Message #52253

Successions en chêne
Publié le 13 août 2021

Le Monde a publié récemment une intéressante série d’articles sur la façon dont s’organisent les successions au sein du capitalisme français. Bolloré, Arnault, Bouygues, Pinault, Lagardère : on observe que c’est la pratique dynastique qui domine. L’un des fils est désigné pour prendre la suite de son père. La méthode est simple mais s’applique avec des bonheurs divers, comme on sait, selon les cas.


Il y a une exception : la famille Mulliez. Y être héritier (elle en est à la cinquième génération) ne permet pas d’accéder au pouvoir : seules les actions sont transmises, pas les présidences ou les postes de direction. Aucun des enfants ne peut prendre la place du patriarche. Il m’a amusé de lire que pour justifier cette règle, ils invoquaient cette plaisante métaphore végétale : « Rien ne pousse à l’ombre des grands chênes sauf les glands ».

On voit que les Mulliez se gardent sagement de tout excès de confiance et d’optimisme, du moins dans la définition qu’en donnait le maréchal de Lattre : planter deux glands et aller s’acheter un hamac.

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