Logis

Jérôme TRAVERT, avec qui j'ai pris contact virtuellement grâce au site (il y était intervenu le 13 mai dernier, dans la rubrique "Sujets divers"), vient de me transmettre par courriel une photo aérienne de la Chaslerie qu'il a prise ce matin-même. Je l'en remercie beaucoup.

On y voit la nette différence entre les couvertures, neuves du logis et usagées des écuries et du colombier. On y aperçoit également Claude MARTIN, à qui j'avais demandé de pulvériser du produit hydrofuge sur le mur de la chapelle au manoir (côté cour).

En revanche, on n'y voit pas Pascal, car le fournil de la ferme où il posait les linteaux intérieurs de bois de la porte et des fenêtres est hors des limites de l'image. On n'y voit pas non plus Bernard, qui devait entretenir le John Deere dans l'écurie, ni Gisèle qui devait repasser mes chemises au rez-de-chaussée du colombier, dans la cuisine provisoire. Quant à moi, j'étais, au moment où la photo a été prise, dans mon bureau de la tour Louis XIII ; j'y écrivais pour le site sur ma généalogie ; autant dire que j'étais très absorbé et que je n'ai nullement aperçu ni entendu le petit aéronef de Jérôme TRAVERT.

Enfin, Roland BOUSSIN qui aurait dû être là pour reprendre le chantier de restauration de la charretterie était absent. J'espère le revoir bientôt.

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Jeudi 22 Juillet 2010
Logis - Charretterie - Vie des associations - Les amis de la Chaslerie - Animation, fêtes, visites
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1 - La météo de dimanche vient d'apparaître en ligne.

Après les semaines de canicule que nous venons de traverser,
on ne peut garantir, à ce stade, que le temps sera optimal. Au moins, on ne devrait pas crever de chaleur...

Sur un autre site, les nouvelles sont cependant un peu meilleures.

2 - Deux articles dans le "Publicateur" de ce jour, et ils sont tous deux excellents. Merci, M. MORICEAU !

3 - Avec Pascal, nous avons implanté ce matin 15 panneaux indicateurs de notre "pique-nique et animations" à des endroits stratégiques autour de Domfront.

4 - J'ai compris hier que le nouveau sol en terre battue de la charretterie ne serait toujours pas sec pour dimanche. Nous perdons ainsi l'usage de 60 m2 couverts. Mais Maxime me dit que son oncle, président du comité des fêtes de la commune voisine de Rouellé, a peut-être des tentes disponibles. A suivre...

5 - Il n'est pas exclu que le w.-c. situé sous l'escalier en granit du logis (le fameux "escalier à mur d'échiffre") puisse être de nouveau opérationnel dès ce soir. Si oui, mon nouveau plombier est un champion !
Malgré le temps qui se gâte, le chantier du puits de la ferme progresse, désormais sous l'abri d'un parapluie :

Mardi 7 septembre 2010, vers 17 heures.

Par ailleurs, Bernard a tondu l'herbe aux abords immédiats du manoir. Elle avait bien repoussé courant août. Ce soir, l'aspect en est impeccable. La Chaslerie devrait donc être en beauté pour les prochaines Journées du Patrimoine, dans moins de deux semaines.

En revanche, je n'ai plus de nouvelles du forgeron, Roland FORNARI, qui avait pourtant, de longue date, promis ses grilles pour cette échéance.

Rien de neuf non plus du côté de Roland BOUSSIN, le charpentier-couvreur dont j'attends toujours le devis pour le fournil de la ferme.

Enfin, le nouvel électricien auquel j'ai fait appel semble incapable de s'organiser. Il avait l'avantage de ne pas venir de loin. Je dois donc en rencontrer prochainement un nouveau, établi dans une commune un peu plus éloignée.

Quand le chat est parti... Il aura suffi que je m'absente trois jours pour que le chantier du puits de la ferme dérape.

En trois jours en effet, la construction a continué de s'élever sans que son diamètre ne soit réduit, ce qui commence à donner à l'ensemble une allure de conduit de cheminée. En outre, l'ouverture pour la manivelle est mal positionnée puisque sa hauteur rendrait impossible l'usage du puits à quiconque ne se jucherait pas sur un escabeau pour actionner le mécanisme ; l'axe de la manivelle n'est pas dans un plan parallèle à l'ouvertute, ce qui me paraît réduire l'accès utile au puits et entraver la manoeuvre d'un seau ; enfin, cet axe n'est pas horizontal, de sorte que la manivelle, en tournant, buterait sur la maçonnerie. Le soin mis par ailleurs dans l'assemblage des pierres ne rend que plus décevant le résultat de ces trois jours de travail.

A l'évidence, Pascal n'a pas tenu compte de ma demande qu'il copie le puits de voisins. Je vais en parler avec lui, mais je ne vois pas comment il pourrait éviter de démonter et de recommencer ce travail non conforme.

Toujours sans nouvelles de Roland FORNARI, je lui ai téléphoné ce matin. Il m'a expliqué que sa petite équipe avait eu plusieurs accidents de travail. Et, comme si cette justification à ses retards ne me suffirait pas, il a ajouté qu'il manquait de fer et devrait se réapprovisionner, désormais en Allemagne. Tout ceci pour avouer qu'il ne pourra livrer, pour les prochaines Journées du Patrimoine, que deux grilles, celles du rez-de-chaussée de la tout Nord-Est du manoir, au lieu des six commandées. Il ne me donne pas de date pour les trois grandes prévues pour le rez-de-chaussée de la façade Est. Et il me dit que son plan de celle prévue pour le mur entre la chapelle et le manoir n'est pas prêt mais qu'il y réfléchit toujours. Je conclus donc qu'il ne faut pas être pressé, ni même espérer qu'il respecte les calendriers qu'il avait lui-même établis de longue date et confirmés partiellement il y a à peine six semaines.

Pour terminer ce tour d'horizon, Roland BOUSSIN m'a enfin rappelé. Son devis pour le fournil de la ferme n'est toujours pas prêt. Je l'ai donc prévenu qu'il devrait me parvenir avant sa facture pour le solde de son travail sur la charretterie. En fait, Roland BOUSSIN voulait me parler de la poutre du rez-de-chaussée du colombier, celle qui a été attaquée par la mérule, comme relaté ici les 6 et 12 juillet derniers, et que l'expert HUMIDITEC a énergiquement soignée le 23 août en imbibant de fongicides l'extrêmité atteinte et les murs avoisinants. Roland viendra la semaine prochaine à la Chaslerie constater l'état de cette poutre et préparer sa préconisation. Je pense qu'il sera inutile de changer la poutre ni même de la translater pour compenser la perte d'une partie d'un de ses extrêmités. En raison de la relativement faible hauteur sous poutre et par souci esthétique, j'exclus l'ajout d'un corbeau. En revanche, il sera sans doute nécessaire de renforcer l'extrêmité en cause d'une greffe de résine. La question sera vraisemblablement de savoir s'il y a lieu ou non d'ouvrir le plancher de la pièce du 1er étage pour accéder au dessus de la poutre.

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Samedi 18 Septembre 2010
Journal du chantier - Maçonnerie-carrelage - Ferronnerie - Logis - Ferme et son fournil - Météo - Désultoirement vôtre !
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Au cours de la semaine qui vient de s'écouler, Pascal a démonté le haut du puits

Le 13 septembre 2010, Pascal a dû démonter le haut du puits sous la pluie.

Il l'a ensuite remonté en lui redonnant une forme approchant de ce que je souhaitais. Il a veillé à placer une pierre de belles dimensions au sommet du cylindre intérieur du puits :

Mardi 14 septembre 2010, une très belle pierre a été placée au sommet du puits.

Il a également rejointoyé l'intérieur de cet édicule, utilisant ainsi pour la première fois l'échelle de 8 mètres dont j'ai dernièrement dû faire l'acquisition :

Mercredi 15 septembre 2010, Pascal a rejointoyé le parement intérieur du puits de la ferme.

Je regrette cependant que la transition entre la partie cylindrique extérieure du puits et la construction supérieure ne soit pas plus douce ; cela ressemble trop, à mon goût, à un cône placé sur un cylindre ; j'aurais préféré quelque chose de plus progressif, de plus enrobé :

Vendredi 17 septembre 2010, il faut encore choisir la pierre qui couronnera le puits.

Deuxièmement, je constate que Pascal a utilisé des granites trop petits au sommet des chambranles du puits, juste au-dessous du linteau. J'espère donc que la porte que je devrai refaire installer là (et dont je compte confier la réalisation, ainsi que celle de la manivelle, à Roland FORNARI) permettra de dissimuler cette faiblesse.

Enfin, tout bien réfléchi, je ne crois pas, en l'état du chantier, opportun de couronner notre puits d'une pierre pointue comme chez les VINCENT. Sinon, la raideur de la réalisation serait encore accentuée. Je vais donc demander à Pascal de trouver une pierre qui arrondisse plutôt le sommet.

Pour le reste, le travail est bien fait. Le puits de la ferme pourra de nouveau veiller, comme une sentinelle dans sa guérite, sur la tranquillité de la Chaslerie. Sa forme nous redeviendra familière et l'on oubliera vite la période où il avait été arasé. Touche par touche, nous arrivons ainsi à panser les plaies de la Chaslerie et c'est une vraie joie.

Samedi 18 septembre 2010, vue du puits de la ferme entre la ferme (à droite) et son fournil (à gauche).

Au cours des derniers jours, Claude MARTIN est revenu donner un coup de main à Pascal pour rejointoyer les murs du fournil de la ferme :

Mardi 14 septembre 2010, Claude rejointoye un mur intérieur du fournil de la ferme.

C'est très agréable pour moi de voir l'attachement de Claude à ce chantier et de noter aussi que Maxime conserve un bon souvenir de nous.

Par ailleurs, l'équipe de Roland FORNARI a placé deux des grilles commandées, en l'occurence au rez-de-chaussée de la tour Nord-Est :

Vendredi 17 septembre 2010, les compagnons de Roland FORNARI fixent une grille sur la tour Nord-Est du logis.

Là non plus, la réalisation ne correspond pas tout à fait à ma commande. Je souhaitais en effet des grilles qui forment protubérance par rapport à l'enveloppe extérieur de la tour, en vérité de manière à diminuer les risques d'une trop abondante récolte de fientes de pigeon sur les carreaux des fenêtres :

On voit la différence entre la nouvelle grille et celle, située juste au-dessus, qui a déjà eu le temps de rouiller.

Mais les nouvelles grilles laissent un jour disgracieux, selon moi, entre le mur et le métal :

Un défaut, selon moi, auquel il faudra vite remédier.

Comme Roland FORNARI m'a dit qu'il passerait ici dimanche après-midi à l'occasion des Journées du Patrimoine, je lui demanderai de rectifier.

Un jour, alors que j'étais adulte, ma grand-mère de Tarbes a décidé de ranger une armoire dans sa maison. Sans me consulter, elle a distribué autour d'elle mes "Dinky Toys", mes "Aventures de Babar", mes "Tintin", mes "Aventures de Martin le malin" et autres "Roy Rogers" auxquels je tenais beaucoup. Un vrai désastre !

Mes fils n'auront pas eu plus de chance avec moi puisque j'avais entreposé de longue date leurs souvenirs d'enfance, y compris leurs cahiers scolaires, dans la cave de la Chaslerie. Là, ce sont les infiltrations d'eau à travers les murs qui auront eu raison de ces reliques. Ce bâtiment où je n'entrais plus jamais était ainsi transformé en pataugeoire à mon insu, de sorte que les livres et cahiers de mes fils ont pu y pourrir longtemps. J'en suis désolé pour eux, je ne suis que trop bien placé pour comprendre leurs regrets.

C'est par de telles expériences que j'ai appris à me méfier de l'eau ici. Je veille désormais à bien drainer les terrains au pied des murs des constructions.

De même, à la charretterie, l'eau, traversant les murs, entrait l'hiver dans la pièce qui correspond à une ancienne étable. Et l'on a bien noté que le revêtement en terre battue n'était toujours pas sec lors des dernières Journées du Patrimoine. Des plantules commencent même à y pousser :

19 septembre 2010, la terre battue tarde à sécher dans la charretterie.

Pourtant, j'avais déjà fait drainer les murs de la cave il y a une quinzaine d'années. Mais les drains n'avaient pas été convenablement posés. Ils avaient juste été enrobés de gravier, à même le sol, de sorte que, rapidement, les racines des roses au Sud et des hortensias au Nord les avaient obstrués, les rendant inopérants. C'est ce que j'ai vu au printemps dernier, lorsque nous avons transplanté ces fleurs.

J'avais donc demandé à Pascal de poser des drains autour de la cave, de son appentis et de sa "maison de Toutou", ainsi qu'autour de la charretterie, de manière à ce que pareille mésaventure ait moins de chances de se reproduire. Pour ce faire, je lui avais recommandé de s'inspirer des drainages de la chapelle, c'est-à-dire de poser ses drains sur une gouttière en béton, afin d'empêcher les racines des fleurs voisines d'y accéder.

C'est ce qu'il a fait cette semaine. Voici donc le résultat des derniers jours de travail où la gelée matinale a fait sa réapparition ici.

Une fois encore, nous avons eu recours à notre mini-pelleteuse. La voici à l'oeuvre au Sud de la cave :

Tranchée pour drainage au Sud de la cave.

En fait, la présente campagne de drainage part des roses plantées en bordure de l'allée de la cave...

...passe à l'Est de la cave, le long de l'appentis et entoure la "maison de Toutou"...

...entoure la cave puis plonge vers la charretterie...

... puis passe au Sud de la charretterie (un drain avait déjà été posé, fin juillet, au Nord de ce bâtiment) :

Voici une idée de la profondeur de ce fossé :

Samedi 25 septembre 2009, le fossé a environ 50 cm de profondeur.

Pascal a ensuite déposé un lit de gravier dans la tranchée (du moins dans les parties jouxtant les bâtiments) :

Travaux de drainage au Sud de la charretterie.

avant d'y couler une gouttière en béton :

Gouttière en béton pour le drainage du Sud de la cave.

Gouttière en béton pour le drainage du Nord de la cave.

Il reste bien entendu à parachever ce travail en déposant les drains dans ces gouttières et en les y enrobant de gravier puis à refermer le reste des tranchées.

Les nouvelles de la semaine ne s'arrêtent pas là puisque j'ai pu joindre Roland FORNARI. Il accepte de modifier comme je le souhaitais les deux grilles posées la semaine dernière. J'ai encore oublié de lui parler de mon désir qu'il travaille aussi sur le puits de la ferme que voici, dans son état actuel :

Samedi 25 septembre 2010, Pascal (sans sa casquette !) à côté du puits de la ferme

J'ai de même joint Eric AUBINAIS, le tailleur de pierres, mais il m'a annoncé que, depuis un an, il travaille comme homme toutes mains sur un château privé de la Manche. Il n'est donc pas sûr qu'il puisse se rendre disponible pour tailler la pierre de sommet du puits. Pascal POIRIER serait néanmoins prêt à prendre le relais.

Quant à Roland BOUSSIN, je devais le rencontrer ce matin mais il m'a posé un lapin.

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Jeudi 14 Octobre 2010
Journal du chantier - Ferronnerie - Logis - Bâtiment Nord - Charretterie - Ferme et son fournil - Murs divers
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Roland FORNARI est passé dans l'après-midi pour déposer, avec l'aide d'un de ses employés, de Pascal et du tracteur Valtra, les deux grilles du rez-de-chaussée de la tour Nord-Est qui avaient été fixées le 18 septembre dernier. Il doit les modifier comme convenu. C'est fou à quel point les tours, ainsi dépouillées, paraissent de nouveau incomplètes, on s'était vite habitués à la présence de ces grilles (ce qui, soit dit en passant, me pousserait à estimer que Carole s'accomodera vite de la prochaine présence de grilles sur les fenêtres de son salon...) ;

Nous en avons profité pour parler d'autres sujets d'intérêt commun :

- la grille du puits de la ferme, qui sera d'un modèle proche de celles de la tour Nord-Est ; j'ai demandé une serrure simple et une possibilité de regarder à l'intérieur du puits sans avoir à ouvrir la grille (en effet, dès que je vois un puits, je suis toujours curieux de savoir à quelle profondeur passe la couche phréatique) ; plutôt qu'un système de moucharabieh inversé auquel je pensais, Roland FORNARI propose un judas ; il s'était par ailleurs muni d'un tambour de bois et d'une manivelle destinés à remonter le seau, deux pièces anciennes (XIXème siècle) de sa collection qu'il me cèderait et qui montrent que les puits de la région sont d'un diamètre standard ;

- à l'intérieur de la charretterie, pour éclairer de futures agapes avec vue imprenable sur le manoir, un système d'éclairage aux chandelles avec un important lustre en ferronnerie qui serait accroché au bout d'un cable ou d'une grosse corde passant sur une poulie de bois massive que j'ai récemment achetée à Jean LEMARIE ; ce cable ou cette corde serait actionné par une manivelle à cliquet ; c'est Roland FORNARI qui forgerait ce lustre et cette manivelle ;

- dans la cour du manoir, deux lanternes qui pourraient être électrifiées et qui flanqueraient, à bonne hauteur, la porte principale d'accès au logis ; Roland FORNARI doit consulter sa documentation et me fera des propositions sur le style et les dimensions de ces lanternes qu'il fabriquerait ; bien entendu il devra tenir compte de la probabilité que d'autres lanternes, d'un modèle plus simple, flanquent ultérieurement d'autres portes donnant sur la même cour (je fais allusion ici au bâtiment Nord et à l'"aile de la belle-mère") ;

- sur la façade Est du logis, les trois grandes grilles dont Roland FORNARI me dit qu'elles sont en cours de finition, composées d'un fer pur qui a dû être importé d'Angleterre ; ces grilles seront montées en excroissance par rapport au plan de la façade (toujours mon problème de pigeons...) et surmontées de fleurs métalliques à deux niveaux de pétales ;

- entre la chapelle et le manoir, une grille couronnée des armes des LEDIN ; Roland FORNARI poursuit ses réflexions à propos du modèle qu'il préconisera ; à ce stade, il pencherait pour un modèle Louis XIII inspiré de certains grilles de Carrouges, parmi les plus belles, et surmonté, comme à Carrouges, d'un bouquet de fleurs en métal (du type de celui qu'on a aperçu lors du reportage de TF1 l'été dernier) ; j'espère cependant qu'il n'est pas trop ambitieux pour ma bourse ni, surtout, pour le standing de la Chaslerie...

La grande grille du château de Carrouges.

- mon projet de cadran solaire sur le pignon Sud de la ferme, évoqué récemment sur ce site parmi les "Sujets divers".

Bref, comme on le voit, ce ne sont pas les projets de ferronneries qui manquent à la Chaslerie. Dans mon esprit, tous ces projets tendent à renforcer la "manorialitude" du lieu (et ici, je suis sûr que tous les visiteurs réguliers de ce site apprécient désormais ce ségolénisme à sa juste valeur...).

Il va donc falloir déposer une demande d'autorisation préalable pour la restauration de l'allée principale.

C'est l'occasion d'évoquer ici les plans cadastraux dont je dispose à ce sujet. Pour la clarté de l'exposé, je vais partir du plus récent puis remonter dans le temps. (N.B. : la présente rédaction de ce message tient compte des découvertes que j'ai faites aux archives départementales de l'Orne le 25 novembre 2010, et dont je rends compte, sous l'onglet "Sujets divers", dans un message du 26 novembre 2010 ; en particulier, je m'interroge désormais sur la justesse des deux derniers plans ci-après).

Le plus récent a été préparé dans le cadre du remembrement de La Haute Chapelle qui était en cours lorsqu'en 1991, j'ai acheté la Chaslerie. Il est présenté ici de façon telle que "grosso modo", le Nord soit à gauche. Trois parcelles apparaissent sur cet extrait : en haut, celle du manoir (ZT 5), en bas celle de la ferme (ZT 2), à droite celle des agriculteurs les plus proches (géographiquement), actuellement les frères VINCENT (ZT 4).

Le plan cadastral lors du dernier remembrement.

C'est sur la base de ce plan que, dans le cadre de ce remembrement, l'essentiel des terres de la Chaslerie a été regroupé en une seule parcelle. En fait, ce plan n'est pas celui qui dit le droit actuellement ; il représente en effet ce qui serait advenu si ma voisine de l'époque, Jeannette LEVEQUE, n'avait pas renié sa parole en cours de remembrement (pour le détail de cette sale affaire, voir à l'onglet "Sujets divers", neuf messages mis en ligne en novembre 2010). On pourra noter qu'à l'intérieur de ces parcelles consécutives à une étape du remembrement (mais c'est également vrai sur le plan définitif où aurait dû être retracé le dernier avatar), toute trace de haie ou de fossé a disparu (même les douves, ce qui est un comble s'agissant d'un monument historique classé !). Est-il utile que j'indique que, de mon point de vue, ce plan, ainsi laminé, constitue de fait un encouragement à faire disparaître toute haie du bocage environnant, un "pousse-au-crime" bien inutile en l'état des mœurs de certains agriculteurs peu enclins, à l'évidence, à défendre la beauté des sites ?

Deuxièmement, le plan qui était en vigueur juste avant ce remembrement. Sur cet extrait, le Nord est en haut à gauche. Là, le géomètre avait encore respecté les limites des parcelles traditionnelles.

Cadastre en vigueur jusqu'au début des années 1990.

L'allée principale y était clairement représentée et l'on voit même que, curieusement pour qui a connu les lieux depuis quelques décennies, elle s'infléchissait sur la droite entre les anciennes parcelles 27 et 29, avant, semble-t-il de longer, au niveau de l'avant-cour du manoir, le mur de la chapelle au manoir. Ce plan avait en outre l'intérêt de représenter la charretterie dans son emprise d'origine (à côté du 12) ainsi que des bâtiments aujourd'hui démontés ou même disparus (en particulier le fournil de la cave, le bûcher de l'arrière-cour du manoir - près du 15 -, ou des granges diverses à proximité de la ferme). Ce plan montre également le circuit des douves dans son état des années 1950, avec l'arrivée de l'eau à l'angle Sud-Est des douves, une première sortie en limite Sud de la parcelle 9 et une sortie importante au Nord de la parcelle 8.

Troisièmement, voici un plan datant, semble-t-il, du milieu du XIXème siècle, tel que Nicolas GAUTIER l'avait copié je ne sais où :

Le plan cadastral qui devait être en vigueur dans la seconde moitié du XIXème siècle.

Sur l'allée principale, il ne nous apprend pas grand chose, sauf peut-être qu'avant de déboucher devant la cour du manoir, elle s'incurvait nettement dans l'avant-cour (où figurait une construction disparue - j'ai entendu parler d'une forge, on l'aperçoit d'ailleurs sur certaines cartes postales du début du XXème siècle, cf photothèque -). Ce plan du XIXème siècle nous montre surtout en quoi consistait alors le circuit des douves, avec un arrivée fraîchement creusée au Sud-Est du manoir ainsi q'une sorte de canal recourbé selon les lignes du terrain au Nord-Ouest. Je signale également que n'apparaît pas sur ce plan le bâtiment Nord, ce que semble contredire un témoignage reçu récemment en "Sujets divers" sur ce site internet (à propos d'un cadran solaire daté de 1815 et aujourd'hui disparu).

Quatrièmement, le plan dit "du cadastre napoléonien", copié ici par Nicolas GAUTIER sur l'original conservé aux archives départementales à Alençon :

Copie par Nicolas GAUTIER du plan dit "du cadastre napoléonien", datant en fait de 1824.

Si cette copie est exacte, la principale information que j'y découvre tient au fait qu'avant de franchir la douve Sud, l'allée principale passait entre deux petites parcelles qui me semblent témoigner de la présence très ancienne, à cet endroit, de deux pavillons d'entrée ou d'un châtelet. Apparemment, ces constructions avaient déjà disparu à l'époque de ce plan mais on en conservait encore la mémoire. Quant aux douves, l'on voit qu'il en restait un bout derrière la charretterie et l'on a confirmation de l'implantation de leur ancienne arrivée d'eau, un circuit que j'ai fait recreuser dès 1991.

P.S. du 26 novembre 2010 : il semble que la copie par Nicolas GAUTIER du "plan cadastral napoléonien" (en fait, plan de 1824) comporte des erreurs. Je signale que je donne aujourd'hui la bonne version de ce plan dans un message édité sous l'onglet "Sujets divers".
Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Dimanche 14 Novembre 2010
Journal du chantier - Plomberie-chauffage - Logis - Bâtiment Nord - Aile "de la belle-mère"
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Je trouve ce soir dans ma boîte aux lettres le message suivant de M. BURIN des ROZIERS que j'avais contacté l'an dernier pour une étude thermique de la Chaslerie. Comme il me l'avait annoncé (voir message du 14 octobre 2009 sous cet onglet), il n'avait pu y consacrer le temps nécessaire car il avait donné, et c'était bien compréhensible, la priorité à un dossier de croissance externe, beaucoup plus important pour lui :

"Bonjour Monsieur Fourcade,

Je reviens vers vous concernant votre beau projet du château de la Chaslerie et notre fameuse étude énergétique ...

Régulièrement je repense à votre projet et je me suis donc décidé à vous faire une proposition.

Je ne suis toujours pas bien disponible avec mes fonctions actuelles de Président de Binaud Thermique Electricité mais je peux vous proposer de faire un break et consacrer un week-end à convenir (par exemple en janvier 2011) au cours duquel je pourrais visiter votre château et rédiger dans le week-end un rapport de bilan (mission courte mais dense).

Pour les tarifs, partons sur l'idée d'une prise en charge de mes frais de transport (km véhicule depuis Cognac). Pour le reste, on verra bien en fonction de la valeur ajoutée que vous considérerez que j'aurais apportée ou non dans le résultat mais je ne compte sur rien en base.

Il se peut très bien aussi que vous soyez parti sur d'autres voies mais je voulais au moins faire cette proposition car je n'aime guère rester au milieu d'un gué.

J'espère aussi que votre santé a évolué favorablement.

Bien à vous

Thierry Burin des Roziers"

Je trouve que, dans ce courriel que je n'attendais nullement, M. BURIN des ROZIERS fait preuve d'une très remarquable conscience professionnelle.

Sa proposition m'intéresse bien sûr. En plus, j'éprouverai un vif plaisir à revoir et recevoir ce parfait gentleman.

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Dimanche 5 Décembre 2010
Journal du chantier - Plomberie-chauffage - Electricité - Logis - Généalogie et sagas familiales - Désultoirement vôtre !
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Catastrophe ce soir à la Chaslerie : en rentrant dans le logis vers minuit, j'ai entendu un bruit étrange et me suis demandé si je n'avais pas affaire à des cambrioleurs. J'ai reçu une décharge électrique en allumant la lumière dans l'entrée, j'aurais pu m'électrocuter. Toute la cage d'escalier est transformée en cascade et en douche à la fois ; un tuyau a éclaté au dégel dans les combles. Je suis incapable d'arrêter l'hémorragie, j'ai donc dû appeler les pompiers, je les attends.

Je reprends ma rédaction à 1 h du matin. J'ai réussi à retrouver des robinets et à couper l'eau. Celle-ci, en coulant aussi à travers la muraille, a entraîné de l'argile (problème connu) que j'ai retrouvée au rez-de-chaussée. Le mobilier a été inondé, notamment la bibliothèque dans laquelle je conservais mes ouvrages sur la Normandie. J'ai finalement retéléphoné aux pompiers pour leur dire que je n'avais plus besoin d'eux.

Maintenant, ce sera d'abord au plombier d'intervenir. Puis il faudra constater les dégâts et tâcher de les réparer. Quelle barbe !

Et pauvre grand-oncle Paul, rien ne lui aura donc été épargné, ni la perte prématurée de tous ses enfants, ni la révolution de 1848, ni le fiel du génial TOCQUEVILLE ni, désormais, l'argile des murailles de la Chaslerie (puisque son buste trône désormais dans le grand escalier du manoir) !

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Dimanche 5 Décembre 2010
Journal du chantier - Plomberie-chauffage - Logis - Bâtiment Nord
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Ce dimanche à 9 h 45, le plombier m'a appelé. Il m'a expliqué où se trouvent les vannes. J'en ai actionné 4 hier soir, une seule suffisait. Je vais pouvoir rétablir l'eau dans le cabinet de toilettes. Pas de chauffage, plus d'eau, ça devenait sportif. Au moins, je pourrai prendre une douche chaude bien méritée. Donc la vie est belle !

Il se confirme donc que M. DELTA est un champion, je l'avais déjà compris quand il avait, d'une chiquenaude, remis en marche pour la Sainte Anne les w.-c. sous le grand escalier. Il m'avait alors expliqué où se trouvaient les vannes, il en avait même déplacé une pour rendre son accès plus commode. Mais je l'avais écouté d'une oreille distraite car les questions de plomberie, comme d'ailleurs d'électricité et, plus généralement, de fluides divers (TV, branchements internet, "immeubles intelligents") m'ont toujours cassé les pieds ; je préfère mille fois le stable, le solide, comme la maçonnerie, la ferronnerie, voire la charpente, la couverture, ou même la menuiserie ; question de tempérament sans doute, longue ascendance terrienne peut-être.

Tout ceci me donne envie de me replonger dans les écrits du Sire de GOUBERVILLE, ou plutôt dans la préface et résumé qu'avait produits Emmanuel LEROY-LADURIE, si toutefois l'inondation d'hier me permet de réouvrir mon exemplaire (voir "Repères bibliographiques"). Je tâcherai donc de reparler, un jour prochain en "Sujets divers", du confort des manoirs bas-normands au XVIème siècle. Car, pendant quelques heures, j'ai pu me croire, absence de tout confort oblige, revenu en ces lointaines époques.

Et puisque tout doit finir en chansons, "mais où sont les neiges d'antan ?"

Merci à Guy HEDOUIN et à la sympathique famille DESHAYES de prendre des nouvelles du vieil ours dans son antre ! Tout va rentrer dans l'ordre, petit à petit !

Voici des photos que j'ai prises ce matin au rez-de-chaussée de la cage d'escalier, à côté du w.-c. que M. DELTA avait remis en état de marche. On voit l'argile déposée sur l'affreux carrelage industriel, simili rustique et à joints en ciment, qu'avaient fait poser là mes prédécesseurs :

6 décembre 2010, le dégât des eaux.

Les meubles ont souffert, notamment au niveau de leurs pieds. L'eau qui ruisselait s'est en effet accumulée dans la cuvette en forme de pédiluve existant entre ce carrelage hideux et la pierre de seuil (c'est d'ailleurs, ici, un nouvel exemple de ce qui peut arriver quand on succède à des gens qui ont fait réaliser des travaux aussi stupides que moches) :

6 décembre 2010, une cuvette devant un w.-c., il fallait vraiment en avoir l'idée, chapeau bas !

Passons cependant aux choses plus réjouissantes.

Ce matin, Pascal est déjà à pied d'oeuvre, il remonte le chambranle gauche de la porte extérieure du bâtiment Nord. Il s'est excusé d'avoir mal coupé l'eau, comme je le lui avais pourtant demandé en temps utile...

6 décembre 2012, la porte extérieure du bâtiment Nord.

J'attends la visite de l'électricien E.J.S. Il doit commencer son intervention dans le bâtiment Nord et je souhaite être présent pour dialoguer avec lui. Rien n'est plus laid que des fils électriques installés sans goût, et l'on se souvient peut-être que j'avais congédié son prédécesseur pour cette raison.

J'attends aussi le retour de Roland BOUSSIN. Je voudrais qu'il me donne son avis sur un important lot de poutres, solives, arbalétriers et autres pièces de charpente que l'on me propose au démontage et à l'achat. Cela pourrait nous aider pour restaurer la ferme...

Je viens enfin de relancer Roland FORNARI. Il est au travail, le lustre de la charretterie est prêt, les idées sur les lanternes progressent, la grille du puits est terminée, les grilles de la façade Est sont en cours de montage (ou de modification), il poursuit ses réflexions sur la grande grille, donc tout va bien !

Guy HEDOUIN
rédigé le Lundi 6 Décembre 2010
Journal du chantier - Maçonnerie-carrelage - Logis - Liens divers - Vie du site
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Effectivement, c'est un vrai dégât des eaux.

Il est certain que la pierre de seuil est fort mal posée.
Connaissez vous la société Fauvel dans la Manche à Moon sur Elle?

Elle réalise beaux carrelages de qualité, voici son site:
http://www.fauvel.fr/. En espérant que ce lien fonctionne.

Vous pourrez voir ces carreaux à Domfront, à l'église de Notre-Dame-sur-l'eau.

Bonne journée !

@ Brigitte BUCHOT :

Diable, c'est un véritable interrogatoire ! Merci en tout cas pour votre message, auquel je vais essayer de répondre.

La photo est sombre et c'est à dessein. Je voulais en effet montrer à quel point il faisait nuit, ce matin, à 7 h 30 à la Chaslerie. Si vous voulez bien y prêter attention, vous apercevrez toutefois, sur la gauche de la photo, l'ombre du logis, et au centre la porte cochère. Cette photo peut être rapprochée, notamment, de deux autres prises la semaine dernière, par temps de neige, du même endroit. Ceci dit, j'admets bien volontiers que cette photo quasiment noire n'est pas la meilleure que j'ai prise...

Oui, je vis en ce moment à temps plein à la Chaslerie. Vous avez compris qu'il faut être quelqu'un d'un peu spécial pour accepter, après dix-neuf ans de travaux, d'habiter dans un local encore dépourvu des agréments minimaux, comme on dit, du confort moderne. Question d'habitude, ou de tempérament. Nos ancêtres, dans les cavernes, devaient disposer d'encore moins de confort que moi, je pense. Cela ne les a pourtant pas empêchés d'engendrer les belles pousses que nous sommes, incontestablement.

La température est fraîche, à l'intérieur du logis, c'est indéniable. Or il faudrait brûler un stère de bois par journée et par cheminée, déménager les bûches salirait mes cachemires et mes mains et, en plus, 80 à 90 % de la chaleur partirait directement dans l'atmosphère. Donc j'y ai renoncé, du moins quand je suis seul. Mais on dit que le froid conserve...

Les conditions de visite sont explicitées en début de l'onglet "Visite" de ce site internet.

La nuit dernière, j'ai trouvé la température agréable, ainsi que je m'en suis rendu compte lorsque, lors de chacune de mes insomnies, j'ai traversé la cour pour me rendre à mon bureau et rédiger l'un de ces messages qui, à l'évidence, captivent les habitués, ce qui me réjouit toujours.

Le programme des travaux est modulable selon les conditions atmosphériques. La semaine dernière, j'ai néanmoins demandé à Pascal, le maçon, de s'abstenir de revenir car il faisait trop froid, même pour les travaux intérieurs dont je peux remonter le niveau de priorité. De façon générale, je sais que mon maçon a besoin de travailler pour nourrir sa famille et je veille à l'employer autant que faire se peut. Je suis d'avis que j'ai des responsabilités à son égard, et désireux de les assumer le moins mal possible.

J'espère vous avoir éclairée mieux que la photo qui vous a frappée, ce qui ne devait pas être trop difficile.

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Mardi 7 Décembre 2010
Journal du chantier - Maçonnerie-carrelage - Logis - Bâtiment Nord - Animation, fêtes, visites - Vie des associations
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@ Guy HEDOUIN :

Je trouve votre ton badin et même un tantinet moqueur en cette fin de soirée. Que vous arrive-t-il, vous êtiez jusque là si sérieux dans vos interventions sur ce site ? Serait-ce d'avoir été libéré des glaces qui vous bloquaient ces derniers jours ?

Je voudrais vous rassurer.

D'abord, ce n'est pas moi qui ai bu seul les quatre bouteilles que vous voyez, sur la table des "routiers", en plus de la carafe. Chez Eric ANDRE (voir son adresse et ses coordonnées sous l'onglet "Liens"), on déjeune fort correctement pour 11 €Â€, boissons comprises servies sans compter. Mais quand même ! Les deux cadavres de bouteilles de gauche avaient été laissés là par d'autres clients qui nous avaient précédés. Quant aux deux nôtres, elles sont loin d'être vidées (au moins sur la photo), même à trois. Et, avec l'esprit d'observation qui vous caractérise, plus vos attaches vikings, vous comprendrez vite que, dans nos verres, il y avait du bon cidre du coin. Voici donc un premier mystère résolu, je l'espère. Mais c'est vrai, il me reste encore pas mal d'efforts à faire pour retrouver ma taille-mannequin...

Deuxièmement, les pierres. Là, je ne saisis pas bien ce que vous voulez dire sur la trop grande régularité que vous croyez déceler dans le travail de Pascal. Certes, votre photo est excellente et la lumière rasante permet de se faire une idée très précise du (ou plutôt des) type(s) d'appareillage des pierres sur les deux murs, celui Sud du bâtiment Nord et celui Ouest du logis. Je ne saurais donc trop vous conseiller de ne pas attendre davantage pour vous inscrire au concours-photo que nous organisons (voir le règlement du concours sous l'onglet "Vie de l'association"). C'est gratuit, vous me paraissez très doué, et vous auriez de grandes chances de le gagner, même s'il y a déjà plusieurs concurrents de qualité en lice.

Mais je cesse de persifler (même si j'aime assez ça...). Plus sérieusement, vous voyez bien sur votre photo qu'il y a au moins deux appareillages des grès des murs, et deux autres des granites des ouvertures :

- Sur la partie du logis que vous apercevez sur votre photo, les fenêtres ont été percées vers le milieu du XVIIIème siècle. C'est à cette époque que le mur Ouest du logis a été bouché à cet endroit pour masquer la cicatrice occasionnée par la disparition d'un bâtiment qui avait été construit en deça et le long du mur d'enceinte Nord de la cour. On voit que les grès sont assez régulièrement posés et que les granites le sont très régulièrement, c'était le tout début de l'industrialisation des carriers. Ce faisant, la facture de cette partie de mur est quelque peu plus sèche que celle des autres parties des murailles du logis, que l'on n'aperçoit pas sur votre photo.

- Quant au bâtiment Nord, je vous rappelle, puisqu'apparemment la photo vous en avait échappé, à quel point les percements d'ouverture opérés par mes prédécesseurs il y a moins de cinquante ans étaient moches et ratés, comme hélas un peu trop de leurs interventions, à mon goût, du moins. Regardez donc ces fenêtres carrées. N'est-ce pas littéralement abominable ? On se croirait presqu'en face d'un mas provençal, ce qui n'a rien à faire ici...

La façade sur cour du bâtiment Nord lors des travaux de restauration de sa couverture en 1993.

Quant au grès, comme ce mur est très ancien, il est posé très irrégulièrement. Depuis que Pascal a commencé à réduire la largeur de ces ouvertures, je lui donné instruction d'atténuer la sécheresse des granites qu'avaient employés mes prédécesseurs et qui n'étaient, du moins pour toutes les fenêtres, rien d'autre que du réemploi sec de pierres tombales du secteur, ne l'oublions pas. Je remontre la photo qui en témoigne :

2 avril 2008, inscription sur un granite de la fenêtre Est du 1er étage du bâtiment Nord.

Si vous fréquentez des ayants-droit d'une famille CHEMINEAU de Domfront, vous pourrez toujours leur demander s'ils reconnaissent cette inscription.

Voici très exactement la porte (et la fenêtre au-dessus) avant mes travaux :

Etat de deux ouvertures du bâtiment Nord en septembre 1993.

Alors, cher M. HEDOUIN, pourriez-vous me préciser, à ce stade de mes explications, quelles pierres de Pascal vous paraissent encore trop grosses ou trop régulièrement posées ? Ceci, étant entendu que je ne démolis pas mais que je me borne à corriger des horreurs ou à remédier à une trop longue incurie.

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Mercredi 8 Décembre 2010
Journal du chantier - Maçonnerie-carrelage - Logis - Bâtiment Nord
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@ Guy HEDOUIN :

Je suis heureux que les arcs de décharge sur les portes et fenêtres de la façade Ouest de la cour reçoivent ainsi votre agrément.

Car c'est moi qui en ai fait disposer trois que mes prédécesseurs, tout à leur irrépressible frénésie de percement d'ouvertures, ici également, avaient évidemment oubliés, ce qui n'était au demeurant qu'un moindre défaut compte tenu du reste de leurs interventions. En voici la preuve :

14 novembre 2006, Claude MARTIN en train de corriger des erreurs évidentes.

14 novembre 2006, des arcs de décharge tardifs...

Quant à la porte du bâtiment Nord, je n'ai pas jugé utile d'y faire insérer de tels arcs qui, comme leur nom l'indique, ne servent que pour autant qu'il y ait du poids à décharger. Or, comme le montre la photo mise en ligne hier en réponse à votre précédent message, le poids que supporte le linteau en question, un robuste granite, est limité du fait de la présence, au-dessus, d'une fenêtre et, somme toute, de peu de maçonneries. Il s'agit d'ailleurs, très exactement, de celles qui étaient déjà là il y a quinze jours, ainsi que vous pourrez le vérifier puisque vous avez toutes les preuves ici.

J'espère vous avoir répondu convenablement.

Vous avez parfaitement répondu à mes interrogations, mais des pierres plus petite sous le linteau ne seraient pas mal.

Je trouve l'appareillage du logis très joli, que l'éclairage rasant met bien en valeur.

19 septembre 2010, photo du logis par M. HEDOUIN.

19 septembre 2010, photo de la porte du logis par M. HEDOUIN.

Vous semblez utiliser du ciment, la chaux naturelle ne vous dit rien ?

Pour pouvoir participer au concours-photo, il faudrait que j'habite plus prés de vous, car en une journée on n'aura pas tous les éclairages nécessaires.