Logis

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Mercredi 25 Avril 2012
Journal du chantier - Administration - Menuiserie - Logis - Météo - Désultoirement vôtre !
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Il fait un vent à décorner un boeuf et une bourrasque a ouvert deux croisées sur cour au premier étage du logis, donc orientées plein Ouest. Je crains fort qu'il ne faille remonter la priorité de leur remplacement par des croisées neuves. En tout cas, Igor est allé les clouer provisoirement. Mais la tempête continue de plus belle.

Lucyna GAUTIER n'a pas tardé à revenir à la Chaslerie afin de préparer les différents dossiers que nous devons soumettre à l'administration des affaires culturelles. La voici au premier étage du logis, en train de photographier la cage d'escalier :

26 avril 2012, Lucyna GAUTIER dans la cage d'escalier du logis.

J'ai profité de sa visite pour lui demander de se charger également de la mise au point du dossier de demande d'autorisation pour le rempierrage de l'Avenue, opération que je suis impatient de mener à bien, si possible avant la fin de cet été-ci.

Carole désire ardemment que l'habitabilité de la Chaslerie soit rapidement améliorée. Vaste programme ! Elle s'imagine que, d'ici deux semaines, nous aurons déblayé la pièce dévastée au-dessus du salon du logis. Compte tenu des autres travaux programmés (à commencer par la poursuite de la restauration du mur Ouest de la douve Nord), je pense que, si nous avons restauré le gros-oeuvre en argile du plancher de cette pièce pour la fin juillet, nous aurons beaucoup de chance. Autant dire que je ne suis plus sûr que nous pourrons être prêts, cette année, à nous replier à l'intérieur du logis pour la Sainte Anne en cas de pluie, ce qui risque fort de compromettre l'édition 2012 de nos festivités.

En attendant, Mr T. et moi avons été durement mis à contribution ce week-end pour faire place nette au salon, afin que l'argile, s'infiltrant entre les solives du plafond, ne continue pas à en maculer les meubles :

29 avril 2012, la tornade blanche à l'oeuvre.

Vivement le retour à Paris de ma chère et tendre tout à l'heure pour qu'enfin, Mr T. et moi, on puisse récupérer à notre rythme !

P.S. du 19 juillet 2012 : Fin juillet, avais-je écrit ? Ce n'était pas mal vu...

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Dimanche 29 Avril 2012
Journal du chantier - Charpente-couverture - Logis - Météo - Désultoirement vôtre !
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29 avril 2012, les épis de faîtage du dôme d'entrée.

Mr T. vient de me faire remarquer que le vent fait siffler les épis de faîtage du dôme d'entrée de la Chaslerie. C'est ce que j'avais souhaité lorsque je les avais commandés au potier mais, trop distrait sans doute, je n'avais pas encore entendu ce dispositif fonctionner.

En revanche, j'observe trop fréquemment à mon goût que le vent fait tomber des ardoises de la couverture du logis - encore une aujourd'hui -, sur la partie restaurée par un couvreur maladroit, recruté par souci d'économie à l'époque où j'ai cru devoir faire des infidélités à Roland BOUSSIN.

M. DELTA, le plombier, vient de me préciser qu'il n'y a pas moyen d'abaisser les tuyaux déjà en place au rez-de-chaussée de la tour Louis XIII. Sinon, il faudrait les couder, ce qui provoquerait l'apparition de bulles d'air bloquant les fluides.

Pour le chauffage à mettre en place à terme, M. DELTA pense que la géothermie serait moins adaptée à la Chaslerie que les copeaux de bois. Puisque j'exclus désormais le chauffage par le sol dont le caractère "consommable" me semble difficilement compatible avec un monument historique, le plombier fait en effet remarquer que la géothermie nécessiterait d'énormes radiateurs, forcément disgracieux.

Nous avons également évoqué la question du passage des tuyaux de chauffage pour desservir à terme le logis et l'"aile de la belle-mère". Pour le logis, nous n'éviterons pas de défoncer le macadam de la cour. Pour l'aile de la belle-mère, j'attends que Mr T. y voie plus clair dans ses projets et vais sans doute laisser des tubes en attente sous le sol de la future chaufferie.

Lucyna GAUTIER vient de me transmettre son avant-projet de demande d'autorisation de lancement des travaux de restauration du mur d'escarpe des douves. J'en extrais les documents suivants :

Le rapport de Lucyna.

L'état actuel.

L'état projeté.

Lucyna me précise qu'elle doit encore réfléchir au niveau des chantepleures afin qu'elles ne se retrouvent pas sous l'eau, une fois la douve remplie ; de mon côté, j'imagine qu'un système de siphon, comme dans les toilettes, pourrait éventuellement faire l'affaire ; il faudrait y réfléchir.

J'aimerais que la première tranche de travaux prévoie également les premiers rangs de pierre au-dessus des fondations. Il faudrait en effet que j'aie davantage de latitude encore dans l'organisation du chantier, je veux dire en termes de calendrier.

Je montrerai ces documents cet après-midi à M. SACCO, de l'entreprise PAVY, afin qu'il établisse un devis pour la restauration des douves. La D.R.A.C. nous demande en effet de prévoir le nombre d'heures de tâcheron nécessaire et on a vu, encore la semaine dernière, toute la difficulté qu'il y a à programmer des bornes supérieures en ce domaine ; le devis d'une entreprise ayant pignon sur rue, comme PAVY, devrait nous y aider ; c'est en tout cas notre hypothèse.

Je précise que je laisserai M. SACCO chiffrer ces travaux comme il l'entend. Je lui ai cependant demandé ce service car c'est lui qui devrait intervenir, cet automne j'espère, pour restaurer les marches cassées du grand escalier du logis de la Chaslerie.

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Mercredi 9 Mai 2012
Journal du chantier - Maçonnerie-carrelage - Logis - Météo - Désultoirement vôtre !
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Aperçu, cet après-midi, de la première volée de marches du grand escalier de la Chaslerie. On notera l'humidité :

9 mai 2012, l'humidité de la cage d'escalier.

Il me tarde que la restauration de cette cage d'escalier soit derrière nous !

P.S. (du 7 juin 2017) : Cinq ans plus tard, il reste encore les menuiseries extérieures à changer et l'enduit mural à apposer...

Pendant qu'Igor et Jonathan charriaient des pierres à proximité du mur Ouest de la douve Nord, je vous ai préparé un petit reportage sur les différents types de pierres que l'on trouve à la Chaslerie.

Sur les bâtiments les plus anciens, il s'agit de grès ferrugineux de formes assez diverses, comme ici sur la tour Sud-Ouest :

11 mai 2012, les pierres les plus fréquentes dans les murs de la Chaslerie.

La tour Louis XIII a, quant à elle, été montée en grès schisteux :

11 mai 2012, les grès schisteux au rez-de-chaussée de la tour Louis XIII.

Sur les deux premiers mètres de hauteur du mur Ouest dés écuries, on remarque toutefois une pierre appelée "pierre blanche" ou "pierre froide" ou encore "pierre de Domfront".

11 mai 2012, la façade Ouest des écuries.

Ainsi, les constructeurs successifs de la Chaslerie ont eu recours à, au moins, trois carrières différentes. On peut penser que celle de grès ferrugineux était la plus proche. En tout cas, c'est surtout de pierres de cette dernière qualité que j'ai besoin pour remonter les murs de douve.

Si vous connaissez, dans le secteur, des bâtiments en ruine montés avec le même grès ferrugineux, je vous prie de me le signaler. J'irai voir s'il y a moyen de compléter ainsi notre approvisionnement.

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Mardi 15 Mai 2012
Journal du chantier - Terrassement - Logis - Météo - Désultoirement vôtre !
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Comme le mauvais temps empêche Igor et Jonathan de poursuivre les travaux extérieurs, je leur ai demandé de commencer à dégager de son fatras la pièce située au-dessus du salon du logis.

15 mai 2015, voici ce qu'il faut dégager...

Le problème est que, lorsqu'on déverse les gravats dans la benne garée dans l'avant-cour, le vent soulève les poussières et les redépose sur les ardoises du toit où elles forment une croûte. Nous recherchons une solution.

Eric PANNETIER
rédigé le Mardi 15 Mai 2012
Journal du chantier - Terrassement - Logis
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Pourquoi n'humecteriez-vous pas les gravats, comme cela se fait dans les chantiers de démolition dignes de ce nom. J'ai bien precisé humecter, pas inonder.

N.D.L.R. : Merci. On va voir si on sait faire...

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Mercredi 16 Mai 2012
Journal du chantier - Administration - Abords, Avenue, terrasse - Logis
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Je vais de ce pas déposer dans les circuits administratifs la demande de permis de construire (en 5 exemplaires !!!) pour la remise en état de l'avenue de la Chaslerie et la "demande de subvention à l'Etat pour la réparation d'un monument historique" (avec les pièces annexes en deux exemplaires) pour la restauration de l'escalier du logis de la Chaslerie.

Je viens de solliciter auprès du président du conseil général de l'Orne la prorogation de deux ans de la décision de subvention de la restauration de la charpente et de la couverture des écuries. En effet, la décision initiale était valable deux ans, alors que les décisions de subvention de l'Etat sont valables quatre ans.

Ceci signifie que, sauf à perdre ces subventions, il faudra que ces travaux soient achevés dans le courant de l'année prochaine, afin de conserver une marge de dépassement de délais.

Au passage, je me suis fait confirmer par mon interlocutrice que, en l'état de sa doctrine, le conseil général de l'Orne ne subventionne pas la restauration de l'intérieur des monuments historiques privés (ici la cage d'escalier) ni celle des murs autres que de bâti (comme les murs de clôture ou, ici, les murs de douves). Vu de la Chaslerie, c'est bien regrettable.

Plus de six mois après qu'un chauffard a détruit une partie de la haie sur la D22, les experts d'assurances viennent de passer à la Chaslerie. Il n'y a pas eu de problème, le devis de la S.A.R.L. LEMARINIER est accepté.

Je signale cependant que, bientôt dix-huit mois après le dégât des eaux relaté sous cet onglet, j'attends toujours que mon assureur veuille bien m'indemniser. Cet assureur est Groupama et on sait les difficultés qu'il traverse. Attendons la suite mais le temps est compté...

P.S. du 19 juillet 2012 : La très mauvaise qualité de service de Groupama (plus de 18 mois pour refuser une indemnisation qui n'aurait jamais dû l'être) m'a amené à chercher un assureur plus efficace. Je suis en passe de conclure avec Axa, par l'intermédiaire d'un courtier qui m'a été recommandé par la "Demeure Historique". Bon débarras !

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Vendredi 18 Mai 2012
Journal du chantier - Architecture-M.O. - Terrassement - Logis - Météo - Désultoirement vôtre !
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Carole me met la pression pour récupérer rapidement l'usage du salon et de la salle-à-manger du logis ; nous avons en effet entreposé les meubles du salon dans cette dernière pièce, le temps que le volume situé au-dessus du salon soit dégagée de ses gravats. De plus, Lucyna GAUTIER devrait passer demain et j'aimerais bien, d'ici là, avoir mis à jour les planches à changer sous l'argile dans cette pièce du 1er étage. Enfin, il fait de nouveau mauvais temps, ce qui freine les travaux extérieurs.

Par conséquent, j'ai demandé à Igor et Jonathan de reprendre leurs déblaiements ce matin :

18 mai 2012, on commence enfin à y voir un peu plus clair...

Nous avons, cette fois, mis en place un système de toboggan et bâche qui limite l'envol de poussières sans l'inconvénient, en l'état du chantier, d'une arrivée d'eau au-dessus du salon :

18 mai 2012, un système à breveter.

Mauvaise nouvelle et bonne nouvelle ce matin...

La bonne, c'est que Carole était présente lorsqu'Igor est venu m'annoncer ce qu'il a découvert dans le volume situé au-dessus du salon, au milieu des gravats. Ainsi, elle comprendra peut-être qu'un chantier de restauration ne saurait être contraint par un calendrier exagérément tendu car édicté abstraction faite des réalités du terrain...

La mauvaise, c'est qu'en déblayant le sol de la pièce au-dessus du salon, Igor et Jonathan ont constaté que plusieurs planches étaient vermoulues :

18 mai 2012, une planche vermoulue parmi d'autres.

Il paraît peu vraisemblable que nous puissions ne pas remplacer l'intégralité des planches de ce sol. Ces planches sont chacune à cheval entre deux solives du plafond du salon. Les travaux affectant le salon risquent donc de durer beaucoup plus longtemps qu'anticipé, même par moi. Afin de prendre la mesure de l'étendue des dégâts, j'ai donc demandé à Igor et Jonathan de retirer toute l'argile de cette pièce. Mais, avant même de déblayer cette argile, je les ai chargés de gratter l'enduit des murs. Heureusement, ce dernier est à base de terre et se décolle très facilement. Jonathan, qui s'y connaît en chevaux (ses parents élèvent en effet 35 chevaux à la sortie de Domfront vers Alençon, au "ranch de la Foucaudière"), me fait observer au passage que cet enduit, datant apparemment d'avant l'incendie du 19ème siècle, est un mélange d'argile et de crins de cheval :

18 mai 2012, Igor et Jonathan en train de faire tomber l'enduit des murs.

Lucyna GAUTIER n'est nullement affolée par l'état des planches découvertes hier. Nous allons cependant finir de retirer l'argile pour voir combien de celles-ci il y aurait lieu de changer. Pour la suite, Lucyna recommande qu'à défaut d'argile (qui aurait sa préférence), nous coulions sur ces planches un béton allégé contenant du chanvre qu'une toupie viendrait livrer. Pour le plafond, elle suggère de garder l'horrible canevas de sapin implanté par mes prédécesseurs mais de le dissimuler derrière un décor de style 17ème ; j'attends de voir ses dessins pour me prononcer à ce sujet. J'ai fait part de ma préférence pour que cette pièce d'environ 60 m2 ne soit pas divisée (ce qui n'est pas l'avis de Carole) et Lucyna va présenter un projet de compartimentage auquel elle a, paraît-il, déjà réfléchi.

19 mai 2012, Philippe JARRY (de passage pour nous prêter son niveau à laser), Lucyna et Mr T.

Puis Lucyna est entrée en conclave avec Carole et, surtout, Mr T., afin d'avoir une première discussion sérieuse sur les travaux envisagés dans l'"aile de la belle-mère". Comme je l'avais promis, je me suis alors retiré ; d'ailleurs, ainsi que je l'ai déjà expliqué sous cet onglet, je n'ai pas la moindre idée sur la meilleure façon de réparer les dégats occasionnés, dans ces volumes, par les initiatives aberrantes du père de mon vendeur.

19 mai 2012, conférence au sommet dans la cuisine provisoire, au rez-de-chaussée du colombier.

P.S. : En fait, Lucyna proposerait, si j'ai bien compris, d'implanter la cuisine et l'escalier de l'aile de la belle-mère dans l'écurie actuelle. Cela nécessiterait sans doute l'ouverture d'une fenêtre sur cour. Il s'agit là d'un parti auquel, de notre côté, nous n'avions pas réfléchi mais cela paraît astucieux. Par de telles suggestions, l'architecte démontre à mes yeux sa valeur ajoutée. Deux autres domaines où son expérience est précieuse sont le phasage des travaux et tout ce qui concerne les fluides (eau, électricité, chauffage), c'est-à-dire des questions pratiques qui m'ont toujours paru fastidieuses...

Même sa mère (nouvelle visiteuse du site, paraît-il, et on la salue au passage) ne le reconnaîtrait pas : Jonathan s'est transformé en véritable fée du logis, tirant parti de chaque minute de pluie pour monter récurer, balayer, briquer la pièce au-dessus du salon, désormais débarrassée de toute son argile. C'est nickel !

22 mai 2012, Jonathan au travail.

Mardi prochain, je demanderai à Sébastien LEBOISNE, qui vient pour installer les lambourdes des boiseries de la "chambre mortuaire", de m'indiquer combien de planches seraient à changer. D'après moi et à ce stade de nos découvertes, il pourrait y en avoir beaucoup moins que je ne l'ai craint il y a quelques jours.

P.S. du 4 juin 2012 : Erreur, toutes les planches se sont révélées à changer...

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Mardi 29 Mai 2012
Journal du chantier - Plomberie-chauffage - Logis - Economie - Désultoirement vôtre !
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17 mois après le dégât des eaux dans la cage d'escalier du logis, je viens à peine de recevoir l'indemnité d'assurance ; elle est d'un montant ridicule. Il est vrai qu'il faut choisir : ou bien on traite convenablement les clients, ou bien on arrose des mandataires sociaux qui ont envoyé le groupe dans le mur.

Je ne resterai donc plus longtemps client de ces zozos.

P.S. du 19 juillet 2012 : L'affaire est mûre, je serai désormais client d'Axa. Oublions vite Groupama, le service y est devenu minable !