Message #54266

Chouettes ces trous mais pourquoi les faire rouvrir ? Vous construisez ou vous faites de l'archéologie ? Ça n'avance pas, y a toujours que des pierres, des pierres, des pierres. Et des planchers ou plafonds provisoires qu'il va falloir enlever, c'est exaspérant. Y a des amorces dans tous les coins et rien n'est jamais achevé !
Et pourquoi ne pas avancer dans des pièces comme le salon, c'est important quand même !

N.D.L.R. : Excellent résumé, bravo !

Le chantier est bloqué de fait depuis février 2020 (soit depuis 32 mois, une paille) par la "prétendue problématique du pavement-cailloutis de la cour" que l'on sait. Dès lors que nous ne sommes pas autorisés à faire passer les tuyaux d'eau chauffée et autres fluides dans la cour, nous ne pouvons installer le chauffage, ni dans le logis, ni dans l'aile Ouest, c'est-à-dire rien de moins que les bâtiments principaux. Et si nous ne pouvons y installer le chauffage, nous y sommes également bloqués pour restaurer les sols (donc les plafonds), donc, par voie de conséquence, les murs. Bref, nous nous trouvons sur-contraints par un véritable chef-d’œuvre de blocage administratif de chantier.
Je vous laisse vous demander pour quelle valeur ajoutée.

Et il y a un autre menu problème désormais, celui des "phynances du Bon-Papa"...

... qui nous oblige, "La SVAADE" et moi, à battre la campagne à la recherche d'entités subventionneuses ou de mécènes, quand on veut bien nous éclairer dans le brouillard.
Les mécènes, on n'en a pas encore trouvés !
Quant aux entités subventionneuses, à commencer - à tout seigneur, tout honneur - par la D.R.A.C. - en fait la conservation régionale des monuments historiques qui semble jouir d'une grande latitude pour opérer des choix d'opportunité -, il convient de se souvenir que, voici sept ans, j'ai payé un architecte du patrimoine (comme tel, titulaire d'un "monopole légal" souvent mal contrôlé, du moins selon mon expérience) qui s'est goinfré avant de déchirer son contrat, non sans avoir préalablement pompé les lignes de crédit disponibles pour ses honoraires, sans jamais avoir pour autant rien fourni à ce titre d'autre qu'une vaine paperasse, de surcroît incomplète par refus aussi obtus qu'obstiné de la documenter convenablement (pour lever toute ambiguïté, je souligne qu'il ne s'agit en rien ici d'une allusion à l'excellent Arnaud PAQUIN à qui nous sommes heureux d'avoir enfin confié la maîtrise d’œuvre du chantier favori après sept précédents en trente ans, parfois manifestement inaptes au service, notamment parmi les plus "gradés"). Ceci a obligé (entre autres raisons, mais celle-ci est la principale selon moi) la D.R.A.C. - ou son bras armé, la C.R.M.H. - à nous demander de "substituer une tranche A aux tranches 1 et 2 précédentes" devenues particulièrement inapplicables.
En outre, depuis plus de quinze mois, "La SVAADE" et moi avons dû mettre au point une invraisemblable et inédite "usine à gaz" pour essayer de satisfaire aux réglementations mal coordonnées des trois strates du mille-feuilles administratif que l'on sait. Après tous ces efforts menés en pleine transparence avec ces "strates" (et en particulier celle dont la réglementation serait d'une forme perfectible), nous nous sommes vu écrire par notre "officier traitant" chez cette dernière que notre lecture de sa réglementation est la bonne (merci !) mais qu'il faut laisser aux élus en question le temps de la restreindre avant qu'il puisse nous être enfin répondu officiellement sur le point de savoir qui peut être le maître d'ouvrage...
Donc du grand n'importe quoi : et vive l'Etat de droit !!!


Ainsi, comme vous l'avez si bien compris, il pourrait bien y avoir quelques raisons à de petites et ô combien fugaces traces d'exaspération de notre part. Et, plus généralement, des acteurs de terrain. Ou, plus généralement encore, de quelques observateurs de bon sens.

Heureusement pour tous nos "interlocuteurs obligés", nous sommes, "La SVAADE" et moi, particulièrement tolérants à propos des faiblesses, même manifestes, d'autrui et, surtout, toujours zen face aux procédures tatillonnes qui pullulent sur de tels sujets (qui n'en ont certes pas le monopole dans ce pays), à leur amoncellement incessant, y compris par suite d'ineptes effets de mode, voire à un discernement perfectible dans leur application.

C'est d'ailleurs ce qui fait tout notre charme, bien connu dans les chaumières et autres lieux de France et de Navarre, y compris les lieux de pouvoir, qu'on se le dise !

N.D.L.R. 2 (à 3 heures 30) : Carole me dit que ce n'est pas le veto de la C.R.M.H. qui bloque le chantier mais mon manque de moyens financiers pour payer la chaudière. Pas faux, même s'il serait toujours possible d'installer l'aval quand l'amont resterait à l'état de vœu. A ce sujet, le contact n'a toujours pas pu être établi avec l'ADEME, on aurait besoin pour ceci, d'abord, d'une "étude préalable d'ensemble" qui soit utile, vaste programme...
Là aussi, après avoir exposé la situation dans toute sa curieuse complexité et obtenu comme première réponse que notre demande est "légitime", on attend les subventions et, pour pouvoir amorcer celles-ci, que le flou autour du choix du maître d'ouvrage soit enfin levé !

N.D.L.R. 3 (à 16 heures 30) : A toutes fins utiles, je prends l'initiative de préciser que je n'ai pas fait relire cette réponse, rédigée par moi seul, par les membres du bureau de "La SVAADE" en vue de la leur faire endosser ou avaliser d'une quelconque façon.

Commentaires

Hervé DUVAL
rédigé le Dimanche 9 Octobre 2022
Remarque très juste de Véronique France. D'autant qu'il semblerait (?) que vos avoirs parisiens doivent pouvoir couvrir largement la poursuite de vos travaux, cesser la course aux subventions et n'en faire qu'à votre tête ("qualité Fourcade") pour profiter de votre joyau achevé avant votre repos éternel dans cette jolie chapelle...

N.D.L.R. : Mes "avoirs parisiens", comme vous dites, sont collés de chez collés. Donc pas de marge pour moi de ce côté, hélas !

Quant à la "course aux subventions", on pourrait admettre que je n'ai jamais été très doué pour en obtenir à ce jour. Mais là, il faut que ça change du tout au tout. Sinon le combat devrait bientôt s'arrêter, faute de munitions.
Véronique FRANCE
rédigé le Dimanche 9 Octobre 2022
Détail : votre manque de moyens ? Pourquoi ne dit-elle pas "notre manque de moyens" ?

N.D.L.R. : Elle considère comme établi que c'est moi qui raque. Et tel est bien le cas. C'est aussi simple que cela.