Je viens d'aller retirer, en mairie de La Haute-Chapelle, le permis de construire pour les travaux du "programme 2014" sur parties inscrites :

Je m'empresse de préparer le dossier de demande de subvention de l'Etat correspondant. Si ce dossier est réputé complet par la D.R.A.C., je pourrai être autorisé à commencer les travaux.

Sur la route de Paris, j'ai fait étape à la carrière où nous avons coutume de nous approvisionner en sable. Notre stock s'épuisait et, après les joints sur les écuries, nous n'en avions plus assez pour les enduits intérieurs du fournil de la ferme. Comme l'essentiel du coût est dû aux frais de transport, j'en ai commandé 10 m3. On devrait être tranquilles un moment.

J'ai profité de mon passage à Longny-au-Perche pour demander à M. LALAOUNIS de me rappeler de quelle puissance électrique il aurait besoin le Jour J.

Nous attendons que le "Point P" de Domfront nous livre enfin les sacs de chaux commandés il y a plusieurs semaines.

Jonathan se tient prêt à couler le béton de chaux afin de ne pas trop retarder la pose des dalles par l'entreprise BODIN. La bétonnière est à poste :

Dans l'entrée du logis, tout est en ordre pour la suite des opérations :

P.S. : Les sacs de chaux ont été livrés dans le courant de l'après-midi. Le coulage du béton de chaux commencera donc demain, à la première heure.

Nous sommes sans nouvelles de Roland BOUSSIN qui aurait dû revenir voici plusieurs jours pour terminer sa mission, et en particulier :
- poser les chatières,
- poser les tuiles de faîtage,
- enlever les coulures de tanin,
- raboter les parties des pièces de bois neuves qui resteront visibles,
- fixer la signature de Jean MIDY,
- débarrasser le chantier de tous les détritus que ses compagnons y ont fait prospérer, tant dans la cour que dans les combles et au rez-de-chaussée des écuries,
- retirer les échafaudages de la façade Ouest,
- procéder à un certain nombre de réparations marginales promises de longue date (remplacement de tuiles et d'ardoises qui ont glissé d'autres bâtiments, y compris à la suite de l'intervention d'un de ses compagnons ; démoussage de couvertures).

Il est pour le moins curieux de constater que Roland BOUSSIN ne s'est même pas excusé de son retard, en fixant un autre rendez-vous.

En attendant, Igor a fini de rejointoyer la façade Ouest des écuries :

Bonjour,

En ayant bien à l'esprit que "la critique est facile mais l'art est difficile" et que ladite critique peut (doit) être constructive, je vous livre deux observations.
Elles se rapportent à la préparation de la dalle, a priori en béton de chaux.

1) Vous voici de nouveau pris en flagrant délit de pose de film polyane sous dalle ! L'humidité n'aura donc comme seule alternative, pour s'échapper, de migrer vers et dans les murs...

2) J'ai un doute sur la compatibilité du treillage avec la chaux : cette dernière étant par nature perméable à la vapeur d'eau (elle est dite "perspirante"), n'y a-t-il pas un risque que le fer à béton finisse par s'oxyder, donc gonfler et finalement fissurer la dalle ?

Voilà, c'est tout pour aujourd'hui :-)
Et bravo pour votre enthousiasme et votre engagement en faveur de ces vieilles pierres tellement attachantes (et accaparantes !).

Cordialement

N.D.L.R. : Merci pour ce message et pour vos encouragements.

Pour le film, ce n'est pas du polyane mais du bidim, tissu perméable.

Pour le grillage, il n'est peut-être pas indispensable en effet ; en tout état de cause, les dalles ont plus de 20 cm d'épaisseur et sont en granit ; si le fer du grillage devait gagner en volume, ce serait, je pense, prioritairement au détriment du hérisson car ce dernier contient beaucoup d'air.

Cordialement.

La bétonnière tourne, Igor et Jonathan préparent le béton de chaux :

Et c'est parti !

Après m'avoir laissé la cour sans connaissance...

... notre chantier favori se déporte...

...vers la terrasse :

A son tour, la terrasse est sans connaissance...

... mais le travail est fait :

Au courrier ce matin, une lettre du D.R.A.C. m'annonçant que, par convention du 26 mai 2014, une subvention de l'Etat est accordée pour les travaux du "programme 2014" sur parties classées, au taux de 45 %.

Après avoir fait des miracles au kärcher dans la "chambre mortuaire" et son dégagement, Igor s'attaque de nouveau à l'entrée du bâtiment Nord :

M. LEBON, de l'entreprise BODIN, vient de me transmettre le nouveau plan du calepinage des dalles de l'entrée, tenant compte des observations de M. MAFFRE :

Je donne mon accord dans les termes et sous les réserves suivants :

(début de citation)

Commencer la pose par le côté terrasse puisque nous avons une difficulté côté cour, bien connue de Sébastien, et que l'on résoudra sans doute par une "fente + trous" (idée connue de Sébastien ; prévoir des trous assez gros et assez nombreux) + un balais rétractile sous la menuiserie de la porte.

Sous réserve de l'accord de M. MAFFRE, il me semblerait préférable de prolonger le palier en faisant passer les dalles 13 et 117 du bas en haut des marches.

Dans le cabinet de toilettes sous l'escalier, ne pas poser les dalles 14, 91 et 39 (mais les tailler en préparation de la pose) car il reste à résoudre la question de la sortie du genre d'évier au sol prévu par M. MAFFRE.

(fin de citation)

Igor achève d'enduire d'huile de lin les dernières tomettes de l'entrée du bâtiment Nord. Il n'a pas compté ses heures de travail et le résultat est impeccable :

Il m'assure qu'avant son départ en Roumanie, il devrait également avoir fini de rejointoyer le mur Sud du bâtiment Nord (à la suite des travaux de l'hiver dernier) ainsi que la façade sur cour du logis (un peu malmenée par le passage des fils électriques des lanternes).

J'ai passé commande ce matin à M. DELTA, le plombier, d'une cuvette de w.-c. de compétition pour le cabinet de toilettes du rez-de-chaussée du bâtiment Nord.

J'espère que le support "Grohé" déjà en place sera adapté à cet engin. Sinon, il faudrait changer de support, ce qui poserait problème puisque ce support a été bétonné au sol alors que le chauffage a été prévu par le sol.

Il faudra également peaufiner le mur derrière cet engin (ce qui ne sera pas simple compte tenu de la configuration des lieux) et installer une aération à travers le mur Nord (ce que j'avais complètement oublié quand, il y a quelques années, nous avions revu les percements de ce bâtiment...). On tâchera que la sortie de cette aération soit aussi discrète que possible, vue de l'arrière-cour.

M. LEBON, de l'entreprise BODIN, me signale une difficulté : le plan sur lequel il avait basé son calepinage des dalles est faux, le noyau central est plus long qu'indiqué. Il propose de découper une dalle pour passer l'obstacle, ce qui ne me plaît pas :

J'interroge M. MAFFRE en suggérant d'autres solutions, comme raboter le mur ou bien refaire le calepinage, c'est-à-dire recommencer la pose.

En première analyse, il me semble que le rabotage du mur, dont pourrait se charger Jonathan, serait la meilleure idée, si du moins cela ne présente pas de difficulté au niveau du plafond.

Une autre idée serait de ne pas employer la dalle 93 ici, et de trouver de meilleures dalles que les 40 et 93 pour substituer à l'ensemble "40 93" un ensemble de trois dalles rectangulaires, dont la centrale (appelons-la la "rustine") serait plus étroite que les deux autres.

P.S. : Grâce à notre site favori, le dialogue avec M. LEBON est facilité. Il me dit qu'il n'est pas possible de raboter beaucoup le mur à cause de la structure du plafond ; l'on peut toutefois charger Jonathan de gagner quelques centimètres en faisant disparaître le fruit au pied du mur. On appliquerait alors ma dernière idée, avec une "rustine" qui serait donc aussi large que possible.

P.S. 2 : Jonathan va aller vérifier si la "rustine" est indispensable, autrement dit s'il ne peut raboter assez du mur.

P.S. 3 : Message de M. MAFFRE :

(début de citation)

M. Fourcade,

De mon point de vue il est hors de question de raboter le noyau central de l'escalier.
Si l'entreprise s'est trompée dans son calepin, elle doit le reprendre et le bâtiment ne doit pas souffrir de ses erreurs.
Il s'agit là d'un point important sur lequel je ne saurais transiger.

J'attends donc qu'elle nous propose un nouveau calepin dans les plus brefs délais !

Crdt.

(fin de citation)

Voici qui, au moins en première analyse, paraît de nature à clore le débat.

Dès 8 heures du matin, M. LEBON, qui est sur place, me transmet les 7 photos du chantier suivantes :

Ces photos me donnent à penser que le travail de l'entreprise BODIN est conforme à ce que j'attends d'elle, c'est-à-dire parfait.

Nous poursuivons par ailleurs notre dialogue pour résoudre au mieux la difficulté signalée hier soir. Je pense que nous allons arriver à trouver une solution très satisfaisante pour tout le monde.

J'ai demandé ce matin à l'entreprise BODIN de me transmettre une photo de ses compagnons au travail, "afin qu'on voie leurs bouilles".

M. COOS vient de me répondre :

(début de citation)

Voici les bouilles,

Jeunes mais gros potentiel !

C.C

(fin de citation)

On pourra noter, au passage, l'épaisseur des dalles. C'est quand même autre chose que la bibine du Tonton que l'on sait !

P.S. : Mon père ne se serait pas plaint que je me trompe de lien car c'était un fan de notre Brigitte nationale dont il collait le portrait un peu partout dans les albums de photos familiales...

J'ai rappelé hier soir à M. COOS toute l'importance que j'attache à une qualité impeccable du travail de l'entreprise BODIN sur les marches vers la terrasse, tant en termes de couleur de la pierre que de finitions par Sébastien. Je n'exclus pas de demander que les pierres en soient changées s'il m'apparaît à mon retour un hiatus avec les dalles ou les marches de l'escalier voisines.

De son côté, M. MAFFRE est en train de programmer une réunion de chantier pour le milieu de la semaine prochaine. Il devrait profiter de sa venue pour reprendre les cotes de l'aile de la belle-mère car celles mesurées par une précédente architecte sont apparues fausses à de trop nombreux endroits significatifs. M. MAFFRE vient en effet d'être mandaté par un jeune marié (qui nous est cher) en vue de la restauration (qui ne devrait pas l'être beaucoup moins pour l'intéressé) de la charpente et de la couverture du colombier dès l'automne 2014.

J'ai demandé à l'entreprise BODIN de m'envoyer des photos du chantier, donnant une idée de l'ambiance, des difficultés rencontrées et de l'état d'avancement.

Sébastien DUVAL m'a transmis ce matin quelques images qui prouvent qu'il est meilleur restaurateur de granits que photographe :

Je souhaiterais que son prochain envoi nous renseigne sur l'état du dallage de l'entrée et nous confirme l'implication de Sébastien pour garantir la qualité des travaux.

Sébastien m'a transmis hier soir un nouveau jeu de photos illustrant l'état d'avancement du chantier.

Au plafond du palier du 1er étage, un arc de briques postérieur à l'incendie a été supprimé, un linteau de granit est en cours de restauration, de même que le mur de soutènement voisin :

Le dallage du rez-de-terrasse est bien avancé. Le sol du cabinet de toilettes est presque terminé...

... celui devant la petite fenêtre est posé...

... de même que celui entre la terrasse (à droite de la photo) et la première marche vers le palier du rez-de cour :

La première marche est en place, d'abord vue de dessous...

... puis de dessus :

Enfin, Sébastien m'écrit : "bonsoir, ne vs inquietez pas le dallage se pose bien, les marches sont plus fraiches mais je m'occupe du vieillissement cette semaine."

Je trouve ce soir un chantier de maçonnerie très sale.

La cour est jonchée de débris divers et de coulures de chaux. Les meubles de jardin qui avaient été passés au kärcher avant l'hiver et qui étaient nickels sont très sales : personne n'a pensé à les retirer de la cour ou à les protéger. Les rosiers et les lanternes sont également couverts de poussière.

Il pourrait donc y avoir demain matin une explication sévère, lors de la réunion de chantier prévue par M. MAFFRE !