Hier soir, alors que je faisais la queue devant le guichet où l'on retire les billets du "Septembre musical", j'ai remarqué qu'un couple m'observait et, m'a-t-il semblé, me souriait. Elle, jolie femme, et lui, présentant bien également. Toujours aussi peu physionomiste mais ne voulant pas commettre d'impair, j'ai dû leur donner l'impression que je souhaitais converser avec eux, alors que ma tête était ailleurs. Ils m'ont appris avoir visité notre manoir favori l'an dernier, au cours d'une sortie des V.M.F. de l'Orne.

De mon côté, j'ai tout oublié de cette promenade (et ai besoin de notre site favori - ce n'est pas la moindre de ses utilités pour moi - pour m'en rappeler la date et les circonstances). En tout cas, ce couple avait manifestement gardé un bon souvenir de cette visite. C'est déjà ça.

Repensant cette nuit à notre court dialogue, je me dis qu'ils ont dû hier soir me trouver un peu ours ou même absent. Ce ne seront pas les seuls. Ni les derniers, j'imagine.
Peut-être était-ce un couple charmant que je serais heureux d'avoir pour amis ? Je crois que je ne le saurai jamais.

Et c'est ainsi que je me replonge dans mes lectures. En essayant d'oublier mes soucis et autres menues déconvenues.