Menuiserie

La nuit est tombée et j'en suis toujours à réfléchir à l'ordre dans lequel effectuer les prochains travaux :

12 octobre 2019.

12 octobre 2019.

Guguss sort de son antre pour partager mes réflexions :

12 octobre 2019.


Ainsi, je me sens moins "seul et démuni de tout, comme un homme au bord d'un océan qu'il prétendrait franchir à la nage".
Alors que j'ai acheté la Chaslerie il y a plus de 28 ans et qu'après plus de 28 ans de travaux de restauration permanente, je n'y dispose encore que de 65 m2 habitables (selon les standards normaux), je suis en mesure, cette nuit de faire la déclaration suivante :

La restauration intérieure du manoir a, du moins à mes yeux, franchi hier un stade critique qui m'autorise à affirmer que, sauf événement dramatique (géopolitique, économique ou personnel), on aperçoit désormais le bout du tunnel :
- le positionnement de l'"escalier-en-facteur-commun" susceptible de desservir proprement l'aile Ouest est défini, grâce aux travaux d'Arnaud PAQUIN ;
- le lancinant problème de la perte d'imperméabilité de différents murs extérieurs et des dégâts des eaux subséquents a été résolu, l'apport intellectuel le plus décisif en la matière ayant été le fait d'Yves LESCROART ;
- le traitement professionnel du préalable à tous travaux intérieurs constitué par le chauffage des bâtiments paraît en bonne voie, au moins pour ce qui concerne la définition des moyens à mettre en œuvre ;
- pour ce qui concerne les parties classées, mon impression à ce stade est que nous avons enfin, et en y mettant beaucoup du nôtre il est vrai, peut-être trouvé l'architecte du patrimoine qui saura parfaire la mise hors d'eaux des bâtiments.

Donc tout baigne à ce stade !

Mon principal défi pour les années à venir consistera à obtenir de mon aîné qu'il se prépare à me relayer dès que possible, c'est-à-dire :
- qu'il adapte son mode de vie familiale de manière à le rendre, le moment venu, compatible avec une suffisante présence sur place ;
- qu'il se force à suivre les péripéties du chantier, y compris en venant en rencontrer régulièrement les intervenants, de manière à ce que se tissent entre eux les relations de confiance sans lesquelles rien de plaisant ne pourrait se poursuivre dans l'intérêt du monument.
Quand j'ai quitté la Chaslerie, à midi, l'architecte du patrimoine et son assistant continuaient à prendre les mesures de diverses ouvertures de notre manoir favori.

De son côté, Igor avait traité une petite moitié du mur Ouest de mon futur bureau-bibliothèque :

22 octobre 2019.

Pour le remercier de sa peine, je lui ai fait cadeau des magnifiques et nombreux cèpes que m'ont très gentiment offert dimanche les antiquaires de Bagnoles.

J'ai en revanche emporté dans mon sac les noix ramassées dernièrement par Gérard. Hélas, leur brou a maculé mes affaires. Cela me fera un souvenir de cette journée épique, en plus des traces ô combien généreuses laissées par O'Gustin dans ma "Twingo". A ce sujet, ma mère m'a dit que notre Guguss exprime à sa façon que ses croquettes ne lui conviennent pas. Si un visiteur du site favori a des idées sur cette importante question, je suis preneur.
Dans le courant de l'après-midi, je me suis rendu à l'atelier de Sébastien LEBOISNE pour lui déposer l'ancienne pompe récemment achetée et lui demander de substituer à son fond de chêne un dispositif de bois exotique imputrescible, en forme de boîte destinée à abriter une robinetterie accessible par une trappe latérale :

29 octobre 2019.

En compagnie de mon premier assistant - Guguss pour les intimes -, j'ai voulu vérifier ce matin l'état du chantier favori après 3 jours de pluie presque ininterrompue. Parmi les photos qui suivent, certaines sont floues en raison de la différence de température entre mon appareil photo et l'air extérieur.

Devant le bâtiment Nord, le drainage ne fonctionnerait-il pas ou pas suffisamment ?

1er novembre 2019.

Le long du logis en revanche, il n'y a plus la moindre flaque :

1er novembre 2019.

Dans le colombier, j'ai la surprise de constater que l'eau arrive à entrer par une cheminée que je croyais obturée à son sommet :

1er novembre 2019.

Sur le palier de l'escalier menant aux combles, Guguss retrouve une flaque de sa production d'avant-hier et s'assure que l'odeur d'icelle se bonifie avec le temps :

1er novembre 2019.

Au 1er étage du colombier, les joints les plus récents ne sont guère étanches ; c'est sans doute dû à la menuiserie, H.S. de chez H.S. :

1er novembre 2019.

Au rez-de-chaussée du colombier, on peut voir que plus une goutte d'eau ne traverse désormais les murs :

1er novembre 2019.

La cheminée de l'ex et future salle-à-manger du logis n'a pas encore reçu une goutte de pluie, ce qui m'étonne :

1er novembre 2019.

La porte principale du logis laisse entrer l'eau :

1er novembre 2019.

1er novembre 2019.

Idem pour la fenêtre du 1er demi-étage, mais il n'y a là rien d'étonnant :

1er novembre 2019.

Idem, bien entendu, au niveau de la plaie laissée par la cheminée de Mebzon :

1er novembre 2019.

Idem au 1er étage de la tour Nord-Est, dont le sol sera carrelé quand on y installera une salle de bains :

1er novembre 2019.

Idem, et c'est plus embêtant, au niveau de la lucarne du logis où les choses auraient dû être mieux faites, sous la surveillance d'un A.C.M.H. dont, en fait de liquides, le regard était polarisé sur le niveau du whisky dans son verre :

1er novembre 2019.

Dans la salle dévastée, le loïde retrouve sec le couchage qu'il aime tant martyriser :

1er novembre 2019.

Pas de problème non plus au niveau du conduit de cheminée de la tour Sud-Ouest :

1er novembre 2019.

En revanche, toujours dans la "salle dévastée", les installations provisoires fuient :

1er novembre 2019.

1er novembre 2019.

1er novembre 2019.

Dans l'arrière-cuisine (bâtiment Nord), l'eau tombe goutte à goutte ...

1er novembre 2019.

... d'un conduit d'évacuation des gaz de combustion de la chaudière, destiné à disparaître comme celle-ci quand le système d'aquathermie sera opérationnel :

1er novembre 2019.

Devant la "terrasse n°2", une petite flaque est apparue :

1er novembre 2019.

1er novembre 2019.

Du côté de la "terrasse n°1", la situation n'est pas mauvaise comme je l'aurais craint :

1er novembre 2019.

1er novembre 2019.

En revanche, il se passe un truc bizarre au niveau de la porte piétonnière de la cour...

1er novembre 2019.

... car l'eau tombe d'abondance à travers la maçonnerie du linteau que je croyais sans problème ; lorsque tout cela gèlera, il y aura des dégâts :

1er novembre 2019.

Pour tâcher de relancer les réflexions sur les formes de quelques menuiseries extérieures à venir, voici quelques photos trouvées sur la "page Facebook" de "2.Vieilles portes, vieux volets et vieilles fenêtres en couleur !" :

- pour la porte principale du logis, deux exemples à Saint-Saturnin-les-Apt (Vaucluse) :


- pour la porte entre l'arrière-cuisine et l'arrière-cour, un modèle de Saint-Romain-au-Mont-d'Or (Rhône) :


- pour la lucarne Sud du colombier (sinon pour les trois), une réalisation en Dordogne :

La bonne nouvelle du jour est une grande nouvelle pour notre chantier favori : il s'est tenu aujourd'hui, à la Chaslerie, une réunion de chantier normale ! Cela fait plus de deux ans et demi que ce n'était pas arrivé.

M. LESCROART était présent, en sa qualité d'assistant du maître d'ouvrage, ainsi que Sébastien LEBOISNE, le menuisier, et Robert HOGUE, le ferronnier. La conservation régionale était représentée par mon interlocuteur habituel et favori, grand expert en matière de menuiseries extérieures (j'observe que son site internet - un travail de bénédictin très réussi - a beaucoup évolué depuis ma dernière visite qui doit remonter à deux ans, de mémoire). La nouvelle architecte du patrimoine (celle recommandée par Arnaud PAQUIN ; elle m'a demandé de ne pas citer son nom) nous a présenté ses dessins et a dialogué devant moi avec les artisans et les autres participants. Ces débats étaient très techniques et ont permis de régler tous les problèmes relevés.

Il m'a été posé quelques questions, notamment de savoir si les impostes des fenêtres (toutes au rez-de-chaussée du logis) devraient être ouvrables ou non ; j'ai répondu que oui, afin de faciliter le lavage des vitres. De même, j'ai demandé qu'il n'y ait pas de volets intérieurs aux fenêtres de la cage d'escalier, sauf à celle du rez-de-chaussée (donnant sur les jardins).

Ont ainsi été passées en revue toutes les fenêtres des tranches 1 et 2 de la restauration des menuiseries extérieures du logis mais aussi les lucarnes du colombier (mon idée de donner à la lucarne Sud un aspect évoquant l'ancien usage du lieu a été retoquée) et des écuries.

A propos des menuiseries métalliques des meurtrières, j'ai rappelé qu'à ma connaissance, il n'y avait dans le secteur qu'un artisan capable de les réaliser, la S.A.R.L. PICARD. M. HOGUE m'a signalé qu'Alexandre GURY, déjà intervenu de façon très satisfaisante à la Chaslerie en relais de Roland FORNARI, saurait également traiter cette question.

La réunion s'est poursuivie par une visite du chantier car seront également restaurées par cette nouvelle architecte du patrimoine et ces artisans :
- la porte entre l'arrière-cuisine et l'arrière-cour, qui sera d'un modèle fortement inspiré de celui de la porte du logis sur la terrasse, cette dernière telle que magnifiquement restaurée par Pascal BRESSON en 2014 sous le contrôle de Benoît MAFFRE ; j'ai toutefois demandé qu'y soit incorporé un judas ;
- la porte extérieure du 1er étage de la tour Louis XIII ; à cet endroit, la porte actuelle, qui est mourante et déjà très bricolée, sera remplacée par une nouvelle porte à dessiner
- et, bien sûr, la porte principale du logis ; à ce propos, toutes les hypothèses ont été envisagées et il est finalement prévu que le linteau ne devrait pas être abaissé et que l'architecte proposera de nouveaux dessins, sans doute d'une porte à deux battants comme actuellement ; la barre de porte sera restaurée mais n'aura pas de nécessité fonctionnelle.

Je signale que, si le heurtoir acheté dernièrement aux enchères à Vire a beaucoup plu à l'ensemble des participants et a été déclaré digne d'orner la porte principale du logis, les targettes, achetées à la même vente, ont été jugées trop volumineuses pour la porte entre l'arrière-cuisine et l'arrière-cour et plutôt proportionnées à une porte cochère (avis aux amateurs, je suis donc prêt à les céder).

Enfin, la restauration des "poutres pourries" au premier étage du logis a été évoquée, pour laquelle il est prévu une restauration à l'identique qui serait subventionnable au titre des monuments classés.

A noter que, lors de la visite du salon, il m'a été demandé tout particulièrement de ne rien y entreprendre sur les boiseries intérieures avant d'avoir sollicité et obtenu le feu vert de la D.R.A.C. Utile rappel pour moi car on se souvient que, dans le cadre de la mise en place espérée du chauffage par le sol, j'envisageais de faire disparaître ces boiseries qui m'ont toujours semblé de mauvaises qualités de matériaux, d'inspiration et d'exécution, ne serait-ce que parce qu'elles font partie des travaux réalisées par mon prédécesseur des années 1950, travaux que j'ai de longue date pris en grippe, à juste titre selon moi. La nouvelle architecte du patrimoine est au contraire d'avis qu'il faut se demander si ces menuiseries ne mériteraient pas d'être sauvées, quitte à y envisager d'assez importantes modifications, comme sous les fenêtres ou en matière de logements des volets intérieurs. J'ai conclu cette partie du débat en disant que, de toutes façons, j'entendais laisser ce choix à la charge de mes successeurs, non sans ajouter qu'en tout état de cause, Carole sera heureuse que ces boiseries soient, au moins dans l'immédiat, mises à l'abri de ma furie restauratrice (je rappelle à toutes fins utiles que ces boiseries proviennent d'un appartement du début de la IIIème République du quartier de la rue et du square de l'Alboni à Paris, dont mes prédécesseurs avaient hérité, avec beaucoup d'autres biens dans le même quartier, du fait de leur alliance avec les fameux (?) GOUPIL, bâtisseurs du mastoc château de Tessé-la-Madeleine, planté là en face du château de Couterne, et avec une tour de plus, pour des raisons bien connues de mes services).

Comme on approchait de deux heures de l'après-midi, j'ai emmené déjeuner à la pizzeria de Domfront ceux de mes hôtes qui en avaient encore le temps. Nous y avons agréablement devisé de sujets divers, notamment des derniers propos du général GEORGELIN qui, comme on pouvait s'y attendre, émeuvent beaucoup et même révoltent les professionnels du patrimoine, toutes catégories confondues.

P.S. (à 9 heures) : Je m'aperçois que l'architecte a laissé à ma disposition, dans la cuisine (ou la pièce en faisant fonction) de notre manoir favori, un jeu des plans et dessins qui ont été étudiés hier. Je l'en remercie. Bien que le papier en soit de grandes dimensions, je tâcherai d'en scanner des morceaux afin de les mettre en ligne, ceci aux simples fins habituelles de documentation.

P.S. 2 (à 10 h 30) : J'ai omis de consigner que j'ai entraîné mes hôtes sous les combles de la tour Louis XIII. Ils ont pu y constater que les lucarnes et leurs alentours, bien que restaurés dans les années 1970 (très mal de mon point de vue), auraient besoin d'être changés.

De façon plus générale, il y aurait lieu de traiter, au-delà des lucarnes, toutes les ouvertures de l'aile Ouest. De quoi nourrir des tranches 4 et 5 de restauration des menuiseries extérieures de notre manoir favori. A ce stade de nos rapports, je pense que l'architecte du patrimoine venue hier présente toutes garanties de savoir prendre en charge cela aussi de la meilleure façon.
Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Jeudi 21 Novembre 2019
Journal du chantier - Architecture-M.O. - Administration - Maçonnerie-carrelage - Menuiserie - Aile "de la belle-mère"
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Puisque l'abandon du bureau d'études nous bloque pour un moment et plutôt que de demander à Igor de jointoyer inutilement certains murs, d'abord dans le colombier, je vais le charger de poursuivre, dans les combles de ce bâtiment, la pose de lattes de parquet entre les chevrons. Cela fait longtemps que cette tranche de travaux est interrompue, la solution que j'avais imaginée voici quelques semaines lorsque j'avais sollicité un ancien salarié s'étant révélée une impasse, ainsi que j'aurais pu m'en douter.

Je vais confier à Igor le soin de choisir la scie électrique de compétition, individuelle et portative, qui lui sera nécessaire.
Voici le texte de la lettre, datée de ce jour, que sauf avis contraire de M. LESCROART, de Carole ou de mon aîné, à qui j'ai soumis une précédente version peu différente sur le fond, j'adresserai demain matin à l'architecte du patrimoine en charge de notre chantier favori :

(Début de citation)

Madame,

M. Yves LESCROART me signale ce matin, après que je vous ai adressé le chèque correspondant à votre facture n°1 reçue hier, que vous souhaitez que je vous renvoie signés les documents que vous m’aviez adressés début septembre par lettre recommandée.

Ces documents comportent, semble-t-il, un certain nombre d’oublis sur lesquels M. LESCROART pourra vous éclairer afin que vous y remédiiez en tant que de besoin.

Ils comportent par ailleurs un certain nombre de novations par rapport à notre accord contractuel tel qu’il avait été acté par mon courriel du 1er août dernier. Nous avons étudié ces novations qui, toutes sauf celle relative à mon activité internet, recueillent mon accord. La demande sous-jacente correspondant à cette dernière paraissant injustifiable en l’état du droit encadrant la liberté d’expression dans notre pays, j’ai simplement considéré qu’il était inutile que la question soit évoquée dans deux paragraphes du CCG (le G7 et le G9 nouveaux) et, plus précisément, biffé la disposition excessive de l’article G 9.3. Pour autant, et comme convenu dès notre première rencontre, je continuerai bien entendu à ne pas citer votre nom sur internet tant que vous ne m’en aurez pas donné l’autorisation.

Comme je le lui ai déjà exprimé, je suis reconnaissant à votre collègue M. Arnaud PAQUIN de m’avoir mis en relation avec vous car je pense et j’espère que nous pourrons faire un excellent travail.

Au-delà du champ défini dans le contrat ainsi modifié et complété, je pense que, si vous en aviez convenance et comme j’en ai laissé la demande par de récents messages sur votre répondeur, vous pourriez intervenir également entre le bureau d’études et moi. Le bureau d’études est chargé, principalement, de déterminer si une chaufferie unique pourrait suffire à la Chaslerie (étant entendu qu’on devrait pouvoir s’y chauffer par aquathermie et, le plus souvent, par le sol) et de dessiner tous les circuits utiles aux artisans concernés (eau, électricité, chauffage, wifi, etc).

Comme je l’ai indiqué lors de notre première réunion de chantier, jeudi dernier, j’ai toutefois été informé que le bureau d’études qui m’avait été recommandé par une architecte de qualité entend mettre fin à la mission que je lui ai confiée en juin dernier et dont, semble-t-il, il ne pouvait respecter le calendrier qu’il avait pourtant lui-même fixé. Ce dossier serait donc vraisemblablement à reprendre à la base. Nous pourrions en reparler si vous le voulez bien.

Je vous prie d’agréer, Madame, l’expression de mes salutations distinguées.

(Fin de citation)
Après prise en compte des suggestions formulées par M. LESCROART hier soir et réflexion, cette nuit, sur ce que sont mes intentions et possibilités, j'ai amendé et complété mon projet de lettre à l'architecte du patrimoine mandatée.

Voici la version de mon texte que je compte lui expédier dès l'ouverture de la poste tout à l'heure :

(Début de citation)

Madame,

M. Yves LESCROART me signale ce matin que vous souhaitez que je vous renvoie signés les documents que vous m’aviez adressés début septembre par lettre recommandée.

Ces documents comportent, semble-t-il, un certain nombre d’oublis que M. LESCROART m’a signalés ; ces pièces devront donc y être jointes :
Sur le CCG :
- Annexe financière mentionnée en P. 3 (case cochée à cet effet)
Sur le CCP :
- Programme précis de l’opération (y compris la question dite des « poutres pourries » du 1er étage Nord du logis)
- Calendrier prévisionnel global (à recaler en fonction des conclusions de notre réunion du 14 novembre)
- votre attestation d’assurance
.

Ces documents contiennent par ailleurs un certain nombre de novations par rapport à notre accord contractuel tel qu’il avait été acté par mon courriel du 1er août dernier. Nous avons étudié ces novations qui, toutes sauf celle relative à mon activité internet, recueillent mon accord.

Considérant, pour cette dernière, que la demande sous-jacente correspondante serait injustifiable en l’état du droit encadrant la liberté d’expression dans notre pays, j’ai estimé qu’il était inutile que la question figure dans deux paragraphes du CCG (le G7 et le G9 nouveaux) et, plus précisément, biffé la disposition excessive de l’article G 9.3. du CCG. Pour autant, et comme convenu dès notre première rencontre, je continuerai à ne pas citer votre nom sur internet tant que vous ne m’en aurez pas donné l’autorisation.

Je vous ai déjà adressé ce matin le chèque correspondant à votre facture n°1 reçue hier.

Comme je le lui ai déjà exprimé, je suis reconnaissant à votre collègue M. Arnaud PAQUIN de m’avoir mis en relation avec vous car je pense que nous pourrons faire un excellent travail.

Au-delà du champ défini dans le contrat ainsi modifié, je pense que, si vous en aviez convenance et comme j’en ai laissé la demande par de récents messages sur votre répondeur, vous pourriez intervenir également entre le bureau d’études et moi. Le bureau d’études est chargé, principalement, de déterminer si une chaufferie unique pourrait suffire à la Chaslerie (étant entendu qu’on devrait pouvoir s’y chauffer par aquathermie et, le plus souvent, par le sol) et de dessiner tous les circuits utiles aux artisans concernés (eau, électricité, chauffage, wifi, courants faibles, etc).

Comme je l’ai indiqué lors de notre première réunion de chantier, jeudi dernier, j’ai toutefois été informé que le bureau d’études qui m’avait été recommandé par une architecte de qualité entend mettre fin à la mission que je lui ai confiée en juin dernier et dont, semble-t-il, il ne pouvait respecter le calendrier qu’il avait pourtant lui-même fixé. Ce dossier serait donc vraisemblablement à reprendre à la base. Nous pourrions en reparler si vous le voulez bien.

J’ajoute que, sous réserve des conditions financières, je serais prêt à vous confier la maitrise d’œuvre de l’ensemble des installations techniques, et - pourquoi pas ? - de l’ensemble de la restauration des parties inscrites que je pense et espère pouvoir mener à bien avant de passer, si possible, le relais de la maîtrise d’ouvrage à mon aîné, d’ici environ 5 ans.

Mon espoir serait ainsi de pouvoir personnellement mener à bien le programme de travaux de restauration suivant que je me suis assigné, avec les particularités suivantes :
- Dans le logis :
o Cage d’escalier : pose de radiateurs puis enduits sur les murs, avant l’expiration de la subvention accordée par la D.R.A.C. ;
o Salle-à-manger : modification de la poutraison du plafond par densification des solives, changement des poutres et pose de corbeaux qui pourraient être inspirés de ceux du manoir du Bas au Teilleul ; peinture de la nouvelle poutraison ;
o Chambre Nord : boiseries sur les murs ;
o 1er étage de la tour Nord-Est : salle de bains avec baignoire ;
o Rez-de-chaussée de la tour Nord-Est : l’usage qui pourra être donné à cette pièce n’est pas défini à ce jour ; le plafond pourra être abaissé ; pose de corbeaux ; le sol devra continuer à témoigner de l’ancienne forme des fondations.
- Dans l’aile Ouest :
o Toutes les menuiseries extérieures qui, selon l’ "esquisse" du 19 juillet 2018 de M. PAQUIN, devront être restaurées ;
o Au rez-de-chaussée du colombier : installation de la chaufferie (que j’espère unique), d’un w.-c., d’une salle-de-bains avec baignoire ; réservation d’une cuisine pour l’ensemble de l’aile ;
o Au 1er étage du colombier : modification éventuelle de la poutraison du plafond (je m’interroge sur l’état des poutres et la densité des solives) ; boiseries Louis XVI sur les murs (y compris la cheminée) de cette pièce destinée à être mon bureau-bibliothèque ;
o Au 2ème étage du colombier : achèvement, si c’est encore nécessaire, du programme de travaux en cours ; prévoir une illumination possible de la poutraison (M. ROBVEILLE, électricien à Caen, réalisant des merveilles en la matière) ;
o La mise en place d’un escalier n’entre pas dans mes intentions ; je me déclare néanmoins très satisfait de l’ "esquisse" de M. PAQUIN à ce sujet ; je considère que l'escalier ainsi recommandé serait approprié pour servir de colonne vertébrale à la restauration de toute l'aile.
- Dans le bâtiment Nord :
o Installation d’un cabinet de toilettes au rez-de-chaussée ; la douche sera implantée au plus près de la fenêtre ; attention : il y a déjà un chauffage par le sol dans cette pièce ;
o Installation d’une cuisine et d’une arrière-cuisine au rez-de-chaussée.
- Dans la chapelle : installation d’un radiateur et d’un système de ventilation destinés à stopper la dégradation des peintures murales malgré leur restauration récente ;
- Dans la cave : mise en place d’une isolation thermique de la couverture ; le chauffage devra pouvoir être installé à partir de la chaufferie centrale du manoir ;
- Dans la cour : finition de l’aménagement, y compris par l’installation d’un système d’illuminations par M. ROBVEILLE.


Je vous prie d’agréer, Madame, l’expression de mes salutations distinguées.

(Fin de citation)

Si jamais j’arrive au bout de ce programme, je pourrai peut-être me dire que mon passage sur Terre n'aura pas été complètement inutile.
Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Lundi 25 Novembre 2019
Journal du chantier - Architecture-M.O. - Administration - Charpente-couverture - Menuiserie - Aile "de la belle-mère"
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Afin de permettre à Igor de travailler sous les combles du colombier, je viens de passer commande, via "Amazon", d'une "scie à onglet radiale à table supérieure 305 mm", de marque "DeWalt D27112-QS" :

Avec ce beau joujou, nous ne devrions plus dépendre de tiers pour finir (ou, du moins, bien avancer) la pose de lattes de parquet entre les chevrons du colombier.
Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Vendredi 6 Décembre 2019
Journal du chantier - Architecture-M.O. - Administration - Menuiserie - Aile "de la belle-mère"
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En début d'après-midi, Igor finit d'installer son petit nid douillet sous les combles du colombier :

6 décembre 2019.

Il va dès lors pouvoir prendre le relais du compagnon de Sébastien LEBOISNE qui n'était plus revenu depuis le 26 avril dernier.

Certes, "le bon ouvrier a de bons outils", comme me le disait Julietotte...

6 décembre 2019.

... mais il faut reconnaître qu'Igor apprend vite.
Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Mardi 10 Décembre 2019
Journal du chantier - Architecture-M.O. - Administration - Menuiserie - Aile "de la belle-mère"
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Heureusement pour moi, Igor ne passe pas son temps qu'à boire du café avec ses copains :

10 décembre 2019.

En fait, le rythme est bon :

10 décembre 2019.

Pour l'aération entre le plancher posé et l'isolation métallisée, il me montre le dispositif qu'il a imaginé :

10 décembre 2019.

J'avoue que je ne suis pas totalement convaincu. On va donc y réfléchir de concert.