Maçonnerie-carrelage

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Jeudi 24 Novembre 2016
Journal du chantier - Architecture-M.O. - Administration - Maçonnerie-carrelage - Ferronnerie - Menuiserie - Logis - Bâtiment Nord
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Je me rends ce matin à Alençon pour déposer à l'U.D.A.P. de l'Orne quatre dossiers de plus de 100 pages chacun, afin d'amorcer l'instruction des demandes d'autorisation de travaux et de subvention relatives à la restauration des menuiseries extérieures du logis.

Parallèlement, je transmets à la conservation régionale des monuments historiques de Normandie une note de 5 pages que j'ai rédigée hier et où j'expose, à l'appui de ces demandes, mes commentaires personnels sur (1) la nature de ces travaux, (2) le financement de ces travaux et (3) le phasage de ces travaux. En particulier, j'explique que mes moyens financiers ne me permettront pas de mener à bien la restauration de ces menuiseries avant que j'aie atteint l'âge de 70 ans au moins et que, dans l'intervalle, je n'aurai vraisemblablement pas la possibilité de procéder à des travaux intérieurs pour accroître ma surface habitable (curseur bloqué à 25 m2, sans tenir compte du fournil de la ferme, il est vrai distant de 150 mètres) ; de la sorte, la disposition d'une cuisine proche de la salle-à-manger et celle d'un bureau-bibliothèque que je souhaite aménager à la place de l'ancienne cuisine (dans le bâtiment Nord) sont renvoyées à des jours meilleurs. En tout cas, ultérieurs.

Dans la définition de ce programme de travaux et comme toujours depuis 25 ans que je suis en charge de ce monument, ma priorité est l'intérêt de ce dernier. Un tel choix n'est pas facile à vivre pour tout le monde.

P.S. : Sur le phasage des travaux, voici un extrait de ce que j'ai écrit à la D.R.A.C. :

(début de citation)

Pour ce découpage, mes critères personnels sont les suivants, toujours dans l’intérêt principal du monument :
- commencer par me mettre en position de purger le reliquat de subvention de l’Etat disponible au titre du « programme 2014 » ; ce reliquat concerne les enduits intérieurs de la cage d’escalier ; il vaudrait mieux réaliser ces enduits une fois les menuiseries posées. Je propose donc de traiter en premier les menuiseries de la cage d’escalier ;
- traiter les urgences sanitaires. Les fenêtres les plus malades sont, au premier étage du logis, dans ce que j’appelle la « salle dévastée » (sous-entendu par l’incendie), c’est-à-dire cette pièce de 60 m2 au-dessus du salon, à savoir la fenêtre Sud (qui est en coma dépassé) et les deux fenêtres Ouest (qui sont presque en aussi mauvais état) ;
- pour le reste, commencer à faire enfin entrer en piste l’habitabilité des pièces. Donc poursuivre par la salle-à-manger (rez-de-chaussée du logis, pièce Nord) puis par la chambre au-dessus de la salle-à-manger. Dans les deux cas, je tâcherai de restaurer les deux pièces en question dans la foulée. Comme il le sait, je souhaite que M. MAFFRE m’assiste pour ce travail. Pour la chambre à l’étage, il faudra changer une poutre pourrie. Pour ces travaux intérieurs, je solliciterai de nouvelles subventions de la part de l’Etat.
- C’est la restauration des fenêtres du salon (rez-de-chaussée) que j’aurais tendance à faire passer en dernier. En effet, il y a, dans ce salon, des boiseries IIIème République de qualité très médiocre et que je trouve incongrues en ce lieu mais je n’imagine pas pouvoir, de mon vivant, restaurer ce volume. On ferait donc passer les fenêtres correspondantes en dernier.
- Bien entendu, le bon sens voudrait que, dans la mesure du possible, les pièces des tours soient traitées en même temps que les pièces du logis directement attenantes.
- Enfin, ce phasage des travaux, pièce par pièce, est susceptible d’être modifié s’il apparaît, après la première tranche de travaux, notamment en raison du vitrage, que l’unité des menuiseries des façades est plus importante optiquement que l’unité des menuiseries des pièces.

Sur de telles bases, la première tranche (...) pourrait concerner :
- la cage d’escalier (...) ;
- la « pièce dévastée » sans tenir compte de la tour (...) ;
- la maçonnerie de la tour Sud (...).

Si cela ne vous gêne pas, je préciserai le contenu des tranches ultérieures au fur et à mesure de l’avancement du chantier.

(fin de citation)

P.S. 2 : Un autre passage de mon courrier à la D.R.A.C. mérite d'être cité ici. J'y évoque le financement des travaux :

(début de citation)

Vous savez que, depuis 25 ans que je l’ai acheté, j’ai consenti d’énormes efforts financiers à mon échelle dans l’intérêt du monument. A ce jour, seuls peuvent néanmoins être considérés comme habitables tout au long de l’année 25 m2 environ, situés dans le bâtiment Nord. Depuis quelques mois, il s’ajoute à cela le fournil de la ferme, situé à environ 150 mètres du manoir mais l’expérience de cette année montre qu’il demeure inoccupé bien que chauffé.

Je sollicite donc, de la part de l’Etat, la compréhension de cette situation, donc le taux maximum de subvention.

Même à cette condition, le niveau de mes revenus m’imposera en tout état de cause d’étaler le chantier sur plusieurs années. Par voie de conséquence, il me paraît probable que lorsque j’aurai atteint l’âge de 70 ans, ayant consacré les 6 prochaines années à la restauration de ces menuiseries du logis, je ne disposerai toujours pas de plus de ces 25 m2 habitables, n’ayant pas été en mesure de financer en sus, par exemple, l’installation d’une cuisine proche de la salle-à-manger ni celle de la bibliothèque-bureau dont je rêve pour le volume restant à restaurer au rez-de-chaussée du bâtiment Nord.

(fin de citation)

Echange de voeux :

(début de citation)

De : Pierre-Paul Fourcade <penadomf@msn.com>
Envoyé : lundi 9 janvier 2017 17:46
À : nicolas.gautier@culture.gouv.fr
Objet : RE:


Cher Nicolas,

Merci pour votre message. Mes meilleurs vœux à vous aussi et à votre famille.

A mon tour je vous réponds : "Allumez le feu !"

Car je serais curieux de savoir ce qui, mis à part votre caractère sympathiquement enthousiaste que tout le monde apprécie, moi le premier, justifie vos affirmations si catégoriques qu'à l'occasion de l'incendie de 1884, l'escalier de granit a été épargné par les flammes et, tout aussi définitivement, que la porte XVIIIème était en place à l'entrée du logis au moment de l'incendie et y a résisté.

En effet, pour m'en tenir ici à quelques idées simples :

- la restauration des marches en granit de la cage d'escalier en 2013 par l'excellente entreprise BODIN a illustré la fournaise que cet escalier avait dû supporter une nuit entière. Si vous ne me croyez pas, je vous suggère d'interroger l'excellent Cédrick COOS, gérant de l'entreprise BODIN, ou Benoît MAFFRE, l'architecte qui a suivi et contrôlé son travail ; vous pouvez aussi (à défaut du feu) envoyer ##20130918 dans le moteur de recherche de notre site favori et, à partir de là, naviguer sur la toile ;

- les granits des encadrements de fenêtres du rez-de-chaussée portent également, et encore aujourd'hui, la trace de l'incendie ;

- la totalité des pièces de bois du logis, à commencer par la charpente de la couverture mais aussi, semble-t-il, toutes les poutres des plafonds, y compris au rez-de-chaussée, a brûlé et été rendue irrécupérable à cette occasion, du moins à ma connaissance ;

- la seule exception, semble-t-il encore aujourd'hui, se trouve au rez-de-chaussée du logis ; il s'agit plus précisément du linteau de porte au passage entre le logis et le bâtiment Nord ; ce linteau de bois porte la trace d'une fournaise, sans doute celle de 1884, à tel point que l'on doit se demander ce qu'il fabrique encore là ;

- quant à la porte qui vous passionne, il s'agit, compte tenu de son épaisseur, de ses caractéristiques et, notamment, de sa serrure, d'une ancienne porte intérieure, ainsi qu'un artisan chevronné, Pascal BRESSON, qui a pris la peine de l'étudier sur place (c'est-à-dire à l'entrée de l'"aile de la belle-mère" où elle se trouve actuellement), a pu le constater et me l'expliquer. Donc, fort de cet avis d'expert, je considère qu'elle a été implantée à l'entrée du logis consécutivement à l'incendie, dans un contexte de désastre auquel il avait fallu parer dans l'urgence.

Par conséquent, je ne serais pas étonné que lorsque, vous prétendez que ladite porte a résisté à cet endroit à l'incendie qui avait laissé intacte la cage d'escalier, vous ayez écrit tout simplement ce que, de façon peut-être trop synthétique, d'aucuns pourraient appeler une (...). Rassurez-vous, vous n'êtes pas le seul, au moins pour ce qui concerne les menuiseries (je vous renvoie à ce sujet à l'étude préalable que vous savez), mais je demeure vigilant pour veiller, en l'état, toujours perfectible, de ma connaissance des lieux, à ce que des idées qui me paraissent aussi farfelues ne se répandent pas davantage.


Quant à la lucarne, je vous remercie d'avoir complété votre dessin précédent à ce sujet. Vous allez, une nouvelle fois, me trouver un tantinet rabat-joie ; mais le seul document probant que je connaisse, sur son état antérieur à l'incendie, est accessible dans la photothèque de notre site favori (onglet en bas de chaque page du site), dans la rubrique "Vieilles représentations / Avant l'incendie de 1884" ; ce document, extrait d'un ouvrage de l'érudit local BLANCHETIERE, montre que cette lucarne était en bois et de petit format.

N'ayez pas de doute sur le fait que, depuis 25 ans, bientôt 26, je n'ai jamais interrompu mes recherches pour trouver d'autres preuves de la forme authentique de cette (ces) lucarne(s). Si, comme j'imagine que l'on peut l'inférer de votre dessin modifié, il en va autrement pour vous, je vous en félicite et vous prie de bien vouloir me les communiquer


Enfin, l'hypothèse qu'il n'y avait à l'origine qu'une seule fenêtre par pièce et par façade, est nouvelle pour moi et me paraît en revanche très intéressante ; j'y souscris immédiatement pour ce qui concerne le salon mais demeure à convaincre pour la "pièce dévastée" qui se trouve au-dessus.


Quoi qu'il en soit, sur ce sujet comme sur les autres, je serai toujours heureux de débattre avec vous qui confirmez par votre courriel à quel point vous êtes, comme moi, attaché à notre manoir favori et à le comprendre et le restaurer de notre mieux, avec tout notre cœur. Sachez donc que je serai toujours heureux de vous recevoir un jour prochain à la Chaslerie.

Il existe désormais, au fournil de la ferme, de quoi abriter les amis la nuit. Donc votre date sera la mienne, y compris en cette saison, l'invitation valant également, bien entendu, pour Lucyna.

Bien amicalement à vous.

PPF



De : GAUTIER nicolas <nicolas.gautier@culture.gouv.fr>
Envoyé : lundi 9 janvier 2017 14:28
À : Pierre-Paul Fourcade
Objet :

Cher Pierre-Paul,

Que cette nouvelle année vous apporte la poursuite de la réalisation de vos projets et, partant, le bien-être de toute votre petite famille.

Vous trouverez ci-après un nouveau dessin montrant la restitution de la façade avec son parement en fausse coupe de brique et de pierre, version joyeusement colorée du principe de carroyage adopté sur nombre d'édifices, dont un des manoirs du Pays d'Auge porte encore témoignage.

Vous observerez que j'ai bien tenu le plus grand compte de la disposition des baies en rétablissant la composition à une seule fenêtre
à croisée, par niveau, y éclairant une grande pièce, auquel les pièces de la tourelle servent de cabinet.

Il est enfin tout à fait probable que la toiture s’adornait d'une lucarne placée dans l'axe de la travée.

Quant à la porte, la photo des années 1900 montre sans ambiguïté que sa menuiserie, épargnée durant l'incendie car placée dans la cage d’escalier, épargnée par les flammes, est bien celle implantée au XVIIIe siècle lorsque le linteau a été rehaussé.

Quant à ma photo d'Essai, je vous accorde qu'elle n'est pas évidente à lire mais qu'il n'a pas de doute sur l’existence du carroyage, notamment sur les deux entrevous les plus à gauche !

Bien amicalement à vous.

"Envoyez la poussière !"

Nicolas Gautier
Architecte des Bâtiments de France
Architecte et Urbaniste en chef de l'Etat
Chef du service départemental de l'architecture et du patrimoine de la Sarthe
19 Boulevard de Paixhans
72000 Le Mans
Téléphone : 02 72 16 42 49/51
nicolas.gautier@culture.gouv.fr

Merci de nous aider à préserver l'environnement en n'imprimant ce courriel et les documents joints que si nécessaire.

(fin de citation)
Dylan TIRARD et moi sommes convenus hier, d'un commun accord, de mettre fin à la relation de travail qu'il avait conclue avec l'A.D.D.O.O.E.

J'ai demandé dès ce matin à la mission locale de Flers de me communiquer les C.-V. de candidats à sa succession qui soient dignes de confiance.
Je suis passé ce matin au bureau de Flers de la M.S.A. pour leur déclarer que Benjamin avait cessé d'être le salarié de l'A.D.D.O.O.E. le 31 janvier dernier et qu'il l'était devenu, dès le lendemain, de l'APIJOMM. Ainsi, la clarification des rôles entre ces deux associations est désormais effective.

Nous attendons à ce stade que, d'une part, l'Etat rembourse à l'A.D.D.O.O.E. les trois quarts des sommes correspondant à l'emploi de Dylan et que, d'autre part, la mission locale de Flers habilite l'APIJOMM à employer des jeunes titulaires de contrats aidés.

Enfin, avant de pouvoir proposer les services de l'APIJOMM à des tiers, il serait utile de savoir à combien pourrait s'élever la subvention du conseil départemental de l'Orne. Je continue à chercher à clarifier ce point.

P.S. (du 3 février 2017) : En fait, les fonds attendus de l'Etat sont arrivés sur le compte que j'avais désigné par erreur, ainsi que je m'en suis aperçu ce matin. Voilà ce que c'est que d'essuyer les plâtres.

Par ailleurs, j'ai eu ce matin un excellent contact avec un important élu du CD61. Il devrait venir sur le terrain d'intervention de l'APIJOMM dans un mois.
Mon aîné m'a donné hier soir son feu vert pour que l'APIJOMM recrute un certain maçon. Ceci signifie plusieurs choses importantes pour notre manoir favori :

1 - En dépit des invraisemblables difficultés rencontrées avec diverses administrations en charge des relations du travail, l'APIJOMM, qui avait failli se décourager il y a quelques semaines, entend poursuivre sa mission d'insertion des jeunes sur le marché du travail. L'attitude de mon aîné va rebooster l'énergie des adhérents et des sympathisants de cette association pour solliciter de nouveau (dès que nous en saurons davantage sur l'invraisemblable refus essuyé initialement) l'habilitation de l'APIJOMM à embaucher des jeunes en "contrat d'avenir". Nous espérons en particulier pouvoir renouer une relation constructive avec la mission locale de Flers.

2 - Concrètement, cela signifie que mon aîné est prêt à supporter l'intégralité du coût, charges comprises, du nouveau collaborateur que recruterait l'APIJOMM. Ou, plus précisément, qu'il supporterait la totalité de ce coût qui n'aurait pu être refacturée à d'autres adhérents de l'association.

3 - Encore plus concrètement, cela signifie que mon aîné est prêt à participer de nouveau au financement des travaux de restauration de notre manoir favori. On se souvient qu'il était en "stand-by" depuis la fin des travaux sur la couverture du colombier. Donc la machine repart ! Je lui ai également proposé de lui céder la nue-propriété du logis afin de donner une assiette juridique plus nette à cette prise de relais ; il n'exclut pas cette opération pour l'avenir mais m'a dit se donner un peu de temps pour y réfléchir. Dans l'immédiat, j'ai demandé à notre géomètre-expert favori de préparer le découpage du nouveau lot.

4 - Le nouvel employé pourra intervenir en matière d'entretien d'espaces verts. Mais son apport principal sera en maçonnerie. A la Chaslerie, il y a à faire à de nombreux endroits mais je souhaiterais changer enfin de braquet tant dans le logis que sur le circuit des douves (un très vaste chantier qui nous occuperait plusieurs années). A ce sujet, alors que j'attends toujours le feu vert de la D.R.A.C. sur le projet de restauration des menuiseries extérieures du logis, je vais devoir commencer en liaison avec M. MAFFRE la mise au point de deux nouveaux dossiers (ou plutôt la recommencer). Il s'agit des dossiers de la restauration, d'une part, de la moitié Nord du logis, d'autre part, des murs des douves et de leurs biefs.

5 - Ce nouvel employé nous est bien connu. Il faut encore que nous discutions, lui et moi (agissant pour le compte de mon aîné), des conditions de sa rémunération. Je vous en dirai davantage dès que possible.
Par message téléphonique laissé ce matin sur son répondeur, j'ai demandé à notre architecte favori de bien vouloir mettre en route la préparation de deux études préalables, l'une sur la restauration du circuit des douves, l'autre sur celle de la moitié Nord du logis.

Par ailleurs, compte tenu du devis obtenu pour la restauration des menuiseries extérieures du logis, j'ai décidé d'ouvrir ce marché à la concurrence.

Affaires à suivre.

A l'invitation de Philippe TOUSSAINT, je viens d'accepter que le prochain déjeuner annuel des "Amis du Septembre Musical de l'Orne" ait lieu, le dimanche 10 septembre prochain, dans le cadre de notre manoir favori. Ce déjeuner sera suivi à 16 h 30 d'un concert à l'abbaye de Lonlay avec "Les Musiciens de St Julien" dans un programme consacré à la musique baroque et populaire irlandaise "High Road to Kilkenny".

Il ne me reste plus qu'à faire en sorte que, d'ici là, le chantier du rez-de-chaussée du logis avance autant que faire se peut. On va s'y employer !
Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Lundi 27 Mars 2017
Journal du chantier - Architecture-M.O. - Administration - Maçonnerie-carrelage - Ferronnerie - Menuiserie - Logis
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Il semble que le taux de la subvention de l'Etat ne soit plus, sur les parties classées au titre des monuments historiques, que de 35 % au lieu de 45 % (de mémoire) pour la précédente tranche de travaux, réalisée en 2014. Mais ne nous plaignons pas et, surtout, relançons sans tarder les entreprises afin qu'elles actualisent leurs devis :

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Mercredi 29 Mars 2017
Journal du chantier - Maçonnerie-carrelage - Logis - Tour Louis XIII - Aile "de la belle-mère"
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La ville de Domfront-en-Poiraie est en train d'améliorer son centre-ville, notamment grâce à des pavés qui, si je les reconnais bien, sont importés d'Inde (j'ai vu les mêmes place Saint Sauveur à Caen) :

29 mars 2017.

Or Carole m'a dit souhaiter qu'on pave le pied des murs de la cour de notre manoir favori, afin d'éviter que les eaux pluviales n'en abîment prématurément les joints. Voici peut-être un modèle de pavés qui irait à cet endroit (il paraît que ceux-ci ont été choisis par Anne CHEVILLON, l'A.B.F. de l'Orne).

Mon aîné, de passage à la Chaslerie pour y rechercher les affaires de bébé (la naissance est prévue dans trois semaines environ) est en train de lire deux bouquins sur la famille "de l'écu rouge", dont un consacré à leurs châteaux. Il termine celui qui traite des mœurs de leur maison et me le passera avant de repartir tout à l'heure.

Nous discutons du programme de travaux sur notre manoir favori et de son financement :
- il marque son opposition à l'idée que j'installe ma bibliothèque-bureau dans l'ancienne cuisine du bâtiment Nord et affirme que, pour son épouse comme pour lui, il est important de disposer d'une grande cuisine ensoleillée ;
- mon idée de redonner à la salle-à-manger du logis son statut d'ancienne cuisine, avec puits au milieu de la pièce, ne lui convient pas pour autant ; il veut conserver là une grande salle-à-manger pour pouvoir recevoir ses amis ;
- il me recommande d'installer ma bibliothèque au rez-de-chaussée d'une des tours du logis ; j'objecte que, même si elle a l'avantage de donner sur la cour, me permettant ainsi de gardienner selon mon souhait, la tour Sud-Ouest est trop sombre pour moi qui y verrais plutôt une salle de télé ;
- il retoque mon idée de commencer par restaurer la moitié Nord du logis et m'informe que, s'il se lance dans le projet, c'est tout le logis qu'il voudra restaurer d'un coup ; dont acte !
- je rappelle que la restauration du logis présuppose le règlement de la question du chauffage ; il se dit prêt à financer l'intervention du bureau d'études qui nous conseillera le meilleur combustible ; il confirme son accord pour que la chaufferie soit installée dans la partie Ouest de la charretterie ;
- il se déclare désireux de restaurer l'allée historique dès que possible et souhaite qu'y soient plantés des arbres de haut jet ; je signale que mon festival nous oblige à attendre les beaux jours de 2018 et qu'accessoirement, il ne serait pas farfelu de solliciter un nouvel accord de la D.R.A.C. avec subvention à la clé, ce qu'il comprend ;
- enfin il souligne qu'il ne prendra pas de gros engagement financier avant la fin de sa période d'essai dans ladite maison "de l'écu rouge". OK, fiston, tous nos vœux de succès t'accompagnent !

Bref, nous avançons.

P.S. (du 2 avril 2017, après le déjeuner) : Nous avons évoqué la restauration des douves. Elle pourra intervenir lorsque j'aurai recruté un maçon fiable.

Au total, je comprends que je peux, dans l'immédiat et, pour l'essentiel, aux frais dudit fiston :
- lancer la demande de devis pour la restauration des lucarnes de l'"aile de la belle-mère", mon aîné étant désireux que ces travaux soient commencés sans tarder ;
- lancer l'actualisation du dossier de restauration de l'allée historique (devis, autorisation, subvention) ;
- lancer l'étude sur un chauffage central ; étudier comment chauffer la cage d'escalier du logis grâce à un système plaqué sur ses murs ;
- demander au géomètre d'individualiser sur le cadastre le logis, les douves et l'allée historique ;
- engager des travaux autour des plates-bandes de la cour (à savoir un dallage le long des murs et des limites de fer, sur le modèle proposé par Roland FORNARI, sur les autres côtés) ;
- faire en sorte que l'APIJOMM mette à sa disposition Benjamin pendant une partie de l'année ; mon fiston m'encourage au passage à tenir bon face à l'administration du travail et à confirmer notre souhait que l'APIJOMM recrute de nouveaux jeunes en "emplois d'avenir".
La scène se passe en centre-ville de Domfront-en-Poiraie. Une équipe de maçons pose des pavés de grès sur le sol de futurs emplacements de parking.

Je demande au chef d'équipe de passer me voir à notre manoir favori. J'aurais un petit travail de pavage à lui confier.

J'oubliais : les maçons sont Portugais ; le grès est importé, taillé, d'Inde (il paraît que le granit des bordures de trottoir vient de Chine).

Et le meilleur de l'histoire (si l'on peut dire) : Domfront se trouve dans une région connue pour ses grès armoricains. Elle est frappée, comme tout le pays, par le chômage et enkystée dans l'assistanat.

Rendez-vous est pris à notre manoir favori pour le 28 avril prochain au matin avec M. MAFFRE et la D.R.A.C. afin d'examiner ce que pourrait être le contenu de futures "études préalables".

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Vendredi 7 Avril 2017
Journal du chantier - Maçonnerie-carrelage - Terrassement - Logis - Aile "de la belle-mère"
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J'avais souhaité que Cédrick COOS, de l'enteprise BODIN, prépare un devis pour le pavage du pied des murs de la cour, du côté du logis et de celui de l'"aile de la belle-mère". Cédrick recommande des trottoirs de grès posés à champ sur une largeur de 1,30 mètre.

7 avril 2017.

De ce fait, il va falloir commencer par transplanter toutes les fleurs dont les rosiers.

7 avril 2017.

Nous reparlerons de la question le 28 avril prochain, lors de la venue de Benoît MAFFRE et d'Arnaud TIERCELIN. D'ores et déjà, je me dis que ces travaux ne seront pas possibles avant le début octobre, en raison du programme de festivités jusqu'à cette époque.

J'ai également demandé à Cédrick de chiffrer deux autres interventions dans le logis :
- l'insertion d'une gaine de ventilation entre les w.-c. sous l'escalier et la façade Est ;
- au rez-de-chaussée de la tour Sud-Ouest, le relevage du linteau de la porte d'entrée ainsi que l'élargissement de l'ouverture de la cheminée :

7 avril 2017.

Au passage, Cédrick m'a convaincu de faire disparaître au plus tôt les horribles joints de ciment des murs, faute de quoi la mérule s'installerait derrière le fond de bois prévu à ce stade pour la future bibliothèque.

Enfin, il doute qu'il soit possible d'installer un système de chauffage sous l'enduit de la cage d'escalier du logis car cela se traduirait par des surépaisseurs incompatibles avec les enduits à la chaux aérienne à prévoir à cet endroit.

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Vendredi 7 Avril 2017
Journal du chantier - Architecture-M.O. - Administration - Maçonnerie-carrelage - Plomberie-chauffage - Electricité - Menuiserie - Logis
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Courriel adressé à des menuisiers en vue de leur mise en concurrence :

(début de citation)

De : Pierre-Paul Fourcade
Envoyé : vendredi 7 avril 2017 16:48
À :
Cc :
Objet : Chaslerie - Bibliothèque au rez-de-chaussée de la tour Sud-Ouest du logis.

Monsieur,

Suite à mon coup de fil.

Pour devis avec exécution au 3ème trimestre 2017 :

Prévoir des rayonnages en partie haute, avec une barre supportant une échelle mobile à fabriquer.

Prévoir des portes en partie basse avec rayonnages intérieurs. Peut-être la partie basse légèrement plus profonde que la haute.

Décor de la bibliothèque simple (en phase avec le volet intérieur et la porte vers le salon).

Le sol sera relevé de quelques centimètres par le maçon (à hauteur de l'âtre de la cheminée) et recouvert de tommettes analogues à celles du bâtiment Nord.

Le chauffage sera électrique par le sol.

Le conduit de la cheminée sera bouché par le maçon, à une aération près à son sommet.

Le linteau de la cheminée sera relevé par le maçon d'environ 2 bons mètres de manière à créer une niche plus haute dans la maçonnerie afin d'y dissimuler une partie plus profonde de la bibliothèque.

L'escalier sera retiré et la trémie bouchée. Prévoir les solives ad-hoc.

Mon bureau sera à créer dans l'embrasure de la fenêtre (je ne pense pas qu'il y ait lieu de prévoir plus qu'un plateau ; peut-être un tiroir et un rangement pour dissimuler la livebox et des trucs comme ça).

Le volet intérieur s'ouvrira vers la gauche.

Les meurtrières demeureront visibles. Les embrasures seront enduites de chaux par le maçon, sans panneaux de boiserie.

Le linteau de la porte sera relevé de 30 bons centimètres par le maçon.

Prévoir une porte à bonne hauteur.

Prévoir deux hypothèses : (1) fond de la bibliothèque en bois. (2) Fond en maçonnerie (enduit à la chaux).

Cordialement,

PPF

(fin de citation)

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Lundi 10 Avril 2017
Journal du chantier - Maçonnerie-carrelage - Logis
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Benjamin commence à piqueter, pour les faire disparaître, les horribles joints en ciment du rez-de-chaussée de la tour Sud-Ouest (c'est-à-dire de mon futur bureau-bibliothèque, en l'état des discussions familiales) :

10 avril 2017.

Carole s'étonnait hier que je me sois résolu à ce déménagement à cet endroit. Je lui ai expliqué que, de cette pièce, je pourrais surveiller la cour, que le soleil n'était pas indispensable dans un volume voué à l'étude et au travail sur ordi, enfin que la hauteur de plafond, d'environ 3,75 mètres, me permettrait d'installer, j'imagine, suffisamment de rayonnages pour le stock de bouquins et de paperasses que je souhaite garder à portée de la main.

Quant à mon aîné, qui trouvait curieux que je préfère la tour Sud-Ouest à la Nord-Est, je lui ai répondu que, dans cette dernière, il y a trop d'ouvertures (2 portes dont une à prévoir, 2 fenêtres, 4 meurtrières) pour que les possibilités de rangement à hauteur d'homme ne soient pas trop réduites selon moi.

Mon aîné se demandait également pourquoi je prévois un chauffage électrique par le sol. Je lui ai expliqué que, tant que le chauffage central ne serait pas organisé (par lui) à partir de la charetterie, je serais obligé de recourir ici à l'électricité. La surface au sol, une fois déduites les étagères, étant de l'ordre de 7 m2, je ne vois pas de meilleure solution pour ne pas me geler là l'hiver prochain.

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Jeudi 13 Avril 2017
Journal du chantier - Maçonnerie-carrelage - Abords, Avenue, terrasse - Désultoirement vôtre ! - Anecdotes
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Claude MARTIN s'est proposé pour changer le plancher pourri de la remorque (la dernière fois où cela avait été fait, c'était déjà par lui lorsqu'il était mon salarié) :

13 avril 2017.

13 avril 2017.

Manifestement, c'est la dernière fois que cette opération est possible tant le métal est mangé par la rouille. Claude recommande de ranger cette remorque à l'abri sous la charretterie, de sorte qu'il n'y aura plus de place disponible pour les voitures qui devront désormais coucher dehors.