Menuiserie

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Dimanche 10 Juin 2012
Journal du chantier - Menuiserie - Logis - Météo - Désultoirement vôtre !
0
La pluie, la pluie, la pluie, tous les jours la pluie !

Malgré tous nos efforts, l'eau arrive encore à entrer dans les bâtiments. Ici, la cage d'escalier du logis, au niveau du palier après la première volée de marches :

7 juin 2012, près du Grand Oncle Paul.

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Lundi 11 Juin 2012
Journal du chantier - Plomberie-chauffage - Electricité - Menuiserie - Logis - Ailleurs - Annonces
0
Au sol de la nouvelle salle d'exposition de la ferme de Mondaye, j'ai remarqué un caillebotis qui dissimule tout en maintenant accessibles les différents tubes dont la vie moderne nous encombre. C'est un problème auquel se heurtent tous les restaurateurs de vieilles pierres. A la Chaslerie, le problème se pose dans l'immédiat pour la pièce dévastée du 1er étage du logis, là où Sébastien LEBOISNE peine, semble-t-il, à nous trouver 18 solives pour remplacer les anciennes vermoulues.

9 juin 2012, une solution astucieuse.

Je me demande cependant si cette rigole aménagée ne se transforme pas rapidement en nid à poussières et autres vermines...

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Lundi 11 Juin 2012
Journal du chantier - Menuiserie - Arboriculture-horticulture - Ferme et son fournil
0
Voici un an qu'il ne s'était rien passé du côté du fournil de la ferme (à part la pose de quelques menuiseries aux fenêtres, à la fin de l'année dernière). Bernard entend "faire le ménage" aux abords de ce petit bâtiment envahis par les herbes hautes :

11 juin 2012, début du nettoyage des abords du fournil de la ferme.

Pour la fête des pères, mes fistons m'ont offert trois excellents bouquins qui témoignent, si nécessaire, de leur souci que les travaux avancent plus vite :
- "Aide-mémoire - Mécanique des sols - Concepts - Applications" d'Yves BERTHAUD, Patrick de BUHAN et Nicolas SCHMITT chez Dunod. Il se trouve que Patrick de BUHAN, prof à l'E.N.P.C., est un de mes copains de promo de l'X ; je pourrai toujours, j'imagine, lui demander des leçons particulières...
- "Traité pratique de charpente" par E. BARBEROT, réédition d'un ouvrage de 1911, aux Editions J.C. Godefroy ;
- "Architecture et construction des escaliers en bois" par Ephrem LONGEPE, aux Editions H. VIAL.

De mon côté, j'ai profité de mon passage à Paris pour aller, boulevard Saint Germain, fureter dans les sous-sols de la librairie Eyrolles ; je me suis offert "Génie civil - Béton armé - Application de l'eurocode 2" par Ronan NICOT chez Ellipses.

On le voit, tout cela est très sérieux ! Aucune envie, en effet, de supporter des surcoûts inutiles quand je peux très bien, muni de ces manuels, concevoir et calibrer tout seul quelques travaux classiques (ici, je pense tout particulièrement aux fondations du mur d'escarpe...).

Un agent de la D.R.A.C. passera jeudi prochain à la Chaslerie afin de contrôler la qualité des maçonneries du mur Ouest de la douve Nord et de me donner quelques conseils bienvenus sur la façon de présenter mes prochains dossiers relatifs au mur d'escarpe. Dans la perspective de sa visite, il faudrait que je distraie Igor et Jonathan de leurs travaux en cours afin que nous allions sonder les éboulis au pied du mur d'escarpe pour avoir une meilleure idée de la quantité de pierres récupérables lors de futures interventions.

Roland FORNARI m'a signalé que ce fonctionnaire tenait un blog sur les châssis de fenêtre, dont il m'a vanté la qualité (blog que Guy HEDOUIN avait déjà recommandé ici). Je tâcherai de profiter de la venue de l'auteur pour lui demander conseil à propos des menuiseries du logis. Ici, je pense en particulier aux fenêtres de la pièce au-dessus du salon dont les croisées sont H.S., même si la peinture sang de boeuf tente de le dissimuler extérieurement et y arrive plutôt bien.

Fenêtre du manoir de Sainte-Croix-de-la-Cour (près de Putanges) tirée du blog d'Arnaud TIERCELIN.

Guy HEDOUIN
rédigé le Vendredi 22 Juin 2012
Journal du chantier - Administration - Menuiserie - Logis
0
Bonjour,

Vous allez rencontrer Arnaud Tiercelin, voilà un passionné de châssis de fenêtres et de patrimoine.
J'ai eu l'occasion d'échanger quelques courriels avec lui.
Je trouve sa démarche très honorable, nous mettre à disposition ses observations pertinentes et ceci gratuitement.
Voilà qui mérite d'être souligné.
J'attends de voir vos commentaires.
Bonne journée !

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Jeudi 28 Juin 2012
Journal du chantier - Architecture-M.O. - Administration - Menuiserie - Aile "de la belle-mère" - Cave - Ferme et son fournil
0
Les compagnons de Didier DUVEAU posent aujourd'hui 5 menuiseries, 3 au fournil de la ferme, 1 à la cave (ce qui empêchera enfin une chouette de nous y gratifier de ses pelotes) et 1 au rez-de-chaussée du colombier. A l'évidence, la solidité de la quincaillerie a été privilégiée :

28 juin 2012, deux croisées du fournil de la ferme.

Pour les questions esthétiques, j'ai demandé à M. DUVEAU de se rapprocher de Lucyna GAUTIER avant de commencer à fabriquer la porte extérieure du fournil de la ferme. Je l'avais de même invité à rencontrer cet après-midi M. TIERCELIN mais il était déjà retenu par un autre engagement. Dommage !

Bonsoir,

Voilà, voilà, j'arrive, alors cette rencontre fut-elle fructueuse ?

Avez-vous eu un interlocuteur de choix ou me trompé-je sur ses connaissances des châssis ?

Je retiens mon souffle, dépêchez-vous, on manque d'air par ici.

A l'occasion, si les châssis de fenêtres de la boulangerie ne sont pas posés, une photo d'un plan plus rapproché, me rendrait service.

Bonne soirée !

N.D.L.R. : Ah ! Enfin vous voilà !

Je commence par vous répondre sur les nouveaux châssis de fenêtres de M. DUVEAU. Ils sont désormais posés. Voici ce que cela donne pour le fournil de la ferme :

28 juin 2012, le fournil de la ferme vu du Nord.

28 juin  2012, le fournil de la ferme vu du Sud.

28 juin 2012, la fenêtre de la façade Nord du fournil de la ferme.

Il reste bien sûr à jointoyer et peindre tout cela. Compte tenu du fait qu'il s'agit, à ma demande, de doubles vitrages pour ce bâtiment destiné à être occupé l'hiver, je trouve que le résultat n'est pas mauvais. Qu'en dites-vous ?

S'agissant de la visite du représentant de la D.R.A.C., j'ai trouvé qu'elle s'est achevée dans un bien meilleur climat que celui que j'avais ressenti au départ. Alors qu'il faisait une chaleur torride, mon interlocuteur a en effet préféré commencer par une réunion dans mon bureau au cours de laquelle il a souhaité passer en revue les différents dossiers en suspens. Or il est de fait que ceux-ci sont nombreux. Manifestement, ma façon de rédiger des courriels (et, sans doute, des messages sur notre site favori) n'est pas ressentie par certains fonctionnaires comme une aide à ne pas mélanger les informations dont ils ont besoin dans le cadre de leurs procédures ; il faudrait que j'en tienne compte à l'avenir. Ainsi :
- pour la restauration de la charpente et de la couverture des écuries, j'ai rappelé que je faisais en sorte de lancer ces travaux au premier semestre 2013 mais que je devais attendre que mon fils aîné ait décidé, en liaison avec l'architecte, s'il y a lieu ou non de modifier les lucarnes, d'en ajouter ou d'en enlever ; je pense que mes explications ont convaincu que le problème était pris ici à bras le corps ;
- pour les travaux du menuisier et du forgeron sur diverses fenêtres du logis et du bâtiment Nord, mon interlocuteur savait que j'avais déjà encaissé les subventions correspondantes mais ignorait si les travaux avaient été effectués ; il paraît en effet que manque à ses dossiers de suivi une certification émanant du S.D.A.P. Il a néanmoins pu se rendre compte que tous ces travaux avaient bel et bien été réalisés ;
- puis il a abordé le dossier de la cage d'escalier du logis ; après que Lucyna GAUTIER a fourni, comme on le sait et suite à la demande de la D.R.A.C., son estimation du nombre d'heures de travail de mes employés, il semble qu'il faille désormais expliciter la nature précise des travaux que ces derniers réaliseront ; ceci ne me pose pas de problème ; j'espère seulement que ce nouveau document que je vais préparer sans délai sera le dernier qui me sera réclamé avant que le dossier de demande de subvention ne puisse être déclaré complet ; il m'a semblé en tout cas qu'à l'occasion de ce dossier, mon interlocuteur avait bien compris l'économie réalisable par rapport à un devis officiel, ce qui est un point essentiel à mes yeux ;
- pour le mur Ouest de la douve Nord, mon interlocuteur a souhaité de nouveaux justificatifs sur deux points : le nombre d'heures de travail de mes employés et l'utilité du poste "aléas" dans le chiffrage de Lucyna GAUTIER (d'autant que ce dernier date quasiment de la fin du chantier) ; sur le premier point, je suis en mesure de fournir toutes explications et même de nombreuses photos confirmant la réalité des travaux effectués (qualité des fondations, double parement du montage, soin des travaux, réalité des drainages, durée précise de chaque tâche, etc...) ; sur le second point, il nous reviendra, à l'architecte et à moi, d'exposer que le poste "aléas" a été conçu comme un fourre-tout destiné à parer à l'incertitude de postes non facturés par des tiers ; donc il me semble que tout cela est un petit peu fastidieux à détailler mais que nous devrions pouvoir fournir rapidement les explications attendues ;
- pour le mur d'escarpe, j'ai exposé les démarches en cours afin de détourner le filet d'eau au fond de la douve, ce qui a sans doute rassuré mon interlocuteur sur mon souci de respecter toutes les réglementations, même extérieures à son champ de compétence. Sur le fond, mon interlocuteur a estimé que je pourrais être autorisé très rapidement à démonter le mur existant mais qu'il lui faudrait davantage d'éléments avant d'autoriser le coulage des nouvelles fondations ; c'est, d'après moi, à ce moment-là de notre entretien que l'atmosphère s'est détendue et que le dialogue est clairement devenu constructif ; j'ai en effet exposé que je répugnais à faire intervenir un cabinet d'études coûteux pour des calculs de fondations que je saurais effectuer moi-même, s'agissant d'un mur de soutènement parfaitement classique, et mon interlocuteur, lui aussi ingénieur, l'a admis ; ceci était un point crucial pour moi. A partir de là, la conversation a porté librement sur les complexités des procédures et j'ai pris bonne note des références internet d'un document établi par les conservateurs régionaux des monuments historiques pour tâcher d'éclairer le public ; j'étudierai ce document.

Voilà, je pense, l'essentiel de ce que nous nous sommes dits dans mon bureau. Nous sommes ensuite allés sur le terrain. J'ai commencé par montrer l'intérieur du bâtiment Nord et donné un aperçu de l'intérieur du logis. Mon interlocuteur a ainsi pu se rendre compte du fait, étonnant pour tout observateur sensé, que je fais passer la préservation du gros-œuvre de la Chaslerie avant le confort de ma petite famille ; à mon avis, il ne doit pas rencontrer souvent de zigotos de mon acabit ; il est même probable que tout fonctionnaire des affaires culturelles doit se réjouir du fait que, tel Bernard Palissy, je sacrifie énormément à l'intérêt du bâtiment. Mon interlocuteur a cependant noté la grande humidité de la première volée de la cage d'escalier (due, selon moi, au très brutal réchauffement de l'atmosphère au cours des dernières 24 heures ainsi qu'à l'usage abusif de ciment par mes prédécesseurs).

Ce n'est donc qu'à la fin de la visite que nous sommes allés examiner les douves. Nous sommes très rapidement passés à côté d'Igor et de Jonathan (il m'a semblé que la qualité de leur travail avait fortement impressionné). Mon interlocuteur s'est cependant étonné des joints creux ; je lui ai répondu que c'était habituel dans le Domfrontais, à la différence du Perche par exemple (je me suis cependant abstenu de lui signaler que les joints du châtelet d'entrée d'un manoir géographiquement voisin, le manoir de la G., étaient ainsi, à mes yeux, complètement ratés). Enfin, nous sommes descendus dans les douves et mon visiteur y a pris de nombreuses photos.

Au final, M. TIERCELIN m'a semblé tout à fait rassuré par les travaux réalisés ainsi que par la coïncidence entre mes déclarations sur le mur d'escarpe et ce qu'il a pu constater d'autant plus aisément que l'herbe avait été coupée à son intention. Je retiens également qu'il m'a assuré que les promesses de subventions seraient bien (sauf circonstance majeure exceptionnelle) tenues et que je n'ai pas non plus de souci à me faire à propos des subventions nécessaires pour la restauration du mur d'escarpe et des biefs. Nous sommes convenus de rester en contact si j'avais d'autres éclaircissements à demander sur les textes.

Nous n'avons guère parlé de la passion de mon interlocuteur pour les châssis anciens de fenêtres. J'espère bien que cela sera possible à notre prochaine rencontre.

P.S. (du 7 juin 2017) : Avec le recul de 5 ans supplémentaires de travaux (et de galères, administraaaâââtives et autres), je trouve que la lecture de ce compte rendu conserve quelque chose de réconfortant pour moi.

Merci pour les photos, il faudra que je passe voir tout cela.

Le rendu extérieur de vos châssis est correct.

Franchement, il faut avoir la foi dans le bâti ancien face à la D.R.A.C. et à ses multiples imprimés ; je comprends un peu mieux certains propriétaires refusant de faire classer leur bâti.

Dommage que vous n'ayez point abordé les châssis anciens, une prochaine fois.

Bonne soirée !

N.D.L.R. : Vous savez bien que vous êtes le bienvenu quand vous voulez. Mais peut-être nous reverrons-nous d'abord dans quelques jours à Bayeux autour d'un cochon de lait ?

J'ai emmené Carole voir où en étaient rendus Igor et Jonathan. Je lui ai demandé ce qu'elle remarquait, observant bien ses réactions. En fait, elle n'a rien noté de particulier ; je veux dire par là qu'elle ne s'est pas rendu compte, avant que je ne le lui signale, que 5 chênes et un énorme noisetier avaient disparu à côté du mur Ouest de la douve Nord. J'avais déjà observé le même phénomène lorsque, à l'occasion de la restauration de la charretterie, j'avais fait abattre le chêne sous lequel elle avait l'habitude de garer sa voiture. C'est dire à quel point la minéralitude est prégnante ici !

29 juin 2012 vers 16 h.

Ce soir, Igor et Jonathan ont jointoyé le quart supérieur de la paroi Est du mur Ouest de la douve Nord (ils sont ici en train de brosser les joints). A ce rythme, je pense que nous pourrons récupérer les échafaudages dès mercredi prochain. Or, mardi, Sébastien LEBOISNE viendra poser les nouvelles solives au plafond du salon du logis. Igor et Jonathan pourraient ainsi les rempanner dans la foulée, ce qui permettrait à Sébastien d'enchaîner avec la pose des nouveaux entrevous.

Il va donc être grand temps de décider quel type de béton allégé nous coulerons au-dessus de ces entrevous, afin de servir de sol à ce que j'appelle "la pièce dévastée".

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Vendredi 29 Juin 2012
Journal du chantier - Architecture-M.O. - Menuiserie - Bâtiment Nord
0
Sébastien LEBOISNE vient de me transmettre le dessin des boiseries qu'il est chargé d'adapter aux nouvelles dimensions de la chambre du rez-de-chaussée du bâtiment Nord (la pièce que j'appelle avec un goût très sûr "ma future chambre mortuaire"). Comme je le lui ai demandé, il a calé les proportions en tenant compte de la présence de coussièges dans les embrasures des deux fenêtres :

Le côté Nord.

Le côté Sud.

Il n'a pu éviter la présence de deux panneaux à la future tête de lit :

Le côté Ouest.

Avant de lancer cette restauration, j'aimerais que Lucyna GAUTIER nous donne son avis sur les proportions de cet ensemble.

Le côté Est.

P.S. : Les photos passent mal. Dès que possible, je tâcherai d'en mettre en ligne de plus lisibles.

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Mercredi 4 Juillet 2012
Journal du chantier - Menuiserie - Logis
0
Les compagnons de Sébastien LEBOISNE ont passé l'essentiel de la journée à remplacer 18 solives vermoulues au plafond du salon du logis (ou sol de la "pièce dévasté" au-dessus du salon) :

4 juillet 2012, l'atelier improvisé des compagnons de Sébastien. Noter l'aspirateur de compétition.

Alors qu'ils procédaient à la substitution solive par solive, ce qui, vu de dessous, donnait une impression de patchwork, je leur ai suggéré de regrouper toutes les nouvelles solives dans la partie la moins éclairée de la pièce (du moins au rez-de-chaussée, celle qui se trouve au fond) :

4 juillet 2012, le chantier en cours dans la

Ils ont bien voulu me dire que l'idée était bonne et reconnaître qu'ils n'y auraient pas pensé tout seuls. Ceci me confirme que, sur un chantier de vieilles pierres, il est important que le maître d'ouvrage soit sur place et entretienne un dialogue constant avec les artisans. Car rien ne vaut l'oeil de celui qui paye, surtout, à mon avis, quand c'est un particulier.

4 juillet 2012, les nouvelles solives au fond de la pièce.

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Mercredi 4 Juillet 2012
Journal du chantier - Maçonnerie-carrelage - Menuiserie - Bâtiment Nord - Météo - Désultoirement vôtre !
0
Comme il a plu (pour changer...) une partie de l'après-midi, Igor et Jonathan ont profité de la présence de l'aspirateur de compétition des menuisiers pour retailler des pierres d'une embrasure de fenêtre dans ma "chambre mortuaire" :

4 juillet 2012, Igor et Jonathan au rez-de-chaussée du bâtiment Nord.

Armés de la disqueuse, ils ont ainsi pu faire disparaître des malfaçons d'un précédent maçon qui auraient gêné la prochaine pose de boiseries aux murs de cette pièce.

Sébastien COSNARD
rédigé le Jeudi 5 Juillet 2012
Journal du chantier - Menuiserie - Logis - Ferme et son fournil
0
Bonjour,

Lecteur assidu de la restauration de votre manoir, je me demandais si vous vendiez les solives !?
J'en cherche pour faire une sorte de colombage sur un mur extérieur monté en parpaings qui dénature un peu ma maison (longère de bourg Sarthoise).
Cordialement.

N.D.L.R. : Avant de les vendre, je voudrais m'assurer que je ne peux les utiliser pour le plafond du futur cabinet de toilettes du fournil de la ferme. Donc je vous prie de me recontacter dans quelques mois quand j'aurai arrêté mes idées. Pour info, il y en a 18, elles sont en chêne, ont 2,40 m de long et une section à peu près carrée d'une quinzaine de centimètres de côté ; l'aubier a été attaqué par les vers mais le reste est sain ; leur ancienneté est indéterminée mais, comme le logis de la Chaslerie a brûlé il y a 125 ans environ, elles doivent avoir cet âge. Cordialement.

Sébastien COSNARD
rédigé le Vendredi 6 Juillet 2012
Journal du chantier - Menuiserie - Ferme et son fournil - Ailleurs - Annonces
0
Bonjour,

Je vous remercie de m'avoir répondu et j'ai pris note de ce que vous auriez peut-être des solives disponibles.
En face de chez moi il y a un joli manoir, "la Perrine de Cry", très bien restauré au bord de la Sarthe, et la personne le possédant a écrit un livre sur l'histoire et la restauration de ce manoir, "la belle endormie". Peut-être en ferez-vous autant.!?
Cordialement.

La Perrine de Cry à Avoise (Sarthe).

N.D.L.R. : Cela a l'air très beau et très bien restauré, en effet. Merci pour l'info, on tâchera d'aller voir. Cordialement.

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Vendredi 6 Juillet 2012
Journal du chantier - Menuiserie - Logis - Météo - Désultoirement vôtre !
0
Quand, comme aujourd'hui, il ne cesse pratiquement pas de pleuvoir, je suis obligé de confier à Igor et Jonathan des travaux à l'abri. J'ai de plus le souci de permettre à Carole de récupérer son salon le plus vite possible. Il faut dire que nous n'en prenons pas toujours le chemin comme elle va le découvrir ce week-end :

6 juillet 2012, l'état du salon du logis...

Igor et Jonathan ont donc gratté l'aubier des solives du plafond du salon puis les ont enduites d'un produit vermicide recommandé par Sébastien LEBOISNE :

6 juillet 2012, remarquez la vue imprenable sur le salon, en-dessous.

Voyez ceci pour votre salon.

Technique éprouvée depuis bien longtemps : planchettes de chêne entre les rouis, de la terre mélangée à de la paille, de beaux pavements et le tour est joué.

Vues du chantier de Guédelon.

Voilà un travail intéressant pour vos oeuvriers, surtout lorsqu'il pleut.

N.D.L.R. : Les grands esprits se rencontrent ! Ceci dit, je ne dispose pas d'une épaisseur suffisante entre le haut des solives et le palier du 1er étage du logis ; c'est pour cela que j'envisage un béton (pour la solidité) mais allégé (parce que le ciment, non merci).

La priorité évidente du chantier dans les prochains jours doit être donnée à la remise en état du plafond du salon du logis et au coulage du béton allégé au-dessus, afin de servir de sol à ce que j'appelle pour le moment la "pièce dévastée".

A ce jour, il reste à finir de traiter les solives du plafond du salon, puis à rampanner ces solives à la chaux, puis à demander à Sébastien LEBOISNE de venir clouer les nouveaux entrevous, puis à protéger les murs du salon contre les risques de coulures de béton, puis à couler le béton.

Mon objectif est de permettre, dans toute la mesure du possible, à Carole de récupérer l'usage du salon et de la salle-à-manger voisine (où sont entreposés les meubles du salon) pour le début de ses congés, programmés du 6 au 27 août prochains. Avec un peu de chance, on devrait arriver à tenir cette échéance.

Le programme de travaux de l'été comporte d'autres tâches pressées, comme la fin du jointoyage de la future chaufferie puis son repavage avant l'intervention du plombier qui devra, avant le retour du froid, avoir déménagé la chaudière actuellement installée au bout Est du bâtiment Nord...

6 juillet 2012, on avance le jointoyage de la future chaufferie pendant qu'il pleut.

... mais aussi la pose de torchis là où nous avions interrompu ce chantier l'an dernier, c'est-à-dire, notamment, sur l'appentis de la cave et dans le fournil de la ferme ; il ne faudra pas oublier de peindre le plus tôt possible les nouvelles menuiseries extérieures de M. DUVEAU (sur le fournil de la ferme, la cave, la charretterie ou au rez-de-chaussée du colombier). Bref, je pense qu'Igor et Jonathan ne vont pas chômer avant leur départ en vacances !

Par ailleurs, dès que j'aurai le feu vert de Lucyna GAUTIER consultée, je lancerai les travaux sur les boiseries de la chambre du rez-de-chaussée du bâtiment Nord.

Enfin, je me garderai d'oublier la restauration de l'Avenue qui, aux dernières nouvelles, débutera le 23 juillet prochain.

Bonjour,

Voyez aussi ceci pour votre dalle sur le plancher.

Pourriez vous me donner la hauteur disponible entre les rouis et le palier? Lorsque les rouis seront recouverts, j'ai pensé, si vous disposez d'assez de place, qu'une dalle de liège apporterait une bonne isolation tout en réduisant la charge sur l'ensemble.

Est ce bien des pavements que vous poserez ou bien un beau plancher à l'ancienne ?

Bonne journée à tous les deux !

N.D.L.R. : Vous posez là une série de bonnes questions auxquelles je ne sais pas encore répondre. J'étudie la question et je reviens vers vous, mais pas avant mardi. Bien sûr, si cela vous dit, vous êtes le bienvenu pour venir sur place et me donner votre avis. Bonne journée à vous aussi !

J'ai trouvé ceci pour votre plancher :

J'ai oublié de vous dire qu'il ne faut pas mettre de treillage métallique avec de la chaux.

Bonne journée !

N.D.L.R. : Merci beaucoup. On va tâcher de se faire prêter le niveau à laser de Philippe JARRY pour déterminer quelle pourra être l'épaisseur entre le haut des solives et le niveau du sol de la pièce au-dessus du salon. Cette mesure, nécessaire préalable au choix de la solution parmi celles que vous citez, sera compliquée par le fait que la surface enveloppant le haut des solives est tout sauf plane et horizontale...