Message #231

@ Brigitte BUCHOT :

Diable, c'est un véritable interrogatoire ! Merci en tout cas pour votre message, auquel je vais essayer de répondre.

La photo est sombre et c'est à dessein. Je voulais en effet montrer à quel point il faisait nuit, ce matin, à 7 h 30 à la Chaslerie. Si vous voulez bien y prêter attention, vous apercevrez toutefois, sur la gauche de la photo, l'ombre du logis, et au centre la porte cochère. Cette photo peut être rapprochée, notamment, de deux autres prises la semaine dernière, par temps de neige, du même endroit. Ceci dit, j'admets bien volontiers que cette photo quasiment noire n'est pas la meilleure que j'ai prise...

Oui, je vis en ce moment à temps plein à la Chaslerie. Vous avez compris qu'il faut être quelqu'un d'un peu spécial pour accepter, après dix-neuf ans de travaux, d'habiter dans un local encore dépourvu des agréments minimaux, comme on dit, du confort moderne. Question d'habitude, ou de tempérament. Nos ancêtres, dans les cavernes, devaient disposer d'encore moins de confort que moi, je pense. Cela ne les a pourtant pas empêchés d'engendrer les belles pousses que nous sommes, incontestablement.

La température est fraîche, à l'intérieur du logis, c'est indéniable. Or il faudrait brûler un stère de bois par journée et par cheminée, déménager les bûches salirait mes cachemires et mes mains et, en plus, 80 à 90 % de la chaleur partirait directement dans l'atmosphère. Donc j'y ai renoncé, du moins quand je suis seul. Mais on dit que le froid conserve...

Les conditions de visite sont explicitées en début de l'onglet "Visite" de ce site internet.

La nuit dernière, j'ai trouvé la température agréable, ainsi que je m'en suis rendu compte lorsque, lors de chacune de mes insomnies, j'ai traversé la cour pour me rendre à mon bureau et rédiger l'un de ces messages qui, à l'évidence, captivent les habitués, ce qui me réjouit toujours.

Le programme des travaux est modulable selon les conditions atmosphériques. La semaine dernière, j'ai néanmoins demandé à Pascal, le maçon, de s'abstenir de revenir car il faisait trop froid, même pour les travaux intérieurs dont je peux remonter le niveau de priorité. De façon générale, je sais que mon maçon a besoin de travailler pour nourrir sa famille et je veille à l'employer autant que faire se peut. Je suis d'avis que j'ai des responsabilités à son égard, et désireux de les assumer le moins mal possible.

J'espère vous avoir éclairée mieux que la photo qui vous a frappée, ce qui ne devait pas être trop difficile.

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