Message #1579

J'apprends à l'instant que le conseil général de l'Orne a décidé hier d'élargir au patrimoine classé ou inscrit au titre des monuments historiques la gamme de ses interventions en faveur du patrimoine. En pratique, cela signifie que la majorité des conseillers généraux reconnaît la contribution des monuments historiques ornais à la promotion du tourisme et à la défense d'un emploi artisanal local de qualité. Cette assemblée est donc désormais disposée à subventionner (dans la limite de 15 % et de 15 000 €€ par dossier) les travaux extérieurs sur les monuments historiques privés.

C'est là une excellente nouvelle, et il convient d'en remercier au premier chef M. Alain LAMBERT, ancien ministre du budget, sénateur et président du conseil général de l'Orne, ainsi que M. Christophe de BALORRE, vice-président du conseil général. Sans leur soutien actif et éclairé, cette réforme n'aurait évidemment pu être adoptée.

J'observe que le "rapport du président" qui recommandait cette réforme au conseil général a eu comme "objectif opérationnel" de "contribuer à l'appropriation des biens culturels". Et c'est bien là, en effet, toute la portée d'une telle réforme. Car il ne s'agit pas tant d'alléger la lourde charge financière des propriétaires privés de monuments historiques que de leur donner un coup de chapeau officiel bienvenu pour leur action fondamentalement bénévole. Le patrimoine dont il s'agit ici est en effet, au-delà de ses propriétaires privés immédiats, une part significative de la culture profonde du terroir, un bien commun.

C'est bien ainsi qu'on le comprend à la Chaslerie et, j'en suis persuadé, chez les autres dépositaires temporaires de ces utiles vestiges d'un grand passé. Soyons donc fiers de nos monuments historiques, rendons-les accessibles et compréhensibles à tous, et notamment aux plus jeunes. Car tel est bien l'enjeu !

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