Météo

Enfin, le travail a pu reprendre à la Chaslerie après l'enneigement le plus long que j'y ai connu depuis 1991 : nous avons ainsi pu parachever la maçonnerie du dernier pignon de la charretterie, celui qui est le plus proche de la chapelle. Dans son atelier de l'autre bout du département de l'Orne, Roland BOUSSIN vient de commencer à restaurer les principales poutres de cet édifice, de manière à pouvoir prendre le relais sans trop perdre de temps.

Par ailleurs, j'ai passé commande des tuiles et des ardoises nécessaires pour la couverture des écuries. La réglementation étant ce qu'elle est, la Chaslerie risquait de perdre le bénéfice de subventions de l'Etat pour ces travaux si je n'étais pas capable de produire de factures à ce sujet avant juillet prochain. Compte tenu des délais de certains fournisseurs, j'ai préféré ne pas courir ce risque.

Le tour d'horizon sera complet quand j'aurai indiqué attendre toujours la pose de grilles sur la façade Nord du bâtiment Nord. Le forgeron me dit que cela ne saurait tarder.

La restauration de la maçonnerie de la charretterie vient d'être achevée. Le stock des dernières pierres déposées il y a un an entre la charretterie et le manoir a enfin disparu. En revanche, le sol trop meuble rend impossible, dans l'immédiat, le déplacement des pierres entreposées au Sud de la charretterie ; il faudra, pour cela, attendre des jours meilleurs.

On commence ainsi à bien se rendre compte de ce que sera l'avant-cour quand le couvreur aura fait son ouvrage. Tout cela aura beaucoup changé au cours des dernières années, après les décennies d'incurie que l'on sait.

Le chantier de maçonnerie se déplace donc vers le fournil de la ferme. Encore un bâtiment en très mauvais état, où il faudra effectuer des travaux lourds de maçonnerie, de charpente et de couverture. Voilà de quoi nous occuper dans les prochaines semaines, étant entendu que, si le temps reste clément, nous pourrions également nous affairer sur les enduits intérieurs du bâtiment Nord du manoir.

Quitte à passer pour un cuistre, je viens d'apprendre que les lichens qui envahissent ici les tuiles et les troncs sont des "Xanthoria parietina", lichens hétéromères foliacés comme nul ne devrait l'ignorer, n'est-ce pas ? Je ne sais si mes études actuelles de biologie à la fac de Caen me serviront un jour à mieux comprendre la faune et la flore de la Chaslerie. Je me dis qu'au moins, ça ne peut pas faire de mal.

Quoi qu'il en soit, j'ai fait abattre cette semaine deux arbres, un chêne près de la charretterie et un érable près du fournil de la ferme, dont la proximité de la façade Nord de ces bâtiments favorisait à l'évidence la multiplication de ces lichens.

A dire vrai, la "présence" de ces bâtiments est tellement forte, dès ce stade de leur restauration, que la disparition de ces arbres peut, à mon avis, ne pas être notée, même par les familiers des lieux.

Pour le reste, les travaux se poursuivent, gênés par le temps (neige encore, ce matin). Cette semaine, à la charretterie, le sol a été décapé et deux trous ont été creusés pour couler les fondations des piliers de soutènement de la couverture. Au fournil de la ferme, il y a eu un grand nettoyage de printemps ; autrement dit, le chantier peut désormais démarrer sur de bonnes bases ; il faut sans doute compter deux mois de travail sur la seule maçonnerie. Sur le bâtiment Nord du manoir, l'étanchéïté des fenêtres a fait l'objet de soins particuliers, de sorte que les grilles pourront être posées dans les prochains jours, j'espère.

En ce qui concerne les plantations, Bernard a coupé les branches des pommiers et poiriers qui, à l'Ouest de la ferme, étaient envahies de gui (Viscum album, de la famille des Loranthaceae, of course).

Enfin, je viens de mandater une entreprise spécialisée pour combattre les souris et les mouches dans la tour Louis XIII, notamment dans mon bureau. Il paraît que le traitement est efficace. On verra bien car ce commensalisme envahissant devient un tantinet agaçant.

Encore une fois cette année, neige et gel aujourd'hui.

Nous avons donc opté pour des travaux intérieurs et préparé des palettes de tuiles pour Roland BOUSSIN à partir de mes stocks entreposés dans l'écurie. En effet, d'après ce que m'a expliqué Roland, il y aurait, du côté de Limoges, un petit groupe de potiers - au moins cinq - qui, forts de leur savoir-faire en matière de porcelaine, produisent des "tuiles périgourdines" du même modèle agréé pour les monuments historiques mais chacun d'une teinte différente. Avant de les poser sur une toiture, il convient donc de les panacher. D'où cette intervention d'aujourd'hui.

Une fois ce travail terminé, une porte de récupération a été installée pour occulter le local de la petite chaufferie actuelle du manoir, donnant sur l'arrière-cour. Enfin, le matériel du chantier et les tracteurs ont été entretenus.

Pendant ce temps, Bernard a continué d'élaguer la haie bordant la propriété le long de la route départementale.

La vie du chantier ne s'est cependant pas arrêtée là.

Sébastien LEBOISNE est venu de Saint Symphorien-des-Monts, commune manchote dont il est le maire, placer deux fenêtres de sa fabrication, l'une à la nouvelle lucarne du bâtiment Nord réalisée l'été dernier par Roland BOUSSIN, l'autre sur le trou de la grande salle du rez-de-chaussée du même bâtiment Nord, trou que je prenais à tort, comme raconté ici précédemment, pour une meurtrière. Puis Sébastien a posé des moulures, du meilleur effet, dans le dressing du 1er étage du bâtiment Nord, et procédé à diverses menues réparation de menuiserie au manoir.

Quant à Laurent NEVOUX, spécialiste du chauffage au bois recommandé par Sébastien WEIL, il a, dans l'après-midi, pris connaissance des besoins et possibilités de la Chaslerie en ce domaine. Il est en effet possible que l'expert mandaté l'été dernier pour préconiser le meilleur mode de chauffage (bois, géothermie ou autre) fasse faux bond, ce que je regretterais. Il semble à ce jour que cet expert ait perdu notre chantier de vue. Affaire à suivre.

Enfin, les beaux jours sont de retour !

Pour la première fois de la saison, l'herbe a été coupée aux abords immédiats du manoir. Claude MARTIN, à la retraite depuis dix-huit mois, m'avait téléphoné pour proposer de se charger de cette tâche. J'avais accepté avec plaisir, très heureux de constater une nouvelle fois l'attachement à la Chaslerie de mon ancien maçon. Bernard a dû lui apprendre à se servir de la tondeuse auto-portée "John Deere 3720". Ce matin, sous le soleil, le coup d'oeil est donc très agréable.

Pascal, également encouragé par le climat clément, a pu poursuivre son travail de maçonnerie sur le fournil de la ferme. Je lui ai fait part de mes remarques sur une meilleure façon de faire coïncider les plans horizontaux des pierres d'encadrement des fenêtres avec les alignements de pierres des murs. Il me promet d'en tenir compte pour la suite.

Thibaud, mon fils aîné, se préoccupe de définir le budget de restauration de la cave. Il agit donc avec prudence depuis que je l'ai embarqué dans cette aventure. Il souhaiterait ainsi pouvoir comparer des devis. Il passe là par un stade que j'ai connu il y a près de vingt ans, lorsque je débutais dans la restauration de vieilles pierres. Habitué qu'il est à travailler dans des marchés (abusivement) considérés comme efficients et transparents, il pense qu'il en va de même pour les marchés de travaux du bâtiment. J'ai essayé de lui expliquer que le mieux à faire pour lui serait de revenir plus souvent à la Chaslerie, d'y convoquer des artisans et de leur demander lui-même tous les devis qu'il souhaite. Quant à moi, j'ai appris depuis belle lurette que l'essentiel est de traiter avec des artisans de confiance, dans le cadre d'une relation à long terme. En fait, les devis ne me servent que lorsqu'ils me sont réclamés par l'administration des affaires culturelles, dans le cadre de son instruction d'éventuels dossiers de subventions. Il appartiendra à Thibaud d'arriver aux mêmes conclusions. Cela prendra bien sûr un peu de temps.

A propos de relation de confiance à long terme avec mes artisans, je signale que l'électricien-plombier-chauffagiste est revenu sur le chantier. Nous sommes convenus du "modus operandi" pour la suite éventuelle de ses interventions. De mon côté, il faudrait que je suive de beaucoup plus près le travail de ses employés. Or, depuis le passage de ces derniers, il y a deux semaines, l'électricité disjoncte plusieurs fois par jour. La réparation que m'a dit avoir effectuée hier cette entreprise était encore une fois complètement ratée. Ma confiance est donc en chute libre.

Je cherche toujours à donner un certain rythme aux travaux de la Chaslerie. C'est un bon moyen pour entretenir une saine émulation entre les artisans et mes employés.

Ainsi, dans la perspective de la venue de TF 1 dont on a été avisés (comme raconté dans la rubrique "Sujets divers") avec un très bref préavis, j'avais demandé à Pascal MAIZERAY de "mettre le paquet" pour avancer dans le dallage des plateformes en cours, et à l'équipe de Roland BOUSSIN de réviser les couvertures non encore restaurées et dont les ardoises se détachent lors des coups de vent. Ils ont fait le nécessaire. En particulier, Pascal est arrivé deux jours de suite sur le chantier aux premières lueurs de l'aube, pour profiter de la température encore fraîche. De son côté, Bernard a coupé l'herbe aux abords immédiats du manoir et aussi en bordure de la départementale. C'était nickel. Je les en remercie.

La prochaine grande étape que je leur ai signalée sera assurément le 26 juillet prochain, en vue de la fête qu'on commence à organiser (voir "Vie de l'association"). Il faudrait alors que l'équipe de Roland BOUSSIN ait achevé son intervention sur la charretterie et que le sol de cette dernière ait pu être restauré par Pascal. Ceci pose la question de la date de réalisation du drainage de la cave, puisque ce dernier débouchera dans le drainage à prévoir de la charretterie. J'ai le souci de ne pas défoncer la pelouse avant le pique-nique du 26 juillet.

L'étape suivante sera le dimanche des "journées du patrimoine" de 2010. J'ai demandé à Roland FORNARI d'avoir fabriqué et installé à cette date les grilles que je lui ai commandées pour la façade Est du manoir. Il est actuellement débordé et tarde à me soumettre ses plans pour la grille qui sera implantée sur le mur entre la chapelle et le manoir, au passage entre l'avant-cour et la terrasse. J'ai souhaité quelque chose de beau et qui mette en évidence l'écu des LEDIN. Il y réfléchit encore.

D'ores et déjà, je pense à planifier les travaux à venir sans omettre mes perspectives fiscales, sujet qui pourrait être mouvant dans le contexte d'austérité qui se développe actuellement. Pour les journées du patrimoine de 2011, j'aimerais avoir restauré (terrassements et plantations), l'allée principale de la Chaslerie. Je viens d'étudier les textes et je n'y ai vu nulle part l'obligation de déposer une demande de permis pour une restauration d'allée. J'interroge donc les experts de "la Demeure Historique" pour en avoir le coeur net. Il y aura peut-être lieu que je demande à Anne CHEVILLON, l'architecte des bâtiments de France, ce qui précisément lui a fait me recommander de me soumettre à cette formalité. Je vais devoir aussi collationner des devis pour ces travaux afin de monter un dossier de subvention, s'il reste encore des crédits dans les comptes de l'Etat.

Après les festivités de la Sainte Anne, la vie reprend son cours normal sur le chantier.

Pascal, qui sera encore aidé par Maxime pendant 4 semaines, a bien l'intention de finir bientôt les maçonneries du fournil de la ferme (achèvement des murs pignons et restauration du four). Il est probable qu'ensuite, il travaillera au drainage extérieur de la cave.

Bernard aura pour tâche principale, durant les prochaines semaines, d'arroser les arbres qui souffrent le plus de la sécheresse, notamment le jeune séquoïa au centre d'un cadran celtique, les hêtres des allées autour du manoir et les jeunes pommiers proches de la départementale. Pour ce faire, il utilisera la citerne que vient de réparer Maxime et pompera l'eau nécessaire dans le Beaudouët. Il faudra également qu'il coupe les "chardrons" près de la départementale et qu'il commence, notamment si la sécheresse cesse enfin, à couper l'herbe dans les plantations au Sud du manoir.

Quant à Roland FORNARI, le forgeron d'art, il vient de me prévenir que, pour les prochaines Journées du Patrimoine, il ne pourrait avoir posé la grille commandée pour le passage dans le mur entre le manoir et la chapelle. Il a en effet trop de travail en ce moment. Pour moi, ce n'est pas une mauvaise nouvelle pour des raisons fiscales qu'il serait fastidieux d'évoquer ici (tenant au très probable relèvement prochain du taux de la T.V.A. sur les travaux qui y sont soumis, ce qui n'est pas le cas des travaux confiés à cet artisan).

La restauration du fournil de la ferme se poursuit. Le travail est assez lent comme le montre la photo suivante, à comparer à celle du 29/7

Il est vrai que les échafaudages ne facilitent pas la tâche de Pascal et Maxime, d'autant que la maçonnerie comporte un conduit de cheminée qui doit pouvoir rester opérationnel. A cet égard, Carole vient d'avoir la bonne idée de transplanter dans ce fournil l'insert qui ne sert à rien dans mon bureau (au 1er étage de la tour Louis XIII du manoir), pour insuffisance de la longueur du tube d'évacuation des gaz brûlés ; dans le fournil, on pourra l'installer convenablement, d'autant que le four est décentré par rapport au conduit (et même par rapport au bâtiment ainsi que le confirme la photo suivante)


A l'aide des photos dont je dispose par ailleurs, je calcule qu'en 5 jours de chantier où ils n'ont pourtant pas été gênés par une chaleur excessive comme les jours précédents, Pascal et Maxime ont remonté moins de 6 m3 de maçonnerie, certes à double parement et sur une épaisseur de mur de 60 cm, ce qui correspond à un travail soigné.

Au départ, Pascal avait imaginé que la restauration des maçonneries de ce bâtiment prendrait deux mois : il s'était donc bien trompé.

Le mauvais temps a gêné Pascal et Maxime dans la poursuite de la restauration du fournil de la ferme. Ils viennent à peine d'en remonter le conduit de cheminée du pignon Ouest.[img:500]2010_08_11_13 bis[/img]Ils ont néanmoins commencé à installer les échafaudages nécessaires pour le pignon Est.

J'ai demandé à Pascal de prévoir, dans ce pignon Est, une niche de manière à ce que nous puissions y installer la statue non identifiée qui, jusqu'à l'arrivée de la Sainte Anne en juin dernier, trônait dans la niche extérieure de la chapelle du manoir. Cette statue de calcaire étant en mauvais état, c'est Morgane POIRIER, la fille aînée du sculpteur de la Sainte Anne, qui doit la restaurer (elle vient d'être admise à un difficile concours administratif de restauratrice de statues pour les musées) :

Si le mauvais temps devait continuer, il faudrait néanmoins que Pascal et Maxime aient de quoi s'occuper, puisque je les paye à l'heure. En l'état du chantier, il n'y a pas de travaux à réaliser à l'abri ; en particulier, la poursuite de la restauration intérieure du bâtiment Nord est conditionnée dans l'immédiat par l'intervention du plombier (qui doit poser le système de chauffage par le sol au rez-de-chaussée et par des radiateurs à l'étage), puis par celle d'un électricien (celui que j'ai contacté semble avoir du mal à organiser son planning - problème connu, c'était déjà le cas de son oncle...-).

J'envisage donc de demander à Pascal d'installer un parapluie au-dessus du puits de la ferme, de manière à pouvoir en restaurer confortablement la maçonnerie. Il faudrait rétablir la construction en forme de pain de sucre, typique des puits du secteur. Voici d'ailleurs deux photos d'un puits distant de moins de 500 mètres de la Chaslerie, qui montrent à quoi je pense :

Il va donc falloir retrouver la pierre conique du sommet, ce qui ne va pas être facile dans notre capharnaüm...

Le mauvais temps n'ayant pas que des inconvénients, Bernard a pu cesser d'arroser les hêtres, charmes et fruitiers qui souffraient le plus. Il s'est donc translaté dans une parcelle au Nord du manoir, le long du Beaudouët ; là, il coupe les "doches" et les "chardrons" qui envahissent les plantations d'il y a deux ans.

Ce faisant, Bernard a remarqué le passage fréquent de rongeurs le long de la rive du ruisseau qu'ils ont largement sapée. Il a donc placé son piège, des pommes servant d'appât. En 3 jours, il vient d'attraper 9 bestioles, rats, rats musqués ou ragondins.

Voici le piège en position ce matin ; comme on le voit, un ragondin y était pris :

Et voici ce ragondin aux pieds de Bernard : un gros pépère, assurément, et bien dodu (le ragondin, pas Bernard), ce qui montre à quel point on peut prospérer à la Chaslerie ! Ses longues incisives orange étaient impressionnantes...

Malgré le temps qui se gâte, le chantier du puits de la ferme progresse, désormais sous l'abri d'un parapluie :

Mardi 7 septembre 2010, vers 17 heures.

Par ailleurs, Bernard a tondu l'herbe aux abords immédiats du manoir. Elle avait bien repoussé courant août. Ce soir, l'aspect en est impeccable. La Chaslerie devrait donc être en beauté pour les prochaines Journées du Patrimoine, dans moins de deux semaines.

En revanche, je n'ai plus de nouvelles du forgeron, Roland FORNARI, qui avait pourtant, de longue date, promis ses grilles pour cette échéance.

Rien de neuf non plus du côté de Roland BOUSSIN, le charpentier-couvreur dont j'attends toujours le devis pour le fournil de la ferme.

Enfin, le nouvel électricien auquel j'ai fait appel semble incapable de s'organiser. Il avait l'avantage de ne pas venir de loin. Je dois donc en rencontrer prochainement un nouveau, établi dans une commune un peu plus éloignée.

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Samedi 18 Septembre 2010
Journal du chantier - Maçonnerie-carrelage - Ferronnerie - Logis - Ferme et son fournil - Météo - Désultoirement vôtre !
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Au cours de la semaine qui vient de s'écouler, Pascal a démonté le haut du puits

Le 13 septembre 2010, Pascal a dû démonter le haut du puits sous la pluie.

Il l'a ensuite remonté en lui redonnant une forme approchant de ce que je souhaitais. Il a veillé à placer une pierre de belles dimensions au sommet du cylindre intérieur du puits :

Mardi 14 septembre 2010, une très belle pierre a été placée au sommet du puits.

Il a également rejointoyé l'intérieur de cet édicule, utilisant ainsi pour la première fois l'échelle de 8 mètres dont j'ai dernièrement dû faire l'acquisition :

Mercredi 15 septembre 2010, Pascal a rejointoyé le parement intérieur du puits de la ferme.

Je regrette cependant que la transition entre la partie cylindrique extérieure du puits et la construction supérieure ne soit pas plus douce ; cela ressemble trop, à mon goût, à un cône placé sur un cylindre ; j'aurais préféré quelque chose de plus progressif, de plus enrobé :

Vendredi 17 septembre 2010, il faut encore choisir la pierre qui couronnera le puits.

Deuxièmement, je constate que Pascal a utilisé des granites trop petits au sommet des chambranles du puits, juste au-dessous du linteau. J'espère donc que la porte que je devrai refaire installer là (et dont je compte confier la réalisation, ainsi que celle de la manivelle, à Roland FORNARI) permettra de dissimuler cette faiblesse.

Enfin, tout bien réfléchi, je ne crois pas, en l'état du chantier, opportun de couronner notre puits d'une pierre pointue comme chez les VINCENT. Sinon, la raideur de la réalisation serait encore accentuée. Je vais donc demander à Pascal de trouver une pierre qui arrondisse plutôt le sommet.

Pour le reste, le travail est bien fait. Le puits de la ferme pourra de nouveau veiller, comme une sentinelle dans sa guérite, sur la tranquillité de la Chaslerie. Sa forme nous redeviendra familière et l'on oubliera vite la période où il avait été arasé. Touche par touche, nous arrivons ainsi à panser les plaies de la Chaslerie et c'est une vraie joie.

Samedi 18 septembre 2010, vue du puits de la ferme entre la ferme (à droite) et son fournil (à gauche).

Au cours des derniers jours, Claude MARTIN est revenu donner un coup de main à Pascal pour rejointoyer les murs du fournil de la ferme :

Mardi 14 septembre 2010, Claude rejointoye un mur intérieur du fournil de la ferme.

C'est très agréable pour moi de voir l'attachement de Claude à ce chantier et de noter aussi que Maxime conserve un bon souvenir de nous.

Par ailleurs, l'équipe de Roland FORNARI a placé deux des grilles commandées, en l'occurence au rez-de-chaussée de la tour Nord-Est :

Vendredi 17 septembre 2010, les compagnons de Roland FORNARI fixent une grille sur la tour Nord-Est du logis.

Là non plus, la réalisation ne correspond pas tout à fait à ma commande. Je souhaitais en effet des grilles qui forment protubérance par rapport à l'enveloppe extérieur de la tour, en vérité de manière à diminuer les risques d'une trop abondante récolte de fientes de pigeon sur les carreaux des fenêtres :

On voit la différence entre la nouvelle grille et celle, située juste au-dessus, qui a déjà eu le temps de rouiller.

Mais les nouvelles grilles laissent un jour disgracieux, selon moi, entre le mur et le métal :

Un défaut, selon moi, auquel il faudra vite remédier.

Comme Roland FORNARI m'a dit qu'il passerait ici dimanche après-midi à l'occasion des Journées du Patrimoine, je lui demanderai de rectifier.

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Samedi 18 Septembre 2010
Vie des associations - Les amis de la Chaslerie - Animation, fêtes, visites - Météo - Désultoirement vôtre !
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Le ciel était pur et l'on entendait le silence. J'étais en train de retailler au sécateur les charmilles qui bordent la départementale quand un véhicule Espace, immatriculé dans le Calvados, s'est arrêté à ma hauteur, un couple à bord.

Elle, par la fenêtre : "Pardon, Monsieur, nous cherchons le manoir de la Chaslerie."

Lui, au volant, derrière son épouse : "Oui, nous n'arrêtons pas de parcourir cette route dans tous les sens et nous ne le trouvons pas."

Moi : "Bonjour, vous y êtes, c'est ici !".

Lui, apercevant le toît de tuiles de la ferme par-dessus mon épaule : "Non, les toitures sont en ardoise..."

Moi, amusé : "Oui, mais c'est quand même ici..."

Lui, vraiment pas convaincu : "Non, les bâtiments étaient recouverts d'ardoise... Et c'était grandiose !"

Moi, tout sourire : "Mais c'est bien ici, vous y êtes, en contrebas, sur votre droite...".

Ce visiteur ô combien déterminé à retrouver "sa" Chaslerie était un "Ecureuil du bocage". Il avait fait partie du peloton des vététistes d'il y a moins d'un mois, engagé pour une randonnée de plus de 80 km. Il tenait à montrer à son épouse ce manoir qui l'avait tant impressionné ce jour-là mais qu'il n'avait guère aperçu qu'en descendant l'allée principale puis en parcourant le Pournouët.

Quand ils sont repartis, après avoir visité la chapelle et fait le tour des bâtiments, je les ai encouragés à laisser un message sur le Livre d'Or. Aurai-je été entendu ?

P.S. : A ma dernière question, la réponse est non. On a l'habitude...
Un jour, alors que j'étais adulte, ma grand-mère de Tarbes a décidé de ranger une armoire dans sa maison. Sans me consulter, elle a distribué autour d'elle mes "Dinky Toys", mes "Aventures de Babar", mes "Tintin", mes "Aventures de Martin le malin" et autres "Roy Rogers" auxquels je tenais beaucoup. Un vrai désastre !

Mes fils n'auront pas eu plus de chance avec moi puisque j'avais entreposé de longue date leurs souvenirs d'enfance, y compris leurs cahiers scolaires, dans la cave de la Chaslerie. Là, ce sont les infiltrations d'eau à travers les murs qui auront eu raison de ces reliques. Ce bâtiment où je n'entrais plus jamais était ainsi transformé en pataugeoire à mon insu, de sorte que les livres et cahiers de mes fils ont pu y pourrir longtemps. J'en suis désolé pour eux, je ne suis que trop bien placé pour comprendre leurs regrets.

C'est par de telles expériences que j'ai appris à me méfier de l'eau ici. Je veille désormais à bien drainer les terrains au pied des murs des constructions.

De même, à la charretterie, l'eau, traversant les murs, entrait l'hiver dans la pièce qui correspond à une ancienne étable. Et l'on a bien noté que le revêtement en terre battue n'était toujours pas sec lors des dernières Journées du Patrimoine. Des plantules commencent même à y pousser :

19 septembre 2010, la terre battue tarde à sécher dans la charretterie.

Pourtant, j'avais déjà fait drainer les murs de la cave il y a une quinzaine d'années. Mais les drains n'avaient pas été convenablement posés. Ils avaient juste été enrobés de gravier, à même le sol, de sorte que, rapidement, les racines des roses au Sud et des hortensias au Nord les avaient obstrués, les rendant inopérants. C'est ce que j'ai vu au printemps dernier, lorsque nous avons transplanté ces fleurs.

J'avais donc demandé à Pascal de poser des drains autour de la cave, de son appentis et de sa "maison de Toutou", ainsi qu'autour de la charretterie, de manière à ce que pareille mésaventure ait moins de chances de se reproduire. Pour ce faire, je lui avais recommandé de s'inspirer des drainages de la chapelle, c'est-à-dire de poser ses drains sur une gouttière en béton, afin d'empêcher les racines des fleurs voisines d'y accéder.

C'est ce qu'il a fait cette semaine. Voici donc le résultat des derniers jours de travail où la gelée matinale a fait sa réapparition ici.

Une fois encore, nous avons eu recours à notre mini-pelleteuse. La voici à l'oeuvre au Sud de la cave :

Tranchée pour drainage au Sud de la cave.

En fait, la présente campagne de drainage part des roses plantées en bordure de l'allée de la cave...

...passe à l'Est de la cave, le long de l'appentis et entoure la "maison de Toutou"...

...entoure la cave puis plonge vers la charretterie...

... puis passe au Sud de la charretterie (un drain avait déjà été posé, fin juillet, au Nord de ce bâtiment) :

Voici une idée de la profondeur de ce fossé :

Samedi 25 septembre 2009, le fossé a environ 50 cm de profondeur.

Pascal a ensuite déposé un lit de gravier dans la tranchée (du moins dans les parties jouxtant les bâtiments) :

Travaux de drainage au Sud de la charretterie.

avant d'y couler une gouttière en béton :

Gouttière en béton pour le drainage du Sud de la cave.

Gouttière en béton pour le drainage du Nord de la cave.

Il reste bien entendu à parachever ce travail en déposant les drains dans ces gouttières et en les y enrobant de gravier puis à refermer le reste des tranchées.

Les nouvelles de la semaine ne s'arrêtent pas là puisque j'ai pu joindre Roland FORNARI. Il accepte de modifier comme je le souhaitais les deux grilles posées la semaine dernière. J'ai encore oublié de lui parler de mon désir qu'il travaille aussi sur le puits de la ferme que voici, dans son état actuel :

Samedi 25 septembre 2010, Pascal (sans sa casquette !) à côté du puits de la ferme

J'ai de même joint Eric AUBINAIS, le tailleur de pierres, mais il m'a annoncé que, depuis un an, il travaille comme homme toutes mains sur un château privé de la Manche. Il n'est donc pas sûr qu'il puisse se rendre disponible pour tailler la pierre de sommet du puits. Pascal POIRIER serait néanmoins prêt à prendre le relais.

Quant à Roland BOUSSIN, je devais le rencontrer ce matin mais il m'a posé un lapin.

Les travaux de drainage autour de la cave, de ses dépendances, et de la charretterie sont désormais terminés.

Les drains ont été posés sur les rigoles en béton autour des constructions...

Lundi 27 septembre 2010, pose des drains autour de la

... ils ont ensuite été recouverts de "bidim"...

Lundi 27 septembre 2010, les drains sont recouverts d'un tissu protecteur, vue du Sud de la cave.

... puis de gravier :

Lundi 27 septembre 2010, pose de gravier au-dessus du tissu de protection des nouveaux drains, vue du Nord de la cave.

Après quoi, les fossés ont été rebouchés entre les bâtiments :

Mardi 28 septembre 2010, rebouchage des fossés, la charretterie vue de la cave.

Pascal a même pensé à passer un drain à l'intérieur de l'appentis de la cave qui, enfin, devrait ne plus être inondé durant l'hiver prochain. Sur ces bases, Thibaud va pouvoir très bientôt commencer à restaurer l'intérieur de sa future résidence secondaire. Du moins, il n'aura plus d'excuse technique à invoquer pour retarder sa contribution. N'est-ce pas, Thibaud ?

Depuis hier, Pascal et Bernard ont changé de secteur : ils trient désormais les pierres que, depuis plusieurs années, j'entrepose en bordure de la D22, sur près de 150 mètres de longueur.

Voici une vue de ces tas prise aujourd'hui du Nord :

Jeudi 30 septembre 2010, les tas des pierres vus du Nord, en partie dissimulés par les mauvaises herbes.

Nombre de ces pierres proviennent d'une dépendance en ruine du manoir de la Foucherie à La Haute Chapelle. On trouve également là les pierres de l'ancien pont de Lonlay-l'Abbaye, qui avaient été achetées par le père de mon vendeur (c'est en effet des années 1950 que paraît dater le hideux pont en béton - assurément plus commode pour les camions de la biscuiterie voisine - qui franchit l'Egrenne devant l'abbaye...). Et bien d'autres encore, souvent de provenances moins illustres. Dans ces tas, il y a toutefois quelques beaux granites sculptés, montants, corbeaux ou linteaux de cheminées, restes de meneaux ou de chambranles d'ouvertures, appuis de fenêtres troués pour y sertir des grilles, provenant sans doute de bâtiments de style Renaissance ou même plus anciens qui, comme j'ai quelques raisons de le penser, auraient été détruits à la Chaslerie à la fin du XVIème siècle ou durant la première moitié du XVIIIème :

Jeudi 30 septembre 2010, quelques pierres intéressantes parmi beaucoup de banales.

Voici justement Pascal et Bernard en train de trier tous ces cailloux selon qu'ils sont dignes ou non de servir à des parements et, pour les premiers, par épaisseurs :

Jeudi 30 septembre 2010, Pascal et Bernard au travail.

Ils s'aident bien sûr de la mini-pelleteuse, mais c'est quand même un travail difficile :

Jeudi 30 septembre 2010, les cailloux triés par tailles, il reste encore beaucoup de travail...

Pour les semaines qui viennent, Pascal va continuer à trier ces pierres (au moins les grès car les granites sont beaucoup plus volumineux donc pèsent souvent plus du quintal et je ne voudrais pas risquer de les écorner davantage en les maniant à la pelleteuse). Je ne serais pas étonné, tant il y en a, qu'il lui faille y consacrer le prochain mois. Cela dépendra beaucoup de la météo. Pour le moment, le sol reste sec et permet le passage des tracteurs sans creuser d'ornières. Pourvu que ça dure ! Les déchets partent en effet encaisser l'arrivée de l'"allée oblique", celle qu'emprunte quotidiennement le fermier pour visiter ses bêtes tant qu'elles sont au paturage en contrebas. Il faut dire que, longtemps, c'est à la pelleteuse que j'ai fait démonter les bâtiments en ruine dont j'entendais récupérer les pierres. L'argile qui avait servi à les maçonner avait donc été embarquée avec les cailloux. Donc, sur nombre de tas, la végétation a pris le dessus et il faut maintenant dégager ce qu'on l'on veut finalement conserver.

Pendant ce temps, Claude, désormais et pour quelques mois en tenue de chasse, est venu proposer ses services. Le voici en train de rejointoyer le puits de la ferme ; je calcule qu'à la Chaslerie, les joints que Claude a restaurés doivent représenter à ce jour une longueur de l'ordre de 50 kilomètres. Et, chaque fois, le miracle opère, la pierre, jusque là terne, se remet à chanter...

Jeudi 30 septembre 2010, les joints neufs donnent un petit air sympathique au puits de la ferme.

Si tout se passe bien, Roland BOUSSIN devrait pouvoir poser, d'ici quelques semaines, la charpente restaurée du fournil de la ferme, puis ses tuiles. Pour ce même bâtiment, je suis d'ores et déjà en contact avec un menuisier "meilleur ouvrier de France", recommandé par Patrice CAHART, et dont j'attends le devis des huisseries ; je lui ai demandé de s'inspirer de celles du fournil du manoir mais, ici, de prévoir des doubles vitrages.

Enfin, pour ce qui concerne le bâtiment Nord, j'attends toujours le devis d'un électricien. C'est un peu laborieux. Mais cela conditionne l'intervention du plombier en charge du chauffage, notamment par le sol, dans ce même bâtiment.

Avant-hier, j'avais souhaité que le beau temps se maintienne suffisamment longtemps pour permettre à Pascal de trier des pierres sans creuser d'ornières avec les engins. Eh bien, c'est raté : Pascal n'a guère pu travailler hier, tant il pleuvait !

Je lui ai donc demandé de revenir restaurer la ferme, ce qui le mettra plus commodément à l'abri des intempéries, dès lors qu'il aura pris le soin de confectionner un parapluie :

Samedi 2 octobre 2010, la ferme vue du Sud-Est.

Aussi surprenant que cela puisse paraître, la ferme en question a été inscrite à l'inventaire supplémentaire des monuments historiques dès 1926 avec le reste du "village de la Chaslerie". A l'époque, l'administration ne faisait pas de détail et protégeait en outre sans barguiner les intérieurs autant que les extérieurs. C'est là un fait, corroboré notamment par les pièces préparatoires de l'arrêté de 1926 puis par l'attribution, voici douze ans, de subventions de l'Etat lors de la restauration de l'essentiel des couvertures de ce bâtiment. En 1794, cette ferme avait été vendue comme Bien National à une autre main que le manoir. J'ai eu l'opportunité de corriger cet état de fait, lourd de risques de problèmes de mitoyenneté, en achetant cette dépendance deux ans après le manoir.

Mais, depuis 1993 donc, je suis assez mal à l'aise avec ce bâtiment construit en trois phases (la partie la plus ancienne au milieu, avec de simples linteaux de chêne), tant j'en trouve ratée l'adjonction Sud, telle que bricolée au XXème siècle par des prédécesseurs, qu'on la regarde de l'Est comme sur la photo précédente, ou du Sud-Ouest comme sur la suivante :

Samedi 2 octobre 2010, la ferme vue du Sud-Ouest.

Vraiment, quelle idée saugrenue d'avoir conservé la même ligne de faîtage alors pourtant que l'on voulait, dans l'adjonction récente, un premier étage plus spacieux ! Depuis une cinquantaine d'années au moins, le rez-de-chaussée de cette adjonction était un salon, comportant une porte vers l'Est, et l'étage était occupé par deux chambres, l'une donnant à l'Est, l'autre à l'Ouest.

A ce stade de nos réflexions, trois solutions sont envisageables pour remédier à ce qui apparaît comme un hiatus :

- la première, correspondant à mes intuitions de départ, a été retenue par l'architecte Lucyna GAUTIER ; c'est donc celle qui a fait l'objet d'un permis de construire ; selon cette solution, on se contenterait de relever la ligne faîtière au niveau de cette seule adjonction. Cela imposerait des travaux assez lourds, puisqu'ils concerneraient deux murs pignons. Et, dans ce cas, la silhouette d'ensemble ne serait toujours pas, je le crains, très harmonieuse ;

- la deuxième consisterait à relever cette ligne faîtière également au-dessus des deux lucarnes qui donnent actuellement vers l'Est, c'est-à-dire sur près de la moitié de la longueur du bâtiment. Là, ce serait beaucoup plus coûteux, dans la mesure où les travaux affecteraient également une partie de la couverture encore en excellent état ; il faudrait alors retirer les tuiles correspondantes, scier la charpente, remonter deux murs pignon et un mur de refend, replacer enfin la charpente et la couverture. D'un point de vue esthétique, ce serait une solution convenable ; son principal avantage serait d'autoriser un volume confortablement habitable à la place du comble et de ses lucarnes, volume dans lequel on pourrait aménager deux belles salles d'eau et un dressing ;

- la troisième possibilité, qu'à la réflexion recommande Pascal, serait de conserver la ligne de faîtage telle qu'elle est, mais d'abaisser les sablières de l'adjonction Sud de manière à uniformiser la toiture d'un bout à l'autre du bâtiment, lui redonnant ainsi son aspect initial de longère ; outre qu'elle serait la moins coûteuse, cette solution serait esthétiquement inattaquable, mais l'habitabilité de la future "chambre des parents" (qui remplaçerait les deux chambres précédentes) serait sensiblement réduite. Il resterait cependant à décider alors le type d'ouvertures à substituer aux fenêtres du premier étage, mais c'est là un problème relativement secondaire.

Donc j'hésite toujours sur le parti à retenir. Aux dernières nouvelles, Walter, qui devrait être le principal concerné, pencherait pour la troisième solution, celle de Pascal.

Avant de prendre la décision finale, on peut toujours améliorer la situation du rez-de-chaussée, tant cette ferme appelle encore, à l'évidence, de travaux extérieurs. Nous allons donc commencer par restaurer les ouvertures du rez-de-chaussée de l'adjonction Sud :

Samedi 2 octobre 2010, un chantier, ça, Monsieur ? Non, Madame, une pataugeoire !

Il faut d'abord que Pascal bouche provisoirement en parpaings la porte de séparation entre la future cuisine (ancien salon) et le futur salon (ancienne pièce à vivre et cuisine). De la sorte, l'accès à ses outils sera protégé. Ensuite, il pourra intervenir sur les ouvertures de cette adjonction de la ferme qui ont été entourées, voici moins d'un siècle, de briques blanches de mauvaise qualité, de sorte que l'érosion y a déjà fait son œuvre. Il convient, à l'évidence, d'échanger ces briques contre des pierres d'angle en bon grès d'ici.

La photo suivante montre l'état actuel du pignon Sud de la ferme, volets arrachés et couverture soulevée par la tempête de 1999, fils téléphoniques posés dans d'horribles gaines de P.V.C. à même le mur, etc... Il est grand temps de reprendre les choses en main !

Samedi 2 octobre 2010,Le pignon Sud de la ferme avant travaux.

Nous allons donc commencer par remplacer la fenêtre Sud de la future cuisine (ancien salon) par une porte, selon les plans de Lucyna GAUTIER. Quant à la porte Sud-Est, nous lui substituerons une fenêtre qu'il conviendra de positionner en fonction de la longueur d'un ancien banc d'angle normand dont j'ai fait l'acquisition auprès de la maison LEMARIE et qui y est toujours en dépôt.

De la sorte, il y aura un accès direct à la cuisine lorsqu'on garera les véhicules le long de la façade Ouest de la ferme (c'est-à-dire hors du champ de vision du manoir). Et il sera plus commode, de la cuisine, de se rendre au fournil de la ferme qui pourra servir à terme de chambre d'amis ou de salle de jeux pour les futurs enfants de Walter.
Je suis chaque fois épaté de voir à quel point ce site aide à débloquer les dossiers encalminés. Rien qu'aujourd'hui W.F. promet de me renvoyer les plans de la ferme avec l'état de ses réflexions sur sa restauration et l'électricien E.J.S. m'assure que j'aurai son devis demain.

Merci à tous les deux !

C'est vrai, ici les choses avancent vite ; voici l'état du mur pignon Sud de la ferme aujourd'hui :

7 octobre 2010, premiers travaux sur les ouvertures de la ferme.

Pascal a ainsi retiré les briques blanches et le linteau de granite et nous avons, en début d'après-midi, défini le niveau du sol dans la future cuisine : elle sera de plain-pied avec le futur salon, ce qui n'était pas le cas précédemment ; nous avons également choisi la pierre de seuil : il s'agit d'un linteau de grès que m'a vendu mon voisin Claude FAVERIS il y a quelques semaines à peine.

Bonne nouvelle : le banc d'angle ne nécessitera pas de trop importants travaux de maçonnerie, la porte Sud-Est actuelle est pile à l'endroit de la future fenêtre évoquée ici le 3 octobre dernier.

L'essentiel des derniers jours a cependant pu être consacré au tri des pierres le long de la D22 car le temps est redevenu suffisamment sec. A l'aide du nouvel outil dont je l'ai doté, Bernard commençait par débroussailler les tas de cailloux au milieu des cerisiers sauvages. On se serait presque crus à Angkor...

7 octobre 2010, Bernard à la débroussailleuse.

... tandis que Pascal devenait expert dans le maniement de la mini-pelleteuse.

Ce soir, un bon quart des pierres ont d'ores et déjà été triées. Tant que le temps le permettra, cette tâche aura la priorité.

7 octobre 2010, vue des pierres triées.

Je suspends les travaux sur le pignon Sud de la ferme, le temps de savoir si l'offre que j'ai déposée hier pour une pierre de seuil en granite (hélas bleu, comme le plus souvent) est retenue par le vendeur. On devrait avoir la réponse le 19 octobre prochain.

En attendant, comme la météo est bonne, le tri des pierres va se poursuivre. Dans la journée, je vais aller dresser un plan sommaire des tas entreposés le long de la départementale. Cela me permettra d'avoir une idée plus précise de mes stocks, ainsi que du rythme des prochains tris.

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Jeudi 21 Octobre 2010
Journal du chantier - Maçonnerie-carrelage - Abords, Avenue, terrasse - Météo - Désultoirement vôtre !
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Le long de la D 22, le tri des pierres continue. Au terme de trois semaines de travail à cet endroit, nous en sommes à peine rendus à la moitié du stock, je pense. Et ceci, sans avoir commencé à trier les granites, c'est-à-dire en s'en tenant aux seuls grès. Encore une fois, mes anticipations sur la durée de ce travail étaient donc trop optimistes. Ce n'est pourtant pas la météo qui nous a gênés, on a même eu de la chance.

21 octobre 2010.

Hier matin, Pascal est allé récupérer le granite acheté à Saint-Bômer-les-Forges. Il y servait de seuil à la mairie. Mais celle-ci vient d'être modernisée et agrandie à grands frais, ceux des contribuables de la communauté de communes du Domfrontais. Cette nouvelle invention administrative semble avoir peiné à trouver ses premières priorités, là et ailleurs dans son ressort. A Saint-Bômer, c'est une rampe d'accès en béton pour handicapés qui a rendu cette pierre obsolète. En tout cas, j'imagine que le bâtiment en question date du XIXème siècle, ce qui nous permet de dater ce granite.

28 octobre 2010, la dalle de granite pour le seuil Sud de la ferme.

Pascal pourra l'installer à l'entrée Sud de la ferme de la Chaslerie dès que la météo ne lui permettra plus de trier les pierres, lorsque le sol d'argile, labouré par les chenilles de la mini-pelleteuse, deviendra trop glissant.

Dans l'immédiat, le tri des pierres se poursuit. Voici comment se présentent désormais les stocks, prêts à maçonner :

28 octobre 2010, tas de grès triés le long de la D 22.

Dans l'après-midi, notre voisin Claude FAVERIS est venu discuter avec Pascal et Bernard. Il n'avait pas manqué d'apporter le café et une fiole de goutte pour maintenir le moral des troupes. Nous leur avons fait honneur. Comme par hasard, Claude MARTIN est alors apparu derrière une haie et s'est joint à nous.

29 octobre 2010, visite inopinée de Claude FAVERIS qui nous avait apporté le café et de quoi le pousser.