Message #18557

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Dimanche 28 Juin 2015
Journal du chantier - Charpente-couverture - Désultoirement vôtre ! - Economie
Je n'ai plus rendu compte des séances du FOGEFOR depuis la 5ème, fin avril, consacrée notamment à la fiscalité des boisements. La raison en est que j'ai été doublement perturbé par le projet d'éoliennes dans le secteur. D'une part, le jour de cette 5ème réunion, je dormais à moitié, épuisé par des veilles consécutives à la découverte du problème ; et l'on conviendra que, pour comprendre quelque chose à la fiscalité française, il vaut mieux avoir l'esprit clair. D'autre part, l'étude de quoi faire face à ce projet m'a pris beaucoup de temps et d'énergie, remisant de ce fait notre site favori au second plan. J'espère pouvoir bientôt reprendre la rédaction des comptes rendus du FOGEFOR manquants, sachant que la matière devient de plus en plus touffue et complexe de sorte qu'à laisser passer trop longtemps des mailles du tricot, on risquerait assez vite de se retrouver définitivement largué.

Quoi qu'il en soit, hier avait lieu la 7ème séance du FOGEFOR de cette année. Cela se passait au fin fond de la Haute-Normandie, donc m'a valu 5 heures de route dans la journée au cours de laquelle, sauf l'exception du pique-nique, on n'a pas cessé de crapahuter : crevant pour un bureaucrate avachi de 63 ans comme votre serviteur.

J'ai cependant appris deux choses importantes :

- les propriétaires d'un magnifique bois de 500 ha, qui le font gérer de manière à en conserver la valeur marchande, en retirent, en tout et pour tout, un revenu annuel de 180 €/ha, avant impôts bien entendu. Donc moi qui ne sais même plus combien j'ai planté d'hectares et qui ne posséderai jamais qu'un petit bois moins attractif pour ses exploitants, je retirerai au mieux de mes plantations 4 000 €/an une fois qu'elles seront productives de revenus, c'est-à-dire pas avant un nombre significatif de décennies. En fait, j'aurai passé l'arme à gauche depuis belle lurette donc ce sont mes successeurs qui verront leurs comptes sortir du rouge, si cela arrive un jour. Autrement dit, pour quelqu'un comme moi, le boisement sera exclusivement une source supplémentaire de dépenses. J'aurais bien aimé l'apprendre un peu plus tôt dans le cursus du FOGEFOR ;

- le chêne de "qualité charpente" est sans doute ce que mes plantations produiront de mieux le moment venu. En l'état actuel du marché, ce bois se vend sur pied au prix de 80 €/m3. Il doit alors être coupé, transporté à la scierie, scié et retransporté à notre manoir favori afin de s'y retrouver dans l'état où la S.A.R.L. BOUSSIN-LIEGEAS l'incorpore à la charpente. Je me suis dit qu'il serait intéressant de comparer à ces 80 €/m3 le prix de cette refacturation. J'ai donc consulté la dernière facture en ma possession établie par la S.A.R.L. BOUSSIN-LIEGEAS. En fait, je n'y retrouve pas le prix recherché car il est noyé sous l'expression "Fourniture et pose de charpente chêne". Pose comprise, on arrive ainsi à 2 150 € H.T./m3. Il me semblerait utile de savoir à quel prix le chêne m'est ainsi facturé, de fait, avant pose. Il faudra que je recherche des mes archives car il me semble que Roland BOUSSIN fournissait naguère ce détail. Sinon, on le lui réclamera. Je pense que cela pourrait être croustillant. Car, face à un individu aussi peu gratifiant, autant ne pas mourir idiot, n'est-ce pas ?

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