Maçonnerie-carrelage

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Mercredi 9 Mai 2012
Journal du chantier - Maçonnerie-carrelage - Murs divers
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Afin de me rendre compte des aptitudes de Jonathan, je lui ai demandé de commencer par refaire quelques joints :

9 mai 2012, sur le mur Nord.

Il s'agit pour moi de vérifier s'il est soigneux et s'il travaille à un bon rythme. Je constate qu'il s'applique.

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Mercredi 9 Mai 2012
Journal du chantier - Maçonnerie-carrelage - Murs divers
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En fait, M. SACCO s'est fait remplacer par un collaborateur, Jérôme HARDOUIN, pour établir son devis de restauration du mur d'escarpe.

M. HARDOUIN considère que l'ouvrage ne présente pas de grandes difficultés, si ce n'est sa taille, donc l'approvisionnement en pierres idoines en quantités suffisantes. Je n'ai pas manqué de lui demander de réfléchir également à la hauteur des chantepleures.

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Mercredi 9 Mai 2012
Journal du chantier - Maçonnerie-carrelage - Logis - Météo - Désultoirement vôtre !
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Aperçu, cet après-midi, de la première volée de marches du grand escalier de la Chaslerie. On notera l'humidité :

9 mai 2012, l'humidité de la cage d'escalier.

Il me tarde que la restauration de cette cage d'escalier soit derrière nous !

P.S. (du 7 juin 2017) : Cinq ans plus tard, il reste encore les menuiseries extérieures à changer et l'enduit mural à apposer...

Pendant qu'Igor et Jonathan charriaient des pierres à proximité du mur Ouest de la douve Nord, je vous ai préparé un petit reportage sur les différents types de pierres que l'on trouve à la Chaslerie.

Sur les bâtiments les plus anciens, il s'agit de grès ferrugineux de formes assez diverses, comme ici sur la tour Sud-Ouest :

11 mai 2012, les pierres les plus fréquentes dans les murs de la Chaslerie.

La tour Louis XIII a, quant à elle, été montée en grès schisteux :

11 mai 2012, les grès schisteux au rez-de-chaussée de la tour Louis XIII.

Sur les deux premiers mètres de hauteur du mur Ouest dés écuries, on remarque toutefois une pierre appelée "pierre blanche" ou "pierre froide" ou encore "pierre de Domfront".

11 mai 2012, la façade Ouest des écuries.

Ainsi, les constructeurs successifs de la Chaslerie ont eu recours à, au moins, trois carrières différentes. On peut penser que celle de grès ferrugineux était la plus proche. En tout cas, c'est surtout de pierres de cette dernière qualité que j'ai besoin pour remonter les murs de douve.

Si vous connaissez, dans le secteur, des bâtiments en ruine montés avec le même grès ferrugineux, je vous prie de me le signaler. J'irai voir s'il y a moyen de compléter ainsi notre approvisionnement.

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Vendredi 11 Mai 2012
Journal du chantier - Maçonnerie-carrelage - Murs divers
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A ce stade, le mur Ouest de la douve Nord est remonté d'environ les deux tiers. Sur ses 5 mètres de hauteur, il reste encore à monter les derniers 150 centimètres environ. Voici ce que cela donne :

- d'abord, vu de loin, à proximité du bief aval :

11 mai 2012, le mur Ouest de la douve Nord dans son proche environnement.

- puis, vu du milieu de la douve Nord :

11 mai 2012, le mur Ouest de la douve Nord vu du fond de la douve.

-enfin, vu de manière à montrer que nous n'avons pas encore rejoint le niveau du sol derrière le fournil :

11 mai 2012, le Nord du mur Ouest de la douve Nord.

Si tout se passe bien, je pense que nous devrions en avoir encore pour environ deux bons mois de travail avant que ce mur ne soit entièrement restauré (y compris le rejointoiement et les terrassements).

P.S. du 19 juillet 2012 : Pour la durée du chantier, je ne m'étais pas trompé.


De temps à autre, j'aime me promener sur votre site, j'y trouve des informations fort intéressantes, sous une plume fine et drôle, digne du "personnage atypique"... (pique et pique!), parfois mélancolique, nostalgique, rude aussi lorsque l'hiver passe en ces lieux avec pour seule protection du froid vos chères pierres, sans compter sur vos Internautes qui ajoutent une note humoristique qui est loin de nous déplaire...
J'adore !
Donc en vous lisant, je vois que vous ne perdez jamais votre oeil fouineur pour acquérir la pierre de seuil de la mairie de Saint-Bômer-les-Forges, village de mon enfance, que j'ai foulée de mes petits pas dès les années 1957...
Permetttez-moi de vous demander quel emplacement vous avez réservé à cette relique bohamadienne...

N.D.L.R. : "De temps à autre", dites-vous ? Hum, il me semble que c'est quand même un peu plus souvent... Et "1957" ? Il doit y avoir une faute de frappe car vous faites beaucoup plus jeune que cela ;-)))
La pierre en question sert désormais de seuil à la ferme, sur son pignon Sud (voir notamment, sous l'onglet "Journal du chantier" les messages des 20 et 29 octobre 2010, 8 et 9 novembre 2010).

Mauvaise nouvelle et bonne nouvelle ce matin...

La bonne, c'est que Carole était présente lorsqu'Igor est venu m'annoncer ce qu'il a découvert dans le volume situé au-dessus du salon, au milieu des gravats. Ainsi, elle comprendra peut-être qu'un chantier de restauration ne saurait être contraint par un calendrier exagérément tendu car édicté abstraction faite des réalités du terrain...

La mauvaise, c'est qu'en déblayant le sol de la pièce au-dessus du salon, Igor et Jonathan ont constaté que plusieurs planches étaient vermoulues :

18 mai 2012, une planche vermoulue parmi d'autres.

Il paraît peu vraisemblable que nous puissions ne pas remplacer l'intégralité des planches de ce sol. Ces planches sont chacune à cheval entre deux solives du plafond du salon. Les travaux affectant le salon risquent donc de durer beaucoup plus longtemps qu'anticipé, même par moi. Afin de prendre la mesure de l'étendue des dégâts, j'ai donc demandé à Igor et Jonathan de retirer toute l'argile de cette pièce. Mais, avant même de déblayer cette argile, je les ai chargés de gratter l'enduit des murs. Heureusement, ce dernier est à base de terre et se décolle très facilement. Jonathan, qui s'y connaît en chevaux (ses parents élèvent en effet 35 chevaux à la sortie de Domfront vers Alençon, au "ranch de la Foucaudière"), me fait observer au passage que cet enduit, datant apparemment d'avant l'incendie du 19ème siècle, est un mélange d'argile et de crins de cheval :

18 mai 2012, Igor et Jonathan en train de faire tomber l'enduit des murs.

Lucyna GAUTIER n'est nullement affolée par l'état des planches découvertes hier. Nous allons cependant finir de retirer l'argile pour voir combien de celles-ci il y aurait lieu de changer. Pour la suite, Lucyna recommande qu'à défaut d'argile (qui aurait sa préférence), nous coulions sur ces planches un béton allégé contenant du chanvre qu'une toupie viendrait livrer. Pour le plafond, elle suggère de garder l'horrible canevas de sapin implanté par mes prédécesseurs mais de le dissimuler derrière un décor de style 17ème ; j'attends de voir ses dessins pour me prononcer à ce sujet. J'ai fait part de ma préférence pour que cette pièce d'environ 60 m2 ne soit pas divisée (ce qui n'est pas l'avis de Carole) et Lucyna va présenter un projet de compartimentage auquel elle a, paraît-il, déjà réfléchi.

19 mai 2012, Philippe JARRY (de passage pour nous prêter son niveau à laser), Lucyna et Mr T.

Puis Lucyna est entrée en conclave avec Carole et, surtout, Mr T., afin d'avoir une première discussion sérieuse sur les travaux envisagés dans l'"aile de la belle-mère". Comme je l'avais promis, je me suis alors retiré ; d'ailleurs, ainsi que je l'ai déjà expliqué sous cet onglet, je n'ai pas la moindre idée sur la meilleure façon de réparer les dégats occasionnés, dans ces volumes, par les initiatives aberrantes du père de mon vendeur.

19 mai 2012, conférence au sommet dans la cuisine provisoire, au rez-de-chaussée du colombier.

P.S. : En fait, Lucyna proposerait, si j'ai bien compris, d'implanter la cuisine et l'escalier de l'aile de la belle-mère dans l'écurie actuelle. Cela nécessiterait sans doute l'ouverture d'une fenêtre sur cour. Il s'agit là d'un parti auquel, de notre côté, nous n'avions pas réfléchi mais cela paraît astucieux. Par de telles suggestions, l'architecte démontre à mes yeux sa valeur ajoutée. Deux autres domaines où son expérience est précieuse sont le phasage des travaux et tout ce qui concerne les fluides (eau, électricité, chauffage), c'est-à-dire des questions pratiques qui m'ont toujours paru fastidieuses...

Même sa mère (nouvelle visiteuse du site, paraît-il, et on la salue au passage) ne le reconnaîtrait pas : Jonathan s'est transformé en véritable fée du logis, tirant parti de chaque minute de pluie pour monter récurer, balayer, briquer la pièce au-dessus du salon, désormais débarrassée de toute son argile. C'est nickel !

22 mai 2012, Jonathan au travail.

Mardi prochain, je demanderai à Sébastien LEBOISNE, qui vient pour installer les lambourdes des boiseries de la "chambre mortuaire", de m'indiquer combien de planches seraient à changer. D'après moi et à ce stade de nos découvertes, il pourrait y en avoir beaucoup moins que je ne l'ai craint il y a quelques jours.

P.S. du 4 juin 2012 : Erreur, toutes les planches se sont révélées à changer...

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Mardi 29 Mai 2012
Journal du chantier - Maçonnerie-carrelage - Murs divers
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C'est bien connu, "quand le chat n'est pas là, les souris dansent" !

29 mai 2012, état du chantier du mur Ouest de la douve Nord.

J'ai comme l'impression qu'il pourrait y avoir deux paires de bretelles à remonter ce matin...
Mauvaise surprise, ce matin, en entrant dans la "chambre mortuaire" (c'est ainsi que j'appelle la chambre du rez-de-chaussée du bâtiment Nord, suscitant chaque fois l'indignation de Carole) : au pied du pignon Ouest, nombre de tomettes sont recouvertes de moisissures. L'hypothèse favorable est que la cire d'abeille, certes répandue là à profusion, est à l'origine de celles-ci, d'autant que, en l'état du chantier, la pièce n'est jamais aérée.

30 mai 2011, les moisissures au sol de la

Les compagnons de Sébastien LEBOISNE, le menuisier, ont commencé à poser les tasseaux nécessaires pour les boiseries de cette pièce. Ils doivent slalomer entre les fils électriques posés par deux artisans successifs, ce qui ne facilite pas les choses ; l'électricien E.J.S. est cependant passé ce matin pour leur expliquer l'écheveau :

30 mai 2012, les compagnons de Sébastien en train de poser les tasseaux dans la

De son côté, Sébastien a examiné les planches de la grande pièce du 1er étage du logis.

30 mai 2012, Sébastien LEBOISNE en train d'examiner les planches de la

Il préconise de changer toutes les planches que les vers ont touchées. Il est vrai qu'il dispose d'un stock de planches en chêne d'anciens wagons à bestiaux de la S.N.C.F. dans lequel il pourra piocher ; je suppose qu'il sera inutile de les imbiber d'ammoniac pour les patiner...

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Jeudi 31 Mai 2012
Journal du chantier - Maçonnerie-carrelage - Murs divers
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Compte tenu des standards de qualité que j'impose et malgré le réemploi de matériaux de bâtiments démontés, la restauration du mur Ouest de la douve Nord suppose le retaillage fréquent des pierres. Je constate avec satisfaction que, comme Igor, Jonathan est habile à cette tâche qui prend néanmoins beaucoup de temps.

Jonathan en train de retailler des pierres.

On remarquera au passage que ces gentlemen portent des gants spéciaux pour travailler, ce qui n'était pas le cas de mes précédents maçons...

Pendant que Bernard coupe les herbes au pied des murs...

31 mai 2012, au pied de la tour Nord-Est.

... regardez bien au milieu de la photo...

Vous ne voyez rien ? Alors j'agrandis :

31 mai 2012, Jonathan et Igor sur le chantier du mur Ouest de la douve Nord.

Comme chaque fois que je m'apprête à le prendre en photo torse nu, Igor s'empresse de remettre son polo : en voilà encore un qui n'est toujours pas disposé à suivre l'exemple de Patrick, 3ème Comte de Strathmore et Kinghorne (donc ancêtre de S.M. la Reine Elizabeth II, du côté Bowes Lyon) !