Menuiserie

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Vendredi 16 Septembre 2011
Journal du chantier - Charpente-couverture - Menuiserie - Ferme et son fournil
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Enfin, le fournil de la ferme est débarrassé de ses échafaudages ! Il m'apparaît ce soir comme un navire qui viendrait d'être remis à flot après un très long séjour en carénage :

16 septembre 2011, les travaux de restauration de la couverture du fournil de la ferme sont enfin terminés !

Quant à la couverture du four, elle me semble réussie :

16 septembre 2011, le four du fournil de la ferme, vu du Sud.

Il y a bien quelques points de détail qui me chiffonnent encore mais j'espère que Roland BOUSSIN apportera les corrections nécessaires dans les meilleurs délais.

A ce stade, ce bâtiment attend le retour de M. DUVEAU, le menuisier, pour en parachever la mise hors d'eaux. Ce devrait être ici la prochaine étape.

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Dimanche 13 Novembre 2011
Journal du chantier - Maçonnerie-carrelage - Menuiserie - Bâtiment Nord
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Maintenant que le plafond est plâtré et les tomettes posées, Sébastien LEBOISNE a pu venir prendre les mesures de ma future "chambre mortuaire" afin de s'assurer que les boiseries prévues pour cette pièce ne seront pas trop hautes :

13 novembre 2011, Sébastien LEBOISNE, de retour à la Chaslerie.

Il apparaît ainsi que la hauteur de la pièce est de 2 m 35 seulement, de sorte que les boiseries vont devoir être retaillées. Si cette adaptation apparaît trop délicate, il nous faudra prévoir des boiseries neuves. Nous allons donc nous donner le temps d'étudier les deux hypothèses.

Comme je suis sans nouvelle de M. DUVEAU, j'ai également demandé à Sébastien de me fournir son devis pour la penderie du dégagement vers la chambre en question.

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Mercredi 21 Décembre 2011
Journal du chantier - Ferronnerie - Menuiserie - Ferme et son fournil
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Lorsque, l'an dernier, j'ai restauré les maçonneries du fournil de la ferme, j'ai souhaité que trois petites ouvertures améliorent l'aération du futur cabinet de toilettes. J'ai confié à l'"un des meilleurs ouvriers de France" la réalisation des menuiseries correspondantes, considérant que ce label était un gage de qualité.

Denis DUVEAU m'ayant téléphoné qu'il avait installé les croisées, je viens d'aller vérifier son travail. Je constate que les bois mangent l'essentiel de la surface prévue pour la lumière et qu'ils ne sont nullement protégés par une première couche de peinture en dépit de leur exposition aux intempéries :

21 décembre 2011, l'une des trois fenêtres réalisées par Denis DUVEAU, vue de l'extérieur du fournil de la ferme.

A l'intérieur, les crémones me paraissent d'une laideur difficilement égalable :

21 décembre 2011, l'une des trois fenêtres de Denis DUVEAU, vue de l'intérieur du fournil de la ferme.

Je relève même que l'artisan n'a pas été capable de prendre convenablement les cotes :

21 décembre 2011, noter le jour sous la croisée !

Je suis atterré qu'un artisan réputé de première qualité, par ailleurs homme parfaitement estimable, ait pu imaginer que j'accepterais un tel résultat. J'ai rappelé ce matin ce menuisier pour lui dire que je refusais son travail. Il est prévu que nous refassions le point courant janvier.

Guy HEDOUIN
rédigé le Jeudi 22 Décembre 2011
Journal du chantier - Architecture-M.O. - Ferronnerie - Menuiserie - Logis - Ferme et son fournil - Murs divers
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Bonjour,

Votre menuisier MOF n'y est pas allé avec le dos de cuillère, c'est même incompréhensible d'avoir fait ce genre de travail. Il eut mieux valu faire ceci ou quelque chose d'approchant tout en l'adaptant aux dimensions de votre éguet :

Une fenêtre du château de Mausson (Mayenne).

Est-ce bien ce personnage ?

Joli travail de votre ferronnier. Je vais me renseigner pour les bougies.

Je vous souhaite un bon Noël, ainsi qu'à Madame.

N.D.L.R. : Oui, le lien est bien relatif à mon menuisier. En fait, j'ai trop de respect pour le savoir-faire des meilleurs ouvriers de France pour imaginer une seconde que nous restions sur cette expérience. Mais, comme je ne sais juger de tels travaux qu'au pied du mur, je me dis qu'il serait sans doute bon que je sollicite l'avis de Lucyna et Nicolas GAUTIER avant de remettre l'ouvrage sur le métier. Donnons-nous le temps de la réflexion.

Pour ce qui concerne la grille du puits, il ne vous a sans doute pas échappé que le profil en est cintré, que les barreaux sont cylindriques avec des fleurettes comme sur la grille authentique de la tour Sud-Ouest du manoir. Roland FORNARI a, de plus, hybridé ce dessin avec celui des grilles du bâtiment Nord (celles qui comportent un losange au milieu). J'aime bien cette idée d'hybridation des dessins des grilles. C'est pour cela que j'ai demandé à Roland d'imaginer, pour les grandes fenêtres extérieures du 1er étage du logis, des grilles qui soient un mélange de celles du rez-de-chaussée de ce bâtiment (barreaux carrés, entrelacement à mystère, enveloppement de l'appui des fenêtres, etc...) ainsi que de la future grille (inspirée de Carrouges, avec d'énormes fleurs) du mur situé entre la chapelle et le manoir. J'attends son devis : ça risque de cogner...

Merci pour vos vœux. Je vous adresse en retour les miens les meilleurs et bien amicaux, à partager avec votre épouse. (J'adresserai un peu plus tard mes vœux aux autres visiteurs de notre site favori).

Reçu ce matin le devis de Sébastien LEBOISNE pour les boiseries de ma chambre mortuaire : cela coûterait à peu près le même prix de restaurer les anciennes ou d'en fabriquer de nouvelles. Et les dimensions des nouvelles, sur mesures, conviendraient mieux à la pièce, telle que je l'ai fait modifier...

En attendant de reposer en paix, j'ai constaté ce matin que toutes les canalisations, ici, sont désormais prises par le gel. Déjà qu'il n'y avait pas beaucoup de confort (du moins, selon Carole et les fistons)... J'espère que le plombier, M. DELTA, ne restera pas trop longtemps sourd à mes appels au secours. Dans l'immédiat, Bernard va essayer de couper l'arrivée générale d'eau, pour tenter de limiter les dégâts au dégel.

Carole est toujours très impatiente que je commence enfin sérieusement les travaux d'habitabilité dans le bâtiment Nord. J'ai tâché de lui expliquer que mon calendrier était commandé par (1) la limitation de mon épargne, (2) le fait que je dois supporter, en tout état de cause et en l'état du dossier, les salaires et charges d'Igor et Valentin, ce qui m'amène à privilégier la maçonnerie, (3) les contraintes administratives, notamment celles gérées par la D.R.A.C., les plus complexes assurément.

Je ne suis pas sûr qu'elle m'ait bien compris, notamment à cause de la troisième contrainte qu'elle ignore totalement et bien à tort. Elle pense en effet que c'est par pur caprice que j'en suis toujours à donner la priorité aux murs des douves.

Or, si j'arrive enfin à décrocher les subventions nécessaires, promises pour partie mais toujours attendues, je serais bien bête d'y renoncer en privilégiant le chauffage, la plomberie, l'électricité et que sais-je encore ? Pas facile de le faire admettre par ma chère et tendre. Mais, si je n'y arrive pas, je ne vois pas comment, de mon vivant, pourrait être menée à bien la fin de la restauration des extérieurs de la Chaslerie, celle qui conditionne la pérennité et la beauté des lieux.

Car j'ai dans l'idée que, si je réussis à mener à bien ce projet, c'est autant de moins qui incombera à mes fils et/ou successeurs, qui pourraient, eux, se borner à financer les travaux intérieurs, plus classiques sinon plus aisés.

Après vingt et un ans d'efforts continus et longtemps incompris, ce dernier pari, le plus important à mes yeux (et celui où ma valeur ajoutée me paraitrait la plus déterminante), n'est peut-être pas encore perdu.

C'est du moins mon espoir.

Un ami, qui vient d'avoir une mauvaise surprise en ouvrant sa boîte aux lettres, m'écrit ceci :

(début de citation)

Cher ami,

Je me permets de m'adresser à vous pour vous demander un conseil : j'ai fait effectuer des travaux d'étanchéité et d'isolation sur des fenêtres par une entreprise qui m'avait indiqué que ces travaux faisaient partie des travaux d'économie d'énergie déductibles des impôts, et qui ensuite m'a adressé une facture où figure explicitement la somme déductible desdits impôts.
Or le service des Contributions de ... m'a fait parvenir récemment une proposition de redressement, car il considère que ces réalisations ne font pas partie des travaux déductibles. Je souhaite saisir la Direction Générale de la Concurrence, de la Consommation et de la Répression des fraudes au Ministère. Voyez-vous à qui je pourrais m'adresser ? Merci par avance.

(fin de la citation)

Voici ma réponse :

(début de citation)

Cher ...,

L'état désastreux des finances publiques explique sans doute ce contrôle fiscal. Vous me parlez de travaux d'étanchéité et d'isolation. Or j'ai consulté internet via Google et je suis tombé sur cette page qui donne la liste limitative des travaux déductibles. Entrez-vous dans l'une des rubriques en question ?

Les textes les plus importants (et même déterminants) sur ce type de sujet sont les textes réglementaires, comme celui-ci. Entrez-vous dans l'une de ces catégories, selon vous ?

Soyez gentil d'étudier les liens que je vous transmets, notamment le second (que j'ai trouvé via un site officiel, donc important en l'espèce). Vous savez précisément en quoi ont consisté vos travaux ; il convient de voir si vous pouvez préciser au contrôleur sur quel alinéa du texte réglementaire pertinent vous vous fondez.

Au cas où la question resterait nébuleuse à vos yeux, il me semble que vous devriez prendre l'attache de l'artisan qui vous a facturé ces travaux comme déductibles. Il doit pouvoir justifier sur quel texte précis il s'est appuyé. Je pense qu'il a engagé sa responsabilité à votre égard si sa facture vaut affirmation, de la part de cet homme de l'art, d'une qualité fiscale éventuellement erronée.

J'ajoute qu'on ne saurait exclure que votre artisan soit de bonne foi et se soit trompé. Auquel cas, il ne devrait pas faire de difficulté à corriger ou compléter sa facture initiale pour expliciter, dans les termes précis des textes réglementaires, la nature exacte de son intervention.

A défaut, je crois qu'il faudrait vous retourner contre l'artisan (qui, lui, n'a pas dû oublier de s'appuyer sur la prétendue économie d'impôts pour calculer sa marge...).

N'hésitez pas à me recontacter pour me tenir informé de la suite de vos réflexions et de la réaction de votre artisan. Au demeurant, je ne suis pas sûr que l'ancienne "direction des prix" soit le bon interlocuteur pour vous éclairer sur le contenu des textes. Le moment venu, il me paraîtra sans doute plus judicieux d'essayer de joindre à Paris un agent de l'actuelle "direction générale des finances publiques".

Amitiés,

(fin de citation)

Si un visiteur du site a de meilleurs conseils à prodiguer, qu'il n'hésite pas à nous les communiquer ici.

Je précise qu'à la Chaslerie, je n'ai jamais demandé de crédit d'impôts à raison de travaux d'économie d'énergie (je m'aperçois que j'aurais pourtant pu, par exemple chaque fois que je fais poser des portes ou des fenêtres à double vitrage). Mais je trouve ma déclaration de revenus suffisamment complexe comme cela. Il faudrait sans doute que je reconsidère ma position...

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Mercredi 21 Mars 2012
Journal du chantier - Menuiserie - Sculpture - Dans l'Orne - Ailleurs - Annonces
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Le 26 mars 2011, j'avais rendu compte, sous l'onglet "Sujets divers", de ma visite chez Pascal POIRIER, à La Ferté-Macé. J'y suis repassé hier. Je souhaitais en effet m'assurer qu'il se tient toujours prêt à enseigner à Igor et Valentin comment tailler les pierres afin que nous couronnions le puits de la ferme du volume qui lui manque ; il n'y a pas de problème, m'a répondu Pascal.

La reproduction d'une statue du Christ sur laquelle il travaillait déjà, il y a un an, est pratiquement finie. Il doit livrer cette nouvelle statue aujourd'hui à sa cliente, la ville de Honfleur. Il ne lui reste plus qu'à raboter quelques pièces destinées à boucher les fissures du bois...

20 mars 2011, le Christ de Honfleur.

... notamment sur la tête :

20 mars 2011, la tête du Christ de Honfleur.

Nous avons longuement parlé, d'un côté, de la dureté de la condition d'artisan et, de l'autre, de la difficulté de trouver chez le même individu un niveau technique suffisant et un goût authentique pour son métier ainsi qu'une réelle capacité à conseiller le client. Pascal s'exprimait en tant que "meilleur ouvrier de France" et moi comme client un peu décontenancé par l'un de ses confrères, menuisier de son état.

Lucyna GAUTIER est revenue ce matin, assistée de son fils Paul, pour poursuivre ses prises de mesures. Elle m'a expliqué que celles relevées en 2006 étaient erronées sur des points importants...

29 mars 2012, Lucyna et Paul GAUTIER sous les combles du colombier.

J'en ai profité pour recueillir son avis sur les huisseries déjà posées sur le fournil de la ferme. Comme moi, elle est assez critique. Il faudra que je recontacte l'artisan.

Elle a également étudié la cage d'escalier du logis, en vue de soumettre prochainement le résultat de ses recommandations au S.D.A.P. d'Alençon au titre de l'"entretien" ("stricto sensu").

Enfin, elle m'a donné son avis sur la façon de s'y prendre pour débuter la restauration de la pièce, au 1er étage du logis, restée dévastée depuis l'incendie du 19ème siècle. Il faut commencer par le sol, dont l'argile laisse entrevoir du chêne sinon vermoulu, du moins à remplacer :

29 mars 2012, mon pied donne l'échelle.

Il lui reste à réfléchir prioritairement sur quoi faire au plafond de cette pièce :

29 mars 2012, la pièce dévastée du logis.

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Mercredi 25 Avril 2012
Journal du chantier - Administration - Menuiserie - Logis - Météo - Désultoirement vôtre !
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Il fait un vent à décorner un boeuf et une bourrasque a ouvert deux croisées sur cour au premier étage du logis, donc orientées plein Ouest. Je crains fort qu'il ne faille remonter la priorité de leur remplacement par des croisées neuves. En tout cas, Igor est allé les clouer provisoirement. Mais la tempête continue de plus belle.

Denis DUVEAU est passé ce matin à la Chaslerie pour qu'on examine la suite des travaux de menuiserie que je lui ai commandés.

Pour l'entrée du bâtiment Nord, il me confirme que le placo est incompatible avec la chaux, de sorte qu'il faudrait peut-être envisager de revêtir les murs de cette pièce de boiseries. Je lui demande cependant d'en faire accepter le dessin, de même que celui des rangements sous l'escalier et celui de la porte sur cour par Lucyna GAUTIER. Il est donc prévu qu'il la convie à venir le visiter dans son atelier.

1er mai 2012, Denis DUVEAU dans l'entrée du bâtiment Nord.

Il faudra cependant nous donner le temps de la réflexion car les boiseries coûtent cher, sont susceptibles de se démoder et occuperaient une place non négligeable dans une pièce déjà exigüe. Mr T. serait plutôt d'avis de laisser Carole décider s'il ne serait pas préférable de peindre les murs de cette entrée ou bien de les revêtir de tissus d'ameublement.

Pour le fournil de la ferme, Denis DUVEAU va également se rapprocher de Lucyna pour faire approuver son projet de porte d'entrée.

Pour l'appentis de la cave, il fournira trois fenêtres dormantes avant qu'Igor (et son nouveau collègue) n'habillent le bâtiment de torchis.

Enfin, il doit poser deux fenêtres dormantes sur le pignon Est de la cave, ce qui en achèvera enfin la mise hors d'eau, et une troisième au rez-de-chaussée du colombier.

Mauvaise nouvelle et bonne nouvelle ce matin...

La bonne, c'est que Carole était présente lorsqu'Igor est venu m'annoncer ce qu'il a découvert dans le volume situé au-dessus du salon, au milieu des gravats. Ainsi, elle comprendra peut-être qu'un chantier de restauration ne saurait être contraint par un calendrier exagérément tendu car édicté abstraction faite des réalités du terrain...

La mauvaise, c'est qu'en déblayant le sol de la pièce au-dessus du salon, Igor et Jonathan ont constaté que plusieurs planches étaient vermoulues :

18 mai 2012, une planche vermoulue parmi d'autres.

Il paraît peu vraisemblable que nous puissions ne pas remplacer l'intégralité des planches de ce sol. Ces planches sont chacune à cheval entre deux solives du plafond du salon. Les travaux affectant le salon risquent donc de durer beaucoup plus longtemps qu'anticipé, même par moi. Afin de prendre la mesure de l'étendue des dégâts, j'ai donc demandé à Igor et Jonathan de retirer toute l'argile de cette pièce. Mais, avant même de déblayer cette argile, je les ai chargés de gratter l'enduit des murs. Heureusement, ce dernier est à base de terre et se décolle très facilement. Jonathan, qui s'y connaît en chevaux (ses parents élèvent en effet 35 chevaux à la sortie de Domfront vers Alençon, au "ranch de la Foucaudière"), me fait observer au passage que cet enduit, datant apparemment d'avant l'incendie du 19ème siècle, est un mélange d'argile et de crins de cheval :

18 mai 2012, Igor et Jonathan en train de faire tomber l'enduit des murs.

Lucyna GAUTIER n'est nullement affolée par l'état des planches découvertes hier. Nous allons cependant finir de retirer l'argile pour voir combien de celles-ci il y aurait lieu de changer. Pour la suite, Lucyna recommande qu'à défaut d'argile (qui aurait sa préférence), nous coulions sur ces planches un béton allégé contenant du chanvre qu'une toupie viendrait livrer. Pour le plafond, elle suggère de garder l'horrible canevas de sapin implanté par mes prédécesseurs mais de le dissimuler derrière un décor de style 17ème ; j'attends de voir ses dessins pour me prononcer à ce sujet. J'ai fait part de ma préférence pour que cette pièce d'environ 60 m2 ne soit pas divisée (ce qui n'est pas l'avis de Carole) et Lucyna va présenter un projet de compartimentage auquel elle a, paraît-il, déjà réfléchi.

19 mai 2012, Philippe JARRY (de passage pour nous prêter son niveau à laser), Lucyna et Mr T.

Puis Lucyna est entrée en conclave avec Carole et, surtout, Mr T., afin d'avoir une première discussion sérieuse sur les travaux envisagés dans l'"aile de la belle-mère". Comme je l'avais promis, je me suis alors retiré ; d'ailleurs, ainsi que je l'ai déjà expliqué sous cet onglet, je n'ai pas la moindre idée sur la meilleure façon de réparer les dégats occasionnés, dans ces volumes, par les initiatives aberrantes du père de mon vendeur.

19 mai 2012, conférence au sommet dans la cuisine provisoire, au rez-de-chaussée du colombier.

P.S. : En fait, Lucyna proposerait, si j'ai bien compris, d'implanter la cuisine et l'escalier de l'aile de la belle-mère dans l'écurie actuelle. Cela nécessiterait sans doute l'ouverture d'une fenêtre sur cour. Il s'agit là d'un parti auquel, de notre côté, nous n'avions pas réfléchi mais cela paraît astucieux. Par de telles suggestions, l'architecte démontre à mes yeux sa valeur ajoutée. Deux autres domaines où son expérience est précieuse sont le phasage des travaux et tout ce qui concerne les fluides (eau, électricité, chauffage), c'est-à-dire des questions pratiques qui m'ont toujours paru fastidieuses...

Même sa mère (nouvelle visiteuse du site, paraît-il, et on la salue au passage) ne le reconnaîtrait pas : Jonathan s'est transformé en véritable fée du logis, tirant parti de chaque minute de pluie pour monter récurer, balayer, briquer la pièce au-dessus du salon, désormais débarrassée de toute son argile. C'est nickel !

22 mai 2012, Jonathan au travail.

Mardi prochain, je demanderai à Sébastien LEBOISNE, qui vient pour installer les lambourdes des boiseries de la "chambre mortuaire", de m'indiquer combien de planches seraient à changer. D'après moi et à ce stade de nos découvertes, il pourrait y en avoir beaucoup moins que je ne l'ai craint il y a quelques jours.

P.S. du 4 juin 2012 : Erreur, toutes les planches se sont révélées à changer...

Mauvaise surprise, ce matin, en entrant dans la "chambre mortuaire" (c'est ainsi que j'appelle la chambre du rez-de-chaussée du bâtiment Nord, suscitant chaque fois l'indignation de Carole) : au pied du pignon Ouest, nombre de tomettes sont recouvertes de moisissures. L'hypothèse favorable est que la cire d'abeille, certes répandue là à profusion, est à l'origine de celles-ci, d'autant que, en l'état du chantier, la pièce n'est jamais aérée.

30 mai 2011, les moisissures au sol de la

Les compagnons de Sébastien LEBOISNE, le menuisier, ont commencé à poser les tasseaux nécessaires pour les boiseries de cette pièce. Ils doivent slalomer entre les fils électriques posés par deux artisans successifs, ce qui ne facilite pas les choses ; l'électricien E.J.S. est cependant passé ce matin pour leur expliquer l'écheveau :

30 mai 2012, les compagnons de Sébastien en train de poser les tasseaux dans la

De son côté, Sébastien a examiné les planches de la grande pièce du 1er étage du logis.

30 mai 2012, Sébastien LEBOISNE en train d'examiner les planches de la

Il préconise de changer toutes les planches que les vers ont touchées. Il est vrai qu'il dispose d'un stock de planches en chêne d'anciens wagons à bestiaux de la S.N.C.F. dans lequel il pourra piocher ; je suppose qu'il sera inutile de les imbiber d'ammoniac pour les patiner...

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Vendredi 1er Juin 2012
Journal du chantier - Maçonnerie-carrelage - Plomberie-chauffage - Menuiserie - Logis - Tour Louis XIII - Murs divers
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Carole s'impatiente de l'indisponibilité du salon. En outre, elle se déclare très réticente à l'idée que de futures planches du plafond aient servi précédemment dans un wagon à bestiaux.

De tous côtés, il me faut donc expliquer, justifier, relancer... Qui a cru que la vie de restaurateur de vieilles pierres était un long fleuve tranquille ?

Le fait est que, pour une durée indéterminée, le salon du logis demeurera inutilisable :

1er juin 2012, l'état du grand salon.

La cour n'est pas dans un meilleur état, dans l'attente du repavage de la future chaufferie :

1er juin 2012, l'état de la cour.

Mes employés et moi ne pouvons quand même pas être actifs simultanément sur tous les fronts, sans aide et sans financements supplémentaires, tout juste bons à recevoir critiques et doléances de certains visiteurs épisodiques ou, pire encore, à se faire continuellement mettre des bâtons dans les roues par divers plumitifs du secteur !

Bonjour,

Voyons si vous avez de l'humour, ôtez la veste, retroussez vos manches et mettez des bottes, cela sera plus crédible. On dirait un parisien en week-end.

Quand aux planches, méfiez-vous quand même, elles peuvent être traitées à la créosote.

Bonne journée !

N.D.L.R. : Encore un qui voudrait que je me transforme en Comte écossais, on dirait ! Je ne savais pas que j'avais tant de petits canailloux dans mon fan club ! (Car je n'ai pas "validé" certains messages, vous vous en doutez...).

Dans l'article de Wikipedia auquel vous renvoyez, il est question d'un certain Béchamp qui se trouve être un ancêtre de Carole, du côté de sa mère. Il va donc falloir que je fasse un effort pour lire ce sabir...

Sébastien LEBOISNE m'affirme toutefois que ses planches ne sont pas traitées comme les traverses de chemin de fer. Donc pas de difficulté et d'autant moins que, vérification faite, elles n'ont pas la bonne largeur pour être réemployées à la Chaslerie. Donc le débat - if any - est clos.

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Lundi 4 Juin 2012
Journal du chantier - Menuiserie - Logis
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Pauvre Carole, débordée par ma "furia" restauratrice et que l'on voit ici, accompagnée de Sébastien LEBOISNE, le menuisier, en train de découvrir dans quel état je mets son salon...

4 juin 2012, scène d'après bombardement dans le grand salon.

Le fait est qu'après avoir observé chacune des planches du plafond du salon, Sébastien a conclu que toutes étaient à changer car vermoulues et il m'a montré à quel point :

4 juin 2012, Sébastien LEBOISNE en train de me montrer l'étendue des dégâts au

Plus grave, on se souvient peut-être que certaines planches étaient moins abimées que d'autres car manifestement changées il y a une cinquantaine d'années seulement, ainsi que le confirmait leur mode de sciage. En réalité, ces planches avaient alors remplacé les plus vermoulues et qui ne protégeaient plus les solives. Résultat : une fois qu'on soulève ces planches moins malades que les autres, on s'aperçoit que des solives sont à changer sans délai : il y en a 18 !

Voilà donc qui nous promet des frais supplémentaires dont je me serais volontiers passé et, bien entendu, un été sans salon ; je pense que, désormais, Carole l'a compris...

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Jeudi 7 Juin 2012
Journal du chantier - Maçonnerie-carrelage - Menuiserie - Cave - Ferme et son fournil
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Denis DUVEAU, le menuisier "meilleur ouvrier de France" basé à Saint-Germain-de-la-Coudre, est venu ce matin, avec deux compagnons, poser un certain nombre de menuiseries à diverses ouvertures de la Chaslerie : deux au 1er étage de la cave, trois à l'appentis de la cave...

7 juin 2012, les compagnons de Denis DUVEAU au travail dans l'appentis de la cave.

... et d'autres encore dans le fournil de la ferme où il a fallu retailler des pierres à la suite de malfaçons d'un précédent maçon :

7 juin 2012, une ouverture de la façade Nord du fournil de la ferme.