Message #50030

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Dimanche 25 Octobre 2020
Désultoirement vôtre ! - Archives, histoire, documentation - Anecdotes
Au cours de l'une de mes conversations téléphoniques hier avec la voisine de Paris chez qui semble se trouver l'origine du dégât des eaux constaté dans notre immeuble, j'ai senti pour la première fois en plus de 35 ans à quel point les propriétaires d'une maison entière dans notre voie privée se considèrent d'une nature autre, sans doute supérieure, que ceux dont l'immeuble a été divisé en appartements.

La chose mériterait, me semble-t-il, une étude sociologique d'un expert en cette matière, d'autant que ma voisine en question, à la fois héritière d'un grand nom de la publicité et entrepreneuse de talent, m'a suggéré de rédiger l'histoire de mon immeuble. Manifestement, elle et d'autres de sa "catégorie" caressent le projet de disposer d'une telle recension (si je puis dire) des immeubles de l'Avenue. Je vois là une forme de nombrilisme, compréhensible à beaucoup d'égards, notamment sous l'angle de la vanité, sentiment très humain après tout.

Carole, à qui je racontais l'anecdote et qui connait beaucoup mieux notre voisinage que moi, comme ce fait ne surprendra personne, puisqu'elle participe aux assemblées générales de l'Avenue que je fuis autant que Paris, m'a dit qu'elle n'était pas étonnée de mon constat. Elle m'a appris que ces familles trustent de fait les places au conseil syndical correspondant, poussant à des dépenses somptuaires. Ces dernières nous coûtent la peau du dos, comme le nouveau pavage de la chaussée, mais, à dire vrai et même si je suis critique de certains détails et comportements, elles ne manquent pas d'améliorer, au moins aux yeux de tiers, le "standing" du secteur. Les pavés, même sciés sans égard et importés d'Inde, c'est quand même plus chouette que le bitume à rustines, ce n'est pas moi qui prétendrais le contraire.

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