Message #52319

Reçu hier, par téléphone, une convocation à me rendre lundi prochain à la D.R.A.C. de Caen pour rencontrer le conservateur régional des monuments historiques, flanqué de mon "officier traitant" et d'une autre personne que je ne pense pas avoir déjà croisée.

J'imagine que c'est pour faire le point des dossiers en cours à la suite de la démission de la dernière architecte du patrimoine et dans la perspective de l'intervention prochaine de la SVAADE. Depuis l'A.G. du 17 août dernier, la SVAADE a en effet été désignée pour être le nouveau maître d'ouvrage du chantier favori. Comme tel, elle est chargée de recruter un nouvel architecte du patrimoine (même si celui-ci pourrait, à titre secondaire, intervenir également comme mon maître d’œuvre pour les travaux dont je garderais la maîtrise d'ouvrage, travaux à définir dans le temps compte tenu de la réussite de la SVAADE que j'espère).

Ces dossiers en cours concernent selon moi :
- les tranches 1 et 2 de restauration des menuiseries extérieures du logis, travaux que je freinais pour deux raisons, d'une part - et, compte tenu de la limitation de mes moyens financiers, c'est important pour moi - parce que je demeure en avance sur le chantier dans ma problématique fiscale (du fait notamment de "déficits fonciers reportables"), d'autre part et surtout, parce que j'essayais de faire pression sur mon interlocutrice pour qu'elle traite enfin les questions qu'en ma qualité de maître d'ouvrage, je lui avais désignées comme prioritaires (mais "chante, fauvette" ; comme d'autres, elle préférait évidemment écrémer mon dossier en facturant des honoraires ne lui demandant guère de travail, ce qui explique par exemple que, depuis une douzaine d'années au moins, la question des "poutres pourries" n'a toujours pas été traitée) ;
- la consommation, enfin, d'un petit reliquat de subvention relatif à la restauration des enduits muraux de la cage d'escalier du logis ; à mes yeux, ce dossier a été mal emmanché dès le départ puisqu'il n'a pas été tenu compte de la nécessité, au préalable, de traiter la restauration des menuiseries extérieures de ladite cage (ceci fait partie de la "tranche 1") ni le scellement des radiateurs (lui-même conditionné par la problématique de l'aquathermie, donc, à ce stade des débats, du pavement de la cour).

Il est fort possible que, lors de cet entretien, mes interlocuteurs cherchent de nouveau à m'inviter à canaliser le programme de travaux en me concentrant sur la restauration intérieure du colombier et de la moitié Nord du logis, comme ils l'ont déjà fait il y a quelque chose comme dix-huit mois. Or, même si je perçois la part d'empathie que comporte une telle recommandation, je demeure rétif à de tels conseils car je considère que la question fait partie des prérogatives du maître d'ouvrage, seul responsable "in fine" du bon déroulement de l'ensemble des opérations et seul en capacité de gérer au mieux toutes les contraintes dont lui seul a une vue d'ensemble (et Dieu sait que ce ne sont pas les contraintes qui manquent dans une telle entreprise).


D'aucuns pourront me déclarer un peu raide dans mes positions. Mais pensez-vous qu'on puisse changer un homme âgé de bientôt 70 ans dans son comportement face au chantier de sa vie ?

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