Maçonnerie-carrelage

M. Fourcade,

Après quelques années sans visiter votre site et l’avancement des travaux, je le redécouvre avec plaisir.
Ce message pour évoquer vos travaux de la cour. Excellente nouvelle que d’avoir mis à jour une partie de l’ancien pavage.

Mais cette découverte confirme la drôle d’impression que j’avais en regardant le travail d’Igor... à savoir que les pavés sont certes très bien posés, mais sont pour la plupart posés à l’envers... !
Ces pavés permettent notamment aux eaux de pluie d’être drainées loin de la façade. Pour ce faire, ils doivent former des lignes perpendiculairement à la façade, et non parallèlement...
Exception : les allées menant aux portes piétonnes et aux portes de grange. A ce moment les pavés sont posés parallèlement à la façade, et en formant un petit dôme, toujours pour l’écoulement des eaux (la partie centrale de ce dôme constituant le fameux « haut du pavé » ).
Ce traitement différent permet de marquer ces entrées et cela permet aussi une marche plus aisée. De même devant les portes de grange, les roues de charrette évitaient ainsi de rester coincées dans une ligne de pavés (c'est une hypothèse, mais elle me parait sensée).

Restaurer ce pavage à l’identique et avec ces mêmes pavés serait effectivement la meilleure chose à faire. Les pavés posés par Igor ont le défaut d’être presque trop parfaits, et pour beaucoup trop carrés. Ce pavage ancien est constitué de pavés plutôt allongés il me semble (un type de pavés plus difficile à trouver, j’en sais quelque chose).
Si vous vous orientez vers une restauration à l’identique, je ne pense pas que vous pourrez faire l’économie de démonter entièrement les pavés posés par Igor...

Autre point, quel est le mortier de pose utilisé par Igor ? Les photos sont peu flatteuses et ressemblent à s’y méprendre à un mortier réalisé avec du ciment... Ou un mélange bâtard chaux/ciment ?
Ces pavés devraient être posés exclusivement avec de la chaux, type chaux hydraulique naturelle. (ex : chaux Saint Astier NHL 3,5) et un sable grossier se rapprochant plutôt d’un sable à béton.
Le ciment n’a aucune raison d’être ici, ces pavés n’auront jamais qu’à supporter leur propre poids et pendant quelques secondes celui des personnes y circulant... pourquoi chercher une résistance mécanique pouvant accueillir un char d’assaut ?
Autre défaut du ciment, et surtout à cet endroit, c’est qu’il n’est pas du tout perspirant et va emprisonner l’humidité en pied de mur ; ce qui risque de créer des remontées capillaires dans vos murs... assez gênant.
Dernier argument, le ciment contrairement à la chaux contient des sels solubles qui peuvent migrer par capillarité et créer des efflorescences en pied de mur. Ces sels ont également un effet délétère sur les pierres de taille (du moins celles en calcaire, ce qui n’est toutefois pas le cas ici).

On pourrait aller plus loin en remettant même la chaux en question. Habitant en Lorraine, je n’ai pas forcément une bonne connaissance de la géologie et des matériaux de construction de votre secteur. Mais ce qui tombe sous le sens, c’est que, dans une région dominée par le granit, la chaux y est quasi inexistante, a fortiori à l’époque de construction de votre manoir ! Pas de calcaire, pas de chaux.
Importer de la chaux d’une région voisine n’est pas exclu, mais même pour des propriétaires de manoir, cela devait représenter un coût non négligeable à l’époque considérée. Au plus près de votre secteur, je pense à la chaux dolomitique de Neau, en Mayenne, qui pourrait être une bonne candidate (on la fabrique encore aujourd’hui sous l’appellation Batidol par le groupe BCB Tradical)
En tout cas, en importer devait rester chose très rare, à réserver à l’exécution de certains enduits ou de décors, mais je ne pense pas pour maçonner des murs et encore moins poser des pavés... J’imagine donc que la grande majorité de vos murs sont montés à la terre. Et ma foi ils ont tenu !
Ne connaissant pas votre région je peux me tromper, mais je jugeais utile de porter à votre connaissance ces quelques éléments.

En vous souhaitant la meilleure poursuite possible pour cette belle restauration,

Bien cordialement,

T. Schuler
Professeur de physique-chimie
Maçon du bâti ancien

N.D.L.R. : Merci beaucoup pour ce point de vue substantiel, réfléchi et détaillé.

Je me bornerai à quelques remarques :

- sur l'écoulement des eaux : il se fait en effet parallèlement aux façades et non perpendiculairement mais il a été prévu tout un système de canalisations et drainages sous le pavage nouveau (les "trottoirs") pour que l'eau disparaisse au plus vite, étant signalé qu'il existe une pente de 2% partout où, dans cette conformation, c'est nécessaire ;

- sur les raisons de ce choix d'orientation de l'écoulement : ceci résulte du souci principal d'origine d'assainir le pied du mur Ouest du bâtiment Ouest ; vous retrouverez mes explications détaillées en vous reportant aux pages du "site favori" de l'été 2019 ; l'idée principale était, en l'absence de gouttières, d'évacuer au plus vite les eaux pluviales, localement abondantes, tombées sur les couvertures ;

- sur les matériaux et la pose des pavés : je confirme qu'ici, les maçonneries sont traditionnellement montées à la terre ; la pierre est principalement du schiste, donc dérive, me semble-t-il, du calcaire mais, pour autant, il n'y avait pas de chaux, sauf peut-être dans des monuments plus riches que celui-ci qui est fondamentalement rural et rustique ; je pense (point à vérifier) qu'Igor a utilisé du sable légèrement additionné de "Baticim" pour la cohésion, étant entendu qu'il passera de lourds engins de chantier (dont le "Valtra") dans la cour, au moins aussi longtemps que l'intérieur du monument n'aura pas été restauré ;

- sur le projet de restauration de la cour : j'ai beaucoup hésité mais un élément nouveau important est apparu le 7 février dernier ; le service régional d'archéologie est en effet intervenu ce jour-là dans des conditions telles que le conservateur régional du patrimoine nous a conseillés, à l'architecte du patrimoine et à moi, de "cristalliser" (le terme est de moi) le pavage ancien, c'est-à-dire de nous borner à ne pas à y toucher et à le recouvrir d'un revêtement qui demeurerait "amovible" (l'expression est encore de moi), tout en pouvant, en principe, poursuivre la pose de ce que j'appelle les "trottoirs" (en fait à l'emplacement des plates-bandes que nous connaissions jusqu'à mes travaux) sur le reste du pourtour de la cour, et en veillant à ne pas déborder de leur emprise pour enfouir les canalisations requises par le système de chauffage par aquathermie. Tout cela peut paraître excessivement compliqué et contraignant compte tenu de l'état et de l'intérêt apparents, au moins à mes yeux pourtant attentifs et relativement expérimentés, du pavage ancien mais, par pragmatisme, donc par résignation, et par manque de fonds et de temps pour entreprendre un travail plus fondamental, nous entendons, l'architecte du patrimoine et moi, agir de la sorte.
Aux dernières nouvelles :
- Sébastien LEBOISNE espère pouvoir me faire livrer, vers la fin de la semaine, des planches de chêne en quantité suffisante pour qu'Igor puisse commencer à opérer dans les combles des écuries comme il a quasiment fini de le faire dans le colombier ;
- Sébastien DUVAL est prêt à me vendre 8 sacs de chaux de Saint-Astier un peu avariés, ce qui permettrait à Igor de jointoyer quelques murs intérieurs, comme ceux de la "cuisine-provisoire-qui-dure", et ceci malgré la fermeture de notre fournisseur habituel, le magasin "Point P" de Domfront.

Encore faudrait-il que les règles de confinement ne soient pas durcies, ce qu'on ne devrait pas tarder à apprendre.
Sinon, notre chantier favori devrait être suspendu, ainsi que cela me paraitrait justifié et même si Igor et Francis préféreraient le voir durer.

Par ailleurs, je ne sais toujours pas ce que fabrique Ryszard ZUREK. Il m'avait promis début décembre la restauration des dorures d'un crucifix pour la fin janvier. A ma connaissance, il n'a toujours rien fichu en ce sens.
Le programme d'Igor et de Francis a été modifié pour cette semaine en raison de deux contraintes nouvelles :
- la nécessité de maintenir entre eux une distance importante ; donc il ne peuvent plus, jusqu'à nouvel ordre, travailler ensemble au démontage du mur de pierres de la Guerche ;
- le souci, puisque le temps paraît limité avant que le chantier ne doive être interrompu pour une durée indéfinie, de redéfinir les priorités autant que faire se peut dans les circonstances présentes.

Ainsi, Igor a passé la journée à jointoyer le mur intérieur Sud de la "cuisine-provisoire-qui-dure" (dans le bâtiment Nord) :

23 mars 2020.

23 mars 2020.

23 mars 2020.

23 mars 2020.

23 mars 2020.


De son côté, Francis, muni de ses propres engins (puisque le "John Deere" est inutilisable tant que son système de coupe n'y a pas été remonté)...

23 mars 2020.

23 mars 2020.

23 mars 2020.

... a mis un peu d'ordre dans la verdure aux abords du manoir...

23 mars 2020.

23 mars 2020.

23 mars 2020.

... avant d'aller s'occuper, seul, du chantier de la Guerche où, de ce fait, les choses n'ont pas avancé autant qu'on l'avait espéré il y a une semaine :

23 mars 2020.

23 mars 2020.

Comme s'ils pressentaient que ce sont là de derniers moments de quiétude et de partage...

23 mars 2020.

23 mars 2020.

... Igor et Francis se sont attardés ce soir au manoir favori, chacun de son côté :

23 mars 2020.

23 mars 2020.

23 mars 2020.

23 mars 2020.

23 mars 2020.

Francis a même essayé de remonter le dispositif de coupe sur mon "John Deere"...

23 mars 2020.

23 mars 2020.

... mais Maxime a oublié, semble-t-il, de rendre des pièces importantes qu'il faudra aller rechercher à son atelier.
Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Mardi 24 Mars 2020
Journal du chantier - Architecture-M.O. - Administration - Maçonnerie-carrelage - Bâtiment Nord
0
3ème journée de travail d'Igor sur le mur Sud de la "cuisine-provisoire-qui-dure" :

24 mars 2020.

24 mars 2020.

24 mars 2020.

24 mars 2020.

24 mars 2020.

Voici l'aspect des joints grattés, c'est-à-dire avant que les murs ne soient badigeonnés d'un coulis de chaux à trois reprises successives :

24 mars 2020.

24 mars 2020.

24 mars 2020.

24 mars 2020.

24 mars 2020.

24 mars 2020.

24 mars 2020.

A noter qu'en fin de journée, Igor n'avait plus de plâtre à mélanger à la chaux. Or, m'avait-il expliqué, ce mélange (à très faible dose de plâtre) facilitant la prise, un seul passage suffisait au lieu de trois. Il est donc possible que, demain matin, on constate que des plaques de chaux seront tombées du mur durant la nuit, notamment sous la fenêtre où il y a des surépaisseurs de chaux, posée donc en un seul passage.
Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Mercredi 25 Mars 2020
Journal du chantier - Architecture-M.O. - Administration - Maçonnerie-carrelage - Bâtiment Nord
0
Comme Igor m'en avait prévenu hier en partant, des craquelures sont apparues cette nuit sur la chaux sous la fenêtre Sud de la "cuisine-provisoire-qui-dure" :

25 mars 2020.

Je suppose qu'il saura y remédier, s'il décide de revenir aujourd'hui au manoir favori ainsi que je l'en laisse libre en l'état de la réglementation sur le confinement (depuis quelques jours, nous ne nous approchons pas toutefois, ici, les uns des autres à moins de plusieurs mètres).
Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Jeudi 26 Mars 2020
Journal du chantier - Architecture-M.O. - Administration - Maçonnerie-carrelage - Bâtiment Nord
0
Hier, Igor a passé l'après-midi à gratter les joints du mur Nord de la "cuisine-provisoire-qui-dure" :

25 mars 2020.

25 mars 2020.

25 mars 2020.

25 mars 2020.

On s'est ainsi aperçu que la terre des anciens joints demeure humide en pied de mur, malgré les travaux de drainage de l'été dernier, ce qui n'est pas une bonne nouvelle. Le drainage n'a pas dû être enfoui assez profondément. J'avoue que je n'y avais pas prêté une attention suffisante à l'époque, c'est-à-dire après le succès du drainage autour de l'aile Ouest. Je ne vois pas bien comment nous allons désormais pouvoir corriger le tir :

25 mars 2020.

25 mars 2020.

25 mars 2020.

Au plafond, je voulais faire sauter un enduit qui craquelait et dont des morceaux se détachaient mais Igor me dit que le reste est trop dur ; là aussi, il va falloir nous adapter à la situation :

25 mars 2020.

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Jeudi 26 Mars 2020
Journal du chantier - Architecture-M.O. - Administration - Maçonnerie-carrelage - Bâtiment Nord
0
Réparation des craquelures sous la fenêtre Sud...

26 mars 2020.

... puis poursuite du travail sur le mur Nord :

26 mars 2020.

26 mars 2020.

26 mars 2020.

En fin de journée :

26 mars 2020.

Il est prévu que Francis prête une remorque à Igor qui irait s'approvisionner en matériaux qui nous manquent au "Leroy-Merlin" de Laval, apparemment toujours ouvert.
Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Vendredi 27 Mars 2020
Journal du chantier - Architecture-M.O. - Administration - Maçonnerie-carrelage - Bâtiment Nord
0
La journée d'Igor :

27 mars 2020.

27 mars 2020.

27 mars 2020.

27 mars 2020.

Ce soir, la "cuisine-provisoire-qui-dure" avait pratiquement été remise en état de service à peu près normal pour le week-end :

27 mars 2020.

27 mars 2020.

Je ne dirais pas que Carole en arrive à regretter qu'on ait entrepris quelque chose à cet endroit. Mais il lui tarde, sans nul doute, que ce chantier soit terminé. Je pense qu'il y en aura encore pour plus d'une semaine de travail, y compris quelques jours où elle sera même privée d'évier.
(Début de citation)

De : Pierre-Paul Fourcade
Envoyé : dimanche 5 avril 2020 11:32
À : (...)architecte@gmail.com
Cc : C.F. ; T.F.
Objet : Documents divers relatifs à la Chaslerie

Madame,

Vous m'avez demandé de vous communiquer de nombreux documents.

Sans doute trouverez-vous la plupart d'entre eux sur cette page du site de la Chaslerie

Si tel n'est pas le cas, je complèterai votre information.

S'agissant du pavage de la cour, il ne me sera pas possible avant un bon moment de le faire récurer comme envisagé sur toute sa surface présumée, au-delà de ce qui a déjà été fait. Pour établir les relevés que vous m'en réclamez, je devrai faire appel à mon terrassier; je ne me contenterai pas de le charger de mesurer les pentes le long des murs ni les hauteurs des marches, comme demandé ; nous mesurerons également les différences d'altitude du terrain de la cour aux angles d'un quadrillage qui pourrait être d'un mètre de pas. Qu'en diriez-vous ?

Bien cordialement,

PPF

(Fin de citation)
(Début de citation)

De : Pierre-Paul Fourcade <penadomf@msn.com>
Envoyé : lundi 6 avril 2020 15:08
À : (...)architecte@gmail.com
Cc : C.F. ; T.F.
Objet : RE: Projet M. Fourcade : Etude faisa aquathermique actualisée + Compte-rendu réunion 10 mars

L'estrade fait 2,14 m de large, dont 1,81 recouvert de dalles de pierre (de Caen ?) de 32 cm de côté, et 33 cm pour la marche de bois.
Cette estrade a 22 cm de hauteur par rapport au sol de la chapelle, ce dernier recouvert d'anciennes tommettes en provenance du Beaujolais, en plus de 4 tombes de pierre noire (dont 4, datant de la 2ème moitié du XIXè, qui étaient là en 1991, lors de mon achat du manoir, et 4 que j'ai rajoutées, du même modèle).
Le nez de marche a une profondeur (surplomb) de 4 cm.

Ci-joint un petit reportage photographique que je viens de réaliser à l'instant à votre intention. Il rappelle notamment que les pierres autour des projecteurs d'angle ont été soulevées et cassées par le gel :

6 avril 2020.

6 avril 2020.

6 avril 2020.

6 avril 2020.

6 avril 2020.

6 avril 2020.

6 avril 2020.

6 avril 2020.

6 avril 2020.


Bien cordialement,

PPF

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De : Pierre-Paul Fourcade <penadomf@msn.com>
Envoyé : lundi 6 avril 2020 14:34
À : (...)architecte@gmail.com
Objet : RE: Projet M. Fourcade : Etude faisa aquathermique actualisée + Compte-rendu réunion 10 mars

Je pense que vous avez déjà reçu tous les éléments utiles : reportage complet sur la restauration des peintures murales et plans et coupes pertinents de Nicolas GAUTIER. A part les dimensions de l'estrade (hauteur = 1 marche, et largeur), peut-être, sous l'autel.

Bien cordialement,

PPF

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De : (...)architecte@gmail.com
Envoyé : lundi 6 avril 2020 14:32
À : Pierre-Paul Fourcade <penadomf@msn.com>
Objet : Re: Projet M. Fourcade : Etude faisa aquathermique actualisée + Compte-rendu réunion 10 mars

Bonjour,

j'ai besoin de l'ensemble des relevés de la chapelle ainsi que d'un reportage photographique avant de statuer.
Bien cordialement,

(...)
Architecte DPLG - Architecte du Patrimoine

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De : Pierre-Paul Fourcade <penadomf@msn.com>
Envoyé : lundi 6 avril 2020 14:21
À : Grégory Vannobel Bee+ <gregory@beeplus.fr>; (...)architecte@gmail.com
Cc : Régis Fouilleul <fouilleul.energie@gmail.com>; C.F. ; T.F.
Objet : RE: Projet M. Fourcade : Etude faisa aquathermique actualisée + Compte-rendu réunion 10 mars

Oui bien sûr pour le 1er point.
Pour le second, c'est bien entendu sous la statue de la Vierge qu'il faut placer la mécanique.
Bien cordialement,
PPF

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De : Grégory Vannobel Bee+ <gregory@beeplus.fr>
Envoyé : lundi 6 avril 2020 14:15
À : Pierre-Paul Fourcade <penadomf@msn.com>; (...)architecte@gmail.com>
Cc : Régis Fouilleul <fouilleul.energie@gmail.com>; C.F. ; T.F.
Objet : Re: Projet M. Fourcade : Etude faisa aquathermique actualisée + Compte-rendu réunion 10 mars

Bonjour,

Ok pour ces principes. Mes remarques :
- Les réseaux allant vers le Manoir devront être dévoyés avant de passer sous la porte charretière, afin d'éviter le dallage entre le Colombier et la porte
- Pour les réseaux vers la Chapelle, le plus court étant le mieux, la pénétration par le mur ouest nous convient.
Je souhaite néanmoins un retour de Mme (...) à ce sujet.
Reste la question du positionnement de l'aérotherme dans la Chapelle. Est ce qu'on le place également sous la statue (ce qui serait le plus simple), ou doit-on garder son emplacement défini le 10 mars, sur le pignon nord (dans ce cas, la passage des réseaux dans la Chapelle est problématique)?

Cordialement,

Grégory Vannobel
Agence Bee+ Louvigné de Bais
06 37 98 62 69
gregory@beeplus.fr

(Fin de citation)
(Début de citation)

De : Pierre-Paul Fourcade <penadomf@msn.com>
Envoyé : mercredi 15 avril 2020 14:02
À : dHarcourt Isabelle
Objet : RE: Impact Covid 19 sur MH Privés: URGENT

Chère Isabelle,

A la Chaslerie, les recettes de l'ouverture au public ont toujours été symboliques, sauf très rares exceptions.

Du côté des charges, (je n'ai pu le 1er avril dernier renouveler le contrat d'un employé) (...) qui continuait de faire preuve, dans un contexte éprouvant (la famille de mon aîné n'étant pas encore guérie à l'époque), d'une voracité désormais insupportable pour moi.
En sens inverse, je soutiens activement un artisan de qualité qui rencontre des difficultés diverses (non-paiements de factures, arrêt des commandes, ruptures de chaînes d'approvisionnement, confinement des compagnons, etc) pour lui permettre de passer le cap.

J'espère que tout va bien du côté des vôtres.

Amicalement,

PPF

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De : dHarcourt Isabelle
Envoyé : mercredi 15 avril 2020 13:16
À : (...)
Objet : Impact Covid 19 sur MH Privés : URGENT

Chers adhérents, chers amis,

Le Covid 19 nous oblige à un confinement qui pose pour beaucoup d'entre nous des problèmes graves dans la gestion de leur monument : interruption de l'activité professionnelle, pertes importantes des revenus du monument lui-même…

La Demeure Historique se démène en tous sens pour faire valoir ces difficultés qui ne sont ni identifiées ni recensées, et y trouver remède. Elle est en contact étroit avec les ministères concernés et les élus.

Pour documenter et soutenir ces actions la DH a besoin de votre aide pour y donner corps et les relayer.

(Le) conservateur des monuments historiques à la DRAC de Normandie, me demande de lui faire parvenir un état de nos monuments privés normands les plus impactés par la crise Covid 19 pour répondre à son administration centrale alertée par ces actions :

(...)

Très cordialement,

Isabelle d'Harcourt
Déléguée Demeure Historique
Région Normandie
Membre du Conseil d’Administration

(Fin de citation)
Voici le dossier d'autorisation de la restauration du fournil du manoir (ne me demandez pas pourquoi cette paperasse n'a pas pris la forme d'un permis de construire car je suis incapable de vous répondre, tout cela m'apparaissant tellement arbitraire et si souvent absurde, au moins dans les détails) :


La "Galerie photo" illustre cette restauration. Je signale toutefois quelques différences par rapport au projet initial :
- la charpente a retrouvé, sur sa face Ouest, sa forme d'origine (cette modification ayant été introduite par Roland BOUSSIN sous le contrôle de Nicolas GAUTIER) ;
- le cabinet de toilettes imaginé au départ pour le 1er étage (à l'époque où j'imaginais que ce bâtiment pourrait servir de vestiaires après des activités sportives) n'a pas été réalisé ; on s'est contenté d'un lavabo.

P.S. (du 5 mai 2020 à 10 h 40) : J'ai retrouvé trois croquis de Nicolas GAUTIER qui montrent diverses hypothèses envisagées pour des commodités à l'étage :

Tôt ce matin, j'ai extrait de l'ensemble de paperasses rapporté hier de la tour Louis XIII les deux volumes relatifs à ma coopération avec Nicolas GAUTIER (sur la photo suivante, ce sont les deux reliures de droite) :

4 mai 2020.

Un survol rapide me montre que sont reliés là tous les messages-papier échangés avec Nicolas entre le 25 juillet 1991 (j'étais le propriétaire de la Chaslerie depuis moins d'un mois)...

... et le 22 octobre 2003 (je suppose que sa mutation au Mans date de cette époque) :

Beaucoup de ces documents sont très riches d'informations et confirment mon souci d'agir des les règles (pour autant que je les connaisse, ainsi que leurs modalités d'application, ce qui est souvent en soi un poème). Autrement dit, pour répondre à l'attente de la D.R.A.C. depuis le 7 février dernier, il serait nécessaire que je passe en revue tous les documents montrés hier.

Tout ceci est-il vraiment nécessaire ? Ce serait pour moi un travail énorme. Or à quoi peut rimer et à qui peut servir de me passer à confesse de la sorte ? Dans quel monde vivent ceux qui présentent ce genre de demande et, si l'on y regarde bien, que cherchent-ils à protéger réellement ? Pourquoi sont-ils à ce point incapables, ne serait-ce qu'au vu des résultats, de faire confiance à un maître d'ouvrage qui n'a d'autre priorité que l'intérêt du monument, même s'il doit en permanence slalomer entre tout un tas de contraintes, sérieuses ou, comme ici, largement artificielles ?

Je ne puis, depuis le 7 février au moins, que me poser ce genre de questions.

Plus généralement et compte tenu du contexte actuel, que faudra-t-il attendre pour qu'un Etat bureaucratique, nombriliste et boursouflé, incapable d'assumer correctement ses missions fondamentales, soit enfin recentré sur de vrais sujets, au lieu de se complaire, semble-t-il, à harceler les gens obligés de satisfaire les moindres caprices insensés du Prince ?

Car je ne puis imaginer que la D.R.A.C. ne conserve pas dans ses fichiers la trace de tous les permis de construire et autres autorisations administratives accordés à la Chaslerie depuis au moins l'époque où elle a été protégée par arrêté ministériel. Ce serait d'ailleurs passionnant de pointer les autorisations accordées dans les années 1950 ou encore dans les années 1970. Et aussi de disposer d'un état récapitulant la succession de réglementations applicables, avec également la succession de leurs interprétations.
Je poursuis la mise en ligne des courriers échangés avec Nicolas GAUTIER jusqu'au 12 mai 1998 (c'est en effet à cette date que s'arrête le tome 1 de mes archives relatives à cet architecte des bâtiments de France).

Cette mise en ligne présente-t-elle le moindre intérêt, compte tenu notamment du recul du temps ? Et ne serait-il pas dans mon intérêt bien compris de laisser tout cela reposer dans son coin, voire de le détruire afin de ne pas risquer d'envenimer les choses ? On peut sans doute se le demander.

Mais, comme me le disait mon aîné hier soir, j'ai toujours été très ordonné et méthodique dans mes classements. Donc, lorsqu'on me demande, comme actuellement, de justifier mon attitude face à des interlocuteurs officiels, je pense n'être pas trop mal équipé ou outillé pour éclairer le contexte d'une façon qui ne me semble pas inutile afin d'éviter la propagation d'appréciations insuffisamment fondées, pour ne pas dire insuffisamment réfléchies.

Et, comme je ne mets quasiment jamais en doute, par choix délibéré et hygiène de vie, la bonne foi de mes interlocuteurs, je me dis que ceux auxquels je pense ici trouveront peut-être là matière à reconsidérer les choses.

Les commentaires ci-après, sous forme de mots-clés, répondent à mon souci principal de faciliter, ne serait-ce qu'à mon simple usage, le fonctionnement du moteur de recherche du site favori.

20/12/91 - Terrassements du circuit des douves ; mur de terrasse, mur d'escarpe, mur entre la chapelle et le manoir, mur au Sud de la chapelle ; mur entre le manoir et le fournil ; bief amont et bief aval :


11/3/92 - Année de naissance d'Henri LEVÊQUE (le fermier) ; charretterie :


18/3/92 - Bief amont, bief aval ; mur entre la chapelle et le manoir ; mur de terrasse :


11/5/92 - Terrassements des douves (durant l'été 1991) :


25/1/93 - Mur entre le manoir et le fournil :


20/2/97 : Cave ; chauffage du logis ; couverture du logis et de l'aile Ouest ; subventions ; enfouissement de lignes électriques (au niveau de l'allée principale et en dépit de nombreuses relances, ce dossier n'a pas bougé à ce jour ) :


24/8/97 - Terrassement de l'arrière-cour ; démontage d'une grange (été 1991) ; drainages divers ; allée principale ; plantations ; mur entre la chapelle et le manoir ; "maison de Toutou" ; intérieurs du bâtiment Nord :


1/9/97 - Allée principale :


2/9/97 - Allée historique ; fournil du manoir ; toiture de la ferme :


2/9/97 : Allée historique ; fournil du manoir ; toiture de la ferme ; appentis de la ferme :


7/9/97 : "spécificité" de la compétence d'un A.B.F. :


14/9/97 : "Spécificité" d'un A.B.F. ; autres questions vulgaires (honoraires ; fosses septiques, etc) :


27/10/97 : Couverture de la ferme ; démolition du garage de la ferme ; charretterie (ou pressoir) ; mur de terrasse ; enfouissement de lignes électriques ; plantations :


24/11/97 : Colombier ; subventions ; tracasseries administratives ; maîtrise d’œuvre :


24/11/97 : Colombier ; subventions ; tracasseries administratives ; maîtrise d’œuvre :


12/3/98 : "maison de Toutou" :


26/3/98 : Tracasseries administratives :


22/4/98 : Mur d'escarpe des douves ; mur entre la chapelle et le manoir ; subventions :


25/4/98 : Subventions :


12/5/98 : Signalisation routière (dossier qui, en 2020, n'a pas avancé d'un pouce) :

A propos du chauffage de la chapelle à partir d'une pompe à chaleur fonctionnant par aquathermie :

(Début de citation)

De : Pierre-Paul Fourcade <penadomf@msn.com>
Envoyé : jeudi 7 mai 2020 17:22
À : Grégory Vannobel Bee+ <gregory@beeplus.fr>; (...)architecte@gmail.com
Cc : C.F. ; T.F. ; fouilleul.energie@gmail.com <fouilleul.energie@gmail.com>
Objet : RE: Projet M. Fourcade : Etude faisa aquathermique actualisée + Compte-rendu réunion 10 mars

Sous réserve de l'avis de Mme (...), tout cela me paraît tout-à-fait envisageable et, à ce stade de mes réflexions, fournir une solution parmi les meilleures.

Bien cordialement,

PPF

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De : Grégory Vannobel Bee+ <gregory@beeplus.fr>
Envoyé : jeudi 7 mai 2020 17:19
À : Pierre-Paul Fourcade <penadomf@msn.com>; (...)architecte@gmail.com
Cc : C.F. ; T.F. ; fouilleul.energie@gmail.com <fouilleul.energie@gmail.com>
Objet : Re: Projet M. Fourcade : Etude faisa aquathermique actualisée + Compte-rendu réunion 10 mars

Probablement pas simple à réaliser, mais l'aérotherme est adaptable pour une prise de l'air intérieur par le dessous (voir schéma ci-dessous) :


La difficulté est donc de canaliser l'air depuis la grille dans la contre-marche jusque sous l'autel.

L'aérotherme ne s'entendra pas de l'extérieur.
Mais il peut être bruyant, surtout si vous prévoyez des moments de recceuillement dans la Chapelle.
Pour éviter cet inconvénient, nous installerons un interrupteur (bouton-poussoir) qui désactivera pour un certain temps (1/2h, 1h ? à déterminer) l'aérotherme.

Bonne fin de journée,

Grégory Vannobel
Agence Bee+ Louvigné de Bais
06 37 98 62 69
gregory@beeplus.fr

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De : Pierre-Paul Fourcade <penadomf@msn.com>
Envoyé : jeudi 7 mai 2020 15:41
À : (...)architecte@gmail.com
Cc : Grégory Vannobel Bee+ <gregory@beeplus.fr>; C.F. ; T.F. ; fouilleul.energie@gmail.com <fouilleul.energie@gmail.com>
Objet : RE: Projet M. Fourcade : Etude faisa aquathermique actualisée + Compte-rendu réunion 10 mars

Madame,

Je fais suite à notre conversation téléphonique de cette après-midi au cours de laquelle vous m'avez dit qu'une bonne solution pour dissimuler cette quincaillerie serait d'utiliser un vieux meuble.

A la réflexion, il me semble qu'il pourrait y avoir beaucoup d'avantages à ce que ce vieux meuble soit le meuble d'autel. D'autant que cette chapelle est déjà abondamment meublée et que l'espace y est limité. Ci-joint des photos pour vous remettre cet autel en tête :

7 mai 2020.

7 mai 2020.

7 mai 2020.

7 mai 2020.

7 mai 2020.

7 mai 2020.

Il a les bonnes dimensions (plus de L:175 x l:72 x h:88 pour l'intérieur de la boîte). Sébastien LEBOISNE, qui a déjà restauré le tabernacle (d'une autre origine, donc il s'agissait d'harmoniser les deux parties) saurait en adapter le plateau au niveau des deux candélabres. Toutefois deux questions :
- est-ce que ce bazar ne sera pas trop bruyant ?
- pour ce qui concerne l'entrée d'air, ne pourrait-on l'insérer sur la contre-marche de l'estrade, au milieu de celle-ci, donc entre l'autel et les deux prie-Dieu ?

Il semble que les dalles de pierre de cette estrade puissent être démontées sans trop de casse (le gel y est déjà arrivé pour partie)...

Bien cordialement,

PPF

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De : Grégory Vannobel Bee+ <gregory@beeplus.fr>
Envoyé : jeudi 7 mai 2020 12:35
À : Pierre-Paul Fourcade <penadomf@msn.com>; (...)architecte@gmail.com
Cc : C.F. ; T.F. ; fouilleul.energie@gmail.com <fouilleul.energie@gmail.com>
Objet : Re: Projet M. Fourcade : Etude faisa aquathermique actualisée + Compte-rendu réunion 10 mars

Bonjour,

Suite à discussion avec Mme (...), je vous communique ma prescription d'aérotherme pour La Chapelle.
Modèle CIAT Major Line Non Carrossé 602D

Le produit mesure 1612 mm de largeur, côte A. Il nécessite une hauteur d'implantation de 656 mm et une profondeur de 245 mm (voir schémas ci-dessous).
Prise d'air par le bas et soufflage air chaud par le dessus.
Afin de favoriser la déshumidification de la Chapelle, on y associe une prise d'air neuf extérieur : dimension hauteur x longueur 90 x 1315 mm

Il sera nécessaire d'avoir accès à l'aérotherme par sa face avant verticale (l'habillage doit être démontable).

Ci-dessous les schémas d'implantation :


Aperçu de la grille extérieure (notée h sur le schéma de droite) :


Cordialement,

Grégory Vannobel
Agence Bee+ Louvigné de Bais
06 37 98 62 69
gregory@beeplus.fr

(Fin de citation)