Message #52577

(Projet de compte rendu)

Deux importantes réunions hier à la D.R.A.C. de Normandie conduisent la SVAADE à envisager les évolutions suivantes :

1 - Mieux libeller son objet social de manière à mieux coller à sa réalité et à ses besoins :
L'objet social actuel reflète les ambitions initiales des fondateurs, MM. Hugues HOURDIN et Pierre-Paul FOURCADE. Il s'agissait alors " dans la limite d’un rayon de 50 kilomètres autour de la mairie de Domfront-en-Poiraie (61700) :
- d’organiser, dans des lieux patrimoniaux, des manifestations culturelles de spectacle vivant ou des expositions du savoir-faire d’artisans d’art ;
- plus généralement, de mener toutes actions concourant à la promotion et à la défense du spectacle vivant et de l’artisanat d’art ; à cet effet, de prendre toute initiative, y compris, le cas échéant, d’ester en justice.
"

Quinze mois plus tard, la SVAADE s'est concentrée sur la recherche des moyens d'assurer le meilleur usage et la promotion du manoir de la Chaslerie, à des fins touristiques, culturelles et dans un esprit non commercial mais philanthropique, monument dont elle a pris à bail, le 18 août dernier, la plupart des bâtiments (tous, sauf le "bâtiment Nord" et les deux fournils).

C'est ainsi que la SVAADE a :
- pris en charge les visites du manoir par le public depuis le 18 août dernier, en particulier à l'occasion des dernières "Journées du patrimoine" ;
- mis au point une "visite virtuelle de la Chaslerie" accessible en ligne ;
- assuré une veille vigilante bien qu'amicale sur le contenu du site www.chaslerie.fr ;
- cherché à promouvoir le manoir en proposant au public l'achat (à des prix inférieurs au prix de revient) de maquettes de celui-ci ; dans le même but, elle a également proposé des grilles de coloriage pour les enfants et des lithophanies ;
- pris des contacts (y compris en effectuant des dons ou en achetant des œuvres à des artistes pressentis ou invités) dans les milieux associatifs, artisanaux et artistiques afin de définir et de mettre en place un programme d'animations de qualité (actuellement dénommé "Les sorties culturelles de la Chaslerie") ; à ce titre, organisé six réunions ouvertes au public en 2021 ;
- commencé à structurer un projet de restauration du manoir qui, en plein respect de la législation relative aux monuments historiques, adapte les lieux aux besoins de l'association, en permettant la bonne organisation d'expositions, de spectacles ou de résidences d'artistes ; dans ce but, elle a initié un processus de sélection d'architectes du patrimoine à qui serait confiée la maîtrise d’œuvre des travaux correspondants ;
- pris des contacts avec les élus locaux et les administrations en vue d'optimiser les chances d'un dialogue utile avec eux, tant en termes de respect des normes que de recherche de financements publics ;
- commencé à rechercher des mécènes privés en vue de permettre le financement des activités et des travaux de l'association ;
- pris des contacts avec la presse et via les réseaux sociaux afin d'informer le public sur ses actions.

En l'état du dossier, il apparaît très probable qu'une prochaine assemblée générale extraordinaire des membres de l'association (à jour de leur cotisation) aura à se pencher sur une modification des statuts visant :
- à mieux traduire le cadre des activités de l'association,
- voire à changer en conséquence sa dénomination.


2 - Mandater un ou deux architectes de patrimoine pour assurer la maîtrise d’œuvre du chantier envisagé :

Un dialogue circonstancié d'une délégation de la SVAADE avec les deux fonctionnaires de la D.R.A.C. qui, à la conservation régionale, suivent plus particulièrement le manoir, a permis de vérifier les règles à respecter et d'envisager un programme qui s'articulerait :
- pour les parties classées :
+ sur l'actualisation des études d'ores et déjà menées sur les menuiseries extérieures des bâtiments sur cour, de manière à pouvoir présenter ce volet du chantier à la "mission BERN" (idéalement avant la fin novembre 2021) et aux différentes entités publiques susceptibles de le subventionner (Etat, région Normandie, département de l'Orne) ;
+ sur l'organisation du dialogue avec le service régional d'archéologie de manière à permettre l'arrivée dans les bâtiments, et notamment à travers la cour, des circuits de chauffage nécessaire à la bonne poursuite des activités de l'association ;
+ sur le traitement rapide de la problématique dite "des poutres pourries", préalable reconnu à tous travaux à l'intérieur du logis ;
- pour les parties inscrites :
+ sur une actualisation des permis de construire obtenus en vue de la restauration de la "cave" et de la "ferme" ; il s'agirait de préciser les travaux intérieurs, notamment en liaison avec l'ADEME et le bureau d'études "Bee +" ; redonner son aspect de longère à la ferme pourrait être envisagé à cette occasion ;
+ sur une étude de diagnostic qui porterait sur l'ensemble du programme de travaux envisagé par l'association, de manière à mieux cerner les enjeux financiers et faciliter la prospection de subventionneurs et de mécènes (ce programme pourrait comprendre des travaux sur parties classées, à savoir (1) l'exhaussement du logis pour lui redonner son aspect extérieur antérieur à l'incendie de 1884 et (2) la restauration du circuit des douves).

Sur le plan pratique, la D.R.A.C. a été tenue informée des discussions en cours avec deux architectes du patrimoine (tous deux bas-normands, l'un d'eux résidant non loin du manoir) qui, aux dernières nouvelles (hier soir) accepteraient de coopérer en bonne harmonie "dans l'intérêt du monument".

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