Maçonnerie-carrelage

A la réflexion, pourquoi attendre davantage ?

C'est parti, mon kiki !

(Début de citation)

De : Pierre-Paul Fourcade
Envoyé : mercredi 9 janvier 2019 18:43
À : Arnaud Paquin Architecte
Objet : Chaslerie - Proposition de déblocage de la situation


Monsieur,

Je souhaite revenir sur nos derniers échanges pour voir avec vous s’il serait possible de poursuivre notre collaboration, quitte à en adapter les modalités. Cela me paraitrait en effet souhaitable pour chacun de nous deux

En premier lieu, je voudrais vous présenter mes excuses pour les termes que j’ai pu employer dans mes échanges avec vous à la fin de l’année dernière et qui ont pu vous heurter à une période où vous-même aviez des soucis familiaux que j’ignorais. J’espère que ceux-ci ont pu s’estomper et forme le vœu que votre année 2019 se déroule sous les meilleurs auspices.

Concrètement, il me semble que nous pourrions nous contenter, au moins dans un premier temps, de borner cette collaboration à la restauration des menuiseries extérieures de la Chaslerie. Celles-ci sont classées donc nécessitent l’intervention d’un architecte du patrimoine et il me semble que, prenant le relais d’un de vos confrères, vous avez su diagnostiquer le caractère inapplicable en l’état de préconisations de ce dernier et engager avec les artisans concernés un dialogue utile pour y remédier. Votre dernier courriel me confirme que vos idées sont très claires à ce sujet, de sorte qu’il ne devrait pas être long ni difficile pour vous de débloquer la situation en couchant vos idées par écrit, sous forme d’un document qui permettrait à la D.R.A.C. d’assurer le « contrôle scientifique et technique » dont elle est en charge et aux artisans de ne pas avoir de doute sur leur commande. Comme, rien que sur le logis, il existe une vingtaine de fenêtres de modèles très proches, il ne devrait pas être gênant pour vous que votre mission couvre également les ouvertures de l’aile Ouest (notamment au niveau des lucarnes du colombier) où la problématique est identique ainsi que des portes dont l’état sanitaire est préoccupant, l’une d’entre elles posant en outre, comme vous le savez, un problème urgent de sécurité.

Sur un tel programme, nous pourrions confirmer votre mode de rémunération, étant signalé que je ne vois pas pourquoi, en dépit de votre offre généreuse, je ne devrais rien vous régler au titre de l’ « esquisse » du « projet » de restauration de l’aile Ouest que vous m’avez remise il y a six mois et que je considère comme la meilleure qu’il m’ait été donné de voir à ce jour.

Au-delà de ce programme, j’envisagerais si, comme je le comprends, vous n’êtes pas disposé à prendre les engagements dont j’ai besoin sur un calendrier de livraison de vos prestations, de confier la maîtrise d’œuvre à un (ou une) architecte qui ne soit pas nécessairement architecte du patrimoine mais qui aurait néanmoins le goût et la compétence indispensables pour traiter de vieilles pierres. La réglementation l’autorise puisque tous les travaux de cette catégorie porteront en effet sur des parties seulement inscrites.

Je désirerais néanmoins que, si vous faisiez vôtre cette dernière orientation, le passage du relais à un (ou une) tel(le) architecte pour les seules parties inscrites s’effectue dans les meilleures conditions de confraternité possibles. A ce titre, je tiendrais le plus grand compte de vos indications sur l’identité possible du successeur, identité que je ne manquerais pas de solliciter de votre expertise.

En tout état de cause, je me déclare disponible pour vous rencontrer, y compris à votre cabinet si vous le préférez, afin que nous puissions officialiser un accord de ce type et dans cet esprit. Bien entendu, toute autre hypothèse demeurerait envisageable dès lors qu’elle permettrait de débloquer la situation.

Cordialement,

PPF

(Fin de citation)
La réponse n'a pas tardé :

(Début de citation)

De : Pierre-Paul Fourcade <penadomf@msn.com>
Envoyé : mercredi 9 janvier 2019 22:55
À : Arnaud Paquin
Cc : C.F. : T.F.
Objet : RE: Chaslerie - Proposition de déblocage de la situation

Merci beaucoup. Je suis heureux de cette réponse qui réjouira de nombreuses personnes.

Bien cordialement,

PPF

________________________________________________________________

De : Arnaud Paquin <arnaudpaquin.architecte@gmail.com>
Envoyé : mercredi 9 janvier 2019 22:39
À : 'Pierre-Paul Fourcade'
Objet : RE: Chaslerie - Proposition de déblocage de la situation


Bonsoir Monsieur,

Je vous remercie pour votre message dont je viens de prendre connaissance.

Je suis d’accord sur le principe de reprendre notre collaboration en ce qui concerne les menuiseries extérieures du logis et celles de l’aile ouest. J’ai à cœur en effet de finaliser cette mise au point avec les entreprises et de pouvoir concrétiser leur fabrication avec ces artisans qui sont de grande qualité. J’établirai donc, dès que possible, le compte rendu de la mise au point technique avec le dessin des corrections nécessaires sur la base de mes notes, que j’ai conservées, et des plans de mon confrère B. Maffre dont j’ai les fichiers informatiques.

Pour le reste, je vais réfléchir avec vous prochainement à la meilleure façon de procéder. Je serai très pris jusqu’au 20 janvier et nous pourrions avoir un rendez-vous après ce terme. Ce qui ne m’empêche pas d’y réfléchir, en particulier à la collaboration éventuelle avec un confrère.

Je vous adresse mes plus sincères salutations et vous souhaite une bonne nouvelle année.

Bien cordialement,

Arnaud PAQUIN architecte D.P.L.G.
architecte du Patrimoine DSA Chaillot.
2, rue du Collège 50300 AVRANCHES
Tél. 02 50 26 01 32
arnaudpaquin.architecte@gmail.com

(Fin de citation)
Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Jeudi 10 Janvier 2019
Journal du chantier - Architecture-M.O. - Administration - Maçonnerie-carrelage - Aile "de la belle-mère"
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Cette session de travail d'Igor s'est achevée cette après-midi. Il n'a pas eu le temps de terminer la face dans le colombier, il reste deux trous à parfaire, plus quelques pierres à substituer à des briques de béton, derniers vestiges à cet endroit des horreurs des années 1950 :

10 janvier 2019.

De l'autre côté, c'est (...) qui a piqueté l'enduit au ciment :

10 janvier 2019.

Les propos de Jean-Louis BERCAITS, dirigeant de "LEMASSON", et Maxime HELYE, "responsable Applications spécifiques" de la même entreprise, ont commencé à faire leur chemin dans mon esprit. En particulier, j'avais compris hier que je pourrais avoir intérêt, moi aussi, à abandonner le principe d'une chaufferie centrale au profit de l'installation de plusieurs chaufferies desservant chacune une partie de l'ensemble de mes bâtiments (l'une de ces chaufferies pouvant utilement être établie dans l'arrière-cuisine du bâtiment Nord).

Ainsi, ce matin, je me suis réveillé avec l'idée de remettre en cause les schémas définis, à l'intention d'(...), dans ma lettre du 10 avril et mon courriel du 20 novembre derniers. Comme on le sait, j'y exprimais mes "desiderata" de l'époque en matière de restauration de notre manoir favori (sans oublier d'évoquer l'urgence relative des différentes tranches de travaux envisagées ou, si l'on préfère, le calendrier souhaité pour leur réalisation).

Mes vues seraient dorénavant les suivantes :

- je retiendrais l'idée de renvoyer à mon successeur l'installation du chauffage du colombier ainsi que du premier étage du logis, du reste de l'"aile de la belle-mère", de la tour Louis XIII et de la chapelle ; je me bornerais donc à une pompe à chaleur dans l'arrière-cuisine du bâtiment Nord ;

- par voie de conséquence, je limiterais en principe l'horizon des travaux que je financerais au bâtiment Nord en entier (donc y compris le cabinet de toilettes jouxtant la "chambre mortuaire", la cuisine à l'emplacement-même de celle qui existait lorsque j'ai acheté notre manoir favori et donc cette arrière-cuisine) et à la moitié Nord du logis (c'est-à-dire la salle-à-manger, la chambre au-dessus, la tour Nord-Est et la cage d'escalier). Ainsi, je m'abstiendrais de toute intervention significative (autre que la restauration des menuiseries extérieures) dans le reste du logis (c'est-à-dire le salon, la "salle dévastée" et la tour Sud-Ouest).

Bien entendu, je me réserverais la possibilité d'en faire davantage, selon mes disponibilités et celles de toutes les contreparties en cause sur de tels projets.

A ce stade de mes réflexions, il me semble que cela pourrait fonctionner pour moi et constituer une base utile de dialogue avec l'architecte (ou les architectes) en charge de mon projet.

P.S. (du 30 octobre 2019) : La tour de contrôle m'apprend que ce message a été individualisé hier. Je le relis donc. Et m'aperçois que mes idées ont encore évolué depuis le 12 janvier dernier.

Désormais, j'attends que le bureau d'études mandaté en juin dernier (le 27 précisément) me communique le résultat de ses réflexions. Le contrat stipulait que l'"Etude de faisabilité Aquathermie" me serait parvenu avant la fin octobre. Il ne reste que deux jours pour savoir si "Bee +" aura respecté cet engagement.
Excellente réunion de travail, hier après-midi, à la D.R.A.C. à Caen.

Lors de sa venue à notre manoir favori le 15 novembre dernier, le conservateur régional des monuments historiques m'avait nettement recommandé de focaliser mon programme de travaux de restauration sur un petit nombre de projets clairs pour tout le monde.

Face à mon interlocuteur d'hier, aussi attentif que bienveillant, j'ai pu expliquer où j'en suis en la matière. Je crois que j'ai été compris.
(Début de citation)

De : Pierre-Paul Fourcade <penadomf@msn.com>
Envoyé : lundi 21 janvier 2019 11:32
À : (...)
Cc : C.F ; T.F.
Objet : RE: Chaslerie - Proposition de déblocage de la situation

Cher Monsieur,

Puisque nous voici entrés dans la période où vous espériez être moins pris par vos autres chantiers et que le mien se trouve à l'arrêt depuis plus de trois mois, il me semble, quitte à paraître un peu scolaire de mon côté, que le moment est venu de préparer la rencontre dont vous avez bien voulu me proposer le principe fort opportunément.

Mes contraintes de livraison de pièces habitables étant très fortes pour les diverses raisons que vous savez, j'aurais besoin, afin que nous puissions poursuivre dans les meilleures conditions, que vous m'indiquiez à quelles dates vous pouvez vous engager à fournir les prestations suivantes dont je souhaiterais vous charger :

1 - Menuiseries extérieures du logis : le document permettant au forgeron de préparer son devis et au menuisier de lancer sa fabrication ; ce document devrait, dès maintenant, couvrir les deux premières tranches de ces travaux mais, tant qu'on y est, il peut être utile de couvrir également la troisième, donc l'ensemble.

2 - Autres menuiseries extérieures : le même type de document pour les lucarnes du colombier ainsi que pour les quatre portes extérieures à changer.

3 - Moitié Nord du logis : la demande d'autorisation pour changer deux poutres au plafond de la chambre du premier étage et pour empêcher les dégâts des eaux récurrents à partir du conduit de cheminée.

4 - Étanchéité du mur Ouest de l'aile Ouest : la demande d'autorisation pour drainer, en en soulignant l'urgence toute particulière, de nature à justifier les dérogations éventuellement utiles.

Ces 4 premiers postes sont relatifs à des parties classées (à part la porte entre l'arrière-cuisine et l'arrière-cour). L'intervention d'un architecte du patrimoine est donc requise par les textes. Par voie de conséquence, il me paraîtrait utile que vous prépariez les demandes de subvention pour les tâches 3 et 4, sachant que les 1 et 2 sont déjà subventionnées.

Au-delà de ces 4 prestations, mon programme de travaux comprend des interventions sur des parties inscrites où le monopole des architectes du patrimoine n'a plus cours.

Si vous y avez convenance, vous pouvez néanmoins m'indiquer dans quel délai vous pourriez préparer les demandes de permis de construire relatives :

5 - à la moitié Nord du logis,

6 - aux étages du colombier (en pratique à son premier étage avec, notamment, un projet de boiseries à dessiner),

7 - à la moitié Sud du logis (avec notamment un projet de boiseries à dessiner pour le salon).

Enfin, pour permettre de mieux définir la puissance de chauffe nécessaire, par aquathermie, pour le bâtiment Nord et une moitié ou la totalité du logis :

8 - connaissez-vous un bureau d'études qui, si vous le pensez nécessaire, pourrait nous conseiller en tenant compte des isolations thermiques envisageables et des contraintes en matière de radiateurs ? Dans quel délai pensez-vous qu'il pourrait remettre ses préconisations ?

Dans l'attente de vous lire,

Bien cordialement,

PPF

(Fin de citation)

P.S. (du 22 janvier 2019) : Carole trouve mon courriel trop long. Je ne peux quand même pas, en l'état tant de la réglementation que du monument, comprimer la liste de mes attentes.

Il est vrai que je me serais volontiers contenté des 4 premiers points mais mon interlocuteur m'avait indiqué vouloir réfléchir également à son implication dans les travaux sur les parties inscrites de notre manoir favori. Je n'ai pas voulu paraître trop cavalier en shuntant les 4 points suivants.

Pour moi, l'essentiel serait que l'on avance ENFIN et, si possible, comme il convient.

P.S. 2 (du 23 janvier 2019) : (...) m'a envoyé hier un S.M.S. me promettant sa réponse par courriel pour aujourd'hui.
(Début de citation)

De : Pierre-Paul Fourcade
Envoyé : jeudi 24 janvier 2019 01:50
À : (...)@culture.gouv.fr
Cc : C. F. ; T. F.
Objet : TR: Chaslerie - Proposition de déblocage de la situation

(...)

___________________________________________________________

De : Pierre-Paul Fourcade <penadomf@msn.com>
Envoyé : jeudi 24 janvier 2019 00:59
À : (...)
Cc : C. F. ; T. F.
Objet : RE: Chaslerie - Proposition de déblocage de la situation

Monsieur,

Merci d'avoir cette fois tenu le délai de réponse que vous m'aviez annoncé.

Votre courriel m'apparaît cependant très décevant, notamment compte tenu des diverses urgences qui vous ont été signalées sans ambiguïté depuis que vous m'avez dit, au printemps dernier, préférer exercer seul la maîtrise d’œuvre de mon chantier. Ces urgences avaient été soulignées et documentées dès mon courrier du 10 avril dernier, qu'il s'agisse :
- des lucarnes du colombier (avec une date de péremption de la subvention qui se rapproche dangereusement),
- de la porte extérieure que vous savez (risque de passage de cambrioleurs),
( et, dans un moindre mesure peut-être (quoique), des dégâts des eaux de l'aile Ouest (une quinzaine en 2018, la majorité depuis avril dernier).

Par ailleurs, je ne suis pas sûr de bien saisir toutes les implications de votre courriel. En particulier, dois-je comprendre que vous exigez une rémunération de (...) % du budget des tranches 1 et 2 de restauration des menuiseries extérieures du logis (pour l'essentiel une porte et une vingtaine de fenêtres de modèles très semblables) alors que je ne pourrais compter en rien sur vous pour le reste ? Dois-je au demeurant constater que la question des poutres à changer à l'étage du logis ne vous intéresse pas plus que vos prédécesseurs depuis une dizaine d'années, comme si, là, une rémunération au pourcentage ne suffisait pas à mobiliser les enthousiasmes ?

Donc je vous prie, compte tenu notamment du renfort que vous me confirmez, de bien vouloir me répondre sur ces deux questions (les urgences et la rémunération), afin que nous puissions enfin avancer sur des bases claires et satisfaisantes de part et d'autre.

Cordialement,

PPF

___________________________________________________________

De : (...)architecte@gmail.com>
Envoyé : jeudi 24 janvier 2019 00:07
À : 'Pierre-Paul Fourcade'
Objet : RE: Chaslerie - Proposition de déblocage de la situation

Bonsoir monsieur Fourcade,

Voici ma situation à ce jour : je vois les jours passer sans possibilité d’aménagement de temps aussi longtemps que parmi mes 50 dossiers actifs, 5 chantiers particulièrement complexes et exigeants ne sont pas terminés, c’est-à-dire fin mars pour 4 de ces chantiers. C’est particulièrement oppressant et frustrant pour moi, d’autant qu’il est difficile de faire comprendre que le reste de mon temps étant absorbé à diriger une équipe de 7 personnes, lesquelles me demandant une vigilance et une attention très importante. Plus que tout le reste qui consiste à la gestion administrative et au SAV qui peut arriver parmi les 150 à 180 dossiers non actifs et livrés. Je suis actuellement encore au maximum de mes capacités. Je délègue ce qui peut l’être mais assume ce je dois pour les affaires où je me suis engagé.

Cependant, j’en conviens, le peu de travail qu’il reste à faire pour formaliser les mises au point techniques vues pour la mise en fabrication des fenêtres peut et doit l’être également. Je dois redessiner les fenêtres sur le type de ferrage adapté et j’ai les idées bien claires à ce propos. Cette tâche peut être exécutée dans l’agence sous quinzaine, 3 semaines au pire (car tout le monde est très occupé). Et je compte reprendre contact avec messieurs Leboisne et Hogué d’ici la fin de cette semaine. Ce pour la tranche 1 comme pour la tranche 2 des menuiseries dont l’autorisation est obtenue. Pour le reste on verra plus tard.

Pour votre information, j’ai recruté au mois d’octobre dernier (cf mon fameux message du 12 octobre) une architecte chevronnée dans le patrimoine, après avoir cherché ce profil disponible sur notre région depuis plus de 8 mois, et ce pour faire face aux demandes qui m’étaient faites, demandes que j’avais à cœur d’honorer sans abandonner les autres. Cette nouvelle recrue intègre l’agence le 18 février après les délais de démission et d’accord contractuels. Tout est long en effet…

Je ne peux guère en dire plus à ce jour, si ce n’est qu’il me faut à moi aussi une pièce contractuelle au moins sur le principe et comme je vous l’évoquer lors de mon dernier message, je considère que le contrat que je vous ai proposé est bien celui qui doit m’être retourné. Il est conforme à la mission architecturale prévue par l’ordre et je n’en fournis jamais d’autre. J’ai bien entendu vos réticences mais je pense qu’il faut passer outre et le prendre comme tel.

Je vous remercie pour votre compréhension et vous adresse mes plus sincères salutations.

(...)

___________________________________________________________

De : Pierre-Paul Fourcade [mailto:penadomf@msn.com]
Envoyé : lundi 21 janvier 2019 11:33
À : (...)
Cc : C. F. ; T. F.
Objet : RE: Chaslerie - Proposition de déblocage de la situation

Cher Monsieur,

Puisque nous voici entrés dans la période où vous espériez être moins pris par vos autres chantiers et que le mien se trouve à l'arrêt depuis plus de trois mois, il me semble, quitte à paraître un peu scolaire de mon côté, que le moment est venu de préparer la rencontre dont vous avez bien voulu me proposer le principe fort opportunément.

Mes contraintes de livraison de pièces habitables étant très fortes pour les diverses raisons que vous savez, j'aurais besoin, afin que nous puissions poursuivre dans les meilleures conditions, que vous m'indiquiez à quelles dates vous pouvez vous engager à fournir les prestations suivantes dont je souhaiterais vous charger :

1 - Menuiseries extérieures du logis : le document permettant au forgeron de préparer son devis et au menuisier de lancer sa fabrication ; ce document devrait, dès maintenant, couvrir les deux premières tranches de ces travaux mais, tant qu'on y est, il peut être utile de couvrir également la troisième, donc l'ensemble.

2 - Autres menuiseries extérieures : le même type de document pour les lucarnes du colombier ainsi que pour les quatre portes extérieures à changer.

3 - Moitié Nord du logis : la demande d'autorisation pour changer deux poutres au plafond de la chambre du premier étage et pour empêcher les dégâts des eaux récurrents à partir du conduit de cheminée.

4 - Étanchéité du mur Ouest de l'aile Ouest : la demande d'autorisation pour drainer, en en soulignant l'urgence toute particulière, de nature à justifier les dérogations éventuellement utiles.

Ces 4 premiers postes sont relatifs à des parties classées (à part la porte entre l'arrière-cuisine et l'arrière-cour). L'intervention d'un architecte du patrimoine est donc requise par les textes. Par voie de conséquence, il me paraîtrait utile que vous prépariez les demandes de subvention pour les tâches 3 et 4, sachant que les 1 et 2 sont déjà subventionnées.

Au-delà de ces 4 prestations, mon programme de travaux comprend des interventions sur des parties inscrites où le monopole des architectes du patrimoine n'a plus cours.

Si vous y avez convenance, vous pouvez néanmoins m'indiquer dans quel délai vous pourriez préparez les demandes de permis de construire relatives :

5 - à la moitié Nord du logis,

6 - aux étages du colombier (en pratique à son premier étage avec, notamment, un projet de boiseries à dessiner),

7 - à la moitié Sud du logis (avec notamment un projet de boiseries à dessiner pour le salon).

Enfin, pour permettre de mieux définir la puissance de chauffe nécessaire, par aquathermie, pour le bâtiment Nord et une moitié ou la totalité du logis :

8 - connaissez-vous un bureau d'études qui, si vous le pensez nécessaire, pourrait nous conseiller en tenant compte des isolations thermiques envisageables et des contraintes en matière de radiateurs ? Dans quel délai pensez-vous qu'il pourrait remettre ses préconisations ?

Dans l'attente de vous lire,

Bien cordialement,

PPF

___________________________________________________________

De : Pierre-Paul Fourcade <penadomf@msn.com>
Envoyé : mercredi 9 janvier 2019 22:55
À : (...)
Cc : C. F. ; T. F.
Objet : RE: Chaslerie - Proposition de déblocage de la situation

Merci beaucoup. Je suis heureux de cette réponse qui réjouira de nombreuses personnes.

Bien cordialement,

PPF

___________________________________________________________

De : (...)
Envoyé : mercredi 9 janvier 2019 22:39
À : 'Pierre-Paul Fourcade'
Objet : RE: Chaslerie - Proposition de déblocage de la situation

Bonsoir Monsieur,

Je vous remercie pour votre message dont je viens de prendre connaissance.

Je suis d’accord sur le principe de reprendre notre collaboration en ce qui concerne les menuiseries extérieures du logis et celles de l’aile ouest. J’ai à cœur en effet de finaliser cette mise au point avec les entreprises et de pouvoir concrétiser leur fabrication avec ces artisans qui sont de grande qualité. J’établirai donc, dès que possible, le compte rendu de la mise au point technique avec le dessin des corrections nécessaires sur la base de mes notes, que j’ai conservées, et des plans de mon confrère B. Maffre dont j’ai les fichiers informatiques.

Pour le reste, je vais réfléchir avec vous prochainement à la meilleure façon de procéder. Je serai très pris jusqu’au 20 janvier et pourrions avoir un rendez-vous après ce terme. Ce qui ne m’empoche pas d’y réfléchir, en particulier à la collaboration éventuelle avec un confrère.

Je vous adresse mes plus sincères salutations et vous souhaite une bonne nouvelle année.

Bien cordialement,

(...)

___________________________________________________________

De : Pierre-Paul Fourcade [mailto:penadomf@msn.com]
Envoyé : mercredi 9 janvier 2019 18:44
À : (...)
Objet : Chaslerie - Proposition de déblocage de la situation

Monsieur,

Je souhaite revenir sur nos derniers échanges pour voir avec vous s’il serait possible de poursuivre notre collaboration, quitte à en adapter les modalités. Cela me paraitrait en effet souhaitable pour chacun de nous deux

En premier lieu, je voudrais vous présenter mes excuses pour les termes que j’ai pu employer dans mes échanges avec vous à la fin de l’année dernière et qui ont pu vous heurter à une période où vous-même aviez des soucis familiaux que j’ignorais. J’espère que ceux-ci ont pu s’estomper et forme le vœu que votre année 2019 se déroule sous les meilleurs auspices.

Concrètement, il me semble que nous pourrions nous contenter, au moins dans un premier temps, de borner cette collaboration à la restauration des menuiseries extérieures de la Chaslerie. Celles-ci sont classées donc nécessitent l’intervention d’un architecte du patrimoine et il me semble que, prenant le relais d’un de vos confrères, vous avez su diagnostiquer le caractère inapplicable en l’état de préconisations de ce dernier et engager avec les artisans concernés un dialogue utile pour y remédier. Votre dernier courriel me confirme que vos idées sont très claires à ce sujet, de sorte qu’il ne devrait pas être long ni difficile pour vous de débloquer la situation en couchant vos idées par écrit, sous forme d’un document qui permettrait à la D.R.A.C. d’assurer le « contrôle scientifique et technique » dont elle est en charge et aux artisans de ne pas avoir de doute sur leur commande. Comme, rien que sur le logis, il existe une vingtaine de fenêtres de modèles très proches, il ne devrait pas être gênant pour vous que votre mission couvre également les ouvertures de l’aile Ouest (notamment au niveau des lucarnes du colombier) où la problématique est identique ainsi que des portes dont l’état sanitaire est préoccupant, l’une d’entre elles posant en outre, comme vous le savez, un problème urgent de sécurité.

Sur un tel programme, nous pourrions confirmer votre mode de rémunération, étant signalé que je ne vois pas pourquoi, en dépit de votre offre généreuse, je ne devrais rien vous régler au titre de l’ « esquisse » du « projet » de restauration de l’aile Ouest que vous m’avez remise il y a six mois et que je considère comme la meilleure qu’il m’ait été donné de voir à ce jour.

Au-delà de ce programme, j’envisagerais si, comme je le comprends, vous n’êtes pas disposé à prendre les engagements dont j’ai besoin sur un calendrier de livraison de vos prestations, de confier la maîtrise d’œuvre à un (ou une) architecte qui ne soit pas nécessairement architecte du patrimoine mais qui aurait néanmoins le goût et la compétence indispensables pour traiter de vieilles pierres. La réglementation l’autorise puisque tous les travaux de cette catégorie porteront en effet sur des parties seulement inscrites.

Je désirerais néanmoins que, si vous faisiez vôtre cette dernière orientation, le passage du relais à un (ou une) tel(le) architecte pour les seules parties inscrites s’effectue dans les meilleures conditions de confraternité possibles. A ce titre, je tiendrais le plus grand compte de vos indications sur l’identité possible du successeur, identité que je ne manquerais pas de solliciter de votre expertise.

En tout état de cause, je me déclare disponible pour vous rencontrer, y compris à votre cabinet si vous le préférez, afin que nous puissions officialiser un accord de ce type et dans cet esprit. Bien entendu, toute autre hypothèse demeurerait envisageable dès lors qu’elle permettrait de débloquer la situation.

Cordialement,

PPF

(Fin de citation)
M. (...) a répondu cette nuit, peu après minuit, à ma demande du 21.

Il n'accepte de prendre d'engagements de calendrier que sur la fourniture de dessins nécessaires pour mettre en fabrication des menuiseries extérieures du logis, par nature très semblables de l'un à l'autre. Rien du reste du calendrier de livraison de ses prestations éventuelles n'apparaît, si je le comprends bien, susceptible du moindre engagement de sa part. Tout de ce reste est renvoyé à des horizons parfaitement indéfinis. En revanche, mes obligations ne pourraient, selon lui, faire l'objet d'aucun aménagement par rapport à son projet de contrat, seul et unique document qu'il m'ait jamais communiqué à ce sujet, remis en mains propres le 20 juillet dernier bien qu'antidaté du 15 juin.

Autrement dit, les obligations les plus contraignantes pèseraient sur moi mais le principal engagement qu'il prendrait de son côté serait de livrer sous trois semaines des dessins de fenêtres, alors qu'il a déjà promis maintes fois et, pourtant, jamais commencé à ce jour la moindre rédaction de compte rendu des deux réunions de chantier qu'il a tenues, les 22 mai et 15 novembre derniers, celle-ci en présence, notamment, du conservateur régional des monuments historiques.

Compte tenu des autres urgences de mon chantier signalées et documentées sans ambiguïté depuis mon courrier du 10 avril dernier à (...), c'est-à-dire une dizaine de jours avant que celui-ci ne me demande d'assurer seul la maîtrise d’œuvre de mon chantier, cette réponse ne saurait me satisfaire.

Dans l'heure qui a suivi la réception de son courriel, j'ai donc répondu par le même canal à (...) en le priant de bien vouloir reconsidérer sa position.

Après dix mois d'efforts continus, au moins de ma part, pour donner une chance à notre coopération, je ne puis désormais qu'être pessimiste sur la probabilité d'arriver à faire prospérer celle-ci de la façon sereine et, pour tout dire, normale et régulière que je souhaite.

A défaut d'un accord mutuellement acceptable sur le fond, mon espoir serait que nous nous quittions en bons termes, ne serait-ce que pour ne pas obérer le relais professionnel alors à mettre en place.
(Début de citation)

De : Pierre-Paul Fourcade <penadomf@msn.com>
Envoyé : jeudi 24 janvier 2019 06:12
À : (...)
Cc : C.F. ; T.F.
Objet : RE: Chaslerie - Proposition de déblocage de la situation

Monsieur,

La nuit portant conseil, je me dis qu'à ce stade de nos débats et après 9 mois d'efforts, de part et d'autre, non couronnés de succès suffisants, nos positions respectives demeurent beaucoup trop éloignées pour que nous arrivions à trouver un terrain d'entente en vue d'une collaboration durable, sereine et efficace comme je la souhaite, et mutuellement satisfaisante comme il est normal.

Je vous prie donc de bien vouloir m'indiquer votre prix pour l'ensemble des trois prestations suivantes auquel je vous propose de borner votre rôle à venir pour ce qui me concerne :
- la fourniture sous trois semaines du dessin complet d'UNE fenêtre sur lequel vous obtiendriez l'accord de la D.R.A.C., ceci afin de ne pas retarder davantage la restauration des menuiseries extérieures du logis ;
- la fourniture, déjà effective, du document intitulé "Esquisse" de l'"Etat Projet" relatif à l'aile Ouest du manoir, dans la forme, inachevée selon vos écrits, datée du 19 juillet 2019, tel que vous me l'avez remis le lendemain ;
- votre collaboration pleine et entière pour vous trouver rapidement un successeur, en lui transmettant tous plans ou calques utiles, afin que la maîtrise d’œuvre de mon chantier puisse se poursuivre, comme il convient, avec lui (ou elle).

Vous avez bien voulu me confirmer que le premier point serait simple pour vous, je vous ai demandé dès juillet dernier de facturer le deuxième et le troisième est la conséquence logique de ce qui précède.

Donc d'avance je vous remercie de bien vouloir m'éclairer sur ce prix car il est bien entendu que, malgré votre offre généreuse de fin décembre, je ne me satisferais pas de ne pas rémunérer vos efforts.

Cordialement,

PPF

(Fin de citation)
(Début de citation)

De : Pierre-Paul Fourcade <penadomf@msn.com>
Envoyé : lundi 28 janvier 2019 22:59
À : CORESPA
Cc : C.F. ; T.F.
Objet : RE: La Chaslerie

Cher Monsieur l'inspecteur général,

En y réfléchissant un peu plus, je vois un autre argument à prendre en compte dans la réflexion sur le bon parti à retenir quant à la hauteur de la porte principale du logis.

Voici à quoi je pense :

La fortune des LEDIN, propriétaires de la Chaslerie avant la Révolution a connu des hauts et des bas au fil des siècles. L'idée générale est qu'ils ont su progresser au sein de la noblesse grâce à la qualité de leurs alliances. A ce sujet, Eric YVARD est en train de déchiffrer des documents, jusque là inédits, précisant quel pouvait être leur niveau de vie à l'époque Transition retenue pour dater la porte litigieuse d'accès actuel au "salon de l'aile de la belle-mère".

On ne sait pas clairement à ce jour ce qui préexistait en 1598, date de construction du corps principal actuel du logis. Des indices donnent à penser que les deux tours rondes pourraient être antérieures, voire sensiblement antérieures. Il est sûr qu'au début du XVIIIème, une "aile en retour" du logis a disparu, sans doute à l'occasion d'un premier (?) incendie, ce qui a dû être un choc. Donc j'imagine que les propriétaires d'alors ont d'abord songé à panser cette plaie. Les techniques des carriers avaient évolué depuis 1598, le travail était plus "industriel" et on ne s'encombrait plus de chanfreins ouvragés. Mais on disposait d'un stock de pierres chanfreinées issues de l'aile disparue, de sorte qu'il a été facile de relever le linteau de la porte principale sans que la cicatrice ne se voie, ni en raison de la couleur des pierres, ni en raison de leur travail.

Outre cette disparition de l'"aile en retour", les années 1710 à 1760, époque où les LEDIN étaient prospères et y veillaient (par exemple en épousant les veuves de parents pour garder le contrôle de la charge de vicomte de Domfront), se sont traduites à la Chaslerie par d'importants changements du plan-masse :
- mur Sud avec son dôme, qui a permis de donner à la cour une forme fermée, nouvelle ici et inhabituelle dans le secteur,
- donc retrait de grilles au moins sur la façade Ouest du logis, désormais incluse dans cette cour,
- probable surélévation des écuries, avec la belle charpente mansardée due à Jean MIDY que nous savons, comme l'est la couverture plus simple de la "cave" voisine, élément de "standing" supérieur à celui de bâtiments en colombages,
- possible transformation du colombier pour loger le chapelain (?) ; malgré mes intuitions et mes recherches, je peine toutefois à le prouver.

Donc je me dis qu'il peut y avoir une cohérence historique, architecturale et psychologique ("standing" revendiqué) à ce que le linteau qui nous interroge ait été relevé comme on le voit et, surtout, l'ait été de façon cohérente avec le reste, congruente si l'on peut dire avec le nouveau "look" du manoir.

Durant la 2ème moitié du XVIIIème, la famille LEDIN était tombée en quenouille, le gendre principal, Louis-Marie de VASSY était le propriétaire de plus beaux châteaux. Donc, à la Révolution, il n'y avait plus dans les lieux qu'un préposé de ce VASSY, un dénommé GOUPIL, suffisamment malin pour savoir présenter la Chaslerie sous un triste jour aux experts commis pour la vente du Bien National, donc pour pouvoir en acheter une partie à vil prix.

C'est ce GOUPIL que je traque depuis un bon quart de siècle, car c'est un homonyme des très troubles frangins dont la fortune "considérable" a irrigué le proche secteur.

Bien cordialement,

PPF

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De : Pierre-Paul Fourcade <penadomf@msn.com>
Envoyé : lundi 28 janvier 2019 20:27
À : CORESPA
Cc : C.F. ; T.F.
Objet : RE: La Chaslerie

Cher Monsieur l'inspecteur général,

Merci beaucoup pour votre message plein d'empathie et pour vos réflexions sur la porte principale du logis. Vous me demandez de répondre avec mes franchise et liberté habituelles aux deux questions que vous me posez. C'est ce que je vais tâcher de faire car, comme vous l'avez compris, cette réputation est loin de me déplaire.

1 - Sur la stratégie :
J'avoue ne pas avoir très bien saisi ce que cette notion recouvre sous votre plume. Je l'ai pourtant étudiée, s'agissant de ses applications dans l'entreprise ; c'était à "London Business School", les professeurs de cette matière étaient réputés parmi les tout meilleurs au monde mais je n'ai pas été convaincu, donc ai continué, à tort ou à raison, à assimiler la stratégie à du bla-bla.
Ceci étant, je vois bien ce qui a coincé avec mes deux derniers "architectes du patrimoine", MM. (...). C'est en réalité une affaire de gros sous (du moins relatifs). Ils trouvaient que je n'en avais pas assez (...).
Mais il ne m'appartient pas de refaire le monde même si la situation que je viens de décrire, si elle était confirmée par plus capable que moi, devrait appeler de profondes réformes dans ce domaine certes un peu particulier.
En fait, la bonne question, concrète et immédiate, que vous avez la grande pudeur de ne pas me poser, est de savoir combien je suis prêt à investir chaque année dans mon programme de restauration. C'est ce montant qui, par application des pourcentages en vigueur dans ladite corporation en situation de monopole, permet de déduire ce que mon chantier peut rapporter chaque année aux heureux tenants du titre, du moins ceux agissant à titre privé. Or, depuis que j'ai acheté la Chaslerie il y a plus de 27 ans, le montant de ma mise pour les travaux a été de l'ordre de (...) €/an. Désormais, je suis retraité de la fonction publique mais je peux faire en sorte de bénéficier de revenus locatifs à Paris, donc maintenir un train de travaux ralenti, certes, mais pas nécessairement dans de trop grandes proportions. Surtout, à l'horizon de 5 ans, mon relais devrait pouvoir être pris par mon aîné (c'est ce qui ressort de nos échanges les plus récents à ce sujet), ce qui serait de nature à permettre de donner un autre élan au chantier.
Donc, pour dire les choses simplement, je ne vois pas de problème "stratégique" sérieux, si du moins l'on accepte, comme j'ai eu le front de le suggérer, d'assimiler la stratégie à une question de sous.
Quant à mes priorités de travaux (ce qui est un autre volet de ce qu'on peut entendre par stratégie), elles vous sont connues. Je considère que deux questions critiques essentielles sont d'ores et déjà résolues, d'une part le choix du combustible (on devrait se chauffer par aquathermie), d'autre part la définition de ce que j'appelle l'"escalier en facteur commun de l'aile de la belle-mère" (tout ceci est documenté sur le "site favori"). La suite serait, tant que je resterais maître d'ouvrage, de donner la priorité aux points urgents connus (cf notamment mon courriel du 20 novembre dernier à M. (...), qui reprenait en les précisant les orientations que j'avais pensé lui avoir données par lettre du 10 avril), ainsi qu'à la restauration intérieure de la moitié Nord du logis (y compris la cage d'escalier et en y ajoutant les salles d'eaux du rez-de-chaussée du bâtiment Nord, à savoir cuisine, arrière-cuisine et cabinet de toilettes). Bien sûr, je ne m'interdirais pas de broder sur ce programme, notamment dans le colombier, en tenant compte principalement de la disponibilité d'artisans de qualité.

2 - Sur la porte d'entrée du logis :
J'apprécie énormément la proposition que vous m'avez présentée spontanément aujourd'hui.
Elle tient selon moi le meilleur compte des données disponibles sur l'histoire du bâtiment et les accidents qui l'ont affecté au cours des siècles. A ce sujet, je dois compléter votre information par la mention d'un incendie qui, selon moi, a détruit l'"aile en retour" (bâtie à l'intérieur de la cour actuelle, devant ce qui est ensuite devenu le "bâtiment Nord") au début du XVIIIème siècle, entraînant le rebouchage du "trou" avec "percement" de quatre fenêtres "modernes", aux chanfreins beaucoup moins beaux que ceux des autres fenêtres sur cour du logis, celles de la moitié Sud.
A ce titre, votre proposition comble une lacune, à mes yeux importante, de l'"étude préalable" de M. (...). Ce dernier n'avait en effet tenu aucun compte des observations que je lui avais présentées en temps utile à ce sujet, pas plus qu'il n'avait tenu le moindre compte de mes remarques sur les linteaux des fenêtres du 1er étage (alors que, sur ce dernier sujet, j'avais préparé à son intention une étude comparative inédite sur les manoirs du Domfrontais).
Car, outre leur monopole non contrôlé pénible à supporter par la "base", certains "architectes du patrimoine" semblent parfois avoir une si haute conscience de leur valeur qu'ils se bouchent les oreilles et les yeux quand de vulgaires maîtres d'ouvrage privés imaginent pouvoir enrichir leur réflexion avec de simples arguments de fait.
Ceci étant, pour justifiable historiquement qu'elle est, marquant à ce titre un très gros progrès par rapport à l'"étude préalable" en question, votre proposition mérite que j'y réfléchisse encore un peu. Le point qui me chiffonne à ce stade tient à l'habitabilité de (la manœuvrabilité dans) l'entrée du logis avec une porte à un seul battant : je craindrais que le passage vers le salon tienne un peu du slalom. Je signale à votre attention un argument historique qui me paraît intéressant : l'accès aux deux grandes pièces du rez-de-chaussée du logis se fait, à partir de l'entrée/cage d'escalier, par deux portes aux chanfreins de qualité et de grande hauteur, manifestement contemporaines du rehaussement du linteau de la porte principale (N.B. : Il demeure, vers la salle-à-manger, une porte plus basse, avec sa feuillure, qui doit dater de la construction de 1598).
Quoi qu'il en soit, et comme vous le relevez fort justement, la D.R.A.C. a eu la finesse de laisser la porte ouverte (c'est le cas de le dire) à une inflexion du programme de restauration des menuiseries extérieures du logis qui serait appliquée à propos de cette porte.
Donc la réflexion nouvelle à laquelle vous nous invitez est sans aucun doute opportune en l'état du dossier.
Je pense qu'un "architecte du patrimoine" digne de la confiance investie en lui par les pouvoirs publics lorsqu'ils ont légiféré sur ce monopole, aurait à cœur de réexaminer le dossier sur ce sujet, c'est-à-dire là où M. (...) a bâclé sa réflexion et là où M. (...) s'est contenté d'un survol parfaitement inconséquent à ce stade et cause d'une nouvelle perte de temps.

Cher Monsieur l'inspecteur général, je pense que ce courriel vous aura conforté dans vos impressions sur un chantier dont un précédent "architecte du patrimoine" avait dit, de mémoire, que le point le plus notable était "la personnalité du maître d'ouvrage".

J'espère surtout vous avoir été utile dans la mission que j'ai entendu vous confier dans l'intérêt du monument.

Bien cordialement,

PPF

P.S. : Vérification faite...

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De : CORESPA <yl-corespa@orange.fr>
Envoyé : lundi 28 janvier 2019 11:27
À : Pierre-Paul Fourcade
Objet : La Chaslerie

Cher Monsieur,

Je me plonge dans le dossier de La Chaslerie, avec l’excellent souvenir de notre première rencontre in situ, et de la découverte de la belle restauration - exigeante et sans concessions - que vous avez entreprise sur ce monument.
Je souhaite vous appeler aujourd’hui pour évoquer les questions stratégiques pour la suite de ce projet. Mais dès à présent, je me suis permis une analyse sur un élément majeur, dont l’état actuel de la réflexion - et de l’action - m'interroge : la porte d’entrée du logis, qui constitue le point focal du monument.
Je viens de vous envoyer par "We Transfer" l’état de cette réflexion, que je soumets à votre méditation.
Vous connaissez mieux que moi l’édifice, mais j’ai essayé d’avoir le regard que j’aurais eu si le dossier des menuiseries de La Chaslerie m’avait été posé en qualité d’inspecteur général … On ne se refait pas.
Je me doute qu’à la lecture de cet envoi vous réagirez avec toute la franchise et la liberté qui vous caractérisent. C’est ainsi que je conçois notre collaboration.

Bonne lecture, et au téléphone cet après-midi ?

Bien cordialement,

Yves Lescroart

(Fin de citation)
Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Mardi 5 Février 2019
Journal du chantier - Architecture-M.O. - Administration - Maçonnerie-carrelage - Logis - Désultoirement vôtre ! - O'Gustin
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Cédrick COOS, dont la moindre des qualités n'est pas d'avoir été l'"inventeur" d'O'Gustin, est passé me voir cette après-midi pour évoquer divers sujets d'intérêt commun :

5 février 2019.

Je lui ai fait part des soucis que me cause (...). Il m'a appris qu'il a d'autres clients qui se heurtent aux mêmes difficultés et qui en sont outrés. (...)

P.S. (du 9 février 2019) : J'ai demandé à Cédric en quoi devaient consister les matériaux à poser sur la terre au rez-de-chaussée des prochains bâtiments restaurés. Voici sa coupe de principe :

L'idée est de favoriser la circulation de l'air, tant, en surface, par des briques creuses que, en périphérie des pièces concernées, par un vide à dessus d'ardoise, le tout communiquant bien entendu avec l'extérieur.

Ce sont là des travaux que je pourrais prochainement confier à Igor (qui n'a toujours pas démissionné à ce jour, d'après ce que me rapporte Christian) ou à l'entreprise PICAULT. Il faudrait néanmoins que je m'assure auparavant auprès d'un plombier des réservations à prévoir pour un chauffage par le sol.
Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Mardi 12 Février 2019
Journal du chantier - Architecture-M.O. - Administration - Maçonnerie-carrelage - Logis - Aile "de la belle-mère"
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Igor est de retour ce matin. Il m'apprend qu'il a donné sa démission d'"Euravia" et pense s'inscrire à un stage de formation de dessinateur d'architecte. Il est en période de préavis et en congé pour deux semaines. Il compte aller voir sa famille la semaine prochaine en Roumanie mais il devrait pouvoir travailler à notre manoir favori ces jours-ci.

Je lui ai demandé de continuer à faire disparaître les dernières traces de l'ânerie des prédécesseurs des années 1950 dans les combles du colombier. Ensuite, il pourrait commencer, avec l'aide de (...), à poser le hérisson et le système de drainage au sol du rez-de-chaussée de la moitié Nord du logis, selon le schéma de Cédrick COOS.

P.S. (à midi) : (...) a fait disparaître les briques de béton d'une embrasure des années 1950 :

12 février 2019.

Pendant ce temps, Igor a rouvert un dernier trou de colombes (celui en bas à gauche)...

12 février 2019.

... et le voici qui meule des joints disgracieux :

12 février 2019.

(...) me fait remarquer un nouveau forfait du propriétaire des années 1950, à savoir des linteaux de fenêtres trop minces et qui ploient...

12 février 2019.

12 février 2019.

... ce qui n'est pas surprenant car, comble de la bêtise et de la radinerie de ce descendant des trafiquants GOUPIL - lui et ses congénères m'étonneront toujours -, ils ont été taillés dans de l'aubier :

12 février 2019.

Je donne mon accord à (...) pour les remplacer par des linteaux de chêne de bonnes qualité et épaisseur.

P.S. 2 (à 17 heures) : Igor a remonté en pierres l'angle de l'embrasure d'une fenêtre qui était le plus choquant :

12 février 2019.

Quant à (...), il a commencé à démonter les linteaux débiles :

12 février 2019.

Il nous montre ici que, non seulement le gugusse des années 1950 avait utilisé du chêne à aubier, mais qu'en plus, il avait tenté de dissimuler sa pingrerie en orientant le bois de manière à ce que l'aubier soit vers le haut :

12 février 2019.

Il est ainsi démontré - si c'était encore nécessaire - que cet (...) était sans aucun doute un type parfaitement méprisable.
A la suite de demandes de précisions d'Igor, Cédrick COOS m'a transmis ce matin un schéma modifié et deux photos pour le hérisson et le système d'aération du sol de la salle-à-manger :

Cédrick indique qu'il faut prévoir un treillis soudé dans la dalle de béton.
Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Jeudi 14 Février 2019
Journal du chantier - Architecture-M.O. - Administration - Maçonnerie-carrelage - Terrassement - Logis
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A l'aide d'un appareil à laser que je suis aller louer au magasin "Axel" de Flers ce matin et en plantant des piquets de fer dans le sol, Igor et (...) déterminent ce que sera le niveau 0 du sol fini dans la salle-à-manger :

14 février 2019.

Il semble que nous aurons plus de mal à trouver le gravier 20/40 recommandé par Cédrick. Le magasin "Point Vert" de Domfront me parle de trois semaines de délai pour la carrière et son collègue "Point P" a une remorque trop large pour passer sous la porte charretière.

Je vais sans doute devoir remettre mon équipe au travail dans le colombier.
Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Dimanche 17 Février 2019
Journal du chantier - Architecture-M.O. - Administration - Maçonnerie-carrelage - Terrassement - Aile "de la belle-mère"
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Alors que l'on ne compte plus les dégâts des eaux au rez-de-chaussée de l'"aile de la belle-mère" et les signalements, tous restés vains, de la nécessité d'y remédier d'urgence...

17 février 2019.

... il ne faudrait pas croire que les gens dotés, eux, d'un minimum de sens des responsabilités vont rester indéfiniment les bras croisés et les deux pieds dans le même sabot :

17 février 2019.

17 février 2019.

17 février 2019.

Donc, pour commencer, exit le dallage à la con au rez-de-chaussée du colombier !

(Mon intention est, à ce stade, de laisser à mon aîné le soin, quand il en sentira le moment venu, de faire la même chose du côté de l'ancien - des années 1950 - salon de la même aile.)