Menuiserie

Excellente réunion de travail, hier après-midi, à la D.R.A.C. à Caen.

Lors de sa venue à notre manoir favori le 15 novembre dernier, le conservateur régional des monuments historiques m'avait nettement recommandé de focaliser mon programme de travaux de restauration sur un petit nombre de projets clairs pour tout le monde.

Face à mon interlocuteur d'hier, aussi attentif que bienveillant, j'ai pu expliquer où j'en suis en la matière. Je crois que j'ai été compris.
(Début de citation)

De : Pierre-Paul Fourcade <penadomf@msn.com>
Envoyé : lundi 21 janvier 2019 11:32
À : (...)
Cc : C.F ; T.F.
Objet : RE: Chaslerie - Proposition de déblocage de la situation

Cher Monsieur,

Puisque nous voici entrés dans la période où vous espériez être moins pris par vos autres chantiers et que le mien se trouve à l'arrêt depuis plus de trois mois, il me semble, quitte à paraître un peu scolaire de mon côté, que le moment est venu de préparer la rencontre dont vous avez bien voulu me proposer le principe fort opportunément.

Mes contraintes de livraison de pièces habitables étant très fortes pour les diverses raisons que vous savez, j'aurais besoin, afin que nous puissions poursuivre dans les meilleures conditions, que vous m'indiquiez à quelles dates vous pouvez vous engager à fournir les prestations suivantes dont je souhaiterais vous charger :

1 - Menuiseries extérieures du logis : le document permettant au forgeron de préparer son devis et au menuisier de lancer sa fabrication ; ce document devrait, dès maintenant, couvrir les deux premières tranches de ces travaux mais, tant qu'on y est, il peut être utile de couvrir également la troisième, donc l'ensemble.

2 - Autres menuiseries extérieures : le même type de document pour les lucarnes du colombier ainsi que pour les quatre portes extérieures à changer.

3 - Moitié Nord du logis : la demande d'autorisation pour changer deux poutres au plafond de la chambre du premier étage et pour empêcher les dégâts des eaux récurrents à partir du conduit de cheminée.

4 - Étanchéité du mur Ouest de l'aile Ouest : la demande d'autorisation pour drainer, en en soulignant l'urgence toute particulière, de nature à justifier les dérogations éventuellement utiles.

Ces 4 premiers postes sont relatifs à des parties classées (à part la porte entre l'arrière-cuisine et l'arrière-cour). L'intervention d'un architecte du patrimoine est donc requise par les textes. Par voie de conséquence, il me paraîtrait utile que vous prépariez les demandes de subvention pour les tâches 3 et 4, sachant que les 1 et 2 sont déjà subventionnées.

Au-delà de ces 4 prestations, mon programme de travaux comprend des interventions sur des parties inscrites où le monopole des architectes du patrimoine n'a plus cours.

Si vous y avez convenance, vous pouvez néanmoins m'indiquer dans quel délai vous pourriez préparer les demandes de permis de construire relatives :

5 - à la moitié Nord du logis,

6 - aux étages du colombier (en pratique à son premier étage avec, notamment, un projet de boiseries à dessiner),

7 - à la moitié Sud du logis (avec notamment un projet de boiseries à dessiner pour le salon).

Enfin, pour permettre de mieux définir la puissance de chauffe nécessaire, par aquathermie, pour le bâtiment Nord et une moitié ou la totalité du logis :

8 - connaissez-vous un bureau d'études qui, si vous le pensez nécessaire, pourrait nous conseiller en tenant compte des isolations thermiques envisageables et des contraintes en matière de radiateurs ? Dans quel délai pensez-vous qu'il pourrait remettre ses préconisations ?

Dans l'attente de vous lire,

Bien cordialement,

PPF

(Fin de citation)

P.S. (du 22 janvier 2019) : Carole trouve mon courriel trop long. Je ne peux quand même pas, en l'état tant de la réglementation que du monument, comprimer la liste de mes attentes.

Il est vrai que je me serais volontiers contenté des 4 premiers points mais mon interlocuteur m'avait indiqué vouloir réfléchir également à son implication dans les travaux sur les parties inscrites de notre manoir favori. Je n'ai pas voulu paraître trop cavalier en shuntant les 4 points suivants.

Pour moi, l'essentiel serait que l'on avance ENFIN et, si possible, comme il convient.

P.S. 2 (du 23 janvier 2019) : (...) m'a envoyé hier un S.M.S. me promettant sa réponse par courriel pour aujourd'hui.
(Début de citation)

De : Pierre-Paul Fourcade
Envoyé : jeudi 24 janvier 2019 01:50
À : (...)@culture.gouv.fr
Cc : C. F. ; T. F.
Objet : TR: Chaslerie - Proposition de déblocage de la situation

(...)

___________________________________________________________

De : Pierre-Paul Fourcade <penadomf@msn.com>
Envoyé : jeudi 24 janvier 2019 00:59
À : (...)
Cc : C. F. ; T. F.
Objet : RE: Chaslerie - Proposition de déblocage de la situation

Monsieur,

Merci d'avoir cette fois tenu le délai de réponse que vous m'aviez annoncé.

Votre courriel m'apparaît cependant très décevant, notamment compte tenu des diverses urgences qui vous ont été signalées sans ambiguïté depuis que vous m'avez dit, au printemps dernier, préférer exercer seul la maîtrise d’œuvre de mon chantier. Ces urgences avaient été soulignées et documentées dès mon courrier du 10 avril dernier, qu'il s'agisse :
- des lucarnes du colombier (avec une date de péremption de la subvention qui se rapproche dangereusement),
- de la porte extérieure que vous savez (risque de passage de cambrioleurs),
( et, dans un moindre mesure peut-être (quoique), des dégâts des eaux de l'aile Ouest (une quinzaine en 2018, la majorité depuis avril dernier).

Par ailleurs, je ne suis pas sûr de bien saisir toutes les implications de votre courriel. En particulier, dois-je comprendre que vous exigez une rémunération de (...) % du budget des tranches 1 et 2 de restauration des menuiseries extérieures du logis (pour l'essentiel une porte et une vingtaine de fenêtres de modèles très semblables) alors que je ne pourrais compter en rien sur vous pour le reste ? Dois-je au demeurant constater que la question des poutres à changer à l'étage du logis ne vous intéresse pas plus que vos prédécesseurs depuis une dizaine d'années, comme si, là, une rémunération au pourcentage ne suffisait pas à mobiliser les enthousiasmes ?

Donc je vous prie, compte tenu notamment du renfort que vous me confirmez, de bien vouloir me répondre sur ces deux questions (les urgences et la rémunération), afin que nous puissions enfin avancer sur des bases claires et satisfaisantes de part et d'autre.

Cordialement,

PPF

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De : (...)architecte@gmail.com>
Envoyé : jeudi 24 janvier 2019 00:07
À : 'Pierre-Paul Fourcade'
Objet : RE: Chaslerie - Proposition de déblocage de la situation

Bonsoir monsieur Fourcade,

Voici ma situation à ce jour : je vois les jours passer sans possibilité d’aménagement de temps aussi longtemps que parmi mes 50 dossiers actifs, 5 chantiers particulièrement complexes et exigeants ne sont pas terminés, c’est-à-dire fin mars pour 4 de ces chantiers. C’est particulièrement oppressant et frustrant pour moi, d’autant qu’il est difficile de faire comprendre que le reste de mon temps étant absorbé à diriger une équipe de 7 personnes, lesquelles me demandant une vigilance et une attention très importante. Plus que tout le reste qui consiste à la gestion administrative et au SAV qui peut arriver parmi les 150 à 180 dossiers non actifs et livrés. Je suis actuellement encore au maximum de mes capacités. Je délègue ce qui peut l’être mais assume ce je dois pour les affaires où je me suis engagé.

Cependant, j’en conviens, le peu de travail qu’il reste à faire pour formaliser les mises au point techniques vues pour la mise en fabrication des fenêtres peut et doit l’être également. Je dois redessiner les fenêtres sur le type de ferrage adapté et j’ai les idées bien claires à ce propos. Cette tâche peut être exécutée dans l’agence sous quinzaine, 3 semaines au pire (car tout le monde est très occupé). Et je compte reprendre contact avec messieurs Leboisne et Hogué d’ici la fin de cette semaine. Ce pour la tranche 1 comme pour la tranche 2 des menuiseries dont l’autorisation est obtenue. Pour le reste on verra plus tard.

Pour votre information, j’ai recruté au mois d’octobre dernier (cf mon fameux message du 12 octobre) une architecte chevronnée dans le patrimoine, après avoir cherché ce profil disponible sur notre région depuis plus de 8 mois, et ce pour faire face aux demandes qui m’étaient faites, demandes que j’avais à cœur d’honorer sans abandonner les autres. Cette nouvelle recrue intègre l’agence le 18 février après les délais de démission et d’accord contractuels. Tout est long en effet…

Je ne peux guère en dire plus à ce jour, si ce n’est qu’il me faut à moi aussi une pièce contractuelle au moins sur le principe et comme je vous l’évoquer lors de mon dernier message, je considère que le contrat que je vous ai proposé est bien celui qui doit m’être retourné. Il est conforme à la mission architecturale prévue par l’ordre et je n’en fournis jamais d’autre. J’ai bien entendu vos réticences mais je pense qu’il faut passer outre et le prendre comme tel.

Je vous remercie pour votre compréhension et vous adresse mes plus sincères salutations.

(...)

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De : Pierre-Paul Fourcade [mailto:penadomf@msn.com]
Envoyé : lundi 21 janvier 2019 11:33
À : (...)
Cc : C. F. ; T. F.
Objet : RE: Chaslerie - Proposition de déblocage de la situation

Cher Monsieur,

Puisque nous voici entrés dans la période où vous espériez être moins pris par vos autres chantiers et que le mien se trouve à l'arrêt depuis plus de trois mois, il me semble, quitte à paraître un peu scolaire de mon côté, que le moment est venu de préparer la rencontre dont vous avez bien voulu me proposer le principe fort opportunément.

Mes contraintes de livraison de pièces habitables étant très fortes pour les diverses raisons que vous savez, j'aurais besoin, afin que nous puissions poursuivre dans les meilleures conditions, que vous m'indiquiez à quelles dates vous pouvez vous engager à fournir les prestations suivantes dont je souhaiterais vous charger :

1 - Menuiseries extérieures du logis : le document permettant au forgeron de préparer son devis et au menuisier de lancer sa fabrication ; ce document devrait, dès maintenant, couvrir les deux premières tranches de ces travaux mais, tant qu'on y est, il peut être utile de couvrir également la troisième, donc l'ensemble.

2 - Autres menuiseries extérieures : le même type de document pour les lucarnes du colombier ainsi que pour les quatre portes extérieures à changer.

3 - Moitié Nord du logis : la demande d'autorisation pour changer deux poutres au plafond de la chambre du premier étage et pour empêcher les dégâts des eaux récurrents à partir du conduit de cheminée.

4 - Étanchéité du mur Ouest de l'aile Ouest : la demande d'autorisation pour drainer, en en soulignant l'urgence toute particulière, de nature à justifier les dérogations éventuellement utiles.

Ces 4 premiers postes sont relatifs à des parties classées (à part la porte entre l'arrière-cuisine et l'arrière-cour). L'intervention d'un architecte du patrimoine est donc requise par les textes. Par voie de conséquence, il me paraîtrait utile que vous prépariez les demandes de subvention pour les tâches 3 et 4, sachant que les 1 et 2 sont déjà subventionnées.

Au-delà de ces 4 prestations, mon programme de travaux comprend des interventions sur des parties inscrites où le monopole des architectes du patrimoine n'a plus cours.

Si vous y avez convenance, vous pouvez néanmoins m'indiquer dans quel délai vous pourriez préparez les demandes de permis de construire relatives :

5 - à la moitié Nord du logis,

6 - aux étages du colombier (en pratique à son premier étage avec, notamment, un projet de boiseries à dessiner),

7 - à la moitié Sud du logis (avec notamment un projet de boiseries à dessiner pour le salon).

Enfin, pour permettre de mieux définir la puissance de chauffe nécessaire, par aquathermie, pour le bâtiment Nord et une moitié ou la totalité du logis :

8 - connaissez-vous un bureau d'études qui, si vous le pensez nécessaire, pourrait nous conseiller en tenant compte des isolations thermiques envisageables et des contraintes en matière de radiateurs ? Dans quel délai pensez-vous qu'il pourrait remettre ses préconisations ?

Dans l'attente de vous lire,

Bien cordialement,

PPF

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De : Pierre-Paul Fourcade <penadomf@msn.com>
Envoyé : mercredi 9 janvier 2019 22:55
À : (...)
Cc : C. F. ; T. F.
Objet : RE: Chaslerie - Proposition de déblocage de la situation

Merci beaucoup. Je suis heureux de cette réponse qui réjouira de nombreuses personnes.

Bien cordialement,

PPF

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De : (...)
Envoyé : mercredi 9 janvier 2019 22:39
À : 'Pierre-Paul Fourcade'
Objet : RE: Chaslerie - Proposition de déblocage de la situation

Bonsoir Monsieur,

Je vous remercie pour votre message dont je viens de prendre connaissance.

Je suis d’accord sur le principe de reprendre notre collaboration en ce qui concerne les menuiseries extérieures du logis et celles de l’aile ouest. J’ai à cœur en effet de finaliser cette mise au point avec les entreprises et de pouvoir concrétiser leur fabrication avec ces artisans qui sont de grande qualité. J’établirai donc, dès que possible, le compte rendu de la mise au point technique avec le dessin des corrections nécessaires sur la base de mes notes, que j’ai conservées, et des plans de mon confrère B. Maffre dont j’ai les fichiers informatiques.

Pour le reste, je vais réfléchir avec vous prochainement à la meilleure façon de procéder. Je serai très pris jusqu’au 20 janvier et pourrions avoir un rendez-vous après ce terme. Ce qui ne m’empoche pas d’y réfléchir, en particulier à la collaboration éventuelle avec un confrère.

Je vous adresse mes plus sincères salutations et vous souhaite une bonne nouvelle année.

Bien cordialement,

(...)

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De : Pierre-Paul Fourcade [mailto:penadomf@msn.com]
Envoyé : mercredi 9 janvier 2019 18:44
À : (...)
Objet : Chaslerie - Proposition de déblocage de la situation

Monsieur,

Je souhaite revenir sur nos derniers échanges pour voir avec vous s’il serait possible de poursuivre notre collaboration, quitte à en adapter les modalités. Cela me paraitrait en effet souhaitable pour chacun de nous deux

En premier lieu, je voudrais vous présenter mes excuses pour les termes que j’ai pu employer dans mes échanges avec vous à la fin de l’année dernière et qui ont pu vous heurter à une période où vous-même aviez des soucis familiaux que j’ignorais. J’espère que ceux-ci ont pu s’estomper et forme le vœu que votre année 2019 se déroule sous les meilleurs auspices.

Concrètement, il me semble que nous pourrions nous contenter, au moins dans un premier temps, de borner cette collaboration à la restauration des menuiseries extérieures de la Chaslerie. Celles-ci sont classées donc nécessitent l’intervention d’un architecte du patrimoine et il me semble que, prenant le relais d’un de vos confrères, vous avez su diagnostiquer le caractère inapplicable en l’état de préconisations de ce dernier et engager avec les artisans concernés un dialogue utile pour y remédier. Votre dernier courriel me confirme que vos idées sont très claires à ce sujet, de sorte qu’il ne devrait pas être long ni difficile pour vous de débloquer la situation en couchant vos idées par écrit, sous forme d’un document qui permettrait à la D.R.A.C. d’assurer le « contrôle scientifique et technique » dont elle est en charge et aux artisans de ne pas avoir de doute sur leur commande. Comme, rien que sur le logis, il existe une vingtaine de fenêtres de modèles très proches, il ne devrait pas être gênant pour vous que votre mission couvre également les ouvertures de l’aile Ouest (notamment au niveau des lucarnes du colombier) où la problématique est identique ainsi que des portes dont l’état sanitaire est préoccupant, l’une d’entre elles posant en outre, comme vous le savez, un problème urgent de sécurité.

Sur un tel programme, nous pourrions confirmer votre mode de rémunération, étant signalé que je ne vois pas pourquoi, en dépit de votre offre généreuse, je ne devrais rien vous régler au titre de l’ « esquisse » du « projet » de restauration de l’aile Ouest que vous m’avez remise il y a six mois et que je considère comme la meilleure qu’il m’ait été donné de voir à ce jour.

Au-delà de ce programme, j’envisagerais si, comme je le comprends, vous n’êtes pas disposé à prendre les engagements dont j’ai besoin sur un calendrier de livraison de vos prestations, de confier la maîtrise d’œuvre à un (ou une) architecte qui ne soit pas nécessairement architecte du patrimoine mais qui aurait néanmoins le goût et la compétence indispensables pour traiter de vieilles pierres. La réglementation l’autorise puisque tous les travaux de cette catégorie porteront en effet sur des parties seulement inscrites.

Je désirerais néanmoins que, si vous faisiez vôtre cette dernière orientation, le passage du relais à un (ou une) tel(le) architecte pour les seules parties inscrites s’effectue dans les meilleures conditions de confraternité possibles. A ce titre, je tiendrais le plus grand compte de vos indications sur l’identité possible du successeur, identité que je ne manquerais pas de solliciter de votre expertise.

En tout état de cause, je me déclare disponible pour vous rencontrer, y compris à votre cabinet si vous le préférez, afin que nous puissions officialiser un accord de ce type et dans cet esprit. Bien entendu, toute autre hypothèse demeurerait envisageable dès lors qu’elle permettrait de débloquer la situation.

Cordialement,

PPF

(Fin de citation)
M. (...) a répondu cette nuit, peu après minuit, à ma demande du 21.

Il n'accepte de prendre d'engagements de calendrier que sur la fourniture de dessins nécessaires pour mettre en fabrication des menuiseries extérieures du logis, par nature très semblables de l'un à l'autre. Rien du reste du calendrier de livraison de ses prestations éventuelles n'apparaît, si je le comprends bien, susceptible du moindre engagement de sa part. Tout de ce reste est renvoyé à des horizons parfaitement indéfinis. En revanche, mes obligations ne pourraient, selon lui, faire l'objet d'aucun aménagement par rapport à son projet de contrat, seul et unique document qu'il m'ait jamais communiqué à ce sujet, remis en mains propres le 20 juillet dernier bien qu'antidaté du 15 juin.

Autrement dit, les obligations les plus contraignantes pèseraient sur moi mais le principal engagement qu'il prendrait de son côté serait de livrer sous trois semaines des dessins de fenêtres, alors qu'il a déjà promis maintes fois et, pourtant, jamais commencé à ce jour la moindre rédaction de compte rendu des deux réunions de chantier qu'il a tenues, les 22 mai et 15 novembre derniers, celle-ci en présence, notamment, du conservateur régional des monuments historiques.

Compte tenu des autres urgences de mon chantier signalées et documentées sans ambiguïté depuis mon courrier du 10 avril dernier à (...), c'est-à-dire une dizaine de jours avant que celui-ci ne me demande d'assurer seul la maîtrise d’œuvre de mon chantier, cette réponse ne saurait me satisfaire.

Dans l'heure qui a suivi la réception de son courriel, j'ai donc répondu par le même canal à (...) en le priant de bien vouloir reconsidérer sa position.

Après dix mois d'efforts continus, au moins de ma part, pour donner une chance à notre coopération, je ne puis désormais qu'être pessimiste sur la probabilité d'arriver à faire prospérer celle-ci de la façon sereine et, pour tout dire, normale et régulière que je souhaite.

A défaut d'un accord mutuellement acceptable sur le fond, mon espoir serait que nous nous quittions en bons termes, ne serait-ce que pour ne pas obérer le relais professionnel alors à mettre en place.
(Début de citation)

De : Pierre-Paul Fourcade <penadomf@msn.com>
Envoyé : jeudi 24 janvier 2019 06:12
À : (...)
Cc : C.F. ; T.F.
Objet : RE: Chaslerie - Proposition de déblocage de la situation

Monsieur,

La nuit portant conseil, je me dis qu'à ce stade de nos débats et après 9 mois d'efforts, de part et d'autre, non couronnés de succès suffisants, nos positions respectives demeurent beaucoup trop éloignées pour que nous arrivions à trouver un terrain d'entente en vue d'une collaboration durable, sereine et efficace comme je la souhaite, et mutuellement satisfaisante comme il est normal.

Je vous prie donc de bien vouloir m'indiquer votre prix pour l'ensemble des trois prestations suivantes auquel je vous propose de borner votre rôle à venir pour ce qui me concerne :
- la fourniture sous trois semaines du dessin complet d'UNE fenêtre sur lequel vous obtiendriez l'accord de la D.R.A.C., ceci afin de ne pas retarder davantage la restauration des menuiseries extérieures du logis ;
- la fourniture, déjà effective, du document intitulé "Esquisse" de l'"Etat Projet" relatif à l'aile Ouest du manoir, dans la forme, inachevée selon vos écrits, datée du 19 juillet 2019, tel que vous me l'avez remis le lendemain ;
- votre collaboration pleine et entière pour vous trouver rapidement un successeur, en lui transmettant tous plans ou calques utiles, afin que la maîtrise d’œuvre de mon chantier puisse se poursuivre, comme il convient, avec lui (ou elle).

Vous avez bien voulu me confirmer que le premier point serait simple pour vous, je vous ai demandé dès juillet dernier de facturer le deuxième et le troisième est la conséquence logique de ce qui précède.

Donc d'avance je vous remercie de bien vouloir m'éclairer sur ce prix car il est bien entendu que, malgré votre offre généreuse de fin décembre, je ne me satisferais pas de ne pas rémunérer vos efforts.

Cordialement,

PPF

(Fin de citation)
(Début de citation)

De : Pierre-Paul Fourcade <penadomf@msn.com>
Envoyé : lundi 28 janvier 2019 22:59
À : CORESPA
Cc : C.F. ; T.F.
Objet : RE: La Chaslerie

Cher Monsieur l'inspecteur général,

En y réfléchissant un peu plus, je vois un autre argument à prendre en compte dans la réflexion sur le bon parti à retenir quant à la hauteur de la porte principale du logis.

Voici à quoi je pense :

La fortune des LEDIN, propriétaires de la Chaslerie avant la Révolution a connu des hauts et des bas au fil des siècles. L'idée générale est qu'ils ont su progresser au sein de la noblesse grâce à la qualité de leurs alliances. A ce sujet, Eric YVARD est en train de déchiffrer des documents, jusque là inédits, précisant quel pouvait être leur niveau de vie à l'époque Transition retenue pour dater la porte litigieuse d'accès actuel au "salon de l'aile de la belle-mère".

On ne sait pas clairement à ce jour ce qui préexistait en 1598, date de construction du corps principal actuel du logis. Des indices donnent à penser que les deux tours rondes pourraient être antérieures, voire sensiblement antérieures. Il est sûr qu'au début du XVIIIème, une "aile en retour" du logis a disparu, sans doute à l'occasion d'un premier (?) incendie, ce qui a dû être un choc. Donc j'imagine que les propriétaires d'alors ont d'abord songé à panser cette plaie. Les techniques des carriers avaient évolué depuis 1598, le travail était plus "industriel" et on ne s'encombrait plus de chanfreins ouvragés. Mais on disposait d'un stock de pierres chanfreinées issues de l'aile disparue, de sorte qu'il a été facile de relever le linteau de la porte principale sans que la cicatrice ne se voie, ni en raison de la couleur des pierres, ni en raison de leur travail.

Outre cette disparition de l'"aile en retour", les années 1710 à 1760, époque où les LEDIN étaient prospères et y veillaient (par exemple en épousant les veuves de parents pour garder le contrôle de la charge de vicomte de Domfront), se sont traduites à la Chaslerie par d'importants changements du plan-masse :
- mur Sud avec son dôme, qui a permis de donner à la cour une forme fermée, nouvelle ici et inhabituelle dans le secteur,
- donc retrait de grilles au moins sur la façade Ouest du logis, désormais incluse dans cette cour,
- probable surélévation des écuries, avec la belle charpente mansardée due à Jean MIDY que nous savons, comme l'est la couverture plus simple de la "cave" voisine, élément de "standing" supérieur à celui de bâtiments en colombages,
- possible transformation du colombier pour loger le chapelain (?) ; malgré mes intuitions et mes recherches, je peine toutefois à le prouver.

Donc je me dis qu'il peut y avoir une cohérence historique, architecturale et psychologique ("standing" revendiqué) à ce que le linteau qui nous interroge ait été relevé comme on le voit et, surtout, l'ait été de façon cohérente avec le reste, congruente si l'on peut dire avec le nouveau "look" du manoir.

Durant la 2ème moitié du XVIIIème, la famille LEDIN était tombée en quenouille, le gendre principal, Louis-Marie de VASSY était le propriétaire de plus beaux châteaux. Donc, à la Révolution, il n'y avait plus dans les lieux qu'un préposé de ce VASSY, un dénommé GOUPIL, suffisamment malin pour savoir présenter la Chaslerie sous un triste jour aux experts commis pour la vente du Bien National, donc pour pouvoir en acheter une partie à vil prix.

C'est ce GOUPIL que je traque depuis un bon quart de siècle, car c'est un homonyme des très troubles frangins dont la fortune "considérable" a irrigué le proche secteur.

Bien cordialement,

PPF

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De : Pierre-Paul Fourcade <penadomf@msn.com>
Envoyé : lundi 28 janvier 2019 20:27
À : CORESPA
Cc : C.F. ; T.F.
Objet : RE: La Chaslerie

Cher Monsieur l'inspecteur général,

Merci beaucoup pour votre message plein d'empathie et pour vos réflexions sur la porte principale du logis. Vous me demandez de répondre avec mes franchise et liberté habituelles aux deux questions que vous me posez. C'est ce que je vais tâcher de faire car, comme vous l'avez compris, cette réputation est loin de me déplaire.

1 - Sur la stratégie :
J'avoue ne pas avoir très bien saisi ce que cette notion recouvre sous votre plume. Je l'ai pourtant étudiée, s'agissant de ses applications dans l'entreprise ; c'était à "London Business School", les professeurs de cette matière étaient réputés parmi les tout meilleurs au monde mais je n'ai pas été convaincu, donc ai continué, à tort ou à raison, à assimiler la stratégie à du bla-bla.
Ceci étant, je vois bien ce qui a coincé avec mes deux derniers "architectes du patrimoine", MM. (...). C'est en réalité une affaire de gros sous (du moins relatifs). Ils trouvaient que je n'en avais pas assez (...).
Mais il ne m'appartient pas de refaire le monde même si la situation que je viens de décrire, si elle était confirmée par plus capable que moi, devrait appeler de profondes réformes dans ce domaine certes un peu particulier.
En fait, la bonne question, concrète et immédiate, que vous avez la grande pudeur de ne pas me poser, est de savoir combien je suis prêt à investir chaque année dans mon programme de restauration. C'est ce montant qui, par application des pourcentages en vigueur dans ladite corporation en situation de monopole, permet de déduire ce que mon chantier peut rapporter chaque année aux heureux tenants du titre, du moins ceux agissant à titre privé. Or, depuis que j'ai acheté la Chaslerie il y a plus de 27 ans, le montant de ma mise pour les travaux a été de l'ordre de (...) €/an. Désormais, je suis retraité de la fonction publique mais je peux faire en sorte de bénéficier de revenus locatifs à Paris, donc maintenir un train de travaux ralenti, certes, mais pas nécessairement dans de trop grandes proportions. Surtout, à l'horizon de 5 ans, mon relais devrait pouvoir être pris par mon aîné (c'est ce qui ressort de nos échanges les plus récents à ce sujet), ce qui serait de nature à permettre de donner un autre élan au chantier.
Donc, pour dire les choses simplement, je ne vois pas de problème "stratégique" sérieux, si du moins l'on accepte, comme j'ai eu le front de le suggérer, d'assimiler la stratégie à une question de sous.
Quant à mes priorités de travaux (ce qui est un autre volet de ce qu'on peut entendre par stratégie), elles vous sont connues. Je considère que deux questions critiques essentielles sont d'ores et déjà résolues, d'une part le choix du combustible (on devrait se chauffer par aquathermie), d'autre part la définition de ce que j'appelle l'"escalier en facteur commun de l'aile de la belle-mère" (tout ceci est documenté sur le "site favori"). La suite serait, tant que je resterais maître d'ouvrage, de donner la priorité aux points urgents connus (cf notamment mon courriel du 20 novembre dernier à M. (...), qui reprenait en les précisant les orientations que j'avais pensé lui avoir données par lettre du 10 avril), ainsi qu'à la restauration intérieure de la moitié Nord du logis (y compris la cage d'escalier et en y ajoutant les salles d'eaux du rez-de-chaussée du bâtiment Nord, à savoir cuisine, arrière-cuisine et cabinet de toilettes). Bien sûr, je ne m'interdirais pas de broder sur ce programme, notamment dans le colombier, en tenant compte principalement de la disponibilité d'artisans de qualité.

2 - Sur la porte d'entrée du logis :
J'apprécie énormément la proposition que vous m'avez présentée spontanément aujourd'hui.
Elle tient selon moi le meilleur compte des données disponibles sur l'histoire du bâtiment et les accidents qui l'ont affecté au cours des siècles. A ce sujet, je dois compléter votre information par la mention d'un incendie qui, selon moi, a détruit l'"aile en retour" (bâtie à l'intérieur de la cour actuelle, devant ce qui est ensuite devenu le "bâtiment Nord") au début du XVIIIème siècle, entraînant le rebouchage du "trou" avec "percement" de quatre fenêtres "modernes", aux chanfreins beaucoup moins beaux que ceux des autres fenêtres sur cour du logis, celles de la moitié Sud.
A ce titre, votre proposition comble une lacune, à mes yeux importante, de l'"étude préalable" de M. (...). Ce dernier n'avait en effet tenu aucun compte des observations que je lui avais présentées en temps utile à ce sujet, pas plus qu'il n'avait tenu le moindre compte de mes remarques sur les linteaux des fenêtres du 1er étage (alors que, sur ce dernier sujet, j'avais préparé à son intention une étude comparative inédite sur les manoirs du Domfrontais).
Car, outre leur monopole non contrôlé pénible à supporter par la "base", certains "architectes du patrimoine" semblent parfois avoir une si haute conscience de leur valeur qu'ils se bouchent les oreilles et les yeux quand de vulgaires maîtres d'ouvrage privés imaginent pouvoir enrichir leur réflexion avec de simples arguments de fait.
Ceci étant, pour justifiable historiquement qu'elle est, marquant à ce titre un très gros progrès par rapport à l'"étude préalable" en question, votre proposition mérite que j'y réfléchisse encore un peu. Le point qui me chiffonne à ce stade tient à l'habitabilité de (la manœuvrabilité dans) l'entrée du logis avec une porte à un seul battant : je craindrais que le passage vers le salon tienne un peu du slalom. Je signale à votre attention un argument historique qui me paraît intéressant : l'accès aux deux grandes pièces du rez-de-chaussée du logis se fait, à partir de l'entrée/cage d'escalier, par deux portes aux chanfreins de qualité et de grande hauteur, manifestement contemporaines du rehaussement du linteau de la porte principale (N.B. : Il demeure, vers la salle-à-manger, une porte plus basse, avec sa feuillure, qui doit dater de la construction de 1598).
Quoi qu'il en soit, et comme vous le relevez fort justement, la D.R.A.C. a eu la finesse de laisser la porte ouverte (c'est le cas de le dire) à une inflexion du programme de restauration des menuiseries extérieures du logis qui serait appliquée à propos de cette porte.
Donc la réflexion nouvelle à laquelle vous nous invitez est sans aucun doute opportune en l'état du dossier.
Je pense qu'un "architecte du patrimoine" digne de la confiance investie en lui par les pouvoirs publics lorsqu'ils ont légiféré sur ce monopole, aurait à cœur de réexaminer le dossier sur ce sujet, c'est-à-dire là où M. (...) a bâclé sa réflexion et là où M. (...) s'est contenté d'un survol parfaitement inconséquent à ce stade et cause d'une nouvelle perte de temps.

Cher Monsieur l'inspecteur général, je pense que ce courriel vous aura conforté dans vos impressions sur un chantier dont un précédent "architecte du patrimoine" avait dit, de mémoire, que le point le plus notable était "la personnalité du maître d'ouvrage".

J'espère surtout vous avoir été utile dans la mission que j'ai entendu vous confier dans l'intérêt du monument.

Bien cordialement,

PPF

P.S. : Vérification faite...

_____________________________________________________________

De : CORESPA <yl-corespa@orange.fr>
Envoyé : lundi 28 janvier 2019 11:27
À : Pierre-Paul Fourcade
Objet : La Chaslerie

Cher Monsieur,

Je me plonge dans le dossier de La Chaslerie, avec l’excellent souvenir de notre première rencontre in situ, et de la découverte de la belle restauration - exigeante et sans concessions - que vous avez entreprise sur ce monument.
Je souhaite vous appeler aujourd’hui pour évoquer les questions stratégiques pour la suite de ce projet. Mais dès à présent, je me suis permis une analyse sur un élément majeur, dont l’état actuel de la réflexion - et de l’action - m'interroge : la porte d’entrée du logis, qui constitue le point focal du monument.
Je viens de vous envoyer par "We Transfer" l’état de cette réflexion, que je soumets à votre méditation.
Vous connaissez mieux que moi l’édifice, mais j’ai essayé d’avoir le regard que j’aurais eu si le dossier des menuiseries de La Chaslerie m’avait été posé en qualité d’inspecteur général … On ne se refait pas.
Je me doute qu’à la lecture de cet envoi vous réagirez avec toute la franchise et la liberté qui vous caractérisent. C’est ainsi que je conçois notre collaboration.

Bonne lecture, et au téléphone cet après-midi ?

Bien cordialement,

Yves Lescroart

(Fin de citation)
Au courrier ce matin la lettre recommandée suivante :

Pour savoir à quelle sauce l'APIJOMM allait être croquée, j'ai essayé de joindre la M.S.A. puis "Atout-Services" où l'on tombe au mieux sur un disque. Heureusement, la toile m'a appris qu'il n'y a aucune conséquence pour cet employeur dont j'ai l'honneur de présider aux destinées.
(Début de citation)

De : Pierre-Paul Fourcade <penadomf@msn.com>
Envoyé : lundi 18 février 2019 11:13
À : CORESPA
Cc : C.F. ; T.F. ; (...)@culture.gouv.fr
Objet : RE: La Chaslerie CR 1 RV Paquin-YL

Cher Monsieur l'inspecteur général,

Je vous remercie pour vos efforts et pour ce compte rendu.

(...) M. PAQUIN doit au contraire prendre enfin des engagements clairs et formels sur le calendrier de livraison des autres prestations que le monument attend de lui. Celles-ci sont, prioritairement, les demandes d'autorisation requises pour la restauration du plafond de la chambre de moitié Nord du premier étage du logis et pour la restauration de quelques portes (notamment l'une, dans le bâtiment Nord et vers l'arrière-cour). De tels travaux présentent en effet, dans l'intérêt du monument, de sa sécurité ainsi que de celle de ses occupants et visiteurs, un caractère d'urgence que je n'ai pas manqué de signaler d'entrée de jeu à M. PAQUIN et à mes autres interlocuteurs, y compris par écrit.

(...) En d'autres termes, je serais prêt à faire mon affaire sans son aide, pourtant requise dès le début, des travaux visant à rendre imperméable à l'eau le mur Ouest du bâtiment Ouest. C'est déjà une concession énorme compte tenu de l'intérêt évident du monument.

Mais je ne crois pas qu'un compromis puisse être trouvé en se bornant aux seules menuiseries extérieures du logis.

Je vous ai fait part - du moins l'ai-je espéré - des réserves qu'appellerait un changement de programme touchant aux dimensions de la porte principale du logis et sans progrès significatifs en matière d'engagements clairs et précis sur les autres points, eux critiques en l'état du chantier. (...)

Bien cordialement,

PPF

__________________________________________________________________________________

De : CORESPA <yl-corespa@orange.fr>
Envoyé : lundi 18 février 2019 09:47
À : Pierre-Paul Fourcade
Objet : La Chaslerie CR 1 RV Paquin-YL

Cher Monsieur,

Je vous adresse en pièce jointe le Compte-rendu de ma rencontre avec M. Paquin le 15 février.
J’espère que ce premier contact permettra une relance rapide des travaux...
Bien cordialement,

Yves LESCROART

(Fin de citation)
Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Mardi 19 Février 2019
Journal du chantier - Architecture-M.O. - Administration - Charpente-couverture - Menuiserie - Logis - Bâtiment Nord
0
(Début de citation)

De : Pierre-Paul Fourcade <penadomf@msn.com>
Envoyé : mardi 19 février 2019 10:48
À : CORESPA
Cc : C.F. ; T.F. ; (...)@culture.gouv.fr
Objet : Chaslerie - Problématique des relations avec les architectes du patrimoine

Cher Monsieur l'inspecteur général,

Je viens, à titre de curiosité, de calculer combien d'honoraires j'ai déjà payés, depuis toutes ces années où le dossier est déjà resté ouvert, à un architecte du patrimoine au titre de la restauration des menuiseries extérieures de la Chaslerie. Ce montant à parfaire est d'autant plus remarquable qu'à ce jour, la première de ces menuiseries n'a toujours pas pu être mise en fabrication, faute de plans exacts.

Il y a d'abord eu 7 560 € au titre de l'étude de diagnostic, que j'ai réglés en 2015 et qui ont été partiellement compensés par une subvention de l'Etat de 4 536 €, réglée en 2016. Curieusement à mes yeux et malgré son coût élevé, cette étude ne comportait aucun plan de détail.

Ensuite, dans le cadre du contrat qui le liait à moi en vue de la réalisation des menuiseries extérieures du logis, l'architecte du patrimoine en charge de ce chantier m'a facturé 6 325 € en 2016 que, selon mon habitude, je lui ai immédiatement réglés et qui n'ont donné lieu à aucun paiement de subvention à ce jour.

Autrement dit, cet individu m'a fait lui payer 13 885 € d'honoraires au titre d'une étude et d'une demande d'autorisation de travaux dont son successeur auprès de moi, l'architecte du patrimoine à la suite des agissements duquel je vous ai mandaté, n'a eu aucune difficulté à expliquer que les erreurs de cotes qu'elles comportent en rendent les plans de détail tout simplement inapplicables. (...)

Bien cordialement,

PPF

(Fin de citation)
Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Mardi 19 Février 2019
Journal du chantier - Architecture-M.O. - Administration - Charpente-couverture - Menuiserie - Aile "de la belle-mère"
0
J'avais expédié hier le courriel suivant :

(Début de citation)

De : Pierre-Paul Fourcade <penadomf@msn.com>
Envoyé : lundi 18 février 2019 08:21
À : (...)@culture.gouv.fr
Cc : C.F. ; T.F. ; yl-corespa@orange.fr
Objet : Chaslerie - Lucarnes du colombier

Cher Monsieur,

Comme je vous avais indiqué en avoir l'intention, j'ai chargé M. Yves LESCROART d'une mission d'assistance à maîtrise d'ouvrage afin de m'aider à lever ou, à défaut, contourner le blocage, contre mon gré, du chantier de la Chaslerie.

Sans attendre le résultat de cette mission, il me paraît utile de vous rappeler que, sauf erreur de ma part (le dossier correspondant avait en effet été monté au nom de mon fils et je ne dispose pas d'une copie de l'arrêté), un culot de la subvention relative à la restauration de la charpente et de la couverture du colombier approchera prochainement de sa date de péremption. Il était entendu que ce culot devrait aider à restaurer les lucarnes du colombier.

Or vous vous souvenez que, pour la restauration des enduits de la cage d'escalier du logis, vous aviez obtenu en mars dernier qu'une date-limite du même type soit repoussée de quatre ans, permettant ainsi de tenir compte des retards subis dans la restauration des menuiseries extérieures de celle-ci.

Je souhaiterais que la même procédure soit appliquée, si possible, au culot de la subvention prévue pour la restauration de la charpente et de la couverture du colombier.

N'ayez aucun doute sur le fait que ma résolution est toujours de procéder à ces travaux dans les meilleurs délais (...).

Bien cordialement,

PPF

(Fin de citation)

Or, consultant à l'instant la "tour de contrôle" de notre site favori, je constate qu'un membre du fan-club (il ou elle mérite assurément ce titre de gloire) a passé aujourd'hui 11 minutes et 23 secondes sur une certaine page dudit site favori comportant entre autres le message suivant...

Astonishing, isn't it ?
(...) a réagi vivement hier quand je lui ai présenté son bulletin de salaire de janvier 2019, tel que préparé par "Atout-Services" (avec un retard dû, paraît-il, à la mise en place du "prélèvement à la source"). Ce document fait apparaître qu'à la fin janvier, alors que ce salarié est tenu par contrat avec l'APIJOMM d'effectuer 151,67 heures de travail par mois, 107 étaient des "heures d'absence non justifiée". Ce chiffrage résulte des déclarations quotidiennes d'activité de l'intéressé par S.M.S., telles qu'il avait enfin accepté de les consigner par écrit depuis sa mémorable crise précédente.

(...) a exigé que son mois de janvier lui soit payé en entier et que le bulletin de salaire soit corrigé en conséquence, ce qui est dépourvu du moindre fondement et que j'ai donc, bien sûr, refusé. Je lui ai proposé de lui consentir une avance sur son salaire de février mais il n'a pas voulu en entendre parler.

Par ailleurs, (...) a exigé que je lui règle une certaine somme au titre de son arrêt pour "accident du travail" de décembre dernier. Or, d'après mes recherches à ce stade, rien de tel ne lui est dû en l'état du dossier. J'ai néanmoins interrogé la M.S.A. et "Atout-Services" par écrit mais n'en ai pas encore reçu la réponse. Là encore, le comportement de ce salarié n'est pas tel que je voie des raisons de lui donner sans motif une telle satisfaction.

Il a donc quitté le chantier une fois de plus sans fermer la porte du rez-de-chaussée du colombier où il travaillait, sans ranger le tracteur "Valtra" avec lequel il a encore récemment loupé de nouveau la porte charretière et en me traitant de surcroît de "malhonnête", ce qui ne m'a pas étonné d'un tel individu dont la tempérance n'est pas la qualité cardinale.

Une fois de plus, il ne s'est pas présenté au travail aujourd'hui. Il m'envoie cette après-midi un S.M.S. m'informant qu'il souhaite me rencontrer demain pour m'annoncer son départ.

Demain, j'aurai d'autres choses à faire. Mais ma porte lui demeurera ouverte aujourd'hui jusqu'à ce que j'aille me coucher.

Bien entendu, dans le décompte des sommes dues qu'il y aura lieu d'établir, il faudra répercuter l'impact des jours de congés qu'il a pris depuis juillet dernier en avance sur la naissance de ses droits et en me mettant souvent, d'ailleurs, devant le fait accompli.

Comme on le voit, je n'ai plus de temps à perdre en recherche de nouveaux compromis ni encore moins l'envie de faire d'efforts supplémentaires en sa faveur. Je crois pouvoir conclure de nos dix mois de coopération qu'il n'a jamais supporté la position, nouvelle pour lui, de salarié. Compte tenu de nos âges et de son caractère, je suis d'avis qu'il serait vain d'espérer que cette donnée puisse changer quoi que je puisse entreprendre pour lui faire accepter les contraintes normales de ce statut.

P.S. : Un S.M.S. m'indique qu'il n'est pas libre ce soir. Il me propose ce jeudi mais j'y serai également indisponible pour lui.
(Début de citation)

De : Pierre-Paul Fourcade <penadomf@msn.com>
Envoyé : mercredi 20 février 2019 20:28
À : CORESPA
Cc : C.F. ; T.F. ; (...)@culture.gouv.fr
Objet : RE: Chaslerie contrat de maitrise d'oeuvre

Cher Monsieur l'inspecteur général,

Merci pour votre courriel.

Je tiens absolument à ce que, s'il doit y avoir une suite avec (...), celui-ci s'engage fermement et simultanément (coût + délai pour la fourniture des demandes d'autorisations) à propos des autres postes que je vous ai signalés. Que nous appelions ceci "bons de commande" ou ce qu'on voudra ne m'importe pas. Echaudé comme je l'ai été par son attitude face aux entreprises, notamment par son absence totale de suivi malgré ses engagements écrits répétés, je ne tiens pas absolument (ceci peut être compris comme une litote) à ce qu'il intervienne en aval des demandes d'autorisations requises par les textes (...).

Autrement dit, la réduction de 30 % pour les menuiseries (qui, soit dit en passant, est loin de compenser ce que le prédécesseur de (...) a pompé en véritable goinfre) ne me satisfait pas si concomitamment il n'y a pas d'engagement clair, ferme et chiffré sur au moins le noyau dur des points signalés comme urgents (cf cette porte entre l'arrière-cuisine et l'arrière-cour) ou prioritaires (cf la poutraison du plafond de la chambre du 1er étage de la moitié Nord du logis).

Je vous prie de bien vouloir considérer que je n'entends pas démordre de cette position qui me semble raisonnable et normale en l'état du dossier.

Si (...) n'accepte pas ceci, c'est-à-dire s'il ne veut s'engager que sur un "bon de commande" à la fois, en commençant bien entendu par le plus juteux pour lui, celui (même après cette réduction) relatif aux menuiseries du logis, en persistant ainsi à refuser de prendre ces engagements clairs et fermes sur les autres points signalés, alors il n'y aura aucune suite avec lui (...).

Donc, sans autre débat, je souhaiterais que, dans ce cas, nous passions au volet 2 de la mission, à savoir le changement d'architecte du patrimoine.

Bien cordialement,

PPF

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De : CORESPA <yl-corespa@orange.fr>
Envoyé : mercredi 20 février 2019 14:16
À : Pierre-Paul Fourcade
Objet : Chaslerie contrat de maitrise d'oeuvre

Cher Monsieur,

Je relis le contrat de maîtrise d’œuvre qui vous a été proposé par (...).

C’est un "marché à bons de commande, par tranche de travaux engagés".

Il vous revient de passer des bons de commande spécifiques pour chaque opération bien définie.

Dans le cas de la restauration des menuiseries, une partie des missions de maîtrise d’œuvre a déjà été réalisée par M. Maffre.
On peut considérer que les 2 premiers éléments de mission (Art. 5.3)
- Etudes d’avant-projet sommaire
- Etudes d’avant-projet définitif
sont déjà disponibles, et représentent 30% de la rémunération de la maîtrise d’œuvre.

On peut considérer que la mission de (...) sur les menuiseries commence au 3e élément : Etudes de projet
et se poursuivent jusqu’à l’assistance aux opérations de réception, auquel il est souhaitable d’ajouter la remise du DOE (Dossiers des Ouvrages Exécutés bien utile pour conserver la mémoire de l’édifice.).

Ce n’est donc pas le taux de (...)% qui me semble devoir s’appliquer sur cette mission « Menuiseries », mais une rémunération globale logiquement diminuée des 30% déjà réalisés.

Bien cordialement,

Yves LESCROART

(Fin de citation)
De : Pierre-Paul Fourcade <penadomf@msn.com>
Envoyé : vendredi 22 février 2019 16:00
À : CORESPA
Cc : (...)@culture.gouv.fr; C.F. ; T.F.
Objet : RE: Chaslerie contrat de maitrise d'oeuvre

Cher Monsieur l'inspecteur général,

La proposition que vous me présentez n'est pas acceptable par moi pour les raisons déjà explicitées dans mes courriels précédents.

Si (...) ne veut signer qu'un bon de commande relatif aux menuiseries extérieures, je vous prie donc, sans débat supplémentaire comme déjà indiqué, de lui trouver un successeur.

Bien cordialement,

PPF

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De : CORESPA <yl-corespa@orange.fr>
Envoyé : vendredi 22 février 2019 15:07
À : Pierre-Paul Fourcade
Objet : Re: Chaslerie contrat de maitrise d'oeuvre

Cher Monsieur,

Je partage pleinement votre souci d’exigence sur les coûts et les délais, et le souhait de ne pas retarder davantage les travaux en attente.

Le contrat de maîtrise d’œuvre proposé par (...) définit le cadre général de l’intervention, et les bons de commande successifs correspondant à chaque tranche de travaux permettent de cadrer précisément les coûts et les délais.

Ce projet de contrat de maîtrise d’œuvre est en effet un peu touffu - en raison de la présence de missions qui ne sont pas d’actualité sur ce dossier - et mériterait d’être élagué, mais l’important est d’être (ou non) d’accord avec
- le taux d’honoraires (5.2)
- la répartition de la rémunération par élément de mission (5.3)
- le mode de révision du montant des honoraires (5.5)

Pour tenter d’avancer, je vous ai préparé l’esquisse du 1er bon de commande pouvant s’appliquer aux menuiseries du corps de logis, auquel vous pouvez ajouter des prestations complémentaires relatives aux interventions mineures en menuiserie les plus urgentes, et ne nécessitant pas de nouvelle autorisation. C’est seulement un document de ce type qui permettra d’obtenir le suivi efficace et rigoureux des opérations que vous êtes en droit d’exiger.

Je ne pense pas possible d’inclure dans les « travaux complémentaires » la question de la poutraison de la chambre de l’étage. Le sujet est assez complexe, car il comporte vraisemblablement une intervention de couverture, puisque ces poutres prennent l’eau semble-t-il. Le changement éventuel du sens de cette poutraison impliquerait une modification de la charpente de la toiture, qui est actuellement vicieuse puisque l’arbalétrier de croupe vient buter dans le conduit de cheminée, lui-même dans le vide.... Cette intervention rend indispensable une étude technique particulière.

Enfin, il est évident que si (...) ne se conforme pas à ce mode opératoire, il faudra se tourner vers un autre maître d’œuvre habilité à travailler sur un MH classé.
Mais les architectes « sérieux » hésitent à travailler sans un contrat définissant très clairement les devoirs respectifs de la maîtrise d’œuvre et de la maîtrise d’ouvrage. Compte tenu de ce que j’ai pu observer des compétences techniques de (...), et des suggestions intéressantes apportées dans le parti d’aménagement de l’aile ouest, je pense souhaitable qu’il puisse mener à son terme la restauration des menuiseries, sur lesquelles il s’est à mon avis penché avec intelligence.

Le sujet de la restauration des intérieurs ISMH pourra ensuite se poser en d’autres termes.

Bien cordialement,

Yves LESCROART

(Fin de citation)
Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Lundi 25 Février 2019
Journal du chantier - Architecture-M.O. - Administration - Charpente-couverture - Menuiserie - Logis - Aile "de la belle-mère"
0
Pourquoi faudrait-il laisser le chantier entravé par des individus avec qui il est établi qu'il est vain d'essayer de collaborer ?

Sébastien LEBOISNE est venu cette après-midi préparer son intervention pour remplacer les poutres du plafond de la salle-à-manger du logis et, surtout, terminer le travail d'isolation thermique entrepris dans les combles du colombier :

25 février 2019.


Il poursuivra ce dernier en l'adaptant aux combles des écuries.
Igor n'a pas traîné, lui, pour retirer des poutres du colombier des lambourdes que l'employé licencié refusait obstinément de traiter (il est vrai que ce dernier ne pouvait tout faire, travailler à l'occasion et multiplier les "pauses-café" quand il daignait être présent) :

8 mars 2019.

8 mars 2019.

Igor a ensuite commencé à brosser des joints et m'a fait remarquer que des trous de colombes avaient été mal reconstitués ; il est entendu qu'il corrigera cela :

8 mars 2019.

Je lui ai également demandé de faire apparaître, dans un coin de la pièce, l'épaisseur disponible pour l'isolation dont je souhaiterais doter le plafond de mon futur bureau-bibliothèque-de-mes-rêves :

8 mars 2019.

En fait, il n'y aura guère de place pour grand chose, sauf à relever le plancher de la future chambre-sous-les-combles-du-colombier :

8 mars 2019.

Enfin, j'ai demandé à Igor de prévoir d'intervenir en maçonnerie autour des fenêtres afin de faciliter la pose de volets intérieurs :

8 mars 2019.

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Lundi 1er Avril 2019
Journal du chantier - Architecture-M.O. - Administration - Menuiserie - Aile "de la belle-mère"
0
Je le dis tout net : il est des chantiers dont le cadre est tellement agréable que les artisans devraient payer les maîtres d'ouvrage et non l'inverse.

En effet, regardez-moi ça :

1er avril 2019.

1er avril 2019.

Sébastien LEBOISNE est venu ce matin installer son compagnon Gérald NEREMBOURG, afin de poursuivre la tâche interrompue sous les combles du colombier :

1er avril 2019.

Le premier problème à régler était de savoir où trouver des lattes de parquet de largeur identique à celles jusqu'ici utilisées. Car le stock de celles retirées du plancher supprimé au-dessus de cette future chambre s'épuise :

1er avril 2019.

Mon idée de taper d'abord sur le palier de l'escalier idiot a fait flop car les lattes en question n'ont que 4 cm de large alors qu'il en faudrait 7 :

1er avril 2019.

J'hésite à piller immédiatement le plancher de cette future chambre car je préférerais que l'architecte avec qui j'ai rendez-vous le 15 avril prochain le voie avant de formuler une recommandation, si possible de plancher chauffant. Ainsi, on pourrait faire d'une pierre deux coups : ôter ce plancher et le remplacer dans la foulée par quelque chose de compatible avec ce mode de chauffage.

Nous avons encore un peu de temps pour réfléchir à ce problème.

En cette fin de journée, je note, sans en être surpris, que la productivité de Gérald, qui n'est pourtant pas encore rodé au travail confié, est déjà double de celle de l'intervenant précédent :

1er avril 2019.

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Mardi 2 Avril 2019
Journal du chantier - Architecture-M.O. - Administration - Menuiserie - Aile "de la belle-mère"
0
Dans le colombier, Gérald a maintenu son rythme. Il est vrai qu'il a dû, aujourd'hui, opérer dans des recoins où le précédent intervenant avait veillé à ne pas se fatiguer :

2 avril 2018.

2 avril 2018.

Le débat sur le meilleur endroit où se procurer des lattes a avancé. Puisque l'équipe BODIN en aura pour une bonne semaine pour achever son linteau, on piochera peut-être, prioritairement, dans le plancher des combles du colombier. Sébastien LEBOISNE a donc approvisionné le chantier en matériel de remplacement provisoire :

2 avril 2018.

Il a déposé son barda dans l'ancien "salon de l'aile de la belle-mère". Avec les murs poreux que l'on sait, il ne reste plus qu'à espérer qu'il ne pleuve pas trop avant l'installation de tout ceci là-haut.
Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Mercredi 3 Avril 2019
Journal du chantier - Architecture-M.O. - Administration - Menuiserie - Aile "de la belle-mère"
0
La D.R.A.C. m'informe de la prorogation de 4 ans de la date-limite d'utilisation d'un reste de subvention relative à la restauration de la charpente et de la couverture du colombier.

Je l'en remercie d'autant plus que je sais apprécier le considérant de cette décision : en l'état du dossier, je trouve qu'il ne manque pas d'un certain sel, plaisir de fins gourmets.