Message #55311

Rouben TER MINASSIAN
rédigé le Samedi 11 Février 2023
Livre d'or - Désultoirement vôtre ! - Généalogie et sagas familiales
Cher Pierre-Paul
Mon cardiologue Dr Lieber m’a fait découvrir tes pages Web souvenirs de tes classes prépas, où apparaissent notamment Martin Andler, Christophe Soulé, deux parmi mes copains de l’époque.
En fait nous avons été ensembles dans la même classe chez Riche à Saint Louis en 1970/71, moi 5/2 et toi 3/2 ; après avoir fait mathsup à Louis Le Grand et émigré en mathspé à Saint Louis.
Comme je ne sais pas trop si ce courrier sera lu, je te transmets mon no de tél : 06 (...), pour pouvoir renouer un dialogue
Avec grand plaisir
Rouben Ter Minassian

N.D.L.R. : Cher Rouben,
Bien sûr je me souviens de toi, de ta tignasse longue et de forme géométrique et de ton classeur où, comme ton voisin Bénédict MAILLIARD (ne pas oublier de prononcer le deuxième "I", aimait-il à souligner), tu accumulais les pages recouvertes de signes cabalistiques.
Nous avions choisi de quitter Louis-le-Grand pour pouvoir suivre les cours d'Emile RICHE à Saint-Louis, réputés pour mieux préparer à la rue d'Ulm.
Tu as réussi ce pari, comme Bénédict. Quant à moi, admis à l'X en 3/2, j'ai eu la flemme de rempiler. A dire vrai, au milieu de vous (je pense aussi à SOUVILLE et à Georges HADDAD que j'ai eu le plaisir de retrouver il y a quelques années, il était alors président de la Sorbonne ou de quelque machin à l'UNESCO), j'avais compris que je n'avais pas le génie suffisant pour créer de nouvelles théories mathématiques ; donc, selon moi, autant aller à la soupe en faisant, en plus, plaisir à mon père.
J'ai su pour Bénédict...
Je me rappelle, à l'heure du déjeuner vite avalé à la cantine, les séances au tableau de notre classe où, craie en main, en compagnie de Bénédict, d'un beau gosse venu de la Spé voisine mais dont le nom m'échappe et d'un dénommé LESCURE qui devait oublier souvent de se laver, vous répétiez nos gammes sous le regard de Martin, auréolé de son prestige de normalien d'un an plus tôt.
Je me rappelle aussi les colles avec les très brillants MAZET et EXBRAYAT, tous deux anciens de RICHE. Un jour, l'un des deux m'a attribué un 18 d'excellent augure : ce jour là, le Roi n'était pas mon cousin et je me voyais déjà taquiner les "ernests".
Enfin, je me souviens qu'outre les cours de RICHE, l'un des avantages majeurs de Saint-Louis par rapport au Louis-le-Grand de l'époque était la mixité des classes. Bien sûr, nous étions presque tous des puceaux boutonneux (moi en tout cas ; Georges avait des expériences de fort des Halles, ce qu'il était la nuit pour payer ses études). Mais tu avais eu le bon goût et l'audace d'être assis en classe juste à côté d'une superbe Anita aux traits fins, aux cheveux de jais et au regard de feu (d'origine juive marocaine, si je ne me trompe) et, surtout, aux mini-jupes absolument renversantes ; malheureusement pour toi, une allée vous séparait. Un peu plus loin sur ta droite, il y avait une autre beauté, une "Mademoiselle PIQUET" comme l'appelait RICHE, aux cheveux très courts et néanmoins frisés et au très long manteau qu'elle a dû porter tout au long de cette année scolaire en commun : celle-ci a décroché Sèvres. Saurais-tu ce que ces jouvencelles qui ont tant affolé notre jeunesse sont devenues ?
Bref, déjà cinquante-deux ans se sont écoulés depuis cette époque et je t'attends au "manoir favori" pour évoquer nos campagnes et "les choses de la vie".
Amitiés,
PPF
06 12 96 01 34

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