Message #46456

Carole, revenue passer quelques jours à la Chaslerie, me déclare que le projet du cuisiniste, qu'elle vient d'étudier dans le train, "manque de charme". J'explique que nous n'en sommes pas à choisir les matériaux mais seulement la bonne répartition des appareils et des rangements dans l'espace disponible. En fait, je suis heureux qu'elle réagisse ainsi car je ne souhaitais pas qu'elle oublie, au bénéfice de la fonctionnalité, les contraintes tenant à la "manorialitude" du lieu.

Je lui montre l'échantillon de tommettes vernissées, m'attendant à une réaction de rejet pour difficulté d'entretien. Mais, à ce sujet, elle se montre intéressée et pose de bonnes questions, non sans s'insurger à propos du prix demandé par le vendeur. Je lui fais goûter le miel acheté à la même personne, elle le trouve excellent. Elle n'a pas encore vu que je lui ai également acheté des légumes bio pour son jardin.

Je lui fais voir les pavés posés par Igor à l’extérieur des bâtiments. Elle trouve le travail très bien réalisé. Je ne lui dis pas que Philippe JARRY prévoit de défoncer le pourtour de la cour à la fin de la semaine prochaine (comme je viens de l’apprendre) mais je lui fais remarquer à quel point les salades plantées par notre petite-fille poussent bien au fond de la cour et sont succulentes. De fil en aiguille, j'avance l'idée qu'il pourrait être judicieux de transformer le fond de la cour en potager, vu que l'arrière-cour est impraticable une bonne moitié de l'année ; on réagencerait les plessis de Roland FORNARI, voire on créerait une gloriette au-dessus du bassin central. Elle trouve que mon idée de gloriette est farfelue mais, pour le reste, s'intéresse à cette proposition et demande si on ne devrait pas en profiter pour recentrer le bassin ; j'explique qu'il est monolithique et doit peser une bonne tonne, ce qui rendrait l'opération difficile, outre le fait qu'il est, tel que positionné, classé monument historique. Je fais passer l'idée qu'il pourrait être intéressant de paver une partie de la cour, suggestion qu'elle avait toujours repoussée au motif qu'on s'y tordrait les chevilles. J'indique être en négociation pour un important lot de pavés qui permettrait de simplifier l'entretien de l'allée qui descend de la D22. Elle me demande de privilégier les travaux qui amélioreront enfin l'habitabilité, reproche que je n’ai certes pas volé. Je réponds que nous serons coincés tant que nous n'aurons pas trouvé un architecte du patrimoine acceptant de débloquer le dossier des fenêtres et celui de la poutre pourrie.

Cette conversation m'a permis de noter que Carole semble avoir fait son deuil de la prochaine disparition (temporaire) des fleurs de la cour. Je pensais qu'elle résisterait davantage à ce propos. Le fait est que ses hortensias n'ont jamais été aussi beaux que cette année, alors qu'elle s'en occupe depuis près de trente ans et a réussi à leur redonner de la vitalité.

Après quoi, je prends, de la fenêtre centrale du premier étage du bâtiment Nord, à la lumière du crépuscule, des photos de fleurs et plantations qui auront donc bientôt disparu...

11 juillet 2019.

11 juillet 2019.

... y compris celles du fond de la cour qui n'auront guère été entretenues, aux salades près, cette année :

11 juillet 2019.

11 juillet 2019.

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