Message #48184

Au cours de la discussion, hier après-midi, avec l'architecte du patrimoine, celle-ci m'a demandé de documenter tous les travaux que j'ai effectués depuis mon achat de la Chaslerie, de manière à lui permettre de reconstituer, à l'usage de l'administration qui a dit le souhaiter le 7 février dernier, un dossier complet.

Je ne vois aucun inconvénient de principe à une telle demande. Je suis même désireux d'y satisfaire. J'ai néanmoins fait observer que, avant le lancement du site favori, je n'avais pas une méthodologie d'archivage aussi régulière et systématique que désormais. Donc les deux premiers tiers de ma vie de chantier pourraient être retracés par moi de façon lacunaire. "Qu'à cela ne tienne", m'a répondu l'architecte du patrimoine, "j'irai rechercher les documents utiles auprès des services des affaires culturelles".

A la réflexion, je me dis que c'est certainement là une idée à creuser.

Pour ma part, je serais en effet demandeur d'accéder aux archives suivantes (si elles existent) :
- celles relatives à la campagne de travaux des années 1950 ; ceux-ci ont été considérables et ont touché, notamment, à l'avant-cour (comblement de la mare), à l'aile Ouest (percement de nombreuses ouvertures, conception d'un escalier particulièrement raté, affouillement des sols, usage intensif du ciment), au bâtiment Nord (percement de nombreuses fenêtres carrées, usage intensif du ciment), au logis (trafics divers de cheminées, infâmes bricolages de la charpente, réimplantation de décors, boiseries et planchers IIIème République d'appartements parisiens, usage intensif du ciment, recours fréquent à de l'amiante) ;
- celles relatives à la campagne de travaux des années 1970, tant dans le bâtiment Nord (usage intensif de parpaings, de ciment et de céramiques bleu des mers du Sud bas de gamme) que dans la tour Louis XIII (restitution de la charpente en lamellé-collé, ratage manifeste de la prétendue restauration de la cheminée du rez-de-chaussée, implantation d'un linteau ridicule, en granit, de la lucarne sur cour).

Et, puisqu'on ferait remonter à la surface de telles archives, ne pas oublier le dossier des travaux consécutifs à l'incendie de 1884 (notamment relatifs à l'arasement du logis et à la reconstitution de la charpente avec du sapin).

Tout cela promet d'être passionnant. Particulièrement pour la période allant de 1926, année de l'inscription à l'I.S.M.H. de l'ensemble du manoir et de ses dépendances, intérieurs comme extérieurs (donc de l'entrée de la Chaslerie dans le champ de contrôle des autorités des affaires culturelles), à 1991, année de mon achat.

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