral.
Compte tenu de la météo, le bouchardage se poursuit à l'abri de la ferme :

25 novembre 2019.

25 novembre 2019.

A la réflexion, les plus grandes dalles pourront retourner à l'âtre de la cheminée de la salle-à-manger du logis. Il suffisait en effet d'améliorer leur aspect, ainsi que Sébastien DUVAL me l'avait affirmé alors que j'étais on ne peut plus dubitatif.
16 h 30, Igor arrête déjà le travail pour aujourd'hui. Il est vrai que c'est son anniversaire et qu'il est attendu par sa chérie.

Je constate que la "balafre" atteint le bassin central :

5 décembre 2019.

5 décembre 2019.

J'en déduis que ce fossé a dû être creusé pour enterrer la canalisation de sortie des eaux du bassin et envoyer celles-ci sous le manoir, peut-être parallèlement à une canalisation (qui, comme l'autre, reste à trouver) qui aurait apporté l'eau potable au logis.

Les prochains jours devraient nous permettre d'élucider tout ça, du moins si la météo le permet (elle est à la pluie pour la semaine prochaine, ce qui pourrait freiner les travaux extérieurs).
Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Samedi 14 Décembre 2019
Journal du chantier - Architecture-M.O. - Administration - Maçonnerie-carrelage - Logis - Désultoirement vôtre ! - Anecdotes - Météo
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A minuit pile, j'ai entendu un grand fracas dans la cheminée Nord du logis. Après s'en être détachée du sommet, une partie du cloisonnement, destiné à partager le conduit de manière à desservir les deux étages, venait de s'écrouler. Je suis allé le constater à la lampe-torche.

Je prendrai des photos quand il fera jour.

Il est certain que le haut de cette cheminée est fragile. Il avait déjà été secoué par de précédentes tempêtes, notamment celle des années 1980 à la suite de laquelle l'entreprise PAVY était intervenue. Mal, apparaît-il désormais puisque la tempête de cette nuit a fini de désolidariser une dizaine de pierres et de briques, celles dont j'ai entendu la chute et que j'ai vues au sol du premier étage du logis, dans mon ancienne chambre.

La restauration sera délicate et coûteuse, au moins en échafaudages. Il faudra que je l'ajoute au programme prioritaire, déjà chargé, de l'architecte du patrimoine en charge de mes travaux.

P.S. (à 9 h 30) : Voici les dégâts en question :

14 décembre 2019.

Ces briques et ces pierres sont toutes tombées du côté Sud du cloisonnement, c'est-à-dire qu'elles ont dégringolé dans la partie desservant l'ancienne chambre du 1er étage. Voici en effet l'état, inchangé ce matin, de l'emplacement de l'âtre de la salle-à-manger :

14 décembre 2019.

Jean-Pierre ARBON
rédigé le Lundi 16 Décembre 2019
Désultoirement vôtre ! - Archives, histoire, documentation - Météo - Références culturelles
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Ensoleillement de l’anus
Publié le 16 décembre 2019

Quelqu’un a bien voulu attirer mon attention sur un récent article de Glamour, « magazine pop et engagé », qui traite d’une pratique méconnue en Occident que ses adeptes désignent par le nom de « butthole sunning ». De quoi s’agit-il ? D’une antique pratique taoïste « née en Extrême Orient » (la précision est bienvenue), et remise au goût du jour par une instagrammeuse dont le pseudonyme est MetaphysicalMeagan. Elle consiste à exposer son anus au soleil pendant une durée variant de trente secondes à cinq minutes, si possible tous les jours.

Si l’article nous met en garde sur les risques de l’exercice (un coup de soleil mal placé et, si l’on n’a pas de chance, le cancer qui va avec), les bienfaits cependant sont nombreux. MetaphysicalMeagan en liste au moins une vingtaine. J’ai retenu que cela nourrissait la créativité et la libido, que les capacités de concentration et de stimulation intellectuelle s’en trouvaient augmentées, que le magnétisme personnel s’épanouissait en conséquence, et qu’on attirait ainsi à soi des gens qui sont sur la même longueur d’onde que vous. Bref, qu’un trou du cul qui bronze attire d’autres trous du cul. (Une visite sur les plages en été permet aisément de vérifier ce théorème.)

Qui pouvait s’attendre à ce qu’un rayon de soleil recueilli à cet endroit précis fût porteur d’autant de bonnes choses ? Il fallait toute la patience sereine des anciens Chinois pour l’établir. Je les imagine présentant plus ou moins longuement leurs postérieurs de toutes les manières et à toutes les expositions possibles (au soleil donc, mais aussi à la pluie, au vent, à la nuit, et bien sûr à la lune), afin d’en déterminer les effets sur le corps et l’esprit, puis calligraphiant leurs sensations et observations sur de précieux parchemins. Il est heureux que ce savoir ne se soit pas perdu.

Ceci dit, je ne rapporte ici que ce que j’ai lu dans l’article et sur un ou deux sites que j’ai consultés. Mes lecteurs comprendront que vu la météo, et la saison, je n’aie pas encore expérimenté par moi-même les bénéfices de ce vénérable rituel.

N.D.L.R. : Hum, vous faites de plus en plus fort... Qu'écrire ici ? Un membre du fan-club aurait-il une idée de remarque bien sentie, je veux dire appropriée ?
Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Jeudi 19 Décembre 2019
Journal du chantier - Architecture-M.O. - Administration - Terrassement - Logis - Murs divers - Désultoirement vôtre ! - Météo
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La grosse flaque à côté du bassin central semble indiquer qu'il a beaucoup plu au cours des dernières 24 heures :

19 décembre 2019.

En tout cas, lorsque j'ai débarqué de Paris en début d'après-midi, il n'y avait personne pour m'accueillir (à part Guguss, bien sûr, ce qui est déjà beaucoup) :

19 décembre 2019.

La nouvelle du jour semble toutefois la réapparition d'une ligne de gros pavés devant la porte charretière, en direction du bâtiment Nord (ou, peut-être, de l'ancienne "aile en retour") :

19 décembre 2019.

Nous avons encore beaucoup à apprendre sur l'ancien pavage. J'ai l'intention de ne pas arrêter le curetage en cours tant que cette affaire ne m'apparaîtra pas suffisamment documentée.
Jean-Pierre ARBON
rédigé le Mercredi 22 Janvier 2020
Désultoirement vôtre ! - Archives, histoire, documentation - O'Gustin - Météo - Références culturelles
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Altération
Publié le 22 janvier 2020

Poursuivant hier ma lecture de Rabelais, ce sont curieusement des images de l’extrême sécheresse et des monstrueux incendies qu’elle a provoqués en Australie qui me sont venues à l’esprit. Car Rabelais écrit que Pantagruel était venu au monde en une année de « sécheresse si grande » que « le monde était tout altéré ».

« Les habitants passèrent trente-six mois trois semaines quatre jours seize heures et quelque peu davantage, sans pluie, avec une chaleur de soleil si véhémente que toute la terre en était aride.(…) Car il n’y avait arbre sur terre qui eût feuille ou fleur : les herbes étaient sans verdure, les rivières taries, les fontaines à sec, les pauvres poissons délaissés de leur élément, voguant et criant par la terre horriblement, les oiseaux tombant de l’air faute de rosée : l’on trouvait par les champs les loups, les renards, cerfs, sangliers, daims, lièvres, lapins, belettes, fouines, blaireaux et autres bêtes, mortes la gueule ouverte. » Aujourd’hui, il joindrait à la liste koalas, wombats et kangourous.

Quant aux hommes, poursuit Rabelais, ils « tiraient la langue comme lévriers qui ont couru six heures (…) C’était pitoyable cas de voir les efforts des humains pour se garantir de cette horrifique altération. »


Altération : le mot est on ne peut mieux choisi, puisqu’il signifie la soif (qu’on soulage en se désaltérant), mais aussi la modification de l’état d’une chose, le fait qu’elle subit une dégradation, et devient autre.

Notre monde s’altère, sa nature change. Conséquence ? L’ordre social et les règles de la vie en commun risquent de s’effondrer. Le génial Rabelais nous prévient en riant : « on avait beaucoup de mal à sauver l’eau bénite des églises pour qu’elle ne fût pas volée. »

N.D.L.R. : Pauvre loïde !

Rabelais, presque contemporain de la Chaslerie. J'ai toujours eu un gros faible pour cet auteur à la prose fleurie.
Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Jeudi 6 Février 2020
Désultoirement vôtre ! - O'Gustin - Météo
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- 2° C ce matin :

6 février 2020.

6 février 2020.

Pas sûr que, demain, on puisse tenir dans la tour Louis XIII. Tout cela risque donc de se terminer dans la "nouvelle-cuisine-provisoire-qui-dure", c'est-à-dire au rez-de-chaussée du bâtiment Nord.
Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Jeudi 27 Février 2020
Désultoirement vôtre ! - O'Gustin - Anecdotes - Météo
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Il a beaucoup plu depuis 36 heures :

27 février 2020.

Un chauffard ne devait pas aller assez vite, il a emporté une borne à proximité de la sortie du manoir favori sur le D22 :

27 février 2020.

Son carrosse l'attend piteusement près de la ferme, Guguss n'en croit pas ses yeux :

27 février 2020.

Heureusement, il lui en faut plus pour lui couper l'appétit :

27 février 2020.

Les très abondantes pluies des derniers jours ont empêché Francis de tondre l'herbe aux abords du manoir favori alors qu'elle poussait très vite.

Je prie donc les prochains visiteurs de bien vouloir excuser l'aspect, un peu moins net que d'habitude, des abords qui en résulte dans l'immédiat.