M. Christophe AMIOT vient de retourner mon appel téléphonique de ce matin ; je souhaitais m'assurer que les informations fournies le 30 décembre dernier étaient suffisamment claires. Or, alors que, l'avant-veille de Noël, cet architecte en chef des monuments historiques m'avait donné verbalement son accord de principe pour s'occuper des travaux sur la Chaslerie en 2014, il affirme désormais qu'il est débordé de commandes publiques et ne peut donner suite.

Après plus de 22 ans de travaux dont la qualité n'a jamais été contestée, j'avoue éprouver parfois quelque difficulté à conserver une opinion favorable sur l'utilité de formalités dont la valeur ajoutée ici paraît, au mieux, faible, alors que les travaux envisagés sont simples et les artisans prévus, en pleine possession de leurs moyens.

Roland FORNARI est venu terminer de percer des trous dans le mur d'échiffre pour installer, le moment venu (c'est-à-dire une fois les murs enduits) ses quatre rampes d'escalier. Le voici entre son compagnon et Sébastien :

Déception avec Sébastien LEBOISNE qui, relancé alors qu'il restait silencieux, me répond que l'étanchéité de ses fenêtres relève de mes seuls maçons.

Sébastien poursuit son travail cosmétique sous les marches du logis :

Il me dit avoir beaucoup de mal à effacer autant qu'il le voudrait les traces d'anciennes fissures sous certains éclairages.
Implorerait-il ma clémence ?

Le redressement du parement extérieur Sud du mur Sud du bâtiment Nord (ouf, je l'ai dit !) se poursuit :

Ces travaux, au départ dus au souci d'assurer l'étanchéité de l'alcôve de la grande chambre en soupente, nous ont un peu retardés mais il faudra que M. BRESSON puisse poser le parquet dans cette pièce début février. Avec un peu de chance, si le plombier ne nous pose pas de lapin, Carole devrait pouvoir accepter de recoucher à la Chaslerie début mars, lorsque cette pièce lui paraitra habitable. On n'en est pas là...

Puisque Sébastien LEBOISNE se défausse, Igor, sur les conseils de l'autre Sébastien (celui de l'entreprise BODIN), a entrepris de rendre étanches les tours de fenêtres du bâtiment Nord. Dans l'immédiat, il retire les joints de chaux :

Puis, il disposera un joint de silicone au fond de la saignée, enduira celui-ci d'une colle d'accrochage "Sikalatex" et, enfin, rejointoiera à la chaux. Espérons que cela tienne et soit suffisant.

Très bonne nouvelle ce matin : mon contrôleur des impôts me donne spontanément 15 jours de plus pour répondre à ses demandes de justifications. Je l'avais en effet prié avant-hier de me transmettre des informations relatives à mon dossier qu'en l'état du système de télédéclarations, il ne peut apparemment produire.

Je vais donc pouvoir enfin commencer à préparer tranquillement les dossiers de candidature pour les prix régionaux des V.M.F. ! Pour ce qui concerne les prix nationaux, il sera toujours temps d'y penser une prochaine année, notamment si on franchit la première étape à l'occasion de cette première candidature.

L'équipe de Roland BOUSSIN est revenue sur le chantier :

Manque de chance, le vent et la pluie l'ont précédée. Résultat : des coulures de tanin partout :

En plus, l'eau a envahi l'ancien salon de l'"aile de la belle-mère" où étaient encore entreposés et pourtant bâchés deux meubles qui ont souffert :
- un vieux canapé hérité de ma grand-mère FOURCADE et qui ne m'a jamais plu ; mon père l'avait fait retapisser pour Hyères mais je n'aimais pas non plus la qualité du tissu ;
- une commode achetée par Carole dans un dépôt-vente et que j'ai toujours trouvée lourdingue. Mais je crois que, lorsqu'elle découvrira son état, je vais me faire appeler Jules...

Je propose qu'on n'aille pas plus loin dans le démontage-remontage du parement extérieur Sud du mur Sud du bâtiment Nord. On s'arrêtera donc au niveau du milieu du linteau de la porte d'accès à l'arrière-cour :

Après tout, cela devrait être bien suffisant pour qu'il n'y ait plus d'infiltration d'eau dans l'alcôve de la grande chambre en soupente.

M. Arnaud TIERCELIN m'a invité à passer le voir demain (compte tenu de l'heure à laquelle j'écris, je veux dire ce matin) à son bureau de la D.R.A.C. à Caen pour qu'on fasse le point sur mes projets de travaux en 2014.
Je l'en remercie car je ne voyais plus comment avancer utilement dans mon dossier.

La réunion chez M. TIERCELIN (qui assure l'intérim du conservateur régional du patrimoine, muté) a permis un très utile échange d'informations. Fidèle à mes habitudes déplorables, je m'étais levé à 4 h 30 ce matin pour préparer toute une série de tableaux récapitulatifs indiquant le coût des travaux envisagés et distinguant selon les bâtiments affectés, les corps de métier en cause, ainsi que le niveau de protection au titre du patrimoine. Ainsi, la discussion a facilement pris un tour immédiatement opérationnel.

Globalement, les nouvelles sont excellentes :
- les montants de travaux que j'envisage sont compatibles avec les possibilités de la D.R.A.C. ;
- pour tenir compte de la baisse de certaines dotations départementales, les taux des subventions de l'Etat pourraient, sous certaines conditions, être augmentés.

Toutefois :
- j'aurai besoin de l'intervention d'un architecte habilité pour déposer les dossiers que je peux néanmoins commencer à préparer en liaison avec des artisans concernés ;
- il m'est rappelé que je dois obtenir le feu vert de l'A.B.F., Mme CHEVILLON, avant d'entreprendre des travaux sur des parties inscrites, y compris la modification de l'implantation d'un w.-c. tant attendue par ma famille.

En fait, la principale difficulté sera donc pour moi de rendre compatible le montage de dossiers formellement orthodoxes avec mes contraintes de calendrier connues pour la fin juillet 2014. On va s'y employer au mieux.

Par ailleurs, j'ai évoqué des questions générales tenant à la préservation des sites et paysages face à certaines modes envahissantes et contestables.

Je suppose que, ce lundi, Jonathan en aura fini avec le redressement du parement extérieur du bâtiment Nord :

Le chantier se déplace de nouveau vers l'intérieur du bâtiment Nord. Igor poursuit la pose d'enduits dans l'entrée :

Sébastien en a fini avec le rejointoiement des marches de la 3ème travée de l'escalier du logis ; ses joints n'ont pas encore eu le temps de sécher :

On voit encore quelques traces de cicatrices. Peut-être Sébastien pourrait-il y poser quelques tâches en forme de "crapauds", afin d'en combattre la persistance ?

Depuis plusieurs années, j'attendais qu'un vieux dallage soit mis sur le marché. Mon offre semble en voie d'être acceptée mais je m'interroge encore sur la couleur des pierres et sur le matériau des joints. Il faudra que je retourne voir cela, non sans m'être muni d'une lampe électrique, d'une brosse et d'un seau pour dégager la crasse :

Si ce test est passé avec succès, il conviendra d'aller démonter ce dallage puis de le faire livrer à la Chaslerie.

En tout cas, il y en a là pour une trentaine de m2, ce qui pourrait toujours servir, y compris dans l'"aile de la belle-mère" ou encore dans l'arrière-cour ou sur la terrasse.

Parti livrer mon cuissot de chevreuil chez Guy HEDOUIN, j'en ai profité pour observer en détail ses fenêtres fabriquées par M. BRESSON. Il ne fait pas de doute que le travail est soigné :

Un brocanteur m'a proposé 6 m2 de dalles de granit du XVIème siècle, provenant d'une bâtisse de Magny-le-Désert :

La couleur est bonne, le grain un peu trop gros mais je me dis que ce petit lot pourra servir, je ne sais encore où. Je vais donc faire une offre.

Les compagnons de Roland BOUSSIN en sont à fixer les chevrons sur le brisis Ouest :

En revanche, côté cour, le chevronnage des brisis commence à peine :

J'observe comment sont fixés les chevrons, sur les cornières préalablement recouvertes d'isolant :

A noter que les plans à la disposition de Régis étant imprécis et incohérents, j'ai dû lui indiquer où il conviendrait d'enchâsser les casts prévus au permis de construire.

Je renonce à insister auprès de Sébastien pour essayer d'obtenir un meilleur camouflage des cicatrices des fissures :

Sébastien poursuit donc le rejointoiement de ces marches :

Igor et Jonathan en auront bientôt fini avec les enduits dans l'entrée du bâtiment Nord :

En effet, il ne leur restera plus à traiter que le mur Sud au niveau du 1er étage de cette pièce.

Pour les badigeons comme pour la fixation de la rampe d'escalier, nous attendrons que les menuisiers aient posé le parquet de la grande chambre en soupente. En effet les lattes en ont environ 4,5 mètres de long comme dans ma chambrette et l'expérience a montré que faire monter ces pièces de bois par l'escalier se traduisait inévitablement par des chocs sur les murs.