Message #19346

Je ne me contente pas, ces jours-ci, de mettre de l'ordre dans mes cartons d'archives ; je fais également le ménage dans mes messageries. C'est ainsi que je viens de retrouver, dans les dédales de Facebook, un message qui m'a été envoyé à minuit passé le 28 novembre 2013.

(début de citation)

Monsieur,

Un ami, passionné comme moi de patrimoine (mais autrement plus compétent), m'a conseillé de découvrir votre site, et votre manoir, ce que j'ai fait. C'est merveilleux ! Votre sauvetage de La Chaslerie fait mon admiration et devrait vous valoir les honneurs publics si nous vivions dans un autre monde ! Bravo et merci de votre courage et de votre abnégation à sauver ce prodigieux monument dans un esprit de dévouement au lieu.

Je viens moi-même de faire l'acquisition d'une modeste maison paysanne en Berry, ma région d'origine, et vais pouvoir en préserver l'esprit et me consacrer aussi à la défense du petit patrimoine.

Et j'ai un autre point commun avec vous : je suis professeur de droit ! De droit public, donc aussi de droit administratif ! J'ai bien failli aller à Caen après l'agrégation où j'aurais pu avoir le plaisir de vous rencontrer mais j'ai finalement choisi Lyon. Je suis admiratif qu'en plus de vos diverses obligations vous ayez décidé de reprendre des études... de droit. Si je puis vous aider en quoi que ce soit, dites-le moi.

Croyez, Monsieur, à mes meilleurs sentiments.

Bruno Daugeron

(fin de citation)

Je viens de répondre à ce correspondant :

(début de citation)

Cher Monsieur,

N'étant pas très à l'aise avec les mécanismes de Facebook, je découvre aujourd'hui seulement votre message de novembre 2013.

Je regrette que nous n'ayons pas dialogué plus tôt car, depuis cette époque, j'ai arrêté ces études de droit, notamment parce que je ne me sentais pas à l'aise avec les idées de plusieurs membres du corps professoral de la fac de droit de Caen. Et il est probable que, de leur côté, et pour dire les choses gentiment, ils préféraient avoir face à eux des classes d'étudiants plus homogènes dans leurs attentes. En outre, à mon âge, les exercices de mémorisation n'étaient pas aisés, notamment lorsque, avec mon regard volontiers critique, j'estimais qu'il était parfois insisté sur des broutilles ou qu'au contraire, on nous pilonnait de vérités contestables.

Donc depuis que certains maîtres de conf se sont, semble-t-il, donné le mot pour m'affirmer que mon écriture était illisible pour eux, j'ai préféré arrêter ces études, au moins dans cette fac-là que j'avais choisie pour de seules raisons géographiques évidentes. Je me consacre désormais à mes vieilles pierres, comme je le raconte sur mon site.

J'espère que, malgré ces divers aléas, nous aurons l'occasion de reprendre notre dialogue. J'aurais sincèrement aimé pouvoir jouer un rôle d'avocat commis d'office mais ai senti, au moins à Caen, de nettes réticences face à une telle perspective. Ceci n'avait pas manqué de raviver en moi quelques souvenirs jamais éteints.

Bien cordialement,

PPF

(fin de citation)

P.S. : J'ai eu la curiosité de rechercher, dans "L'intégrale", où en était le chantier quand M. DAUGERON m'a écrit.

Deux observations :
- d'une part, il n'est pas facile de naviguer sous cet onglet ; il faudra que je demande à notre jeune "geek" de prévoir un sous-moteur de recherche spécial (on indiquerait "L'intégrale + une date" et on tomberait directement sur le premier message du jour en question) ;
- d'autre part, nous n'avons vraiment pas chômé au cours de ces 27 derniers mois, ni sur le chantier, ni d'ailleurs sur notre site favori.

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