Maçonnerie-carrelage

La découverte et le mystère du jour : qui saura me dire à quoi cela correspond ?

Le bloc de béton n'a pas résisté longtemps à Sébastien. Une fois qu'il a été retiré, on a aperçu un étrange carreau au sommet de l'édicule :

22 mai 2018.

Voici ce carreau tel qu'on l'a trouvé...

22 mai 2018.

... et le voici nettoyé à la brosse et à l'eau, ...

22 mai 2018.

... comportant sur la tranche d'inattendus canaux le traversant de part en part :

22 mai 2018.

Où se trouvait-il à l'origine ? Et quelle était la raison de ces canaux ?
Bonjour,

Votre étrange carreau : quel est l'édicule sur lequel il a été trouvé ? un four ? Quelle est l'époque de la construction ? Le carreau semble-t-il dater de la construction, ou avoir été ajouté ultérieurement ?

Amicalement,

N.D.L.R. : Le carreau se trouvait sous la calotte en ciment recouvrant le cul du four. Le four donne dans la salle-à-manger du logis, pièce qui, d'après l'inventaire révolutionnaire, était alors une cuisine. Le cul du four se trouve dans le bâtiment Nord, dans l'actuelle chaufferie, celle fonctionnant au fuel qui chauffe la partie actuellement chauffable du bâtiment Nord.

Plus précisément, le carreau était intégré à la partie haute, en terre, du cul du four.

On peut penser qu'il était là depuis la construction dudit four mais ce n'est pas certain.

Quant à l'usage qu'a pu avoir ce carreau, on peut penser que de l'eau a circulé dans ses canaux. Donc que ce pourrait être un tesson d'un vieux poêle. Le décor et la glaçure du carreau ont néanmoins l'air très anciens de sorte que je ne saurais exclure que ce carreau date de la construction du logis (1598).

Je serais intéressé de recueillir des avis à ce sujet, notamment celui de M. LEBON de l'entreprise BODIN qui est interrogé par ailleurs.
Mon cadet m'a demandé plusieurs fois pourquoi, puisque je reconnais que sa compétence est rare, je n'avais pas fait plus d'efforts pour renouer avec le précédent architecte du patrimoine.

Chaque fois je lui ai répondu, à son grand étonnement, que j'ai besoin d'éprouver de la sympathie pour mes co-contractants, faute de quoi je ne prends aucun plaisir à travailler avec eux, et que ce besoin est déterminant pour moi (toujours cette affectivité excessive que Philippe JAFFRE me reprochait lorsque j'étais son adjoint au Trésor, il y a près de 40 ans).

Avec le nouvel architecte du patrimoine, Arnaud PAQUIN, il me semble que cette qualité de relation que je privilégie existe déjà. Il a tenu aujourd'hui sa première réunion de chantier à la Chaslerie, elle a duré trois heures, je l'ai suivie debout et j'en sors lessivé physiquement :

22 mai 2018.

22 mai 2018. De gauche à droite : Cédrick COOS et Sébastien DUVAL (entreprise BODIN), Christian MONNIER (APIJOMM), Sébastien LEBOISNE et Arnaud PAQUIN.

La partie "a priori" la plus importante de l'ordre du jour portait sur le lancement de la 1ère tranche de restauration des menuiseries extérieures du logis.

A ce sujet, Arnaud PAQUIN a observé le dessin à échelle 1:1 préparé par Sébastien LEBOISNE...

22 mai 2018.

22 mai 2018.

22 mai 2018.

Le débat a porté sur les petits bois et, plus particulièrement, sur le type de vitrage à prévoir, un sujet technique à propos duquel Arnaud PAQUIN reprendra l'attache du spécialiste de la D.R.A.C.

22 mai 2018.

A noter que Sébastien LEBOISNE a un carnet de commandes qui l'empêche de commencer la réalisation de ces menuiseries avant septembre prochain.

Pour ce qui concerne le lot "maçonnerie" de cette tranche 1, le débat a porté pour l'essentiel sur le type de rejingots à prévoir :

22 mai 2018.

Mais nous avons également examiné diverses questions extérieures à la tranche 1, comme la façon de s'y prendre pour faire sauter la base en béton de la cheminée du 1er étage du colombier sans risquer de faire s'écrouler le conduit :

22 mai 2018.

Il y a eu un débat intéressant sur le type de lucarnes à prévoir sur le colombier, sujet sur lequel Arnaud PAQUIN sollicitera également l'accord de l'expert de la D.R.A.C.

Christian a montré son échantillon d'isolation des combles du colombier. Celui-ci a plu, sous réserve de montrer l'avers du parquet utilisé.

Dans le logis, Christian a fait part de ses idées pour régler le problème des poutres pourries.

Mais la question la plus délicate du jour portait sur la suite à donner à mon projet de percer un passage entre l'actuelle chaufferie et la future (?) salle de petit-déjeuner. A ce propos, Arnaud PAQUIN a fait part d'extrêmes réserves, afin d'éviter de faire subir les derniers outrages à l'une des quatre meurtrières du rez-de-chaussée de la tour Nord-Est.

Or on se souvient que mon idée de percement avait résulté d'une longue et douloureuse réflexion, cet hiver, sur la meilleure façon pour moi d'organiser l'habitabilité du rez-de-chaussée du bâtiment Nord et de la tour Nord-Est. Cette question avait entraîné un clash retentissant avec mon aîné et ma belle-fille. Dans ce contexte, mon idée de percement était une tentative de sortie de ce débat par le haut, sur la base d'un compromis familial qui puisse être, dans la meilleure hypothèse, mutuellement acceptable.

La nette réaction d'Arnaud PAQUIN, venant après les remarques de Sébastien DUVAL ce matin, a fini par m'ouvrir les yeux : mon idée de percement était mauvaise dans la mesure où, en plus de ses difficultés élevées de réalisation (en particulier où et comment placer le linteau ?), elle était de nature à porter atteinte à l'intégrité et à la cohérence de la tour en cause (et ceci nonobstant le fait que la construction du bâtiment Nord avait déjà, au début du XIXème siècle, obstrué le "nécessaire flanquement réciproque" - pour reprendre une expression de Nicolas GAUTIER - des défenses de ladite tour et de la tour Louis XIII).

Après tout, je me dis qu'"il n'y a que les imbéciles qui ne changent pas d'avis". Si salle de petit-déjeuner il doit y avoir un jour, on s'y rendra en passant par la salle-à-manger, ce qui n'est pas un drame. Bien sûr, cela plombe mon idée d'une cuisine sur deux des travées du bâtiment Nord plutôt que sur les trois souhaitées par ma belle-fille. Donc il va sans doute falloir que je cherche un autre endroit pour mon futur (?) bureau-bibliothèque ; peut-être dans le "cul-de-basse-fosse" de la tour Sud-Ouest. Bref, je me serai battu pour rien. Rien de rien.

Encore faudra-t-il voir quel combustible je pourrai retenir, ce qui est encore de nature à rebattre complètement les cartes. A ce sujet, Arnaud PAQUIN m'a encouragé à me pencher de nouveau sur le bois, la chaufferie étant alors installée dans la charretterie. Que tout cela est délicat !

Bref, une deuxième réunion à la Chaslerie est programmée entre Arnaud PAQUIN et moi pour la mi-juin. J'espère que, d'ici là, j'aurai réussi à vider de ses derniers meubles le premier étage du logis. Nous pourrons ainsi caler le choix des matériaux isolants à prévoir au sol et au plafond du rez-de-chaussée du logis.

P.S. : Avant que je ne l'oublie, je le note : j'ai rappelé à Arnaud PAQUIN mes désirs (1) qu'il ne tarde pas à solliciter une subvention de la D.R.A.C. pour la 2ème tranche de restauration des menuiseries du logis, (2) qu'il mette en route la réflexion sur l'escalier dit "en facteur commun" pour l'"aile de la belle-mère" et (3) qu'il prépare, en vue de la mise au point d'un dossier de mécénat, le programme chiffré de la restauration intérieure du logis.

J'ai en revanche omis de lui reparler du dossier pour la compagnie d'assurance à la suite des dégâts des eaux à répétition de ce début d'année.

P.S. 2 (du 23 mai 2018) : J'ai également omis de demander à Arnaud PAQUIN des conseils pour le drainage du pied des murs sur cour.

Lui m'a promis de me donner les références d'une peinture sang de bœuf qui ne fane pas sous les ultra-violets.
Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Jeudi 24 Mai 2018
Journal du chantier - Architecture-M.O. - Administration - Maçonnerie-carrelage - Logis
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Après que Yasin a fini de récurer de ses horreurs des années 1950 l'âtre de la salle-à-manger...

23 mai 2018.

... il a passé la journée à seconder Sébastien afin de préparer le terrain en vue d'une surélévation du linteau du passage entre la salle-à-manger et l'ex-future (?) salle de petit-déjeuner :

23 mai 2018.

23 mai 2018.

23 mai 2018.

Pendant longtemps, des racines de lierre avaient réussi à se frayer un chemin entre les pierres de la construction et à s'y développer, preuves de la très longue incurie de prédécesseurs :

23 mai 2018.

Hier soir, au retour de mes emplettes du jour, le chantier avait bien avancé :

23 mai 2018.

23 mai 2018.

Avant travaux, le linteau dudit passage était à 185 cm du plancher. Il devrait, au terme de ces travaux, avoir été relevé d'une petite trentaine de centimètres, sur toute sa profondeur qui fait la bagatelle de 1,30 m.

Bien entendu, ce chantier fait beaucoup de poussière. Bien que je maintienne fermées les deux portes du passage entre la salle-à-manger et le bâtiment Nord, j'ai dû réduire un peu plus l'espace dévolu à l'habitation. Mon bureau n'est donc plus installé dans l'ancienne cuisine du bâtiment Nord...

23 mai 2018.

... mais il est replié à l'étage au-dessus, dans ma chambrette monacalo-monastique :

24 mai 2018.

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Jeudi 24 Mai 2018
Journal du chantier - Architecture-M.O. - Administration - Maçonnerie-carrelage - Logis - Bâtiment Nord
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Lors de mes pérégrinations du jour, au volant de ma "Twingo", je pensais à notre chantier favori et imaginais qu'une solution pourrait être trouvée afin de permettre un usage facile, comme salle de petit-déjeuner, de la pièce du rez-de-chaussée de la tour Nord-Est.

Pourquoi, me disais-je en effet, ne pas condamner le passage actuel entre la salle-à-manger et l'ancienne cuisine, c'est-à-dire, vu de la salle-à-manger, à gauche de la cheminée, et y substituer un passage à percer à droite de la cheminée, à gauche du passage actuel vers la tour ?

Hélas, de retour à notre manoir favori, j'ai dû me rendre à l'évidence :

23 mai 2018.

Mon idée était mauvaise : en tout état de cause, il n'y aurait pas la place nécessaire pour un tel nouveau passage. Et ça altérerait trop l'équilibre de la pièce.

Il va donc falloir que je continue à me creuser les méninges...

... ou que je finisse par me résoudre, ainsi que mon aîné (qui m'a téléphoné très gentiment hier soir) me le recommande, à consacrer les 9,60 mètres encore disponibles dans le bâtiment Nord (ceux qui ont défrayé la chronique de notre site favori depuis décembre dernier) à mon bureau-bibliothèque sur une travée et à la nouvelle cuisine sur les deux autres.

Je continue à réfléchir à tout cela. Je n'exclus pas, à ce stade, de donner mon feu vert à une cuisine de 9,60 m de long, c'est-à-dire sur trois travées, dans le bâtiment Nord, donc de replier mon bureau-bibliothèque dans le "cul de basse-fosse" du rez-de-chaussée de la tour Sud-Ouest, notamment si j'arrive à chauffer convenablement ce dernier volume. Vaste tâche, c'est pas gagné...
(Début de citation)

De : Pierre-Paul Fourcade <penadomf@msn.com>
Envoyé : jeudi 24 mai 2018 14:00
À : Bodin Entreprise
Objet : RE: découverte carrelage

OK.

Il faudrait également que vous me trouviez un dallage de pierres pour un peu plus de 50 m2 (salle-à-manger du logis et RC de la tour NE), réduites en épaisseur de manière à ne pas entraver le chauffage par le sol.

Cordialement,

PPF

_____________________________________________________________________
De : Bodin Entreprise <bodin.ste@gmail.com>
Envoyé : jeudi 24 mai 2018 13:51
À : Pierre-Paul Fourcade
Objet : découverte carrelage

Bonjour M. FOURCADE,

M. COOS m'a fait part de votre dernière découverte à la Chaslerie; cette pièce est très intrigante...

Le mieux sera de l'avoir en mains pour prendre ses dimensions, voir la façon dont ce carreau a été façonné etc...

Le plus étonnant, ce sont ces alvéoles et la couleur de la terre. Difficile de dater cet élément et de trouver son utilisation d'origine.

Quand je serai dans la région je vous fait signe !

Cordialement

F. LE BON

BODIN
Maçonnerie - Taille de Pierre
Z.A. du Haut Gelé - 50310 MONTEBOURG
Tél. 02 33 40 20 33 - Fax 02 33 40 41 54
Web : www.ent-bodin.com - Email : bodin.ste@gmail.com

(Fin de citation)
Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Jeudi 24 Mai 2018
Journal du chantier - Architecture-M.O. - Administration - Maçonnerie-carrelage - Logis
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En fin de journée, alors que Yasin commence à préparer la colle...

24 mai 2018.

... Sébastien taille le premier granit nécessaire à la surélévation du linteau :

24 mai 2018.

24 mai 2018.

Dans la salle à manger, l'installation est prête à recevoir le palan :

24 mai 2018.

La suite demain matin, si j'ai le temps d'en rendre compte.
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Dernières photos de notre chantier favori avant mon départ, c'est-à-dire hier matin :

- Sébastien DUVAL derrière le linteau qui aura été surélevé à mon retour :

25 mai 2018.

- le même en train de tailler le second granit de surélévation :

25 mai 2018.

25 mai 2018.

- le plombier-chauffagiste Régis JOURDAN, venu répondre à mes angoisses de la nuit précédente :

25 mai 2018.

- enfin la cloison de parpaings que j'ai chargé Christian d'abattre dans la semaine, en veillant à étayer les plafonds dans l'attente d'une poutrelle métallique :

25 mai 2018.

25 mai 2018.

Comme je sais que Christian me lit, je lui demande d'évacuer les gravats par la fenêtre donnant sur la cour et de veiller à ce que la poussière du chantier n'arrive pas dans l'entrée du bâtiment Nord (en maintenir fermées toutes les portes du rez-de-chaussée, y compris celle vers le petit salon). Je lui demande également d'évacuer vers le garde-meubles un maximum de petits objets actuellement entreposés au 1er étage du logis et dans la cave puisque, samedi prochain, Igor et les compagnons de Jean LEMARIE viendront nous aider à déménager les gros morceaux.

A mon retour, la surélévation et la restauration du granit du linteau du passage vers la salle-à-manger, linteau que l'on aperçoit à droite des deux dernières photos, devrait être bien engagée par l'entreprise BODIN que j'en ai chargée. Là aussi, il y a, entre les granits, d'horribles joints au ciment qui devraient avoir disparu à mon retour (de même que le bleu du mur de parpaings que je ne peux plus voir en peinture et dont le bâtiment Nord aura enfin été purgé).
Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Samedi 2 Juin 2018
Journal du chantier - Architecture-M.O. - Administration - Maçonnerie-carrelage - Logis - Bâtiment Nord
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Reprenons nos exercices.

Je disais donc que, dans la chaufferie, Sébastien avait restauré le cul du four :

1er juin 2018.

Ça marche (et même la cédille) !

La nouvelle calotte est en terre mélangée à de la paille, ce qui est parfait pour l’authenticité mais posera problème lorsque la chaufferie aura été englobée dans la nouvelle cuisine. Il faudra alors enduire cette calotte de chaux, je suppose.

Dans la salle à manger, Sébastien semble avoir fini son intervention sur le linteau de la porte du passage vers la tour Nord-Est...

1er juin 2018.

... mais, si je pénètre dans cette tour, je m’aperçois qu’il reste encore un rang de pierres à poser :

1er juin 2018.

En revanche, même vu du côté de cette salle à manger, rien n’a encore été commencé sur l’autre linteau, celui du passage vers le bâtiment Nord :

1er juin 2018.

Ces travaux de maçonnerie ont nécessité l’usage de la bétonnière dans la cour dont le sol n’en a pas trop pâti malgré les récentes intempéries :

1er juin 2018.

A ce stade de mes expérimentations hasardeuses, je confirme que le copier-coller n’est pas simple sur cet iPad, ce qui va m’entraver beaucoup tant que je n’aurai pas récupéré l’usage de l’un de mes deux « Asus ».
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Les précipitations des tout derniers jours se sont traduites, me dit-on, par deux dégâts des eaux supplémentaires dans l’aile de la belle-mère (j’abandonne ici les guillemets car je ne trouve pas, sur cet iPad, décidément pas très commode pour mes usages, le guillemet entrant après une apostrophe). La photo suivante montre que le séchage du sol était toujours en cours hier soir. Il faudra que je signale sans tarder à l’assureur ces nouveaux incidents et que je relance Arnaud PAQUIN afin qu’il établisse enfin son rapport :

1er juin 2018.

Comme il me l’avait promis, Sébastien LEBOISNE est venu hier démonter la cheminée en attente de la restauration de ses pieds qui avaient commencé à pourrir après ces 10 dégâts des eaux en 5 mois... Il en a profité pour démonter le lit à baldaquin du deuxième étage du colombier, préalable nécessaire à la restauration du plancher de cette pièce que je compte lancer (je ne sais pas quand à ce stade).
Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Dimanche 3 Juin 2018
Journal du chantier - Architecture-M.O. - Administration - Maçonnerie-carrelage - Menuiserie - Bâtiment Nord
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La question du choix de l’emplacement (et de la taille) de la future cuisine évolue sous l’effet du débat familial. L’idée de conserver le mur bleu de séparation paraît séduire car elle permet une arrière-cuisine suffisamment vaste, malgré le cul du four, pour qu’y soient installés les engins bruyants ainsi qu’une buanderie. On se contenterait, semble-t-il, du moins à ce stade, de la 2ème travée pour la cuisine « stricto sensu « (pas moyen de fermer ces guillemets). On préférerait y placer l’évier devant la fenêtre, le reste de la pièce étant consacré au matériel de cuisson ainsi qu’à des rangements que l’on voudrait nombreux. Cette dernière idée conduirait à rétrécir le bureau-bibliothèque de mes rêves de manière à ce que la poutre bascule côté cuisine.

Il m’est demandé de fournir un plan permettant la poursuite de ces cogitations. Je note au passage que, si ces réflexions devaient prospérer, il pourrait être inutile de chauler le cul du four. Dans toutes les hypothèses, il faudrait qu’Arnaud PAQUIN nous dessine une porte vitrée reliant la chaufferie actuelle à l’arrière-cour.

Je mettrai mon relevé des cotes en ligne dès que mes outils me le permettront de nouveau.

P.S. (du 6 juin 2018) : Voici mon crobard :

Depuis le 3 juin dernier, mes idées ont encore évolué. Je me dis que, plutôt que de réduire l'espace dévolu à mon bureau-bibliothèque à la première travée sans y inclure la poutre du plafond, il vaudrait mieux renvoyer celui-ci à un autre endroit, de manière à rétablir la cuisine dans ses dimensions antérieures à mes premières interventions, c'est-à-dire sur les deux premières travées.

On arriverait ainsi à une cuisine de 7 mètres de long sur 4 mètres de large, ce qui pourrait suffire aux ayants cause les plus exigeants, d'autant plus que s'y ajouterait une arrière-cuisine de 2,5 m x 4 m (dont le cul du four, un peu envahissant il est vrai), plus le passage vers l'arrière-cour de 2 m x 1,5 m (ex-passage vers l'ex-future-salle-de-petit-déjeuner, puisque l'idée de cette dernière a, comme on le sait, été torpillée et coulée).
Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Mercredi 6 Juin 2018
Journal du chantier - Architecture-M.O. - Administration - Maçonnerie-carrelage - Aile "de la belle-mère"
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Photos prises samedi dernier, alors qu'Igor et Christian faisaient tomber une bonne part des enduits en ciment du salon de l'"aile de la belle-mère :

2 juin 2018.

2 juin 2018.

Christian a achevé le travail hier :

3 juin 2018.

Il ne reste plus qu'à décider l'usage à donner à cette pièce.

En fait, tout ce qui y a été fait dans les années 1950 était nul, tant ces enduits enfin purgés, le décaissement stupidissime du sol, le bidouillage d'une belle cheminée pour l'adapter (?) à la hauteur ainsi trafiquée de la pièce, le percement de fenêtres mal dessinées et même les autres tentatives de dissimulation de la lésinerie du propriétaire d'alors, encore évidentes au niveau des poutres et solives de la pièce envahies de rustines, ainsi que le montrent les photos suivantes, prises il y a quelques semaines...

26 mars 2018.

5 mai 2018.

5 mai 2018.

5 mai 2018.

5 mai 2018.

... sans parler, là encore, des abominables frisettes à la con.

Tout cela pour dire que, m'étant quasiment résolu à consacrer à une cuisine les deux premières travées de l'espace que l'on sait dans le bâtiment Nord (et à une arrière-cuisine la 3ème), j'en arrive à me demander si le meilleur emplacement pour le bureau-bibliothèque-de-mes-rêves ne serait pas cet ancien salon.

En effet :
- sa position me permettrait de contrôler aisément les entrées de visiteurs dans la cour ;
- la hauteur sous plafond, même réduite d'une trentaine de centimètres par rencaissement du sol, serait favorable à l'installation de rayonnages suffisants ;
- si nécessaire, on pourrait, pour agrandir la pièce, translater vers les écuries le mur de séparation débarrassé de sa cheminée dont j'avais déjà tranché le conduit lors de la restauration de la charpente et de la couverture de ladite aile.

Mais :
- ces travaux devraient avoir pour préalable la construction d'un escalier-en-facteur-commun approprié ;
- ledit escalier devrait être fermé de manière à ce qu'on puisse chauffer ledit bureau-bibliothèque ;
- surtout, se poserait la question du repositionnement des trois fenêtres en question, tâche qu'Igor aurait su réaliser mais qui nécessiterait désormais, très probablement, des interventions sur les joints des façades, pas très vieux mais déjà usés en partie, de sorte que les reprises pourraient se voir un peu trop à mon goût.

Bref, je continue à gamberger à fond la caisse. Et, comme me l'a téléphoné ce matin encore Jean LEMARIE, on semble bien partis pour que je finisse par démonter pour remonter tout le manoir, sans aucune exception.
Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Mercredi 6 Juin 2018
Journal du chantier - Architecture-M.O. - Administration - Maçonnerie-carrelage - Logis
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Frédéric LEBON, de l'entreprise BODIN, est venu hier matin s'assurer de l'avancement de notre chantier favori :

5 juin 2018.

Il a été question de la cheminée de la salle-à-manger pour laquelle je ne demande plus le remplacement des granits brûlés par plus de trois siècles d'usage, ni même de l'appui en grès du four, pourtant en mauvais état :

5 juin 2018.

Nous avons évoqué la qualité et la couleur du granit à rechercher pour le sol de la salle-à-manger, étant donné que le lot sur lequel Frédéric avait mis la main en 2014 pour le sol de l'entrée (lot provenant de la Motte-Fouquet) me paraît idéal :

5 juin 2018.

Nous avons parlé du linteau du passage entre l'entrée et la salle-à-manger qui serait à changer...

5 juin 2018.

... ainsi que du linteau du passage, au 1er étage du logis, entre la "pièce dévastée" et la tour Sud-Ouest, linteau que je souhaiterais surélever comme les deux autres (au rez-de-chaussée des deux tours circulaires) que nous avons déjà traités :

5 juin 2018.

Enfin, j'ai confié à Frédéric mon bout de carreau bizarre qui, me dit-il, "lui parle" ; il le pense très ancien (médiéval) mais doit s'en assurer auprès d'un expert de sa connaissance qui pourrait nous apprendre quel en était l'usage.
Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Mercredi 6 Juin 2018
Journal du chantier - Architecture-M.O. - Administration - Maçonnerie-carrelage - Logis - Bâtiment Nord
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Hier et aujourd'hui, Sébastien a travaillé à la surélévation du linteau du passage entre la salle-à-manger du logis et le bâtiment Nord.

Comme on l'avait déjà observé en faisant tomber une partie de l'enduit débile au ciment (il y a déjà plusieurs années), le propriétaire des années 1950, tout à sa lésine bien connue de nos services, n'avait pas pris le soin de remplacer une pièce de bois brûlée, à l'évidence, par l'incendie de 1884 :

5 juin 2018.

Or, en faisant tomber une plaque de fibro-ciment censée dissimuler ce forfait, Sébastien s'est aperçu que le plafond du passage était tout entier (au linteau actuellement dans la future cuisine près) en bois :

5 juin 2018.

Il s'est naturellement attaché à desceller d'abord ces pièces de bois :

5 juin 2018.

5 juin 2018.

5 juin 2018.

5 juin 2018.

En réalité, lesdites pièces de bois étaient bel et bien cramées et caramélisées, ainsi que le montrent les photos suivantes qui prouvent qu'il s'agissait déjà, au moment de leur pose, de pièces de récupération et qu'elles étaient en outre devenues, derrière ce fibro-ciment de merde, profondément vermoulues :

5 juin 2018.

5 juin 2018.

Il est ainsi démontré que l'incompétent et radin notoire des années 1950 était de surcroît un type dangereux puisque les pierres (montées à la terre, faut-il le rappeler ?) qui surplombaient ces linteaux H.S. étaient susceptibles à tout moment de s'ébouler sur la tête du premier pékin venu.

De ce passé déplorable, nous avons légitimement fait table rase :

5 juin 2018.

5 juin 2018.

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Mercredi 6 Juin 2018
Journal du chantier - Architecture-M.O. - Administration - Maçonnerie-carrelage - Logis - Bâtiment Nord
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Et du côté du bâtiment Nord, me demanderez-vous, qu'en est-il du linteau de ce dernier passage ?

Là, c'est Yasin qui est à l'ouvrage...

5 juin 2018.

... sous le contrôle de Sébastien...

5 juin 2018.

5 juin 2018.

... ce qui ne l'empêche pas de nous divertir en faisant le clown :

5 juin 2018.

En fouillant l'assemblage de pierres, il a découvert que des souris l'ont précédé, qui avaient su se faufiler entre ces pierres et pièces de bois montées à la terre :

5 juin 2018.

Trêve de plaisanterie, observez le linteau de granit, tel qu'il avait été mal restauré par un artisan médiocre, intervenu pour mon compte il doit y avoir quelque chose comme une douzaine d'années :

5 juin 2018.

Ce démontage en règle a montré qu'en fait de linteau de granit, avait été utilisé un avaloir de récupération de cheminée...

5 juin 2018.

... ce qui établit que le père de mon vendeur n'était sans doute pas le premier de cette lignée à travailler comme un cochon.

Quoi qu'il en soit, Sébastien bosse aussi sur ce côté du passage puisque c'est lui qui taille les granits nécessaires :

5 juin 2018.

5 juin 2018.

A noter qu'il a récupéré dans mes stocks un morceau d'un ancien pont de Lonlay que mon prédécesseur ou son père (rendons-lui en grâce) avait su acheter en temps utile...

5 juin 2018.

6 juin 2018.

6 juin 2018.

6 juin 2018.

... morceau d'une série dont j'ai déjà utilisé deux exemplaires pour doter notre avant-cour favorite de deux marches bienvenues, lorsque, du temps de Claude MARTIN, on a restauré le mur de la chapelle au manoir :

6 juin 2018.

Toujours aussi exigeant (ce qui ne contribue pas qu'un peu à mon charme ô combien dévastateur), j'ai retoqué une première mouture d'une pierre d'exhaussement qu'en lumière rasante, je trouvais trop lisse et trop géométrique :

6 juin 2018.

Sébastien a su corriger tout de suite...

6 juin 2018.

... ce qui confirme tout l'intérêt qu'il y a à confier des travaux délicats à un artisan aussi compétent que l'entreprise BODIN (publicité non payée mais bien méritée selon moi) :

6 juin 2018.

A ce stade, ma crainte est que le granit du pont de Lonlay soit trop bleu pour le linteau en question. Sébastien m'assure que non. On verra ça à mon retour de Paris où je dois déposer demain les pièces justificatives de mon dossier fiscal 2017 (je fais ça chaque année, bien que ce ne soit pas requis par les textes, pour couper court, si possible, à des débats qui me casseraient les pieds si, d'aventure, il reprenait aux gabelous l'envie de me chercher des poux).
Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Vendredi 8 Juin 2018
Journal du chantier - Architecture-M.O. - Administration - Maçonnerie-carrelage - Bâtiment Nord
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Lorsque je dois m'éloigner de notre chantier favori alors que des travaux délicats y sont en cours, j'ai toujours des appréhensions, craignant qu'en mon absence, il se produise des loupés que j'aurais pu prévenir.

Hier matin, quand j'ai quitté notre manoir favori, Sébastien était en train de tailler le granit issu du pont de Lonlay, de manière à le transformer en linteau :

7 juin 2018.

Voici quel était alors l'état du chantier, vu de la salle-à-manger...

7 juin 2018.

... ou de la future (et ancienne) cuisine :

7 juin 2018.

7 juin 2018.

Quand je suis rentré de Paris, hier soir, j'ai eu un doute mais il était trop tard pour que j'y voie clair.

Ce matin, je confirme mon impression que Sébastien a eu la main un peu trop lourde en écornant le haut de la pierre :

8 juin 2018.

8 juin 2018.

Cela risque de faire tâche à côté des autres pierres dont les angles sont plus nets.

Il a taillé dans le linteau la feuillure nécessaire pour la future porte :

8 juin 2018.

Je vois également que, comme je le lui avais demandé, il a dégagé le pied du four du béton qui l'étouffait, de manière à pouvoir en rejointoyer correctement les pierres:

8 juin 2018.

Mais il n'a pas osé enlever l'étayage qui aurait servi si, entre temps, je n'avais pas décidé de garder le mur bleu du fond de la cuisine. Je lui en donnerai le feu vert ce matin.

P.S. : A la reprise du chantier ce matin, j'ai fait part de mes remarques à Sébastien. Il m'a expliqué qu'il avait voulu éviter d'enlever deux pierres particulières du mur, d'où la forme du haut du linteau, calculée pour faciliter le glissement dans la loge prévue à cet effet.

Il paraît que ce linteau pèse 350 kg et que le déplacer pour l'amener à poste a pris deux heures et a cassé un anneau métallique vissé sur le côté :

8 juin 2018.

On devrait avoir moins de mal avec l'autre pierre que Sébastien a trouvée dans mes stocks, pour servir de linteau du côté de la salle-à-manger :

8 juin 2018.

Celle-ci, je ne me rappelle plus où je l'avais récupérée mais je me souvenais de sa forme, avec son angle inférieur à 90°.
Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Vendredi 8 Juin 2018
Journal du chantier - Architecture-M.O. - Administration - Maçonnerie-carrelage - Logis - Aile "de la belle-mère"
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Finalement, le linteau prévu du côté de la cuisine semble coller :

8 juin 2018.

8 juin 2018.

8 juin 2018.

Les feuillures sont à leur place :

8 juin 2018.

8 juin 2018.

Sébastien a fini de retailler le linteau du côté de la salle-à-manger :

8 juin 2018.

8 juin 2018.

8 juin 2018.

Entre les deux linteaux, nous ne reposerons pas de pièces de bois mais des dalles de granit d'épaisseur suffisante pour soutenir la maçonnerie à la terre du dessus :

8 juin 2018.

Le problème est que Sébastien n'a pas trouvé, dans mes stocks, de pierres de dimensions appropriées pour combler ce vide de 60 cm de large. Il faudra donc que Frédéric LEBON nous trouve le nécessaire, en taille et en couleur. En attendant, le chantier de cette porte est suspendu dans l'état suivant :

8 juin 2018.