Journal du chantier

Jacqueline X.
rédigé le Dimanche 1er Décembre 2013
Journal du chantier - Maçonnerie-carrelage - Bâtiment Nord
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Bonjour,

J'ai fini par trouver un Igor et un Jonathan, ils m'ont fait découvrir un papier merveilleux, il permet de poncer le tuffeau en quelques instants et lui donner la douceur d'un marbre poli.

Il ne se vend qu'en Angleterre, USA et Canada, Chine (en container !) demandez à vos voyageurs d'en apporter un rouleau et faites l'essai sur votre enduit.

Et pour votre dos, la bouillotte de mémé, encore en vente dans les supermarchés.

Bon courage !

11 heures du matin, Roland BOUSSIN repart à l'instant.

1er décembre 2013, la nouvelle sablière Est des écuries, vue du palier de mon bureau.

Il m'a tenu des propos tout à fait rassurants :
- les cornières seront corrigées, les ajustages effectués ;
- le calendrier de la suite du chantier a été précisé ; l'essentiel du travail de charpente aura été achevé pour la fin de l'année et tous les matériaux livrés et facturés en temps utile pour ne pas avoir à leur appliquer le nouveau taux de T.V.A. ; le chantier devrait être achevé pour le printemps ;
- les ardoises tombées du logis seront remplacées et la couverture de la tour Louis XIII débarrassée des mousses qui l'ont verdie, notamment sur son versant Nord ;
- je lui ai par ailleurs montré le problème rencontré par Igor au-dessus du mur de séparation entre la cour et l'arrière-cour ; il posera une feuille de plomb au-dessus de ce mur pour limiter les risques d'infiltration d'eau dans la grande chambre en soupente.

En réalité, nous aurions pu nous contenter d'un contact téléphonique. Je remercie donc Roland BOUSSIN d'avoir pris l'initiative de se déplacer. Et je me dis que je devrais prendre un peu de recul par rapport à l'intervention de son entreprise car je monte trop vite à l'assaut ces temps-ci et cela n'est sans doute pas indispensable.

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Mercredi 4 Décembre 2013
Journal du chantier - Maçonnerie-carrelage - Logis
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Sébastien procède à des essais de joints à la chaux sur le dessous de la 3ème travée de l'escalier du logis :

4 décembre 2013, essais de joints.

Comme ces joints sont encore humides, il ne m'est pas possible de choisir aujourd'hui le coloris ni la granulométrie.

Sous la 4ème travée, la lumière rasante fait apparaître une balafre très disgracieuse ; il conviendrait en outre de compléter au moins le dessous de la 6ème marche :

4 décembre 2013, le dessous de la 4ème travée sous lumière rasante.

Sébastien m'assure qu'il va remédier à ces défauts. Il faudrait en effet terminer en beauté...

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Dimanche 8 Décembre 2013
Journal du chantier - Maçonnerie-carrelage - Plomberie-chauffage - Bâtiment Nord
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Igor vient de retirer les protections diverses qu'il avait disposées dans mon "studium-cubiculum", pour en protéger les bois tant qu'il badigeonnait les murs. Le résultat, avec sa couleur de part de citrouille, me convient :

7 décembre 2013.

Je n'en dirai pas autant de l'attitude du plombier, M. DELTA, qui, malgré mes rappels et ses promesses tant de fois réitérés, s'avère, comme déjà l'été dernier, incapable de tenir le moindre engagement. Ce comportement est très étrange et me déconcerte.

Donc Igor a dû improviser un chauffage électrique en attendant que le plombier veuille bien raccorder enfin le radiateur de ma chambrette à la chaudière.

7 décembre 2013.

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Dimanche 8 Décembre 2013
Journal du chantier - Maçonnerie-carrelage - Logis
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Bien que je ne sache pas allumer les projecteurs dans la cage d'escalier du logis, je n'ai pas de mal à discerner que, depuis mon dernier passage, Sébastien n'a pas touché au dessous les marches de la 4ème travée. La balafre s'y distingue toujours nettement...

7 décembre 2013, la balafre du dessous des premières marches de la 4ème travée.

... de même que le trou et les manques sous une marche intermédiaire :

7 décembre 2013, les défauts à corriger sous une marche intermédiaire de la 4ème travée.

7 décembre 2013, détail.

Sous la 3ème travée, les joints testés sèchent petit à petit. Entre les trois, je choisirais celui du milieu. Mais il me semble encore beaucoup trop clair. Je suis partisan de le foncer.

7 décembre 2013, le dessous de la 3ème travée.

Je vois en revanche que Sébastien est intervenu pour essayer de dissimuler les traces de ses reprises sur la marche la plus abîmée qui est aussi la plus rouillée. C'est mieux mais encore perfectible.

Les deux compagnons de Roland BOUSSIN ont, cette semaine, travaillé 4 jours à la Chaslerie. Ils ont commencé à arrimer définitivement la sablière intérieure du côté Ouest. J'observe leur travail...

7 décembre 2013, à la lumière naturelle.

7 décembre 2013, au flash.

... en me demandant si les blochets ont bien été taillés dans du chêne massif ou bien si, comme sur le deuxième blochet au Sud-Ouest, il n'y aurait pas eu collage de deux pièces de bois différentes. Peut-être s'agit-il d'une fausse impression, due au sciage des bouts de blochet, au ras des sablières intérieures, dont Régis a pris l'initiative en se démarquant ainsi du modèle de Jean MIDY.

Il faudra que je vérifie ces points auprès de Roland BOUSSIN qui m'indique qu'il sera lui-même sur le chantier en début de semaine.

7 décembre 2013, le deuxième blochet au Sud-Ouest ; à gauche, la fameuse fenêtre de Mr T.

Quoi qu'il en soit, la pose des entretoises entre les sablières intérieures et extérieures a commencé sur cette façade Ouest.

On observe sur le dernière photo précédente un fil électrique qui courait antérieurement sous la sablière de la façade Ouest, ce qui était laid et témoignait, une nouvelle fois, des bricolages dus au Tonton que l'on sait. J'avais demandé à Roland BOUSSIN de le rapatrier entre les sablières mais je note que, si ces compagnons l'ont bien fait passer sous les entretoises et sous les blochets, il réapparaît sur les sablières au passage de chaque ouverture.

Mais, renseignement pris hier après-midi auprès de l'électricien, ce fil était coupé. On peut donc le supprimer. Je demande cependant à l'électricien d'y substituer un fourreau à toutes fins utiles, à passer sous les pièces de bois de manière à le faire disparaître une fois la maçonnerie d'entre sablières reprise.

Malgré ma demande à Roland BOUSSIN, ses compagnons continuent à faire reposer des pièces de bois contre des morceaux de moulures de stuc ouvragées et dorées...

7 décembre 2013, un stockage problématique.

... qui étaient stockées là depuis que le Tonton que l'on sait avait pris l'initiative de les faire retirer d'un appartement de la rue de l'Alboni à Paris (l'un des nombreux héritages de sa parentèle avec le trafiquant GOUPIL). Ce zigoto avait en effet prélevé là ces reliques de fastes républicains afin de les faire bricoler pour fournir de nouvelles boiseries au salon de la Chaslerie où ces vestiges infâmes se trouvent toujours. Ce bricolage est d'ailleurs tellement incongru que, promis, dès que je gagnerai à la Loterie Nationale, je ferai retirer ces mochetées pour y substituer quelque chose de plus approprié.

Enfin, je note que les décors des cornières n'ont pas encore commencé à être corrigés, pas plus que les écarts entre cornières et sablières ou que les jonctions entre les poteaux et les blochets :

7 décembre 2013.

On fera un nouveau point mardi, puisque je dois revenir alors pour un second constat avec Me PETITJEAN, huissier de justice, destiné celui-ci à muscler mon dossier de contrôle fiscal en cours.

Allez, un dernier coup d'œil d'ensemble avant de repartir :

7 décembre 2013.

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Lundi 9 Décembre 2013
Journal du chantier - Plomberie-chauffage - Bâtiment Nord
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Le plombier m'indique qu'il n'a pas eu le temps de raccorder le radiateur de ma "chambrette-part de potiron" lorsqu'il est passé, vendredi dernier. Il va tâcher de faire le nécessaire cette semaine.

Peut-on le croire encore ?

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Mardi 10 Décembre 2013
Journal du chantier - Plomberie-chauffage - Bâtiment Nord - Références culturelles - Désultoirement vôtre !
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C'est décidé : ce soir, je reste coucher à la Chaslerie ! Bien entendu, le plombier, égal à lui-même, n'a toujours pas branché le radiateur. Mais j'ai tellement hâte d'étrenner ma chambrette "part de potiron"...

Et je chantonne :

Day after day, alone on the hill,
The man with the foolish grin is keeping perfectly still.
But nobody wants to know him,
They can see that he's just a fool.
And he never gives an answer .....

But the fool on the hill,
Sees the sun going down.
And the eyes in his head,
See the world spinning around.

Well on his way, his head in a cloud,
The man of a thousand voices, talking perfectly loud.
But nobody ever hears him,
Or the sound he appears to make.
And he never seems to notice .....

But the fool on the hill,
Sees the sun going down.
And the eyes in his head,
See the world spinning around.

And nobody seems to like him,
They can tell what he wants to do.
And he never shows his feelings,

But the fool on the hill,
Sees the sun going down.
And the eyes in his head,
See the world spinning around.

P.S. : Pour ce test, j'aurais quand même pu choisir une autre nuit car il va faire un froid de loup. Pas sûr de ne pas être transformé en glaçon demain matin.

Cette fois-ci, les cornières ont été retaillées :

10 décembre 2013, un travail conforme à celui de Jean MIDY.

Voici qui me convient parfaitement :

10 décembre 2013, sablières extérieures et cornières Est vues du ras de l'échafaudage, vers le Sud.

10 décembre 2013, sablières extérieures et cornières Est vues du ras de l'échafaudage, vers le Nord.

Devant Me PETITJEAN, venu, à ma demande et pour répondre aux dernières inquisitions du fisc, constater l'état de quasi-totale inhabitabilité du manoir et de ses dépendances, Roland BOUSSIN a disposé un chevron de la façon dont Jean MIDY l'avait installé, c'est-à-dire faisant porter tout le poids des ardoises des brisis sur les cornières, donc en porte-à-faux :

10 décembre 2013, le positionnement originel d'un chevron.

Il recommande de terminer le brisis par un coyotage et indique qu'alors, le poids des ardoises reposerait pour l'essentiel sur la sablière extérieure. Pour illustrer son propos, il tient de la main gauche la pièce de bois qui permettrait ce coyotage et, de la droite, une autre pièce de bois qui figure l'encombrement des ardoises. Certes, la pente des brisis serait d'abord un tout petit peu plus raide que sur l'original mais je considère que le coyotage serait une variante heureuse. Je donne donc mon accord sur cette suggestion à Roland BOUSSIN (sous réserve de la ratification de l'architecte, du moins si elle ne tarde pas comme à l'habitude) :

10 décembre 2013, schéma du coyotage recommandé par Roland BOUSSIN.

Par ailleurs, Roland BOUSSIN recommande des modifications du modèle des lucarnes de Jean MIDY, de manière à permettre l'isolation thermique souhaitée par Mr T. Là, le feu vert paraît un tout petit peu moins urgent. Je renvoie donc Roland BOUSSIN, si possible, à la réunion de chantier de la semaine prochaine, à laquelle je participerai au demeurant, puisque l'absurdité de ma notation à la fac, dont je ne suis plus assez naïf pour ne pas douter de l'innocence, aboutit à m'y faire lever le pied.

Pour le reste, au volant de son Manitou, Roland BOUSSIN passe une partie de l'après-midi...

10 décembre 2013, le Manitou au travail.

... à déménager les pièces de bois, dont les vieux blochets et cette poutre désormais inutile, que lui font passer ses compagnons :

10 décembre 2013, les compagnons transformés en déménageurs.

Enfin, j'observe que la pose des sablières intérieures se poursuit dans de très bonnes conditions...

10 décembre 2013, le passage de la sablière intérieure au-dessus d'une ancienne fenêtre de la façade Ouest.

10 décembre 2013, le passage de la sablière intérieure au-dessus d'une ancienne fenêtre de la façade Ouest.

... et je vérifie que les blochets sont bien, comme on pouvait s'en douter, d'une seule pièce de bois chacun et dépasseront de la sablière intérieure autant que faire se peut, compte tenu du souci tardivement explicité par Mr T. que la sablière intérieure surplombe le parement intérieur d'une bonne dizaine de centimètres, afin de ménager une épaisseur suffisante à l'isolation thermique qu'il souhaite :

10 décembre 2013, vue d'un blochet en place définitive sur le parement intérieur du mur Ouest des écuries.

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Mercredi 11 Décembre 2013
Journal du chantier - Maçonnerie-carrelage - Logis
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Sébastien a dû, me dit-on, s'absenter. Le fait est que le chantier de l'escalier du logis marque le pas.

Certes, je constate que notre héros a commencé à remédier aux défauts signalés sur le dessous d'une marche de la 4ème travée...

10 décembre 2013, sous la 4ème travée.

... et qu'il poursuit son travail sous la 3ème...

10 décembre 2013, le dessous de la 3ème travée.

... pour les joints de laquelle je confirme ma précédente impression, maintenant que la chaux a séché : mon choix serait plutôt pour la couleur du joint du milieu, mais je préfèrerais quelque chose d'un peu plus foncé.

Ailleurs, diverses ébréchures subsistantes, de moindre ampleur que les deux en cours de réparation, et quelques différences de couleur sous certains éclairages me posent encore problème, comme Sébastien doit bien s'en douter.

Sur le palier du 1er étage, il ne m'échappe pas que Sébastien a procédé à des essais d'enduit :

10 décembre 2013, essai d'enduit au 1er étage.

Une nouvelle fois, je trouve que la qualité de son travail est extraordinaire. Mais il faudra qu'il m'explique pourquoi il a réalisé ce test : est-ce pour montrer à Igor et Jonathan comment ils devraient s'y prendre ? Ou est-ce pour me faire comprendre que je devrais également confier à l'entreprise BODIN les enduits de la cage d'escalier ? Dans ce cas, il faudrait que M. COOS complète son devis.

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Mercredi 11 Décembre 2013
Journal du chantier - Maçonnerie-carrelage - Bâtiment Nord
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Dans la grande chambre en soupente, notre fine équipe enduit les murs :

10 décembre 2013, Igor et Jonathan au travail.

Il va bientôt être temps que M. BRESSON prenne le relais et installe le parquet :

10 décembre 2013, des enduits bientôt terminés.

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Mercredi 11 Décembre 2013
Journal du chantier - Menuiserie - Bâtiment Nord
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Le gros avantage d'un "9 m2 loi CARREZ", comme l'a constaté l'huissier, est qu'on le chauffe assez facilement.

11 décembre 2013, au 1er plan sous la couette, mes ripatons.

Observez toutefois que je me suis borné à retirer ma veste, mon chapeau et mes chaussures et me suis couché tout habillé :

11 décembre 2013, vue du lit en pleine nuit.

En fait, j'ai dormi comme un bienheureux, jusqu'à 7 heures du matin passées, comme cela ne m'était plus arrivé depuis longtemps. Ma résolution de ne pas me présenter aux épreuves de la semaine prochaine y est à l'évidence pour beaucoup. Pensez donc, je ne me suis réveillé qu'une fois, le temps de mettre en ligne les 3 messages précédents.

Au matin toutefois, j'observe la présence de condensation sur la vitre de la lucarne :

11 décembre 2013, la lucarne embuée et le radiateur électrique poussé à fond.

Or j'ai déjà observé un tel phénomène sur les deux ouvertures de la grande chambre en soupente qui ne sont pas dotées de doubles vitrages, ce qui ne manque pas de détériorer le travail d'Igor et de Jonathan. Pas sûr, donc, que je fasse l'économie du remplacement de ces trois huisseries. J'en parlerai à M. BRESSON dès que j'arriverai à le joindre.

Pas le moindre problème, en revanche, sur la fenêtre dont le volet est encore en cours de traitement :

11 décembre 2013, un radiateur en attente de plombier.

Bien sûr, il ne serait pas inutile que je dispose d'une table de chevet pour y poser une lampe me permettant de lire au lit, voire, le long du mur dans la partie basse, d'un minimum de rayonnages pour y aménager une bibliothèque de base...

... ou encore, luxe suprême, d'une chaise et d'une table où installer un ordi, de manière à ne pas être coupé là du reste du monde...

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Mercredi 11 Décembre 2013
Journal du chantier - Architecture-M.O. - Administration - Plomberie-chauffage - Menuiserie - Bâtiment Nord
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Rien de tel qu'une journée sur place pour remettre les pendules à l'heure :

- M. DELTA m'assure qu'il viendra ce vendredi brancher enfin mon radiateur ;
- l'architecte dépose un long message m'affirmant qu'il est prêt et n'attend plus qu'une info de moi (première nouvelle...) pour saisir la D.R.A.C. ;
- M. BRESSON commencera à poser le parquet de la grande chambre en soupente dans une semaine ; sur ma recommandation, lui et son compagnon iront dormir à la Braudière, chez les HURST, c'est-à-dire dans le gîte le plus proche ; cela leur évitera de repartir dans le Grand Nord au moins deux soirs et je sais qu'ils seront très bien traités par mes voisins anglais ;
- enfin, commandez et vous serez entendu, le volet de ma chambrette est à poste :

11 décembre 2013, cette fenêtre à l'étage.

Désormais, ma chambrette est très "cosy" !

11 décembre 2013, volet fermé et...

11 décembre 2013, ... volet ouvert.

Honneur aux travailleurs ! Voici les compagnons de Régis, qui l'assistent actuellement pour installer les nouvelles sablières intérieures dans les écuries. J'ai nommé :

- Hervé :

11 décembre 2013, Hervé devant une entretoise de sa fabrication.

- Cyril :

11 décembre 2013, Cyril en plein travail.

- et Christopher le timide, qui connaît bien la Chaslerie puisqu'il y a participé à la restauration de la couverture de la tour Nord-Est, du versant Nord du logis, et de celle du fournil de la ferme :

11 décembre 2013, Christopher perce un trou de cheville.

Remarquez que tous sont obligés d'être chaudement vêtus.
(...)