Voici le texte du courriel que j'ai adressé ce matin à la dernière interlocutrice vers laquelle j'ai été orienté à la D.R.A.C. de Basse-Normandie :
(début de citation)
Madame,
Vous ayant téléphoné hier matin pour savoir quand me serait communiquée la dernière version du formulaire à remplir pour obtenir les subventions promises depuis l'an dernier pour le "mur Ouest de la douve Nord" et pour l'étude préalable confiée à Mme Lucyna GAUTIER, j'ai cru comprendre que vous n'aviez pas connaissance des devis d'ores et déjà transmis par mes soins, à deux occasions successives, à l'administration des affaires culturelles et que, au demeurant, l'historique de ce dossier ne vous était pas familier. Je crois donc devoir compléter votre information sur ces deux points.
Par ailleurs, je vous ai parlé de mes projets et de mes contraintes pour la période à venir, au-delà de la restauration du mur Ouest de la douve Nord. Je pense utile de vous résumer ci-après mes propos sur ce troisième sujet.
1 - Je vous prie de trouver ci-joint la copie du dossier de demande de subvention dans son dernier état, tel qu'il a été reçu par le S.D.A.P. d'Alençon le 28 octobre 2011.
2 - Je vous transmets également l'extrait ci-après du journal que je tiens et où je récapitule les échanges au sujet du mur Ouest de la douve Nord, de l'étude préalable ainsi que des travaux suivants. Cet extrait porte sur la période postérieure à la fin 2010 (il y a bien sûr eu des échanges antérieurs mais j'abrège ici). Ces échanges ont eu lieu avec l'administration des affaires culturelles ainsi qu'avec l'architecte Lucyna GAUTIER, le forgeron Roland FORNARI et, dernièrement, le maçon PAVY :
- 23 octobre 2010, courriel de l'architecte des bâtiments de France qui dirige le service départemental de l'architecture et du patrimoine (S.D.A.P.) de l'Orne, m'indiquant qu'un architecte doit être chargé de la maîtrise d'oeuvre de la restauration du mur Ouest de la douve Nord ; elle ajoute que la restauration du mur est soumise à autorisation préalable de l'administration ;
- 2 novembre 2010 : je charge Mme Lucyna GAUTIER, architecte habilitée, de préparer le dossier de demande d'autorisation pour la restauration du mur Ouest de la douve Nord ; je lui signale l'urgence de ces travaux ;
- 5 novembre 2010, l'urgence des travaux sur le mur Ouest de la douve Nord est explicitée à mon interlocuteur habituel au service départemental d'architecture à Alençon ; j'obtiens de ce dernier un accord oral de principe pour subventionner ces travaux en 2011 ;
- 30 janvier 2011 : à l'époque, il était question que l'"étude préalable" de Mme Lucyna GAUTIER traite également du mur Ouest de la douve Nord ; depuis lors, compte tenu des délais (indépendants de mon fait) pour lancer cette étude ainsi que de l'urgence de la restauration de ce mur, nous sommes convenus de déconnecter les deux sujets ;
- 4 mars 2011, visite à la Chaslerie de l'architecte des bâtiments de France qui, au S.D.A.P., suit plus particulièrement les dossiers de l'Ouest du département ; la question du mur est évoquée, ainsi que l'urgence à le restaurer ;
- 22 mars 2011, cette dernière personne me confirme que des subventions devraient pouvoir être dégagées en 2011 pour l'étude préalable ainsi que pour les travaux sur le mur Ouest de la douve Nord ; à la même époque, mon interlocuteur habituel au S.D.A.P. m'indique que l'intervention d'un architecte ne serait pas indispensable pour le mur ;
- avril 2011 : débats avec mon fils aîné en vue d'inclure la restauration de l'"aile des écuries et du colombier" dans l'étude préalable (je cite ces débats ici pour rappeler que le programme des travaux est également débattu et soupesé au niveau familial) ;
- 2 juin 2011, accord de principe avec Mme Lucyna GAUTIER sur la restauration du mur Ouest de la douve Nord et sur le contenu de l'étude préalable (contenu inchangé à ce jour, à savoir douves + aile gauche du manoir) ;
- 4 juin 2011, le plan du projet de restauration du mur Ouest de la douve Nord, établi par Mme GAUTIER, est prêt ;
- 14 juin 2011, la demande d'autorisation pour la restauration du mur Ouest de la douve Nord est déposée au S.D.A.P. à Alençon ;
- 11 juillet 2011 : réception d'une L.R.A.R. de la D.R.A.C. refusant l'autorisation de travaux sur le mur Ouest de la douve Nord, au motif de l'absence d'"une analyse historique et archéologique précise des états disparu/existant pour justifier le projet" ;
- 19 août 2011 : réception de l'autorisation de la D.R.A.C. de restaurer le mur ;
- 31 août 2011 : en consultant des entreprises, je découvre que le mur Ouest de la douve Nord coûtera beaucoup plus cher que son pendant de la douve Sud, en raison de différences de profondeur du fossé ; j'en avise immédiatement mon interlocuteur habituel au S.D.A.P. qui me répond que l'Etat devrait pouvoir subventionner une partie du mur en 2011 (en plus de l'étude préalable) et le solde en 2012 ; mon interlocuteur me demande cependant de ne déposer qu'un seul dossier de demande de subvention pour l'étude préalable et pour l'ensemble du mur Ouest de la douve Nord ;
- 30 septembre 2011 : je découvre à l'occasion d'une conversation avec mon interlocuteur habituel au S.D.A.P. puis d'une autre avec sa directrice que l'administration des affaires culturelles doute de la protection du mur Ouest de la douve Nord au titre des monuments historiques ainsi que de l'inscription de la ferme de la Chaslerie à l'I.S.M.H. ;
- 5 octobre 2011 : la contestation de la protection de la Chaslerie ne porte plus que sur la ferme ;
- 13 octobre 2011 : il n'y a plus de divergence entre l'administration des affaires culturelles et moi sur la protection de la Chaslerie ; le S.D.A.P. d'Alençon m'apprend cependant que, pour la restauration du mur, un décret de 2009 imposerait, sans marge d'interprétation, l'intervention d'un architecte habilité ;
- 17 octobre 2011 : j'apprends d'une source très bien informée qu'il existe divers contre-exemples montrant qu'un mur classé peut, malgré ce décret de 2009, être restauré à moindres frais d'architecte ;
- 25 octobre 2011 : afin de ne pas retarder davantage le dossier, je confie néanmoins à Mme GAUTIER une "mission complète" pour la restauration du mur Ouest de la douve Nord ; une nouvelle demande de subvention, actualisée pour tenir compte de ces derniers éléments, est envoyée dans les circuits administratifs ;
- 7 novembre 2011 : j'apprends que le dossier de subvention en est toujours au stade de l'instruction à Alençon ;
- 15 novembre 2011 : je rappelle mon interlocuteur habituel pour savoir où en est rendue l'instruction du dossier de subvention ; mon interlocuteur me déclare que j'aurais le choix entre deux possibilités, soit tout (mur Ouest de la douve Nord + étude préalable) faire passer en 2011 mais avec un taux de subvention réduit de moitié, soit tout faire passer en 2012 avec 40 % de subvention ; je souligne une nouvelle fois l'urgence de la restauration du mur Ouest de la douve Nord et la nécessité pour moi d'obtenir la subvention à 40 % ; je confirme qu'il est matériellement possible d'échelonner le chantier sur les exercices 2011 et 2012 et m'interroge sur la réglementation qui, selon les affirmations du jour de mon interlocuteur, empêcherait le phasage des travaux ; mon interlocuteur répond qu'il me rappellera le lendemain après-midi.
- 16 novembre 2011 : mon interlocuteur me rappelle comme promis. Il propose de faire passer la subvention en cause en totalité sur l'exercice 2012 et au taux maintenu de 40 %. Il est entendu que je serais dispensé d'attendre son versement pour mener les travaux sur le mur Ouest de la douve Nord. Je donne immédiatement mon accord sur cette proposition. Pour ce qui concerne la restauration du circuit des douves (mur d'escarpe, biefs, etc...), mon interlocuteur suggère que je demande à Mme GAUTIER de définir un calendrier pluri-annuel de réalisation des travaux. Je signale que je souhaiterais que le report préconisé et accepté sur 2012 ne m'empêche pas de lancer également en 2012 d'autres travaux subventionnables (je pense à ce stade à des grilles aux fenêtres du 1er étage ou aux premiers travaux sur le circuit des douves autres que le mur Ouest de la douve Nord).
- 19 novembre 2011 : Importante conversation téléphonique avec Mme GAUTIER. Dans le prolongement de mes récents contacts avec le S.D.A.P. d'Alençon, nous évoquons le programme de travaux en 2012 et au-delà. Pour 2012, je demande à ce stade de prévoir des grilles à trois fenêtres du 1er étage du logis, une dans la chambre au-dessus de la salle-à-manger et deux dans la chambre au-dessus du salon, les trois donnant vers l'extérieur du bâtiment (et non sur la cour). En plus de ces grilles, je voudrais que 2012 voie le début de la restauration du mur d'escarpe des douves. Mme GAUTIER me recommande, pour des questions de coût, de monter un mur à un seul parement de pierres, le reste étant en béton. Il me semble qu'alors, Igor et Valentin (mes deux salariés) auraient besoin de moins de 18 mois pour s'acquitter de la restauration des quelques 160 mètres de mur en question, sur 4 à 5 mètres de haut et 80 cm de large (les 160 mètres correspondent aux 120 mètres du mur principal et à deux fois 20 mètres pour les retours vers le manoir). Je déclare que, en 2012, j'aimerais mener à bien la réimplantation de trois grilles ainsi que les terrassements et les fondations des 160 mètres de mur en question.
- 21 novembre 2011 : Je demande à Roland FORNARI de préparer un devis pour les trois grilles au premier étage du logis.
- 6 décembre 2012 : mon interlocuteur habituel au S.D.A.P. m'indique que le courrier attendu, m'autorisant à commencer les travaux sur le mur Ouest de la douve Nord sans attendre l'arrêté de subvention, est toujours à la signature à Caen mais que la D.R.A.C., consultée, lui répond qu'il n'y a pas de problème. Ce courrier va me parvenir "très rapidement".
- 10 décembre 2012 : Mme GAUTIER vient à la Chaslerie mesurer le mur d'escarpe des douves afin de préparer son étude préalable. Le même jour, Roland FORNARI vient prendre les mesures des trois fenêtres du 1er étage en vue de préparer son devis de grilles.
- 21 décembre 2011 : Roland FORNARI revient à la Chaslerie.
- 22 décembre 2011 : Je reçois l'autorisation de la D.R.A.C. de commencement de travaux du mur Ouest de la douve Nord avant que ne soit signé l'arrêté de subvention.
- 28 janvier 2012 : A ma demande, mon interlocuteur du S.D.A.P. me communique une copie de la demande de subvention pour le mur Ouest de la douve Nord (dont je n'avais pas gardé le double) que j'avais déposée, le 25 octobre 2011. Je l'avais rédigée sur le "formulaire bleu modifié" alors en vigueur. C'était ma deuxième tentative, la première demande ayant été couchée sur le "formulaire bleu" de rigueur jusqu'au milieu de l'année dernière. Mon interlocuteur m'apprend que l'administration ne se contenterait plus, désormais, du "bleu modifié". Il faudrait, paraît-il, que j'établisse une nouvelle demande, la troisième donc, sur un "formulaire jaune" en cours d'édition. Ce nouveau formulaire me serait communiqué lorsque la D.R.A.C. m'écrirait, ce qui devrait être fait rapidement.
- 5 février 2012 : Le souci d'occuper utilement mes salariés et le fait que je sois sans nouvelle de Roland FORNARI m'incitent à donner dorénavant la priorité, après le mur Ouest de la douve Nord, à la restauration de la cage d'escalier classée M.H. du logis de la Chaslerie (en plus des fondations du mur d'escarpe). Les granits des marches de cet escalier, endommagés par un incendie au 19ème siècle, nécessiteront en effet l'intervention d'un artisan spécialisé (je pense à PAVY, puisque M. SACCO vient de me recontacter).
- 8 février 2012 : L'entreprise PAVY vient à la Chaslerie préparer son devis.
- 6 mars 2012 : Mon interlocuteur habituel du S.D.A.P., que je relance pour savoir où en est la D.R.A.C. de l'envoi de son courrier, me conseille de vous téléphoner.
3 - Enfin, je signale que le programme de travaux que je souhaite engager le plus tôt possible après le mur Ouest de la douve Nord, c'est-à-dire dès 2012, porte désormais non plus sur les grilles du 1er étage (M. FORNARI paraît trop occupé et mon épouse me freine sur les grilles) mais sur (1) la restauration de la cage d'escalier classée M.H. du logis et (2) le début de la restauration du mur d'escarpe, également classé M.H.
Mon souci de donner actuellement la priorité à la maçonnerie tient aux faits que (1) j'ai la chance d'employer deux salariés qui travaillent bien, (2) ceux-ci me coûtent cher au regard de mes possibilités financières, (3) sauf à les perdre (ce qui compliquerait beaucoup la suite du programme de restauration), il faut donc que je puisse les occuper, (4) si je les perdais, j'aurais sans doute du mal à en retrouver rapidement de comparables.
Pour la restauration de la cage d'escalier, il y a un préalable, à savoir la restauration des marches de granit cassées lors de l'incendie du 19ème siècle. Ceci est un travail délicat qui nécessite l'intervention d'une entreprise spécialisée. L'entreprise PAVY a réalisé un devis complet (voir pièce jointe) mais je souhaiterais ne lui confier que cette tranche de travaux (notée 1 sur ce devis, pour un montant de ... € H.T. (soit ... € T.V.A. incluse). Je sollicite une subvention pour me permettre de financer cette tranche de travaux.
Concernant le début de la restauration du mur d'escarpe, je souhaiterais (1) que Mme GAUTIER prépare rapidement, dans la foulée de la partie de son étude préalable portant sur ce premier sujet, le dossier soumis à votre autorisation, (2) qu'elle l'obtienne dès cette année, (3) qu'il soit entendu que ces travaux seraient subventionnés dès que possible mais (4) que je sois autorisé à les commencer sans attendre l'arrêté de subvention.
J'espère que ces informations vous éclaireront et permettront d'avancer. Je me tiens à votre disposition pour les compléter si vous le souhaitez.
Je vous prie d'agréer, Madame, l'expression de mes hommages respectueux.
(fin de citation)
Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Vendredi 9 Mars 2012
Journal du chantier - Architecture-M.O. - Administration - Maçonnerie-carrelage - Ferronnerie - Logis - Aile "de la belle-mère" - Murs divers
rédigé le Vendredi 9 Mars 2012
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