Mon pied-à-terre à Caen se trouvant dans le quartier du Conseil régional, je suis allé me promener, cet après-midi, dans le parc de l'abbaye aux dames. Je souhaitais en effet prendre un peu l'air et sortir la tête de mes notes de chimie organique : ras-le-bol d'étudier les ylures et les aldéhydes bêta-alpha-insaturés !
Pour autant, mon esprit critique ne m'a pas abandonné et j'ai trouvé que les peintures blanches aux croisées des fenêtres donnaient aux bâtiments un air blafard auquel il serait pourtant facile de remédier grâce à des teintes pastel qui n'auraient rien de saugrenu :De même, dans les jardins, le mauvais état des pelouses et la laideur des bordures des parterres en béton me navrent : Et que pensez-vous de ce décor de guimbardes devant une noble façade ?Heureusement, il reste ce cèdre au sommet d'une motte, mais derrière une pancarte incongrue :Bref, ce n'est pas encore cette visite qui me convaincra du fait que la restauration de monuments historiques peut être confiée à des bureaucrates, notamment quand j'observe un vénérable mur prêt à tombrer en ruine, faute de soins :Dans la foulée, j'ai complété ma promenade par un tour à l'église de la Trinité, attenante. C'est là que repose Mathilde, l'épouse de Guillaume le Conquérant :Le décor de cette église déserte est réduit à la portion congrue. J'ai cependant trouvé là de quoi lire... ... comme sur cette liste de morts de la guerre de 14 où j'ai découvert un nom qui me rappelle mon enfance : LE CARBONNIER de LA MORSANGLIERE. Madame de la MORT, comme nous l'appelions, était la meilleure amie de ma grand-mère FOURCADE ; nous allions parfois prendre le thé chez elle à Tarbes, dans le quartier de la cathédrale, assis devant un immense (à mes yeux d'enfant, car je devais avoir 4 ou 5 ans à l'époque) tableau en pied d'un jeune et fringant officier en tenue bleu horizon, le mari de notre hôtesse, mort pour la France lors de cette guerre. Je ne sais si le prénom de cet officier était Gaston, comme sur cette plaque de marbre, et j'ignorais que cette famille avait des attaches normandes. Mais j'ai bien connu, quelques années plus tard, le fils de cet officier et de son épouse, moine bénédictin à En-Calcat, spéléologue et paléontologue reconnu, bien que sourd de naissance (du moins, dans mon souvenir car je ne comprenais jamais rien à ce qu'il essayait de me dire). Ce père Pierre-Marie (était-ce son prénom de baptême ?) a concélébré en 1975 ma messe de mariage avec Carole.
Voici qui va peut-être inspirer Marie-Françoise LAURENSOU, afin de rechercher si le père Pierre-Marie n'était pas le fils de cet officier dont j'ai lu par hasard le nom tout à l'heure en allant me promener pour profiter du temps clément...
Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Mercredi 30 Novembre 2011
Désultoirement vôtre ! - Généalogie et sagas familiales
rédigé le Mercredi 30 Novembre 2011
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