Quel était le quotidien des enfants royaux au XVIè et au début du XVIIè siècle, avant que le culte monarchique poussé à son paroxysme ne sépare dès l’enfance le prince des autres mortels ? Des années passées essentiellement à l’air pur du Val-de-Loire, loin des parents mais auprès de serviteurs dévoués et rigoureusement sélectionnés !
Le choix de la nourrice est essentiel. Les femmes de la haute noblesse, et à fortiori les reines, n’allaitent jamais leur progéniture. Le célèbre Ambroise Paré, chirurgien des rois Henri II, François II, Charles IX et Henri III, énumère les qualités qu’il juge indispensables à celle qui va remplir cette fonction. Il faut qu’elle ait « enfanté deux ou trois enfants » et qu’elle soit « sans aucun soupçon de lèpre ou de vérole ». C’est mieux… Son âge doit être compris entre 25 et 35 ans. Il faut en outre qu’elle soit « bien carrée de poitrine […], ni trop grasse ni trop maigre, sa chair non molasse, mais ferme » car elle est alors considérée plus robuste et plus apte à veiller au bien-être de l’enfant. Détail important : les rousses sont prohibées ! Le mieux en terme de carnation ? Une « brunette, parce que le lait est meilleur que celui d’une blanche », cette-dernière étant de tempérament moins « chaleureux ». La nourrice doit en outre manifester des qualités morales : être joyeuse, chaste, sobre (on ne veut pas d’une poivrote !), riante et surtout… dynamique. Les paresseuses prennent la porte.
N.D.L.R. : Contemporain de la Chaslerie.
plume-dhistoire.fr
rédigé le Lundi 6 Janvier 2020
Florilège de faits ou d'œuvres contemporains de la Chaslerie - Désultoirement vôtre ! - Archives, histoire, documentation - Références culturelles - Florilèges
rédigé le Lundi 6 Janvier 2020
Florilège de faits ou d'œuvres contemporains de la Chaslerie - Désultoirement vôtre ! - Archives, histoire, documentation - Références culturelles - Florilèges