Logis

Je viens d'accepter les devis du bureau d'études "bee +".

La mission comporte trois volets :
- une "mission d'assistance à maîtrise d'ouvrage" comprenant notamment des recommandations sur la composition des parois et planchers ;
- une "mission fluides" consistant en la "rédaction des travaux des lots fluides" avec plans d'exécution et plans de synthèse ;
- une "étude de faisabilité Aquathermie" en trois étapes : (1) caractérisation détaillée des besoins énergétiques, (2) caractérisation de la ressource exploitée et (3) dimensionnement de l'installation.

Les délais de réalisation de ces trois volets sont, respectivement, de 2 semaines, 4 semaines (mais avec un démarrage en octobre) et 12 semaines, le tout étant conditionné par la réception des plans du géomètre.
Il semble qu'il y ait, par ici, des personnes qui apprécient mon travail et qui cherchent à m'aider dans le pilotage de notre chantier favori. Je leur en suis très reconnaissant.

Ainsi, 25 minutes après que j'ai annoncé à l'agence "Phénix" la fin de la collaboration avec leur candidat, j'ai reçu un appel téléphonique du titulaire d'un C.A.P. de maçonnerie qui vient de faire l'objet d'un licenciement économique et que m'envoie le patron du restaurant ouvrier où je déjeune les mercredis.

Ce garçon, qui se prénomme Kevin, commencera ici lundi prochain à 8 h 45.
Dans l'ouvrage "Malouinières - Demeures d'exception" paru aux "Editions Ouest-France", je me suis surtout intéressé aux décors intérieurs. Cela tient à mes préoccupations à propos de la restauration de notre manoir favori.

Deux sujets ont plus particulièrement retenu mon attention, les boiseries murales (y compris certains décors de plafonds) et les escaliers.

Voici ma récolte, en m'excusant que le scan ait produit de médiocres copies des photos d'Hervé RONNE (venu il y a peu à la Chaslerie, en vue d'illustrer, par des photos prises d'un drone, l'ouvrage que prépare André DEGON) :

- La Baronnie (j'aime bien le relief des moulures) :

- Le Bos :

- Le Colombier dont les boiseries datent du XIXème siècle, ce qui n'est pas ma période favorite, mais où j'apprécie le décor du plafond (y penser quand on restaurera le 1er étage du logis de la Chaslerie) :

- Le Valmarin (même idée) :

- Rivasselou (pour son départ d'escalier) :

- L'Ormerie (pour la même raison) :

- Le Vaulerault (pour la plaisante désinvolture du mélange des matériaux) :

- Clermont (où je retiens l'idée d'un revêtement mural d'une cage d'escalier en planches) :

- Enfin, Launay-Blot (pour son envolée qui me paraît compatible avec le "projet" d'Arnaud PAQUIN pour l'"escalier-en-facteur-commun") :


A part le Valmarin qui est exploité commercialement en hôtellerie, toutes ces malouinières sont, paraît-il, fermées au public. C'est bien regrettable. De même qu'il est regrettable que l'auteur du bouquin en question ait omis de fournir un plan de la région où sont implantées ces demeures.
(Début de citation)

De : Pierre-Paul Fourcade
Envoyé : jeudi 4 juillet 2019 01:55
À : Francis Doré
Objet : Chaslerie et Mont Crespin

Cher professeur,

Vous souvenez-vous du Mont Crespin à propos duquel je vois que vous aviez produit un document pour le B.R.G.M. en 1983 ?

J'ai acheté hier soir une quinzaine de m2 de dalles qui en proviennent :

3 juillet 2019.

3 juillet 2019.

3 juillet 2019.

3 juillet 2019.

Si vous avez des infos sur cette carrière, y compris des anecdotes sur son exploitation et l'usage de ses granits, sachez que nous (le "site favori" et moi) sommes preneurs.

Bien cordialement,

PPF

(Fin de citation)
A propos de la carrière du Mont Crespin, à Frênes, le vendeur du lot de dalles de granit m'a fourni cette nuit, via le site "leboncoin.fr" grâce auquel nous sommes entrés en contact, quelques informations complémentaires. Je le cite : "Le dernier tailleur de pierres a quitté le site en 1960 d'après les informations dont je dispose. Avant les bombardements de 1944, Flers était totalement construit en granit du Mont-Crespin (cf article). Bonne réception, A samedi."

C'est en effet ce samedi qu'il doit me livrer ces dalles.
L'annonce de "leboncoin.fr" m'a été signalée hier matin par Frédéric LE BON, de l'entreprise BODIN. Elle avait été mise en ligne la veille au soir mais Frédéric a placé des "alertes" sur divers sites internet et l'avait immédiatement repérée en pensant à moi.

Hier matin, je me trouvais à Paris, et fort occupé comme je le raconterai dans un prochain message.

J'ai immédiatement contacté le vendeur et nous sommes convenus que je passerais le voir dès hier soir, à son domicile à Frênes, c'est-à-dire près de Tinchebray.

Lorsque je suis arrivé à une dizaine de mètres de sa maison, il est sorti sur le devant de son portail et m'a dit : "Je vous reconnais, vous êtes le propriétaire de la Chaslerie, on admire vos travaux, l’œuvre d'une vie". (La suite de la discussion m'a appris que mon vendeur ne connaît pas notre site favori - ce qui est un grand tort - mais qu'il vient régulièrement à notre manoir favori lors des "Journées du Patrimoine" - ce qui est pas mal, quand même -).

Après une pareille entrée en matière, vous ne serez pas surpris que j'aie topé en dépit d'un prix élevé et bien que j'aie vu, dès que je l'ai découvert, que ce lot serait très insuffisant pour l'usage auquel je pensais, à savoir le futur dallage de la salle-à-manger de notre logis favori. J'ai également compris tout de suite que les dalles de ce lot sont du XIXème siècle, donc peu patinées par des siècles d'usage (comme c'était le cas des dalles utilisées en 2014 pour l'entrée du logis, dalles qui avaient déjà été découvertes - celles-ci à La Motte-Fouquet - par l'excellent Frédéric). Mais leur couleur me convient, et elles comportent les mêmes types de "crapauds" (inclusions noires) que celles du lot de 2014.

Ces dalles proviennent, paraît-il, pour l'essentiel, du sol d'une ancienne écurie du secteur. Mon vendeur en a utilisé une bonne trentaine de m2 pour une terrasse, bien jointoyée au ciment, sur le côté de sa maison. Il a consommé un autre lot, celui-ci non jointoyé, pour servir de bordure à son potager mais désire garder ces dernières à cet endroit. Dommage pour ce qui nous concerne mais je lui ai demandé de me signaler d'autres lots analogues dont il aurait connaissance.

Ces dalles ont un autre inconvénient à mes yeux puisque leur largeur est uniforme et relativement faible (32 ou 33 cm), alors que le lot de 2014 était panaché (33, 38 et 43 cm). Autrement dit, si elles devaient être utilisées pour la salle-à-manger de notre logis favori, on aimerait bien qu'il y en ait d'autres de plus grande largeur, de manière à ce qu'il n'y ait pas de hiatus entre les sols de l'entrée et de la salle-à-manger qui se trouve être contiguë.

Bref, dès que j'ai topé pour ce lot, j'ai téléphoné à Frédéric LE BON pour l'en informer et le remercier. Je lui ai dit que j'attendais la réponse du bureau d'études pour savoir à quelle épaisseur scier ces dalles, de manière à permettre le chauffage par le sol. J'ai ajouté que, comme cela, on aurait du matériau pour compléter la surface. Frédéric m'a répondu qu'il n'y aurait pas de problème pour scier ces dalles mais que jamais on ne parviendrait à reproduire leur patine comme je l'imaginais.

Bien. Mon idée d'utiliser ces dalles pour la salle-à-manger avait un sérieux plomb dans l'aile.

Mais Frédéric m'a indiqué avoir été "alerté" (comme indiqué ci-dessus) par une autre annonce. Il me l'a décrite et j'ai marqué mon intérêt. Je n'en dis pas plus ici car le dossier est en cours. Ce pourrait être une excellente nouvelle.

Quant aux dalles achetées hier, je vais en parler à Igor tout à l'heure. Peut-être pourrait-on les affecter à la "terrasse n°1" ? Ce serait une façon, en les exposant aux intempéries, de leur faire acquérir un supplément de patine. Et il suffirait, me semble-t-il, de les poser sur un support comme de la chaux - et non du Baticim - pour pouvoir les déchausser facilement quand on en aurait un meilleur usage. A voir. Mais quid des pentes et des évacuations d'eaux pluviales à l'endroit en question ?
(Début de citation)

De : Pierre-Paul Fourcade
Envoyé : vendredi 5 juillet 2019 17:14
À : ANDRE
Objet : RE: Question épaisseur dallage granit

Merci beaucoup.

Dites-moi SVP quand vous aurez des nouvelles du géomètre.

Bon week-end !

Cordialement,

PPF

_____________________________________________________________________________

De : ANDRE <julien@beeplus.fr>
Envoyé : vendredi 5 juillet 2019 16:53
À : Pierre-Paul Fourcade
Objet : Question épaisseur dallage granit

Bonjour,

Pour répondre à votre question sur l'épaisseur du dallage granit au-dessus du plancher chauffant.

Voici nos conseils :

- Épaisseur : maxi 5 cm, la densité du granit est plus importante qu'une chape (même à fortes sollicitations), entre 20 et 30% de plus,

- Cela impactera le temps de montée en température dans le volume concerné,

- Cela nécessitera un point de vigilance sur la résistance à la compression de la chape d'enrobage, des tubes et de l'isolant,

- Compte tenu de l’inertie du complexe plancher bas (et du bâtiment), il sera déconseillé de descendre la consigne de température intérieure de manière régulière.

Vous souhaitant bonne réception de ces informations.

Cordialement.
--
Julien André
Agence Bee+ Miniac Morvan
06 07 56 17 78

(Fin de citation)
Un S.M.S. reçu hier soir de Julien ANDRE m'apprend que le géomètre confirme son intervention pour le 11 juillet. En revanche, "le rendu de la mise au propre est plus incertain", Julien précisant : "A mon avis, dernière semaine de juillet".

Je doute que, dans ces conditions, on puisse disposer des conclusions du bureau d'études avant septembre.

Autrement dit, les choses étant ce qu'elles sont (mes moyens financiers, la météo et les disponibilités des artisans), on risque fort de devoir décaler d'une année les terrassements de la cour, ce qui serait fâcheux à beaucoup de titres.

Je réfléchis au problème.
Régis FOUILLEUL m'a communiqué avant-hier les coordonnées d'un maçon auto-entrepreneur de sa connaissance qui pourrait s'occuper de mes vieilles pierres favorites.

J'ai contacté ce garçon. Mon idée serait de le prendre à l'essai dès qu'il serait disponible avant de lui proposer le "full time job" dont notre chantier favori va de nouveau avoir besoin.
Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Dimanche 7 Juillet 2019
Journal du chantier - Architecture-M.O. - Administration - Maçonnerie-carrelage - Logis
0
J'ai hâte de voir de mes propres yeux et de palper de mes propres mains un échantillon des tomettes vernissées dont on me dit qu'elles auraient plus de 400 ans :

Le vendeur est un ami d'ami. Il paraît qu'il y en aurait assez pour le sol de la salle-à-manger de notre manoir favori.

J'ai reçu un S.M.S. hier soir vers 23 heures à leur sujet. (Car il n'y a pas d'heure pour un restaurateur de vieilles pierres de ma catégorie !)

Devant ces photos, j'en salive déjà.
J'ai oublié d'indiquer ici, hier, que la dameuse utilisée pour reboucher le sol de la future "terrasse n°1" nous avait été prêtée par Philippe JARRY.

De même, Francis m'a signalé qu'un de ses copains maçon cherche du travail. Nous devons nous rencontrer pour voir si on peut faire affaire.

Je l'ai déjà écrit ici il y a peu mais je le redis : notre chantier favori bénéficie désormais, de fait, de l'aide d'un réseau amical dont j'apprécie vivement les "ondes positives" qu'illustrent ces deux exemples. Ce réseau informel est apparu progressivement. Le site favori, en montrant à quoi nous passons notre temps, a sans doute joué un rôle dans son apparition et son développement.

Le temps où l'on me regardait généralement de travers par ici paraît donc révolu. Je suis heureux de le constater. Ceci n'est pas un mince appui pour continuer à porter ce chantier à bouts de bras.
Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Mardi 9 Juillet 2019
Journal du chantier - Architecture-M.O. - Administration - Maçonnerie-carrelage - Logis
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En ce qui concerne les tomettes vernissées que j'ai dans le collimateur, mon correspondant m'indique qu'il y en a entre 3 600 et 3 700 disponibles. Elles seraient en terre cuite grésée et font 11 cm de côté et 3 cm d'épaisseur. A première vue, cela pourrait suffire pour la salle-à-manger du logis. Cela dépendra néanmoins de leur état.

La discussion se poursuit. Il ne resterait guère qu'à se mettre d'accord sur le prix.
Considérons que c'est un simple détail.
Affaire à suivre. Je m'en occupe demain.

P.S. (du 11 juillet 2019) : Pas grésées du tout, d'après moi. Mais tendres, donc très vite usées, vraisemblablement.
Il faudrait que je me décide à lancer ou non le chantier de la cour.

Parmi les arguments contre :
- le désir (permanent) de ne pas ouvrir un nouveau front tant que les choses ne sont pas terminées sur d'autres ;
- le souhait que la cour ne soit pas transformée à son tour en pétaudière avant le séjour des enfants et petits-enfants que Carole m'a confirmé hier pour le début août ;
- l'idée, simple et de bon sens, qu'il vaudrait mieux connaître les préconisations du bureau d'études avant d'ouvrir des tranchées qu'on n'est pas sûrs de pouvoir refermer dans des délais raisonnables ;
- la grande incertitude sur la disponibilité de maçons pour effectuer leur part de travaux dans la cour ; à ce sujet, je ne peux m'en remettre indéfiniment à Igor, même si celui-ci est prêt à me dépanner amicalement quelques jours encore ; le fait est que son relais n'est toujours pas trouvé malgré plusieurs tentatives ;
- accessoirement (car on en a l'habitude), le risque sur la durée totale de cette tranche du chantier.

Parmi les arguments pour :
- le fait que l'été est la bonne saison pour procéder à de tels travaux ;
- la nécessité de les effectuer prioritairement à ce stade du calendrier d'ensemble du chantier ;
- la disponibilité immédiate du terrassier (avant fin juillet) et, sous les réserves indiquées, d'Igor ;
- le risque, si l'on ne se lance pas très rapidement, de retarder d'une année entière la disponibilité d'un chauffage, question à avoir pourtant réglée avant toute livraison de pièce habitable.

En fait, à ce stade de mes réflexions et malgré tous les inconvénients de ce choix, je penche pour un lancement très rapide des terrassements dans la cour.
Je sens que ça va encore couiner dans mon entourage (certes éloigné à beaucoup d'égards) et qu'une fois de plus, j'aurai beaucoup de mal à être compris.
Mais "such is life", "voilà mon sort à moi, malheureux prisonnier !"
Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Mercredi 10 Juillet 2019
Journal du chantier - Architecture-M.O. - Administration - Maçonnerie-carrelage - Logis - Désultoirement vôtre ! - O'Gustin - Anecdotes
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22 h 30, l'heure de mon retour au manoir favori, après une journée entière sur les routes de Normandie.

J'ai trouvé Guguss affalé dans sa bannette, hors d'état d'arquer après sa folle journée avec sa chérie Mara :

10 juillet 2019.

10 juillet 2019.

10 juillet 2019.


Dans l'après-midi, alors que je téléphonais à Igor pour lui demander son avis sur Johnny, il m'a appris que ce dernier préférait arrêter là sa contribution. Il devait m'appeler pour me l'annoncer mais ne l'a pas fait. A l'âge de 40 ans, ce garçon s'est réfugié chez sa Maman qui l'accompagne au boulot et l'en ramène dans sa voiture "customisée" (en "style Goldorak", vous imaginez le genre) car il n'a pas son permis, s'est montré incapable de conduire le tracteur et nullement désireux d'apprendre. La question de l'insertion de tels individus sur le marché du travail me paraît entière (pour dire les choses de façon aussi aimable que j'en suis capable).

Pour le reste, malgré ce boulet, le chantier a bien avancé sur ses 4 lignes de pavés où il ne reste plus que quelques finitions à apporter au "trottoir" Nord du bâtiment Nord :

10 juillet 2019.

10 juillet 2019.

Score du jour : une centaine de pavés, si je ne me trompe pas dans mon décompte nocturne.

Pour s'en tenir (à Guguss près, et encore ça se discute) aux sujets relatifs à notre chantier favori :
- le géomètre m'a appris son passage demain ; ce n'est pas celui avec qui je conversais mais un employé, procédé que je trouve un tantinet cavalier ;
- après Yves LESCROART qui a tenté plusieurs fois de la joindre, j'ai laissé un message sur le répondeur de l'architecte du patrimoine recommandée par Arnaud PAQUIN ; apparemment, elle a dû migrer vers l'hémisphère Sud car tout, depuis sa visite d'il y a plus d'un mois, donne à penser qu'elle hiberne ;
- j'ai rencontré, quelque part dans le Grand Nord, le vendeur de tommettes vernissées :

10 juillet 2019.

10 juillet 2019.

10 juillet 2019.

Quoi que m'en ait dit l'ami intermédiaire, je pense qu'elles ont plutôt deux siècles que quatre, vu le bâtiment dans deux chambres de l'étage duquel elles avaient été disposées sur un lit de sable (dixit le vendeur, homme de goût et de culture qui les a démontées pour leur substituer un "plancher flottant" qu'il m'a fièrement montré) ; et elles sont bien usées. Surtout, au niveau stratosphérique de prix où le vendeur a choisi (depuis hier) de planer, nous ne sommes pas près de faire affaire. Le jour où j'aurai trouvé le revêtement dont j'ai besoin pour la salle-à-manger du logis, il sera trop tard pour lui ; laissons-lui donc le temps d'en prendre conscience et d'atterrir gentiment ;
- je me suis également rendu chez le scieur de granits ; j'ai en main son devis pour la pierre de seuil entre la cour et l'arrière-cour ; là aussi, le prix demandé est très élevé et la question du transport de cette masse de 300 kg serait encore à traiter. J'ai rapporté un échantillon d'un granit qu'il propose ; nous regarderons demain, au soleil, ce que cela donne par comparaison avec les granits les plus proches :

10 juillet 2019.

Si le test est trop défavorable, je me réserve, comme déjà dit, de réutiliser les anciennes pierres de l'âtre de la cheminée de la salle-à-manger. Le problème est qu'il faudrait les boucharder. A la main, en l'état de notre équipement. Donc ça freine une telle décision.
Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Jeudi 11 Juillet 2019
Journal du chantier - Architecture-M.O. - Administration - Logis - Aile "de la belle-mère"
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M. (...), géomètre de son état, dont je suis sans nouvelles depuis le 21 juin dernier et qui n'a pas été capable de respecter mes contraintes d'urgence, clairement soulignées dès le départ, m'a envoyé ce matin, sans explications, un jeune qui n'était manifestement pas bien informé de la tâche à réaliser. De surcroît tout-à-fait inapte à me dire quand son travail serait disponible pour le bureau d'études.

Aussi curieux que cela puisse paraître, ceci donne à penser qu'il peut arriver à M. (...) d'avoir, sur le plan professionnel, des procédés de (...).

P.S. (à 10 h 30) : Voici l'engin hi-tech utilisé par le géomètre :

11 juillet 2019.

11 juillet 2019.

Coup de fil ce matin au maçon auto-entrepreneur que m'a recommandé Régis FOUILLEUL. Je tombe sur une dame âgée, très aimable au demeurant. Il paraît que ce garçon (son fils ou, peut-être, son petit-fils) a prévu de venir nous aider dès le début août. Excellente nouvelle. Après Nicolas, Kévin et Johnny, je commençais à désespérer de trouver mon bonheur chez les djeuns.

Je vais donc pouvoir, sans risque immodéré, demander à Philippe JARRY de terrasser la cour.
Carole, revenue passer quelques jours à la Chaslerie, me déclare que le projet du cuisiniste, qu'elle vient d'étudier dans le train, "manque de charme". J'explique que nous n'en sommes pas à choisir les matériaux mais seulement la bonne répartition des appareils et des rangements dans l'espace disponible. En fait, je suis heureux qu'elle réagisse ainsi car je ne souhaitais pas qu'elle oublie, au bénéfice de la fonctionnalité, les contraintes tenant à la "manorialitude" du lieu.

Je lui montre l'échantillon de tommettes vernissées, m'attendant à une réaction de rejet pour difficulté d'entretien. Mais, à ce sujet, elle se montre intéressée et pose de bonnes questions, non sans s'insurger à propos du prix demandé par le vendeur. Je lui fais goûter le miel acheté à la même personne, elle le trouve excellent. Elle n'a pas encore vu que je lui ai également acheté des légumes bio pour son jardin.

Je lui fais voir les pavés posés par Igor à l’extérieur des bâtiments. Elle trouve le travail très bien réalisé. Je ne lui dis pas que Philippe JARRY prévoit de défoncer le pourtour de la cour à la fin de la semaine prochaine (comme je viens de l’apprendre) mais je lui fais remarquer à quel point les salades plantées par notre petite-fille poussent bien au fond de la cour et sont succulentes. De fil en aiguille, j'avance l'idée qu'il pourrait être judicieux de transformer le fond de la cour en potager, vu que l'arrière-cour est impraticable une bonne moitié de l'année ; on réagencerait les plessis de Roland FORNARI, voire on créerait une gloriette au-dessus du bassin central. Elle trouve que mon idée de gloriette est farfelue mais, pour le reste, s'intéresse à cette proposition et demande si on ne devrait pas en profiter pour recentrer le bassin ; j'explique qu'il est monolithique et doit peser une bonne tonne, ce qui rendrait l'opération difficile, outre le fait qu'il est, tel que positionné, classé monument historique. Je fais passer l'idée qu'il pourrait être intéressant de paver une partie de la cour, suggestion qu'elle avait toujours repoussée au motif qu'on s'y tordrait les chevilles. J'indique être en négociation pour un important lot de pavés qui permettrait de simplifier l'entretien de l'allée qui descend de la D22. Elle me demande de privilégier les travaux qui amélioreront enfin l'habitabilité, reproche que je n’ai certes pas volé. Je réponds que nous serons coincés tant que nous n'aurons pas trouvé un architecte du patrimoine acceptant de débloquer le dossier des fenêtres et celui de la poutre pourrie.

Cette conversation m'a permis de noter que Carole semble avoir fait son deuil de la prochaine disparition (temporaire) des fleurs de la cour. Je pensais qu'elle résisterait davantage à ce propos. Le fait est que ses hortensias n'ont jamais été aussi beaux que cette année, alors qu'elle s'en occupe depuis près de trente ans et a réussi à leur redonner de la vitalité.

Après quoi, je prends, de la fenêtre centrale du premier étage du bâtiment Nord, à la lumière du crépuscule, des photos de fleurs et plantations qui auront donc bientôt disparu...

11 juillet 2019.

11 juillet 2019.

... y compris celles du fond de la cour qui n'auront guère été entretenues, aux salades près, cette année :

11 juillet 2019.

11 juillet 2019.

Et moi qui pensais que la furia du nettoyage passait avec l'âge...

Hier, cela a recommencé avec ma "Twingo", jugée trop sale. Puis il a été question de changer de nouveau mes housses de couette et d'oreiller. Dans les deux cas, j'ai résisté.

A propos des tommettes vernissées que j'avais eu l'imprudence d'exposer en guise de repose-plat dans la cuisine (provisoire), ma chère et tendre a émis hier soir un avis clairement négatif au sujet de leur achat : elle pense qu'elles seront trop difficiles à entretenir, argument définitif à ses yeux.
J'ai tâché de faire valoir que, notre mode de vie étant ce qu'il est, on n'utiliserait que rarement la salle-à-manger restaurée. Ce fut vain.
(Une fois de plus, je vais être amené à passer outre son avis. Si du moins le vendeur atterrit, ce qui est une autre histoire.)

S'agissant de la cage d'escalier du logis, elle exprime le vœu d'en récurer les marches. Le fait est que ce ne serait pas du luxe. J'explique néanmoins qu'en l'état du chantier, ce serait une perte de temps et qu'il faudra, en tout état de cause, utiliser le kärcher juste avant que les murs soient enduits, ce qui n'est pas demain la veille, du moins tant que les menuiseries de fenêtres n'ont pas été restaurées.

Elle me demande alors de l'aider à nettoyer le salon ce week-end, afin qu'il soit utilisable lors du prochain séjour des enfants. Je rappelle que j'ai souligné, de longue date, l'impossibilité de maintenir le salon propre en cette phase du chantier. J'ai même demandé que les meubles en soient déménagés pour leur éviter la poussière mais que cela m'a toujours été refusé, ce qui est évidemment idiot.
Rien à faire cette année encore, elle n'en démord pas.
Je crois que je ne couperai pas à la perspective de travaux ménagers tout à l'heure, dès que le jour sera levé :

Inutile que j'explique que les terrassements de la cour, la semaine prochaine, rendront vains tous ces efforts.

Au moins, lundi, elle sera rentrée à Paris et je pourrai souffler un peu. C'est quand même pénible de devoir se battre pied à pied sur de tels sujets.
(Début de citation)

De : Pierre-Paul Fourcade <penadomf@msn.com>
Envoyé : dimanche 14 juillet 2019 18:20
À : (...)
Cc : yl-corespa@orange.fr
Objet : RE: Devis - Dossier n°199191 - DOMFRONT EN POIRAIE

Monsieur,

N'ayant plus le privilège de vous lire ou de vous entendre depuis trois semaines, je ne verrais que des avantages à ce que vous me répondiez enfin. Y compris sur la date de livraison de votre travail.

Je rappelle que, depuis le début, j'ai insisté sur l'urgence de votre prestation. Votre travail conditionne en effet le début de l'intervention du bureau d'études et il est désormais très gênant que ce dernier n'ait pas reçu de votre part les données réclamées depuis le début juin. L'ensemble de mon chantier s'en trouve retardé sur des points critiques.

Cordialement,

PPF

(Fin de citation)