Pour récupérer les lattes, Igor a eu l'idée de les détacher des lambourdes en en abandonnant une extrémité, découpée à la tronçonneuse. Ainsi les chutes sont moindres et le travail beaucoup plus rapide qu'à la barre à mine :

Igor retire les clous des lattes récupérées :

Dans la future salle-de-bains, un peu de ménage ne serait pas inutile :

On n'y voit plus grand chose mais Igor a entrepris de démonter le sol du 1er étage de la tour Nord-Est :

Il continuera lundi.

De mon côté, je vais réfléchir à la suite des opérations dans cette tour. Devrais-je en profiter pour reprendre à ma façon le plafond de l'étage en-dessous ? Ce serait mon idée, peut-être en utilisant les solives anciennes, achetées du côté du Mans, que l'on devrait me livrer enfin un de ces jours. J'envisage également de restaurer les corbeaux soutenant la poutraison de ce plafond qui serait peint à l'ancienne. Mais, puisqu'il y aurait une salle-de-bains à l'étage, ne devrais-je pas d'abord faire poser par l'entreprise PICAULT un dispositif à base de poutrelles en béton analogue à celui du rez-de-chaussée du colombier ? Après tout, on disposerait de toute la place nécessaire pour cela.

Miracle de la technique moderne, Igor a réussi à faire venir l'électricité au 1er étage du logis, il continue donc, plus longtemps que prévu, à récurer le 1er étage de la tour Nord-Est.

Guguss est très intéressé :

Pendant que Francis débarrasse les gravats du 1er étage du logis...

... Igor poursuit le curetage de la cour. La récolte du jour paraît devoir rester maigre ; près de l'"aile de la belle-mère", il ne semble plus y avoir de pavage mais un ramassis de pierres et de cailloux :

Beaucoup d'échanges aujourd'hui avec l'architecte du patrimoine, par courriels et au cours d'une longue conversation téléphonique. J'essaye de faire comprendre mes priorités et mes contraintes ; elle me rappelle l'intérêt d'avancer de façon ordonnée d'un point de vue administratif, ce qui, du moins de mon point de vue, n'est pas forcément compatible.

A l'occasion de ces échanges, j'ai exhumé des photos de 2007, lorsque Claude MARTIN jointoyait l'extérieur du conduit de la cheminée Nord du logis. On y voit notamment le cloisonnement intérieur de ce conduit, celui qui a une tendance marquée à partir en brioche dès que le vent souffle fort, comme on s'en est alarmé dernièrement :

Avant de se lancer dans la restauration de cette cloison intérieure, beaucoup de questions pratiques sont à régler de manière à avancer de façon documentée et professionnelle. Par exemple (liste non limitative) :
- comment déterminer la hauteur à restaurer (intervention d'un drone, descente d'une caméra dans le conduit) ?
- quel type de restauration prévoir (démontage/remontage et de quoi, et/ou application d'un enduit) ?
- quels échafaudages prévoir, si nécessaire ?
- à quel stade se concerter avec la D.R.A.C. (s'agissant d'un conduit classé parmi les monuments historiques) ?

Les lattes de châtaignier sont sous les terrassons, c'est-à-dire au-dessus de la poutre horizontale qui est à la hauteur des yeux d'Igor, alors que les lattes de chêne sont au-dessous. Y voyez-vous une nette différence ?

En pinaillant, on peut dire que le châtaignier est plus orangé et plus clair que le chêne mais la différence ne me semble pas flagrante :

En tout cas, Igor, qui me dit qu'il est plus facile de clouer dans le châtaignier que dans le chêne, a déjà consommé 15 % environ des lattes démontées au 1er étage de la tour Nord-Est du logis :

Donc, en tenant compte des lattes encore disponibles (et à démonter) dans mon ancienne chambre du logis, "ça devrait le faire", comme on le dit par ici !

(Début de citation)

De : Pierre-Paul Fourcade
Envoyé : jeudi 9 janvier 2020 01:07
À : leboisne0564@orange.fr <leboisne0564@orange.fr>
Objet : Devis

Bonsoir Sébastien !

Pouvez-vous m'actualiser votre devis pour les planches à poser entre les chevrons de la charpente des écuries ? Igor se chargerait de la pose et je n'ai pas besoin de 400 m2 mais de 311, compte tenu qu'il y a 10 cm d'épaisseur de chevron tous les 45 cm. Les largeurs des planches peuvent être variables. Il faudrait que les planches comportent rainures et languettes. Afin de minimiser les chutes à la pose, il serait bon que les planches aient une longueur multiple de 36 cm.

Bien à vous,

PPF

(Fin de citation)

Igor a posé les lattes sur la plus grande partie du terrasson Ouest. Avec les échafaudages complémentaires, je ne sais où me faufiler pour essayer de prendre de bonnes photos :

Igor en est rendu au sommet du colombier (du moins sur son côté Ouest). Il n'a plus beaucoup de place où se tenir mais conserve sa bonne humeur :

Igor accède à la zone où il travaille en ce moment :

Il écoute désormais "France-Musique" en agençant les lattes. J'ai donc réussi à la convaincre d'en finir avec la zim-boum-boum précédente. Quand il aura cessé de fumer, il sera parfait.

Les coins de terrasson ne sont pas les plus faciles d'accès :

Igor pose les tout derniers bouts de latte dans un angle et c'en sera fini pour le terrasson Ouest.

Igor attaque le terrasson Sud :

Deux niveaux plus bas, le loïde glapit car il désespère de pouvoir suivre les opérations de plus près :

En début d'après-midi :

Le chantier en milieu d'après-midi :

Les lattes du terrasson Sud ce matin, à la reprise du chantier :

Par ailleurs, je viens d'accepter le devis de Julien ROBVEILLE pour l'éclairage de cette charpente.

En revanche, j'ai reporté la décision sur l'installation de radiateurs électriques d'appoint dans les embrasures des fenêtres de ce que j'appellerai dorénavant la "chambre des tourtereaux". En effet, j'ai besoin de connaître enfin les préconisations du bureau d'études, censé reprendre aujourd'hui l'exécution de ses contrats. Et je souhaiterais que l'architecte du patrimoine me conseille sur le traitement à réserver aux poutres et solives qui soutiennent le sol de cette pièce (autrement dit du plafond de mon futur bureau-bibliothèque, à l'étage en-dessous).

Distinguerez-vous, sur la photo suivante (qui montre l'état des travaux d'Igor en milieu d'après-midi), les lattes en chêne des lattes en châtaigner ? Et verrez-vous qu'Igor a utilisé quelques lattes de 9 cm de largeur à côté des lattes habituelles, qui en font 7 ?

Arrivé en haut du colombier, Igor me dit être gêné par un clou laissé là par les charpentiers :

Devant de telles difficultés, le conseil que je lui donne est toujours le même : "Tu démerdes". Et il s'en sort chaque fois très bien.

Plus embêtant, Igor me signale des entrées d'eau au bas de la lucarne Sud :

Là, je prierai l'architecte du patrimoine de vérifier s'il s'agit d'une malfaçon du charpentier-couvreur ou bien - ce que j'aurais tendance à croire - de la confirmation qu'il est grand temps de poser les menuiseries de fenêtre à cette lucarne, comme d'ailleurs à d'autres ouvertures.

Avec tous ces échafaudages on ne voit pas grand chose. Croyez-moi donc si je vous indique qu'Igor a traité ce soir un peu plus de la moitié du terrasson Sud (qu'on aperçoit de face sur la photo) :

Igor était absent aujourd'hui. Mais voici où il en était rendu hier soir :

Voyez-vous la différence entre les lattes en chêne et celles en châtaigner ?

Igor m'informe ce matin que les lattes de châtaignier du premier étage de la tour Nord-Est ne lui permettront pas de traiter plus de la moitié des terrassons du colombier.

Il va donc falloir s'attaquer, plus tôt que prévu, au parquet de mon ancienne chambre, au 1er étage du logis. Je ne pensais pas qu'il y aurait autant de chutes. Pas sûr que ce qu'on récupérera dans la chambre suffira.