Message #48748

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Samedi 25 Avril 2020
Journal du chantier - Architecture-M.O. - Administration - Charretterie
L'architecte du patrimoine m'a demandé de lui communiquer de nouveau les plans existants de la charretterie (ou ancien pressoir).

Les voici, tels qu'établis par Nicolas GAUTIER avant qu'il ne quitte l'Orne :


Ce chantier a connu un certain nombre de péripéties qui expliquent que, de mémoire, ses aspects administratifs n'ont pu être gérés avec toute la continuité souhaitable. Le principal problème a été la défaillance du maçon, un alcoolique qui avait abandonné le chantier pour lequel il s'était engagé, à qui j'ai intenté un procès que j'ai gagné mais qui, à la suite de cela, avait réussi à me faire black-lister par les autres maçons locaux. De plus, lors de la tempête de 1999, une bonne moitié du versant Nord de la charpente et de la couverture avait été arrachée par le vent (à noter, ici aussi, une erreur de date de l'appareil photo) :


Je n'ai pu reprendre les travaux qu'une fois que j'ai recruté un homme toutes mains (Pascal MAIZERAY) apte à remonter les murs, ce qu'il a d'ailleurs fort bien fait, même s'il a préféré, malgré mes exhortations, utiliser du "Baticim" plutôt que de la chaux. Mais, à cette époque-là, je n'avais plus d'architecte capable de suivre le chantier (ici, on devrait entendre passer un ange au-dessus de la corporation des architectes en chef des monuments historiques ; n'insistons pas, nous sommes des gentlemen...). Ensuite, c'est l'entreprise BOUSSIN qui a été chargée par moi de la charpente et de la couverture. Le tout a été effectué sur la base précisément des plans de Nicolas GAUTIER, au détail-près des bases de poteaux pour lesquelles on a pu réutiliser des granits jusque là sous-employés dans la cour. Compte tenu de tout cela, il n'y a bien sûr eu aucune subvention.

A signaler toutefois que les plans de Nicolas GAUTIER ont donné à la charretterie une silhouette différente de celle de l'ancien pressoir que l'on aperçoit dans la photo suivante, datant du début du XXème siècle :


De l'avis général, le résultat est très réussi. En particulier, on ne discerne guère les parties neuves de la maçonnerie des anciennes, c'en est même troublant :

27 mars 2020.

27 mars 2020.

Je regrette cependant de n'avoir pas fait paver le sol de la partie ouverte au Nord, la terre battue que j'ai prévue par souci de rusticité ne supportant guère les pluies d'hiver.

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