Journal du chantier

Dans les écuries, Igor a terminé (à une pierre près) de remonter la portion de mur désépaissie à l'angle Nord-Ouest :

9 novembre 2013, le coin d'Igor.

Dans l'angle Sud-Ouest du même bâtiment, on aura bientôt oublié le fil à retordre que nous a donné le linteau :

9 novembre 2013, le coin de Jonathan.

Entre les deux, la restauration du haut des murs est achevée sur la moitié exactement de la longueur :

9 novembre 2013, le haut de la moitié Nord du mur Ouest.

Longue conversation cet après-midi avec Dominique RONSSERAY, architecte du patrimoine, A.C.M.H. honoraire, pour évoquer la suite des travaux à la Chaslerie. Je souhaiterais qu'on puisse prochainement présenter à la D.R.A.C., pour subvention, un dossier relatif, principalement, à la poursuite de la restauration du logis.

Idéalement, ce programme devrait prévoir les travaux suivants, portant tous sur des parties classées parmi les monuments historiques :
1 - charpente : remplacement de la poutre pourrie au plafond de ma chambre, plus les travaux connexes ;
2 - maçonnerie :
. restauration des granits des fenêtres endommagés par l'incendie de 1884, y compris les appuis ou linteaux fissurés ; rétablissement de meneaux sur la moitié Sud du bâtiment ;
. restauration de l'auge de granit au milieu de la cour ;
. restauration du seuil de la porte piétonnière d'accès à la cour ;
3 - menuiserie : restauration de l'ensemble des portes extérieures et fenêtres du logis ; portes extérieures du bâtiment Nord ; porte du passage de la cour à l'arrière-cour ; portes extérieures de la tour Louis XIII ;
4 - ferronnerie : rétablissement de grilles aux fenêtres du 1er étage du logis, côtés Est et Sud.

Pour la maçonnerie, je pense poursuivre avec l'entreprise BODIN ; pour la ferronnerie, avec Roland FORNARI.

Comme on le voit, ce n'est toujours pas l'ambition qui manque. Bien entendu, je m'attends à de très vives réticences de la part de Carole, toujours désireuse que je privilégie l'habitabilité, ce qui serait raisonnable à divers titres.

Mais qui a dit que la raison devrait toujours l'emporter à la Chaslerie ?

Après tout, nous pourrions disposer bientôt de deux chambres chauffées dans le bâtiment Nord. Alors, que demande le peuple ?

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Samedi 9 Novembre 2013
Journal du chantier - Vie des associations - Les amis de la Chaslerie - Désultoirement vôtre !
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Le 26 octobre dernier, j'ai reçu de la déléguée pour l'Orne des V.M.F. un courriel incomplet, m'invitant en quelque sorte à participer à deux concours, ainsi que j'en avais rendu compte ici.

Ma première tentative pour obtenir communication du règlement de ces concours étant restée sans suite de la part de cette correspondante, je viens de lui écrire de nouveau.

(début de citation)

Madame,

Un ami m'a communiqué le règlement du concours VMF-Caisses d'Epargne.

Puis-je vous redemander celui du concours VMF régional ?

Je vous prie d'agréer, Madame, l'expression de mes respectueux hommages.

Pierre-Paul FOURCADE
06 12 96 01 34

From: penadomf@msn.com
To: oneouze@yahoo.fr
Subject: RE: Tr : attribution de prix
Date: Sat, 26 Oct 2013 13:22:23 +0200

Chère Madame,

J'ai l'esprit d'escalier donc je vous recontacte après mon coup de fil de ce matin.
Je n'arrive pas à trouver le lien annoncé dans votre courriel.
Par ailleurs, y a-t-il un règlement pour ces prix et des indications sur la façon de constituer éventuellement un dossier, voire des exemples ?

Je vous prie d'agréer, Chère Madame, l'expression de mes respectueux hommages.

Pierre-Paul FOURCADE

(fin de citation)

On va bien voir si j'obtiens plus de réponse en dupliquant ces courriels sur notre site favori.

Le fait est que la déléguée V.M.F. de l'Orne était déjà restée silencieuse, étrangement à mes yeux (ou plutôt à mes oreilles), lorsque j'avais tenté, l'an dernier, d'appeler son attention sur le projet de "Schéma régional éolien". Au cours de la visite, fin août de cette année, de divers manoirs de la Manche organisée par la déléguée V.M.F. de ce département limitrophe, Mme NEOUZE m'avait abordé pour me reprocher de ne plus faire transiter ma cotisation aux V.M.F. par elle mais par sa collègue. Il est vrai que je trouve Sinikka GALLOIS toujours parfaite dans son rôle, c'est-à-dire réactive, compétente et efficace ; et, mieux encore, indépendante d'esprits rancis (je vise très précisément un quarteron du secteur), ce qui me la rend particulièrement sympathique.
La prochaine visite de chantier organisée par Dominique RONSSERAY à la Chaslerie devrait avoir lieu le 20 novembre prochain de 10 à 12 heures, en présence de Roland BOUSSIN et d'Igor. Malheureusement, je ne pourrai en être en raison de la vague de contrôles continus que j'affronte, comme mes petits camarades de la fac de Caen. J'ai donc demandé à Mr T. de me remplacer ; manque de chance, il sera à Londres ce mercredi-là mais pourrait se libérer pour le samedi 23.
A suivre...

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Mercredi 13 Novembre 2013
Journal du chantier - Maçonnerie-carrelage - Ferme et son fournil - Murs divers
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On sait que j'observe l'évolution de l'humidité dans le fournil de la ferme. J'avais fait part de mes craintes le 1er août dernier, en y suspendant les travaux.

Cela a provoqué de nombreuses contributions de visiteurs de notre site favori, la dernière en date étant celle de M. Pierre LE DIBERDER, il y a quelques jours à peine. Par curiosité, j'ai écrit à ce nouveau correspondant pour lui demander comment il avait connu le site et où il habitait. Voici sa réponse :

(début de citation)

Bonjour,

je suis un passionner de bâti ancien qui se documente sur les divers chantier de bâtiments historique en France. Votre cite internet me permet de regarder ce que fon les "autres". Et pourquoi pas en prendre certaine idée ou certain style (copier un model de cheminée ou un type de pose .
Je rénove un bâtiment du 13 EME SIECLE et par faute de moyen financier j effectue moi même les travaux ,je me suis donc documente a fin d éviter de réaliser de grossière erreur. Jai réaliser un certain nombre de travaux sous conseille (des maçons des monument historique, tailleur de pierres etc.)
Le conseille que je vous est modestement donne est vivement conseiller car une dalle béton est pratiquement imperméable, l humidité remontera donc a travers les mur faute de pouvoir traverser la dalle de béton.
Pour des fondation de mur comme le mur de douve que vous avez réaliser doit ce faire sans béton .Pour cela il faut disposer d énorme bloc de roche dur (du granite, du gré,....) et couler de la chaux entre ces bloc. Un mur en pierre monter a l ancienne est souple déformable, capable de bouger avec le sol sans fissure contrairement a un mur sur semelle béton qui presentera une trop grande rigidité et malheureusement qui risquera de ne pas traverser les siècles.

Cordialement
pld

Je respecte votre quête de la sauvegarde du bâti ancien.

(fin de citation)

S'agissant des fondations en béton du "mur Ouest de la douve Nord", je n'ai pas d'inquiétude. Leur dimensionnement délibérément surcalibré et leur armature métallique manifestement surabondante devraient leur assurer, à vue de nez, plus de 1000 ans de solidité. Or mon horizon de prédilection lorsque j'entreprends une restauration se veut plutôt de 150 ans. Donc l'eau aura le temps de couler sous les ponts et ailleurs avant que je ne commence à me faire de la bile au sujet de ce mur.

Bien entendu, je suis toujours heureux de constater que l'expérience du chantier de la Chaslerie peut servir à d'autres. Partager les joies et les peines de cette restauration au long cours est d'ailleurs l'un des objets principaux de notre site favori. Cela permet souvent d'intéressants échanges.

Je profite de ce message pour confirmer que deux autres objectifs de ce site, importants à mes yeux, sont (1) de motiver et documenter les "jeunes classes thibalducienne et waltérienne" (la barbe de devoir citer mes fils par périphrases !) qui auront, tôt ou tard, à prendre le relais et (2), ne le cachons pas, de me servir de pense-bête complet et portatif lorsque je recherche tel ou tel document, telle ou telle précision sur un détail particulier. Des esprits chagrins pourront toujours me taxer d'exhibitionnisme ou de je ne sais quoi encore mais, de ceci et du jugement de ceux-là, qui qu'ils soient, je me fous complètement, on l'a bien compris.

Si j'ai bien compris, les compagnons de Roland BOUSSIN devraient réapparaître lundi prochain sur le chantier, afin de poser les nouvelles sablières.

D'ici là, les deux derniers mètres qui restent à traiter par Igor et Jonathan auront reçu leur couronnement de chaux :

13 novembre 2013, à l'angle Sud-Ouest des écuries.

Je demande cependant à Jonathan d'attendre les recommandations de Dominique RONSSERAY et de Roland BOUSSIN avant de terminer la maçonnerie intérieure du linteau de la fameuse fenêtre.

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Samedi 16 Novembre 2013
Journal du chantier - Maçonnerie-carrelage - Logis
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Avant de décider quoi faire sur les granits des embrasures des fenêtres de la salle à manger, j'ai demandé à Igor de dégager le ciment dû au Tonton de notre neveu favori :

16 novembre 2013, les fenêtres sur cour.

Quand je vois le résultat, je me dis qu'on ferait peut-être mieux de nous contenter de recouvrir tout cela d'une bonne couche de chaux.

Je demanderai néanmoins l'avis de Dominique RONSSERAY.

Les compagnons de Roland BOUSSIN sont revenus aujourd'hui sur le chantier. Comme je suis bloqué à Caen, j'ai demandé à Igor de m'envoyer ce soir des photos des premiers résultats de leur intervention.

D'après ce que je comprends, ils ont posé les deux éléments destinés à être superposés pour constituer la sablière extérieure du mur Ouest :

18 novembre 2013.

Je note qu'un rectangle n'est pas raboté au coin Nord-Ouest de cette sablière. Et il ne faudra pas oublier de dissimuler à bon escient le fil électrique qui pendouille :

18 novembre 2013.

Surtout, je m'interroge sur le profil de la nouvelle sablière qui ne correspond pas à ce que j'attendais, notamment à proximité de l'emplacement des futurs blochets où le bois était travaillé d'une certaine façon. Or ce point est particulièrement important pour donner à cette restauration l'authenticité requise.

Quant aux blochets justement, le premier que j'aperçois n'est, à l'évidence, pas achevé ; il présente de nettes traces de scie mécanique qui devront disparaître en tout état de cause :

18 novembre 2013.

Je détecte également de telles marques de scie moderne sur le dessus de la sablière.

Bref, je ne suis pas persuadé, d'après ce que je vois, que, tel qu'il démarre, ce travail ait la qualité attendue. Mais je m'alerte peut-être trop vite.

Roland BOUSSIN m'a appelé ce soir pour m'informer du fait que ses autres chantiers ne lui permettront pas, comme je le lui avais demandé, de terminer mes travaux avant la fin de l'année ; voici qui est de nature à me contrarier. Il voulait aussi me parler des sablières intérieures et de l'isolation thermique ; sur ces sujets relatifs à l'habitabilité, je l'ai renvoyé vers Mr T., plus directement concerné.

Cependant, j'observe, d'après les photos d'Igor qui, sur ce sujet, ne me paraissent pas suffisamment intelligibles, que la pose de l'isolation a commencé :

18 novembre 2013.

Compte tenu de ces premières remarques et des doutes que je viens d'exprimer, je devrai donc rappeler Roland BOUSSIN demain matin pour m'informer de son point de vue.

Il ne me semble pas sûr que je puisse échapper au rendez-vous de chantier de mercredi matin (Mr T., à Londres pour son travail ce jour-là, ne peut me remplacer et il n'était pas possible non plus à l'architecte de déplacer la réunion prévue à la Chaslerie).

Pourtant, ne serait-ce qu'en raison de la fac, j'ai vraiment d'autres chats à fouetter en ce moment que d'aller courir les routes...

Je ne suis pas sûr que la réunion de chantier se passe bien tout à l'heure. Je dois y assister alors que j'ai des contraintes fortes en ce moment à la fac auxquelles j'ai beaucoup de mal à faire face. Cela va contrarier mon programme de révisions à une période critique d'examens.

Je me sens pourtant obligé de perdre 3 heures sur la route et d'en consacrer 2 autres pour participer à cette réunion car j'ai des doutes sur la qualité du travail de l'entrepreneur concerné. En outre, il m'a annoncé avant-hier d'un ton badin qu'il se considérait obligé de faire passer un autre chantier avant celui que je lui ai confié ; il m'a informé du motif de son choix : sur ce second chantier, il utilise les échafaudages d'un maçon qui les lui loue, ce qui occasionne pour lui un surcoût qu'il veut limiter. Ceci est d'autant plus stupéfiant que, pour obtenir le chantier de la Chaslerie, ce charpentier-couvreur n'avait pas hésité à y entreposer ses échafaudages, dans la cour et le long de la façade Est des écuries où ils avaient stationné, inemployés pendant de nombreux mois.

Ainsi, compte tenu de ce choix que veut m'imposer cette entreprise pour des raisons qui lui sont propres et me sont totalement étrangères, c'est moi qui devrais supporter le surcoût lié à l'augmentation de la T.V.A. à partir du 1er janvier prochain, plus le risque de perdre les subventions prévues pour mon chantier.

Je trouve que le comportement de ladite entreprise, qui m'avait déjà alerté précédemment, est plutôt cavalier.

20 novembre 2013, la sablière des écuries, côté cour.

Dès mon arrivée à la Chaslerie, j'ai voulu me rendre compte :

20 novembre 2011, le vue sur la sablière, du palier de mon bureau.

Ma première impression est favorable, le profil de l'ancien modèle semble avoir été respecté :

20 novembre 2013, le profil de la nouvelle sablière.

L'inscription due à Jean MIDY en 1764 a bien retrouvé sa place :

20 novembre 2011, le message de Jean MIDY.

En revanche, j'observe la façon dont l'isolation demandée par Mr T. est posée, prise en sandwich entre la maçonnerie du haut des murs et la pièce de bois de la sablière. Je constate que cela va se traduire par un joint plus épais, ce que je souhaitais éviter :

20 novembre 2011, le produit d'isolation thermique pris en sandwich.

Accessoirement, j'observe qu'il va encore falloir surélever l'ancienne charpente de quelques centimètres supplémentaires avant de pouvoir installer les nouveaux blochets :

20 novembre 2011, la hauteur à rajouter côté cour.

20 novembre 2011, la hauteur à rajouter côté ouest.

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Mercredi 20 Novembre 2013
Journal du chantier - Maçonnerie-carrelage - Logis - Bâtiment Nord
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En tout cas, je suis toujours baba devant la qualité du travail de Sébastien et de l'entreprise BODIN :

20 novembre 2011, les premières marches de la première travée.

Alors que nous discutons de prochains travaux que je pourrais confier à l'entreprise BODIN, Sébastien s'inquiète d'une fissure au-dessus de la porte de séparation entre la salle-à-manger du logis et le bâtiment Nord :

20 novembre 2011, la fissure problématique.

Le fait est que, côté bâtiment Nord, le linteau avait été restauré par un autre artisan. On peut constater que son travail se révèle de nettement moins bonne facture que celui de Sébastien.

20 novembre 2011, le linteau restauré par Eric AUBINAIS.

Il faudra sans doute que, pour remédier à ce travail raté, je prévoie une rallonge à ma prochaine commande à l'entreprise BODIN.

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Mercredi 20 Novembre 2013
Journal du chantier - Maçonnerie-carrelage - Bâtiment Nord
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Igor me fait observer que deux points d'humidité sont apparus dans l'alcôve qu'il a créée dans la grande chambre en soupente :

20 novembre 2011, au coin Sud-Ouest du premier étage du bâtiment Nord.

Je ne vois pas 36 solutions : il va falloir démonter et remonter avec de bons matériaux une partie du parement extérieur du mur en question sur lequel, effectivement, on découvre divers points de faiblesse :

20 novembre 2011, le parement extérieur du mur Sud du bâtiment Nord, au niveau des points d'humidité.

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Mercredi 20 Novembre 2013
Journal du chantier
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L'entreprise "Point P" de Domfront ayant enfin livré les matériaux nécessaires, Igor peut recommencer à travailler sur les enduits et badigeons des deux chambres du 1er étage du bâtiment Nord.

La réunion de chantier de ce matin a permis de constater l'état des travaux confiés à la S.A.R.L. BOUSSIN-LIEGEAS. Nous avons observé les nouvelles sablières sous tous les angles :

20 novembre 2013, les explications de Roland BOUSSIN.

Nous avons considéré que la copie de Roland BOUSSIN était comparable au modèle de Jean MIDY, sous une réserve notable, à propos du bourrelet de la corniche destiné à entourer le bout de blochet :

20 novembre 2013, le point à rectifier.

Il faudra réduire l'épaisseur du bourrelet en question, ce qui ne soulève, nous a affirmé Roland BOUSSIN, aucune difficulté particulière.

Je redonne à cet égard le modèle qu'il convenait de copier scrupuleusement, ce qui m'amène à constater ce soir quelque chose qui nous a échappé ce matin, alors que j'avais sous les yeux la photo ci-dessous que connaissaient aussi les autres participants. Roland BOUSSIN a en effet prévu que ses segments de cornières s'arrêtent à mi-blochet alors que les cornières de Jean MIDY traversaient les blochets sans être interrompues par eux, ce qui était beaucoup plus élégant à l'évidence.

Il va falloir que l'artisan nous précise comment il compte s'y prendre pour remédier à ce qui me semble constituer une erreur très fâcheuse :

19 octobre 2013, le modèle de Jean MIDY.

Par ailleurs, Roland BOUSSIN nous a expliqué que, contrairement à ce que j'avais imaginé ce matin (avant la réunion), il n'allait pas surélever la charpente de 10 ou 15 cm avant de la faire redescendre dans les blochets mais retirer les sablières, placer les blochets au bout de ce que j'appelle (sans doute à tort) les poutres verticales puis replacer les sablières avant de redescendre au-dessus de ces dernières la charpente complétée des blochets. C'est en effet astucieux et je n'y avais pas pensé.

Le type d'isolant a fait l'objet de discussions techniques entre experts mais, comme le sujet me barbe, j'ai zappé. J'ai néanmoins noté une suggestion de Dominique RONSSERAY qui me rappelle quelque chose que j'avais eu l'occasion de remarquer dans diverses villes est-européennes, notamment à Saint-Pétersbourg. Dans ces pays qui peuvent être très froids, les fenêtres sont souvent dotées de deux châssis indépendants, l'un situé "grosso modo" dans le plan du parement extérieur des murs, l'autre dans celui du parement intérieur. Dominique RONSSERAY propose de procéder de la sorte pour assurer l'isolation des petites ouvertures que j'ai substituées à d'horribles fenêtres sur le mur Ouest des écuries ; cela éviterait de devoir isoler l'embrasure de ces ouvertures sans pour autant créer de ponts thermiques.

Nous avons également étudié la meilleure façon de procéder pour achever intérieurement la maçonnerie du linteau de "la fenêtre de Mr T.". Sur ce sujet également, Dominique RONSSERAY ne paraît pas en manque d'idées, même si je n'ai rien compris de ses propos. Je le laisse se mettre d'accord avec le fiston qui souhaitera donner le maximum de lumière possible à sa future mezzanine.

Il faut reconnaître que ce site internet améliore grandement la qualité des échanges avec mes différents interlocuteurs.

Je viens ainsi de recevoir un long coup de fil de Londres, de la part de Mr T., qui était ainsi au courant, de façon précise et détaillée, du défaut des cornières ainsi que de l'évolution du dossier de la T.V.A., deux sujets qui l'affectent autant que moi. Il va d'ailleurs pouvoir téléphoner à Roland BOUSSIN pour lui faire part de son sentiment.

Je lui ai conseillé de prendre rapidement l'attache de Dominique RONSSERAY pour mettre dans les tuyaux sa demande de subvention pour la restauration de la charpente et de la couverture du colombier. Mr T. sera en effet le maître d'ouvrage de cette tranche de travaux, au terme d'opérations juridiques qui auront été finalisées en temps utile.

Lors de la réunion de chantier de ce matin, Arnaud TIERCELIN nous a avertis que les dossiers de demande de subventions devaient parvenir à la D.R.A.C. dans les tout prochains jours si l'on souhaite avoir une chance d'être retenus sur les programmes de 2014.

J'ai prié Dominique RONSSERAY d'étudier les devis d'ores et déjà collationnés par mes soins pour (1) la restauration de la charpente et de la couverture du colombier ainsi que pour (2) les travaux de maçonnerie, menuiserie et ferronnerie souhaités pour le logis.

Il va donc falloir que je veille à ce que rien n'accroche alors, pourtant, que mon plan de charge est sursaturé pour les prochains jours.

Sur le fond :
- contrairement à ce que j'avais envisagé, Dominique RONSSERAY et Arnaud TIERCELIN me dissuadent de rétablir des meneaux aux fenêtres de la moitié Sud du logis. Ils font valoir que cela créerait un hiatus avec les deux fenêtres sur cour de la salle-à-manger, ce qui est exact. Trois contre un (car l'avis de Carole serait identique au leur, je le sais bien), je chercherai donc un meilleur terrain pour me battre ;
- dans la salle-à-manger du logis, mon idée d'enduire les granits de chaux est également rejetée au motif que cela ne tiendrait pas. Il m'est conseillé de restaurer les granits endommagés lors du grand incendie, puis de les badigeonner de chaux ; bien que ces travaux soient relatifs à des murs dont les façades sont classées, Arnaud TIERCELIN refuse de les prendre en compte au titre des parties classées ; ils devront suivre le sort des travaux sur intérieurs, inscrits donc moins subventionnables.

Joint ce matin par téléphone, Roland BOUSSIN m'affirme que ses cornières sont conformes au modèle. Il est clair que cette affirmation est inexacte pour le blochet Sud-Est. Néanmoins, il est fort possible que Roland BOUSSIN ait raison pour les autres, d'autant qu'il m'affirme que les vieilles cornières qu'il conserve à son atelier confirment ses dires. Mais j'aimerais en avoir le cœur net.

Malgré ma charge de travail, je commence les vérifications. Les anciennes photos du site (jusqu'à l'été dernier, de mémoire) ont longtemps été allégées en pixels donc ne nous aideront guère. Il faut chercher ailleurs.

P.S. : D'après de récentes photos que j'ai redécoupées, il semblerait que le point qui me soucie (à savoir le contact peu harmonieux de deux segments de cornières en milieu de blochet) sera, en tout état de cause invisible une fois les ardoises posées :

9 octobre 2013, le côté cour.

9 octobre 2013, le côté Ouest.

C'est pourquoi mes souvenirs étaient imprécis. Donc ce constat vide en tout état de cause mon interrogation de portée.

Seul le blochet Sud-Est (ainsi, probablement, que ceux des trois autres angles) aurait témoigné d'un assemblage différent. Roland BOUSSIN veut poser tout contre le colombier le successeur de ce blochet d'angle, ceci pour des raisons techniques. Donc, même pour celui-ci, mon précédent ne vaudrait pas. Je me range donc au point de vue de Roland BOUSSIN.

Dont acte et "mea culpa" ! Je préfère m'être trompé car, sinon, nous aurions tous été très embêtés.