Journal du chantier

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Jeudi 18 Novembre 2010
Journal du chantier - Maçonnerie-carrelage - Charpente-couverture - Menuiserie - Bâtiment Nord - Ferme et son fournil
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Le menuisier, M. DUVEAU, m'a recommandé que, pour les portes extérieures vitrées qu'il va fabriquer, l'écartement de l'ouverture dans la maçonnerie soit de 102 cm. Cela permettra d'insérer un battant de porte d'un mètre de large, ce qui est le maximum.

De ce fait, l'ouverture de la nouvelle porte Sud de la ferme aura quasiment la même largeur que l'ancienne fenêtre. Nous changerons néanmoins le linteau, substituant du grès au granite à cet endroit. Nous avons en effet retenu une pierre plutôt que du bois car l'expérience montre que les façades Sud sont, avec les façades Ouest, les plus exposées aux aléas climatiques. Et du grès plutôt que du granite car ce dernier était une incongruité sur ce bâtiment.

Il me reste à décider si nous rectifierons de même la porte extérieure du bâtiment Nord. Autrement dit, si nous installerons également une porte vitrée à cet endroit. Je suis assez tenté, car il me semble que cela rendrait plus gaie l'entrée de ce bâtiment.

Voici en tout cas où en était rendu Pascal de ses travaux sur l'extension Sud de la ferme, avant la récente panne de ce site internet, c'est-à-dire avant-hier matin :

16 novembre 2010, état des travaux sur la façade Est de la ferme.

16 novembre 2010, la future porte Sud de la ferme, photo prise de l'extérieur de la façade Est.

Et voici l'avancement de ces travaux cette après-midi :

18 novembre 2010, la fenêtre Est de l'extension de la ferme prend forme.

Je lui ai demandé de prévoir que l'on puisse ranger quelques objets (bouteilles ? salière ?) derrière le banc qui sera accolé à cette fenêtre. Voici ce qui est prévu à cet effet :

17 novembre 2010, pensons au confort !

Sur la façade Est de la ferme, tous les linteaux seront en chêne. Donc nous remplacerons les vieux car ils sont disparates, résultant de campagnes de travaux effectués à la petite semaine et manifestement sans goût, et nous substituerons, par souci d'unité, du chêne au granite du linteau de la nouvelle fenêtre de l'extension Sud.

Ce chêne devra être pris sur la même poutre, ce qui m'incite à relancer Roland BOUSSIN afin qu'il réserve dans notre stock les pièces de bois qui serviront pour la charpente du fournil et de l'extension Sud de la ferme.

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Vendredi 19 Novembre 2010
Journal du chantier - Maçonnerie-carrelage - Ferme et son fournil
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Hier soir, alors que la façade Est de la ferme était trop à l'ombre pour qu'il puisse continuer à y travailler, Pascal a commencé à déplacer les pierres des chambranles de la future porte Sud, afin de leur donner l'écartement de 102 cm que j'avais réclamé. Voici la photo que j'ai alors prise, bien que la pile de mon appareil n'ait plus permis d'actionner le flash (ce qui explique la très mauvaise qualité de cette photo) :

18 novembre 2010, le chambranle gauche en cours de remontage à l'écartement demandé.

En regardant cette image, je me suis persuadé ce matin qu'on était en train de commettre une erreur.

Je viens donc de demander à Pascal de démonter ses débuts de chambranles afin de déplacer cette pierre vers l'extérieur du bâtiment. Après tout, elle est belle, autant qu'on la voie et qu'elle puisse encore remplir convenablement le rôle pour lequel elle avait été taillée !

Le linteau de chêne qu'a posé Pascal sur la fenêtre Sud-Est de la ferme ne me convient pas en l'état. Je le trouve beaucoup trop sec, il jure avec les linteaux voisins :

20 novembre 2010, la fenêtre Sud-Est de la ferme.

Pascal m'a cependant montré qu'il n'avait pas de meilleure pièce de bois dans le stock. Je lui ai donc demandé de vieillir ce linteau à la hachette et à la brosse métallique.

Pascal m'a aussi expliqué ce matin que, sur la partie centrale de la façade Est de la ferme (c'est-à-dire la plus ancienne), la restauration des ouvertures imposera de faire tomber le parement extérieur de pierres pour le remonter avec de bons matériaux. Il m'a convaincu que, si nous ne procédions pas de la sorte, la solidité du bâtiment en serait affectée. Je lui ai donc donné mon accord.

Ce nouvel exemple illustre que la restauration de vieilles maçonneries montées à l'argile entraîne souvent beaucoup plus loin qu'on ne l'aurait imaginé au départ. Bien entendu, cette complication aura des incidences sur le calendrier des prochains travaux.

Puisqu'à la réflexion, j'ai décidé de faire poser une porte vitrée sur le bâtiment Nord du manoir, il va falloir réduire la largeur de l'ouverture correspondante. Or l'électricien que je viens de retenir pour prendre, dans ce bâtiment, le relais d'un collègue défaillant est prêt à intervenir dans deux semaines ; il faut donc que je demande à Pascal de s'occuper, toutes affaires cessantes, de la maçonnerie de cette porte. Dès que cette maçonnerie sera achevée, le menuisier DUVEAU pourra commencer la fabrication de l'huisserie que je lui ai commandée. Une fois l'électricien passé, le plombier pourrait poser ses tuyaux de chauffage par le sol et déplacer la chaudière actuelle vers la pièce du rez-de-chaussée de la tour Louis XIII. Au printemps, le peintre DUBOURG devrait revenir s'occuper du dressing de l'étage du bâtiment Nord ; il pourrait alors peindre la nouvelle porte de M. DUVEAU.

Dans ce contexte, il serait raisonnable que nous nous fixions comme objectifs à atteindre par Pascal avant Noël, outre le rétrécissement de cette porte du bâtiment Nord, la finition des travaux sur les trois ouvertures du rez-de-chaussée de l'extension Sud de la ferme. Après quoi, il serait temps de songer au plafond de la future cuisine de la ferme et aux ouvertures de la façade Est de la partie centrale du même bâtiment.

Comme il est prévu que Roland BOUSSIN revienne au printemps installer la charpente restaurée du fournil de la ferme et poser les tuiles correspondantes, il pourrait alors découvrir l'extension Sud de la ferme avant que Pascal n'en arase la maçonnerie jusqu'au niveau des sablières du reste de ce bâtiment.

Quant au forgeron, Roland FORNARI, il serait souhaitable, pour le bon ordre du dossier de la subvention reçue pour les grilles de la façade Est du manoir, qu'il ait posé ces dernières avant la fin de l'année. Mais, à dire vrai, mon programme 2010 de travaux est déjà tellement chargé que je ne verrais pourtant pas trop d'inconvénients à ce qu'il continue à prendre tout son temps ; je ne le relancerai donc pas dans l'immédiat.

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Mardi 23 Novembre 2010
Journal du chantier - Maçonnerie-carrelage - Electricité - Bâtiment Nord - Ferme et son fournil
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Comme je le lui avais demandé, Pascal a "fatigué" le linteau neuf de la fenêtre Sud-Est de la ferme :

23 novembre 2010, la fenêtre Sud-Est de la ferme.

Dans l'immédiat, il s'occupe de la porte Sud de cette dépendance. Sur la photo suivante, on voit que c'était une bonne idée de faire ressortir la pierre de seuil. Pascal pense, cette fois-ci, à incorporer dans sa maçonnerie des gaines pour les fils électriques...

23 novembre 2010, la porte Sud de la ferme.

Enfin, il m'assure que l'ouverture de la porte du bâtiment Nord du manoir aura été réduite en largeur d'ici la fin de la semaine prochaine.

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Mercredi 24 Novembre 2010
Journal du chantier - Maçonnerie-carrelage - Arboriculture-horticulture - Abords, Avenue, terrasse - Bâtiment Nord
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Ce matin, Bernard a tondu l'herbe devant le manoir. Ce sera la dernière fois de l'année :

24 novembre 2010, dernière tonte de l'année.

De son côté, Pascal a commencé à intervenir sur la porte extérieure du bâtiment Nord :

24 novembre 2010, début des travaux de rétrécissement de la porte extérieure du bâtiment Nord.

En milieu d'après-midi, outre le linteau, tout le côté droit a été démonté, parfois au marteau-piqueur :

24 novembre 2010, fin du démontage du chambranle droit de la porte extérieure du bâtiment Nord.

Je précise que le marteau-piqueur était nécessaire uniquement là où Pascal était déjà intervenu, il y a quelques mois, lorsque nous avions changé la pierre de seuil.

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Jeudi 25 Novembre 2010
Journal du chantier - Maçonnerie-carrelage - Electricité - Bâtiment Nord
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Le chambranle droit de la porte extérieure du bâtiment Nord est en cours de remontage ; cette fois-ci, nous n'aurons pas oublié l'électricité :

25 novembre 2010, porte extérieure du bâtiment Nord.

Le soir étant tombé vite aujourd'hui, Pascal a dû s'interrompre plus tôt que d'habitude. Il a dû retailler le granite du dessus car je lui avais demandé, comme d'habitude, d'ouvrir l'embrasure de la porte. Voici où il en est rendu en fin de journée :

25 novembre 2010 en fin de journée de travail.

Roland BOUSSIN est revenu aujourd'hui à la Chaslerie pour compléter les échafaudages du fournil de la ferme, en compagnie de son gendre et bras droit, Franck LIEGEAS :

26 novembre 2010, pose des échafaudages sur le fournil de la ferme.

Nous avons discuté du calendrier de ses futures interventions. Son équipe devrait restaurer à l'atelier la charpente du fournil pendant les prochaines semaines. Il faudra qu'au préalable, il aille récupérer des poutres qui m'ont été vendues sur les conseils de Jean LEMARIE, mon ami antiquaire-brocanteur.

Roland me promet son retour à la Chaslerie pour la fin janvier, afin de commencer sur place les travaux de charpente et de couverture de ce fournil. Je lui ai demandé qu'à cette occasion, il découvre l'extension Sud de la ferme, afin que Pascal puisse ensuite restituer son aspect de longère. Dans cette perspective, il serait souhaitable que Lucyna GAUTIER, l'architecte, puisse dessiner les lucarnes destinées à remplacer les fenêtres du 1er étage de cette extension ; Roland BOUSSIN m'indique toutefois qu'elle a dû repartir en Pologne, pour y être au chevet de sa mère.

En discutant avec Roland, je me suis aperçu que la charpente du corps de la ferme avait bougé. Cela m'est apparu au niveau de la sablière Ouest :

26 novembre 2010, vue des sablières Ouest de la ferme.

Roland m'a expliqué que ce désordre était dû aux travaux réalisés à l'intérieur du bâtiment. Nous y avons en effet retiré des sommiers et deux cloisons intérieures, de sorte que le poids de la couverture a tendance à faire s'écarter les murs. En raison des délais courus entre cette modification, il y a quatre ans déjà (comme le temps passe vite, à la Chaslerie !), et la reprise qui n'est toujours pas intervenue, le désordre risquerait de se développer si nous n'y parions vite. Il va donc falloir remonter prioritairement l'une des cloisons intérieures. Voici donc une mauvaise nouvelle mais, heureusement, nous nous sommes aperçus du problème à temps.

Avec Roland, nous avons également programmé ses travaux sur les écuries du manoir avant la fin de 2011. A défaut de respecter cette échéance, je risquerais en effet de perdre le reliquat de la subvention accordée par le conseil général de l'Orne et ce serait stupide. Je vais cependant tâcher d'obtenir du conseil général qu'il relâche cette contrainte, assez gênante en l'état de mes autres priorités.

De son côté, Pascal a fini de remonter le jambage droit de la porte extérieure du bâtiment Nord :

26 novembre 2010 à 16 heures.

La photo suivante permet de mieux voir en quoi a consisté son intervention :

26 novembre 2010, vue de la porte extérieure du bâtiment Nord en cours de remontage, prise de l'intérieur du bâtiment.

L'embrasure de la porte a été nettement ouverte et ... nous avons pensé en temps utile à l'électricité !

Quant à Bernard, il a achevé de couper l'herbe devant le manoir :

26 novembre 2010, Bernard à la débroussailleuse et en tenue de combat !

Tout est donc en ordre pour dimanche prochain (après-demain) à 11 h 30 : il y aura alors messe en latin à la chapelle de la Chaslerie, qu'on se le dise !

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Lundi 29 Novembre 2010
Journal du chantier - Maçonnerie-carrelage - Bâtiment Nord - Météo - Désultoirement vôtre !
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Par un froid de -5° C, Pascal est en train de démonter le chambranle gauche de la porte extérieure du bâtiment Nord :

29 novembre 2010, la porte d'accès au bâtiment Nord.

A la visiteuse du site qui m'a dit s'y perdre entre toutes les ouvertures en cours de restauration simultanée, je destine la photo suivante, à rapprocher de celle diffusée ici le 6 novembre dernier :

29 novembre 2010, le bâtiment Nord vu de la cour.

Bien entendu, cette semaine, Pascal est obligé par la météo de rester chez lui.

Bernard, en revanche, est venu aujourd'hui débroussailler le terrain de la Josselinière, au bord du Beaudouët, que j'avais fait planter d'aulnes glutineux il y a 11 ans déjà. Ces arbres ont bien poussé. Voici Bernard à l'oeuvre, à l'aide du tracteur Valtra :

2 décembre 2010, Bernard à la Josselinière.

Il m'a dit que, ce matin à deux reprises, un sanglier s'est approché du tracteur, comme pour le narguer. Cet animal doit se plaire à cet endroit. Comme on le comprend...

2 décembre 2010, coucher de soleil sur la Chaslerie.

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Dimanche 5 Décembre 2010
Journal du chantier - Plomberie-chauffage - Electricité - Logis - Généalogie et sagas familiales - Désultoirement vôtre !
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Catastrophe ce soir à la Chaslerie : en rentrant dans le logis vers minuit, j'ai entendu un bruit étrange et me suis demandé si je n'avais pas affaire à des cambrioleurs. J'ai reçu une décharge électrique en allumant la lumière dans l'entrée, j'aurais pu m'électrocuter. Toute la cage d'escalier est transformée en cascade et en douche à la fois ; un tuyau a éclaté au dégel dans les combles. Je suis incapable d'arrêter l'hémorragie, j'ai donc dû appeler les pompiers, je les attends.

Je reprends ma rédaction à 1 h du matin. J'ai réussi à retrouver des robinets et à couper l'eau. Celle-ci, en coulant aussi à travers la muraille, a entraîné de l'argile (problème connu) que j'ai retrouvée au rez-de-chaussée. Le mobilier a été inondé, notamment la bibliothèque dans laquelle je conservais mes ouvrages sur la Normandie. J'ai finalement retéléphoné aux pompiers pour leur dire que je n'avais plus besoin d'eux.

Maintenant, ce sera d'abord au plombier d'intervenir. Puis il faudra constater les dégâts et tâcher de les réparer. Quelle barbe !

Et pauvre grand-oncle Paul, rien ne lui aura donc été épargné, ni la perte prématurée de tous ses enfants, ni la révolution de 1848, ni le fiel du génial TOCQUEVILLE ni, désormais, l'argile des murailles de la Chaslerie (puisque son buste trône désormais dans le grand escalier du manoir) !

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Dimanche 5 Décembre 2010
Journal du chantier - Plomberie-chauffage - Logis - Bâtiment Nord
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Ce dimanche à 9 h 45, le plombier m'a appelé. Il m'a expliqué où se trouvent les vannes. J'en ai actionné 4 hier soir, une seule suffisait. Je vais pouvoir rétablir l'eau dans le cabinet de toilettes. Pas de chauffage, plus d'eau, ça devenait sportif. Au moins, je pourrai prendre une douche chaude bien méritée. Donc la vie est belle !

Il se confirme donc que M. DELTA est un champion, je l'avais déjà compris quand il avait, d'une chiquenaude, remis en marche pour la Sainte Anne les w.-c. sous le grand escalier. Il m'avait alors expliqué où se trouvaient les vannes, il en avait même déplacé une pour rendre son accès plus commode. Mais je l'avais écouté d'une oreille distraite car les questions de plomberie, comme d'ailleurs d'électricité et, plus généralement, de fluides divers (TV, branchements internet, "immeubles intelligents") m'ont toujours cassé les pieds ; je préfère mille fois le stable, le solide, comme la maçonnerie, la ferronnerie, voire la charpente, la couverture, ou même la menuiserie ; question de tempérament sans doute, longue ascendance terrienne peut-être.

Tout ceci me donne envie de me replonger dans les écrits du Sire de GOUBERVILLE, ou plutôt dans la préface et résumé qu'avait produits Emmanuel LEROY-LADURIE, si toutefois l'inondation d'hier me permet de réouvrir mon exemplaire (voir "Repères bibliographiques"). Je tâcherai donc de reparler, un jour prochain en "Sujets divers", du confort des manoirs bas-normands au XVIème siècle. Car, pendant quelques heures, j'ai pu me croire, absence de tout confort oblige, revenu en ces lointaines époques.

Et puisque tout doit finir en chansons, "mais où sont les neiges d'antan ?"

Anne-Marie DESHAYES
rédigé le Lundi 6 Décembre 2010
Journal du chantier - Plomberie-chauffage
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Etes-vous arrivé au bout de vos peines avec toute cette eau et cette terre.....?

Bonne semaine quoi qu'il en soit, ardeur et courage !

Merci à Guy HEDOUIN et à la sympathique famille DESHAYES de prendre des nouvelles du vieil ours dans son antre ! Tout va rentrer dans l'ordre, petit à petit !

Voici des photos que j'ai prises ce matin au rez-de-chaussée de la cage d'escalier, à côté du w.-c. que M. DELTA avait remis en état de marche. On voit l'argile déposée sur l'affreux carrelage industriel, simili rustique et à joints en ciment, qu'avaient fait poser là mes prédécesseurs :

6 décembre 2010, le dégât des eaux.

Les meubles ont souffert, notamment au niveau de leurs pieds. L'eau qui ruisselait s'est en effet accumulée dans la cuvette en forme de pédiluve existant entre ce carrelage hideux et la pierre de seuil (c'est d'ailleurs, ici, un nouvel exemple de ce qui peut arriver quand on succède à des gens qui ont fait réaliser des travaux aussi stupides que moches) :

6 décembre 2010, une cuvette devant un w.-c., il fallait vraiment en avoir l'idée, chapeau bas !

Passons cependant aux choses plus réjouissantes.

Ce matin, Pascal est déjà à pied d'oeuvre, il remonte le chambranle gauche de la porte extérieure du bâtiment Nord. Il s'est excusé d'avoir mal coupé l'eau, comme je le lui avais pourtant demandé en temps utile...

6 décembre 2012, la porte extérieure du bâtiment Nord.

J'attends la visite de l'électricien E.J.S. Il doit commencer son intervention dans le bâtiment Nord et je souhaite être présent pour dialoguer avec lui. Rien n'est plus laid que des fils électriques installés sans goût, et l'on se souvient peut-être que j'avais congédié son prédécesseur pour cette raison.

J'attends aussi le retour de Roland BOUSSIN. Je voudrais qu'il me donne son avis sur un important lot de poutres, solives, arbalétriers et autres pièces de charpente que l'on me propose au démontage et à l'achat. Cela pourrait nous aider pour restaurer la ferme...

Je viens enfin de relancer Roland FORNARI. Il est au travail, le lustre de la charretterie est prêt, les idées sur les lanternes progressent, la grille du puits est terminée, les grilles de la façade Est sont en cours de montage (ou de modification), il poursuit ses réflexions sur la grande grille, donc tout va bien !

Guy HEDOUIN
rédigé le Lundi 6 Décembre 2010
Journal du chantier - Maçonnerie-carrelage - Logis - Liens divers - Vie du site
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Effectivement, c'est un vrai dégât des eaux.

Il est certain que la pierre de seuil est fort mal posée.
Connaissez vous la société Fauvel dans la Manche à Moon sur Elle?

Elle réalise beaux carrelages de qualité, voici son site:
http://www.fauvel.fr/. En espérant que ce lien fonctionne.

Vous pourrez voir ces carreaux à Domfront, à l'église de Notre-Dame-sur-l'eau.

Bonne journée !

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Mardi 7 Décembre 2010
Journal du chantier - Electricité - Bâtiment Nord - Tour Louis XIII - Météo - Désultoirement vôtre !
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La nuit était profonde, sans lune et humide mais pas froide, ce matin à 7 h 30, lorsque je suis remonté à mon bureau. Voici une photo prise au flash, de mon point de vue habituel, sur le palier devant la porte de mon bureau, qui en donne une idée :

7 décembre 2010 à 7 h 30.

J'ai voulu photographier sans tarder l'état du chantier, tel que Pascal a dû l'interrompre hier à 17 h 30. Le chambranle gauche est presque totalement remonté. Mais il appartiendra à Pascal, qui devrait réapparaître ici à 8 h, de déterminer si la "colle" a suffisamment séché ou non cette nuit pour qu'il puisse, dès aujourd'hui, reposer le linteau :

7 décembre 2010 vers 7 h 30, l'ouverture de la porte extérieure du bâtiment Nord, vue de la cour.

7 décembre 2010 vers 7 h 30, l'ouverture de la porte extérieure du bâtiment Nord, vue de l'intérieur du bâtiment.

Comme l'électricien E.J.S. m'a téléphoné qu'il arrivera ici lundi prochain, Pascal n'a pas à se presser pour terminer cette ouverture. Il va pouvoir revenir rapidement poursuivre la restauration et l'adaptation des ouvertures du rez-de-chaussée de la ferme.

Brigitte BUCHOT
rédigé le Mardi 7 Décembre 2010
Journal du chantier - Météo - Désultoirement vôtre !
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La photo est trop sombre, je ne vois rien, c'est dommage. Vivez-vous actuellement chaque jour dans votre domaine ? N'y fait-il pas trop froid ? Est-ce possible de le visiter ? Vous pensez réellement qu'il ne faisait pas froid cette nuit ? Alors cette humidité atmosphérique ne nuit-elle pas aux travaux ?

@ Brigitte BUCHOT :

Diable, c'est un véritable interrogatoire ! Merci en tout cas pour votre message, auquel je vais essayer de répondre.

La photo est sombre et c'est à dessein. Je voulais en effet montrer à quel point il faisait nuit, ce matin, à 7 h 30 à la Chaslerie. Si vous voulez bien y prêter attention, vous apercevrez toutefois, sur la gauche de la photo, l'ombre du logis, et au centre la porte cochère. Cette photo peut être rapprochée, notamment, de deux autres prises la semaine dernière, par temps de neige, du même endroit. Ceci dit, j'admets bien volontiers que cette photo quasiment noire n'est pas la meilleure que j'ai prise...

Oui, je vis en ce moment à temps plein à la Chaslerie. Vous avez compris qu'il faut être quelqu'un d'un peu spécial pour accepter, après dix-neuf ans de travaux, d'habiter dans un local encore dépourvu des agréments minimaux, comme on dit, du confort moderne. Question d'habitude, ou de tempérament. Nos ancêtres, dans les cavernes, devaient disposer d'encore moins de confort que moi, je pense. Cela ne les a pourtant pas empêchés d'engendrer les belles pousses que nous sommes, incontestablement.

La température est fraîche, à l'intérieur du logis, c'est indéniable. Or il faudrait brûler un stère de bois par journée et par cheminée, déménager les bûches salirait mes cachemires et mes mains et, en plus, 80 à 90 % de la chaleur partirait directement dans l'atmosphère. Donc j'y ai renoncé, du moins quand je suis seul. Mais on dit que le froid conserve...

Les conditions de visite sont explicitées en début de l'onglet "Visite" de ce site internet.

La nuit dernière, j'ai trouvé la température agréable, ainsi que je m'en suis rendu compte lorsque, lors de chacune de mes insomnies, j'ai traversé la cour pour me rendre à mon bureau et rédiger l'un de ces messages qui, à l'évidence, captivent les habitués, ce qui me réjouit toujours.

Le programme des travaux est modulable selon les conditions atmosphériques. La semaine dernière, j'ai néanmoins demandé à Pascal, le maçon, de s'abstenir de revenir car il faisait trop froid, même pour les travaux intérieurs dont je peux remonter le niveau de priorité. De façon générale, je sais que mon maçon a besoin de travailler pour nourrir sa famille et je veille à l'employer autant que faire se peut. Je suis d'avis que j'ai des responsabilités à son égard, et désireux de les assumer le moins mal possible.

J'espère vous avoir éclairée mieux que la photo qui vous a frappée, ce qui ne devait pas être trop difficile.

A la suite de mon achat de la pierre de seuil de la mairie de Saint-Bômer, l'information semble s'être répandue dans le pays qu'il y avait, à la Chaslerie, un bon acheteur de matériaux anciens.

Le fait est qu'un agriculteur distant de 5 bons kilomètres du manoir m'a proposé, il y a une dizaine de jours, de lui acheter un important lot de pierres (plus de 200 m3) et la charpente correspondante. M'étant rendu sur place et fort de mon récent savoir en géologie, j'ai pu lui déclarer immédiatement que ses pierres ne m'intéresseraient pas, car ce sont des pierres de grain et non du grès comme celles que je recherche. En revanche, j'ai souhaité recueillir l'avis d'un professionnel à propos des poutres, solives et arbalétriers. A première vue, il me semblait toutefois que le lot serait bon à prendre, notamment dans la perspective de mes travaux sur la ferme.

Roland BOUSSIN et son gendre sont donc venus ce matin expertiser ce lot. Hélas, il s'agit, non de chêne comme je le croyais mais, pour l'essentiel, de châtaignier, gélif de surcroît. En outre, le coût du démontage rendrait mon achat prohibitif. Donc j'ai décliné la proposition, un peu déçu je dois le reconnaître.

Roland, son gendre et moi nous sommes ensuite restaurés de concert chez Eric ANDRE, au "routiers" de Domfront :

7 décembre 2010, au

Puis, nous sommes allés jeter un coup d'oeil sur un lot de poutres que j'ai achetées à 20 km de la Chaslerie. La facture fait état de poutres en chêne mais, là encore, c'est du châtaignier. J'aurai donc une explication avec la vendeuse.

De retour à la Chaslerie, Roland et son gendre ont pris des mesures de l'écurie du manoir. La restauration de sa charpente et de sa couverture est en effet programmée pour l'été prochain et il sera bientôt temps de préparer à l'atelier les pièces de bois destinées à remplacer celles qui sont trop abîmées, nombreuses sur ce bâtiment.

7 décembre 2011, Roland BOUSSIN et son gendre mesurent l'écurie.

Pendant ce temps, Pascal a terminé son travail sur la porte extérieure du bâtiment Nord :

7 décembre 2010 à 16 h 30, mission accomplie pour Pascal !

A droite du linteau, il y a toutefois deux ou trois pierres que je n'aime pas, je trouve que leur couleur jure avec le reste. Pascal m'assure cependant qu'une fois les joints restaurés, la différence ne sera plus notable.