Journal du chantier

Monsieur,

Suite à notre discussion dans les combles de l'écurie de La Haute-Chapelle, nous avons décidé de vous présenter à l'échelle 1 ce que pourrait donner l'isolation des pans de toitures en conservant l'ensemble de la charpente apparente.

Afin d'obtenir une résistance thermique conforme aux normes en vigueur, soit au moins égale à 7,5, nous vous proposons un complexe composé de 5 cm de liège (qui travaille aussi comme frein vapeur), d'une première couche de Biofib (chanvre/lin) de 10 cm, d'une seconde croisée de 14 cm et enfin d'un pare pluie en bois compressé de 3,5 cm.

Cet ensemble nous permet d'obtenir un R=7,59 et une excellente gestion des ponts thermiques. En outre, nous proposons sur les chevrons en chêne un bardage en peuplier avec différents niveaux de finition (de bas en haut) raboté main et huile dure, brut de sciage et blanchi, brut de sciage et grisé ou simplement brut de sciage (j'espère que les nuances apparaîtront sur la photo).

Pour une réalisation de ce type, la mise en place d'une VMC double-flux semble intéressante.

Je me permets aussi de vous conseiller quelques ouvrages qui devraient vous permettre de bien vous imprégner du mode de construction que nous préconisons:
- Techniques et pratique de la chaux - Ecole d'Avignon - éd. Eyrolles 2011
- L'isolation thermique écologique - Jean-Pierre Oliva et Samuel Courgey - éd. terre vivante 2010
- L'isolation bio de la maison ancienne - Patric Le Goarnig - éd. Eyrolles 2009
- Traiter l'humidité - Yves Baret - éd. Eyrolles 2011

En espérant répondre à vos attentes, je reste à votre entière disposition afin de vous présenter cette démonstration et éventuellement de vous faire visiter un chantier en cours de réalisation et un gîte réalisé en enduits chaux /chanvre.

Cordialement,

N.D.L.R. : Ce correspondant est celui que j'ai qualifié d'écolo-anar dans un précédent message. On voit qu'il a l'air de connaître son sujet. J'admire qu'il ait eu l'idée d'illustrer son propos par une telle maquette et l'en remercie.
Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Mercredi 7 Aout 2013
Journal du chantier - Plomberie-chauffage - Menuiserie - Logis - Bâtiment Nord - Ferme et son fournil
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Sébastien BOVE, neveu de Carole (et beau-frère du dernier en date député de la famille), est venu sabler le radiateur destiné à la future chambrette en soupente du bâtiment Nord.

5 aoüt 2013, Sébastien au travail.

En discutant avec lui, je me suis rendu compte qu'avec son esprit observateur, il avait déjà une riche expérience des milieux de la brocante, des déchets industriels ou de l'agro-alimentaire... et de leurs combines.

J'ai profité de sa venue pour lui confier d'autres radiateurs...

5 aoüt 2013, Sébastien en train de protéger les embouts des radiateurs.

... ainsi que le sablage de la poutre du futur salon de la ferme :

5 aoüt 2013, la poutre en cours de sablage.

Cette poutre avait été noircie de suie, particulièrement face à la cheminée. Sébastien mesure bien comment doser la puissance de son engin pour ne pas détériorer le bois ou l'aubier mais j'ai sans doute eu tort de lui demander d'insister face à l'âtre.

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Mercredi 7 Aout 2013
Journal du chantier - Maçonnerie-carrelage - Menuiserie - Bâtiment Nord
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Je suis très satisfait de l'aspect de la seconde couche d'enduit de chaux sur le siporex. Les marques disgracieuses ont totalement disparu :

5 aoüt 2013, dans la chambrette en soupente.

J'ai donc demandé à Igor de passer une seconde couche d'enduit sur les autres murs de cette pièce, ainsi que sur le plafond.

Du coup, cela m'a obligé à repousser de dix jours la pose du parquet.

Cette année, le "rallye Bellefontaine" nous a fait visiter Vitré et ses environs. Compte tenu des interrogations soulevées actuellement par la restauration de la Chaslerie, j'en ai profité pour faire un peu d'espionnage industriel.

Ainsi, j'ai relevé :
- dans une cave ancienne, un type de drainage original, en pourtour d'un sol en béton :

7 août 2013, exemple de drainage d'une cave voûtée à Vitré.

- différents types de balustres qui pourraient inspirer la jeune classe thibalducienne pour l'"aile de la belle-mère" :

7 août 2013, un escalier extérieur à Vitré.

7 août 2013, Carole s'entretenant avec Marie-Annick de SAINT-MELOIR.

7 août 2013.

7 août 2013.

7 août 2013.

- une boiserie très bien sculptée mais mal peinte :

7 août 2013, au fond, Pol LE BIGOT, qui coordonne le "rallye Bellefontaine".

7 août 2013.

7 août 2013.

- une boiserie beaucoup plus simple mais bien peinte (pour ma future "chambre mortuaire" ?) :

7 août 2013, Patrice FORGET, notre guide, dans le salon de l'ancienne sous-préfecture.

7 août 2013.

7 août 2013.

- une grille d'entrée de parc, chez Madame de SEVIGNE aux Rochers, qui pourrait servir de modèle à la grille à installer sur le mur entre le manoir et la chapelle :

7 août 2013, grille aux Rochers.

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Dimanche 11 Aout 2013
Journal du chantier - Désultoirement vôtre !
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En l'état du chantier, il n'y a plus ni salon ni salle à manger à la Chaslerie. Mais on se débrouille très bien avec le fournil du manoir, comme je l'explique à Carole, désireuse de profiter de son séjour pour lancer quelques invitations. Voici en effet un salon du dernier chic...

10 août 2013, salon dans l'arrière-cour.

... et voici une salle à manger très accueillante selon moi :

10 août 2013, salle à manger au rez-de-chaussée du fournil.

On a déjà aperçu la chambre à coucher à l'étage. Certes, il y manque toujours l'eau courante mais on peut rêver devant cette image du confort moderne qui finira bien par nous rattraper un jour peut-être :

Surprise ce soir, W.F. me fait, pour la première fois, part de son intérêt pour poursuivre la restauration de la ferme de la Chaslerie. Je lui montre les devis collationnés pour la charpente et la couverture de ce bâtiment, tout en lui recommandant de bien peser le pour et le contre avant de s'engager.

Au moins, cela me prouve que la greffe semble prendre et que mon souci de faciliter la transmission de cette propriété déclenche un certain écho. Face au même problème, nombre de propriétaires de vieilles pierres que je connais butent sur l'indifférence ou le désintérêt des générations montantes. Il semble que je ne doive pas éprouver cette déception. Touchons du bois !

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Mardi 13 Aout 2013
Journal du chantier - Maçonnerie-carrelage - Logis - Bâtiment Nord
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Jacqueline et Guy HEDOUIN sont venus nous présenter Eric GRAVEY, tailleur de pierres et maçon à l'ancienne, basé à Tourville-sur-Sienne (02 33 45 67 21 ; 06 70 88 61 58).

13 août 2013, mondanités dans le fournil du manoir.

Eric GRAVEY devrait revenir en octobre enduire d'un produit de finition "Argilus" les murs de ma chambrette en soupente. Il est possible que je le charge ensuite de démonter la cheminée de mon ex-chambre (celle que Carole trouve trop austère et qui provient du manoir de Mebzon).

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Jeudi 22 Aout 2013
Journal du chantier - Menuiserie - Bâtiment Nord
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Comme convenu, M. BRESSON pose aujourd'hui le nouveau parquet de ma chambrette en soupente.

Compte tenu de la largeur des planches, 16 à 24 cm, leur face cachée a été striée pour qu'elles ne s'incurvent pas :

22 août 2013, les planches à poser.

Chaque planche est clouée sur les lambourdes, en ménageant un interstice de 0,8 mm entre deux planches :

22 août 2013, l'assemblage du parquet.

M. BRESSON ponce lui-même le parquet posé :

22 août 2013, rabotage d'une petite différence de niveau entre le palier et la chambrette.

En fait, la pose est très lente car le travail est méticuleux :

22 août 2013, au niveau de la fenêtre, les planches ont 4,50 m de long.

Je trouve les ajustages tellement réussis, notamment le long des murs, que je décide de me passer de plinthes :

22 août 2013, au pied du mur Sud de la chambrette.

M. BRESSON m'indique ensuite que, sous Louis XIII, les planches étaient aussi longues qu'ici et qu'il n'y avait pas de plinthes pour de telles pièces. Je m'en réjouis car cela me montre que ma méthode de restauration, en empathie avec le bâtiment plutôt qu'en application de plans définis, a quelque chose de bon. Ce n'est pas inutile pour me remonter le moral après mes dernières déconvenues de bétonneur inconsidéré.

Guy HEDOUIN
rédigé le Vendredi 23 Aout 2013
Journal du chantier - Menuiserie - Bâtiment Nord - Désultoirement vôtre ! - Anecdotes - Annonces - Ailleurs
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Voyez ceci pour votre pilote...

Oulala le régime, donc mardi abstinence pendant la sortie ? Cela va être difficile de nous regarder manger.

Et le parquet, avance-t-il ?

Bonne apm

N.D.L.R. : Oulala, quel questionnaire !

Le pilote devrait revenir un de ces jours avec sa GoPro. Pas facile de caser un rendez-vous. Et, en plus, il nous faudrait un temps clair et sans vent.

Pour ce qui est du régime, ne vous faites pas trop de souci. De toutes façons, les V.M.F. de la Manche me sont si sympathiques que leur conversation me nourrit.

Quant au parquet, je viens de répondre par anticipation...

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Vendredi 23 Aout 2013
Journal du chantier - Maçonnerie-carrelage - Bâtiment Nord
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Comme indiqué précédemment, la jeune classe thibalducienne nous a convaincus de ne donner à la grande pièce en soupente, au 1er étage du bâtiment Nord, qu'un usage de chambre à coucher. Exeunt la baignoire, le lavabo et la cuvette de w.-c. qui devaient l'équiper.

Installer, comme je l'envisageais, un lit 2-places avec la tête sous la partie basse de la pente n'a pas convenu non plus. Ce lit se voit assigner un autre emplacement, la tête contre le mur Sud de la pièce et le pied vers la lucarne.

Problème : dans ce coin, l'espace est particulièrement compté ; border un lit à cet endroit se transforme vite en asana inédite. Etant aussi souple qu'un verre de lampe (je parle ici du seul physique...), je risquerais vite des lumbagos carabinés.

Exemple d'asana.

Donc j'ai pris une décision forte : gratter 30 cm dans le mur Sud en question, en complément des 30 autres que j'avais déjà fait retirer par un précédent maçon afin de rendre la pièce moins exiguë. Mais qu'on se rassure : le mur est assez épais pour supporter ces érosions successives, d'autant que le précédent maçon avait lourdement chargé ce mur de "Baticim".

En clair, Igor en bave un maximum au marteau-piqueur pour effectuer le travail demandé.

23 août 2013, Igor au

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Mercredi 28 Aout 2013
Journal du chantier - Maçonnerie-carrelage - Logis
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L'entreprise BODIN, choisie pour restaurer les marches de granit de l'escalier du logis, est à pied d'œuvre depuis lundi. Le compagnon chargé de ce travail est M. Sébastien DUVAL (02 33 40 20 33, 07 81 21 35 31) de Briouze, titulaire d'un C.A.P. de tailleur de pierres, avec 10 ans d'expérience dont 6 chez BODIN. Il me fait excellente impression.

28 août 2013, Sébastien DUVAL, de l'entreprise BODIN.

Il a commencé par libérer les marches et les dalles de leurs abominables joints de ciment dus à mes inénarrables prédécesseurs, cette admirable parentèle que l'on sait :

28 août 2013, un palier libéré de ses joints en ciment.

A cette occasion, il m'a fait observer que ces joints en ciment étaient très minces et avaient été posés à même le charbon et les cendres résultant de l'incendie, c'est-à-dire sans aucun soin ni goût, ce qui, au moins ici, lui facilitera la tâche.

28 août 2013, entre deux marches, un bout de bois brûlé.

Puis il a commencé à laver le granit à grande eau (sans même utiliser de lessive Saint-Marc), ce qui a fait ressortir que la pierre avait rougi sous l'effet du feu :

28 août 2013, le granit rougi par l'incendie de 1884.

Bonne nouvelle cependant : Sébastien estime qu'il n'aura pas à changer de marche et qu'il pourra toutes les restaurer ; je craignais qu'il ne soit indispensable d'en changer deux, ainsi que divers autres maçons consultés dans le cadre de mon appel d'offres me l'avaient affirmé. Or nous n'aurions certainement pas réussi à retrouver le même grain, la même couleur ni le même travail de la pierre, donc cela aurait fait tâche.

En pratique, les travaux lourds débuteront la semaine prochaine. Sébastien ne sait pas encore par quel bout il commencera. Ce chantier pourrait durer deux mois.

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Mercredi 28 Aout 2013
Journal du chantier - Maçonnerie-carrelage - Bâtiment Nord
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Et le jeune Igor, me demanderez-vous ?

28 août 2013, dans la grande chambre en soupente.

Ce jeune homme a presque fini de faire maigrir le mur contre lequel sera adossée la tête du lit de la grande chambre en soupente. A noter qu'il a découvert, dans la maçonnerie, une pièce de bois (non pas celle qui se trouve en haut de l'étai mais une autre, juste derrière), vraisemblablement le linteau d'une ouverture oubliée.

Bientôt, place à la chaux !

J'ai encore du mal à faire admettre par certains acteurs du dossier, et non les moindres en pratique, que la couverture des écuries devra, après restauration, être bicolore (ardoises sur les brisis et tuiles sur les terrassons). Un certain jeune homme s'était d'ailleurs exprimé récemment sur ce sujet, non sans une certaine véhémence.

Les photos suivantes de la corderie royale de Rochefort, prises lors de ma récente visite de "L'Hermione" suffiront-elles à convaincre la jeune classe thibalducienne ainsi que ma meilleure moitié ?

25 août 2013, l'entrée de la corderie royale de Rochefort.

25 août 2013, la façade de la corderie royale donnant sur la Charente.

25 août 2013, le pavillon à l'autre extrêmité de la corderie royale.

Et que l'on n'aille pas prétendre que ces couvertures bicolores sont une fantaisie de restaurateur maniaque de monument historique car, à l'origine, il en allait bien ainsi (la reproduction suivante est très mauvaise mais c'est tout ce que j'ai trouvé en ligne ; l'original peut cependant être admiré au musée de la marine à Paris) :

Le port de Rochefort par Joseph VERNET.

J'espère qu'avec ces dernières preuves de la validité de mes affirmations, ce débat, d'ailleurs intéressant, sera enfin clos.

Je signale cependant qu'à Rochefort, les tuiles employées sont romaines et non plates comme à la Chaslerie. Mais cela tient à une histoire beaucoup plus ancienne que le XVIIIè siècle, évidemment.
Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Samedi 31 Aout 2013
Journal du chantier - Maçonnerie-carrelage - Bâtiment Nord
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La distance entre les sorties de gaînes électriques et le mur du fond (à droite de la photo) indique de combien nous avons élargi cette moitié de la grande chambre en soupente :

31 août 2013, le pied du mur Sud de la grande chambre en soupente.

Nous avons retrouvé des graines de céréales entre les pierres montées à la terre :

29 août 2013, les graines entre les pierres.

Nous en avions remontées à la lumière d'analogues dans le mur Ouest de la ferme.

Cela prouve qu'avant sa transformation ratée par la parentèle que l'on sait, le bâtiment Nord servait également de grange, au moins à l'étage.

A propos des meilleures isolations thermiques, un débat est en cours entre mes experts :

(début de citation)

Suite à notre discussion du 22 août dernier, j’ai poursuivi mes lectures relatives aux matériaux et techniques d’isolation et je m’interroge sur la pertinence d’une association du Skytech et du béton de chanvre telle que nous l’avions évoquée. En effet, les points suivants m’interpellent:

- Même si la notice technique du Skytech fait état de bonnes performances thermiques, je comprends toutefois que l’efficacité des produits minces réfléchissants est nettement moindre en condition réelle d’après une étude de l’ADEME. De plus, ces performances sont particulièrement dépendantes de certaines paramètres difficiles à satisfaire (e.g. présence d’une lame d’air de 2 cm et parfaitement immobile autour du produit).

- Les performances thermiques du béton de chaux sont assez faibles au regard d’autres types d’isolants (e.g. laines minérales/de bois), son poids est très élevé et il présente un risque de « contraction » à la pose qui pourrait poser un problème pour la gestion des ponts thermiques.

J’aurais donc souhaité rediscuter avec vous d’un autre système d’isolation pour ce bâtiment. Notamment, que pensez-vous d’un système qui associerait :

- un pare-pluie (e.g. bois compressé/produit en rouleau) ;

- deux couches de laine de roche ou de bois (épaisseur à définir) ;

- un parement incombustible (liège ou fibragglos) ;

- un bardage en bois tel que nous en l’avions évoqué (pour l’esthétique) et qui serait imité de la partie « mezzanine ».

(fin de citation)

Ce sont là des débats que j'avais soigneusement fuis jusqu'à présent. On voit que la jeune classe montante n'éprouve pas ce genre de blocages.

Bien entendu, si des visiteurs de notre site favori ont des idées ou des expériences qu'ils veulent bien partager avec nous, "welcome on board !".
Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Mardi 3 Septembre 2013
Journal du chantier - Maçonnerie-carrelage - Logis
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Beaucoup de nouvelles aujourd'hui sur le chantier de l'escalier du logis :

- Sébastien DUVAL, le tailleur de pierres de chez BODIN, s'est blessé ce week-end en bricolant du placo. Il n'est pas revenu hier et se trouve placé en arrêt de travail pour quinze jours ;
- l'équipe de perceurs de pierres a néanmoins commencé son travail ce matin ; il s'agit en fait d'une firme cherbourgeoise, "Prodifix", qui intervient ici comme sous-taitant de BODIN ; il était prévu que toutes les marches des deux dernières volées de l'escalier seraient percées d'ici demain soir ; mais l'équipe de "Prodifix" avance beaucoup plus lentement qu'escompté ; en effet, ils trouvent dans le mur d'échiffre de la "pierre de feu", beaucoup plus dure que le granit ; cela use prématurément les diamants dont l'extrémité de chaque mèche est pourvue ; cette équipe s'interrompra donc demain soir mais devra revenir lorsque le congé de Sébastien cessera.

En fait, le travail en cours consiste à percer chaque marche sur toute sa longueur ; le percement est attaqué à travers le mur d'échiffre de l'escalier et s'effectue tandis qu'un flux d'eau continu refroidit la mèche, elle-même tubulaire et prolongée par des rallonges en tant que de besoin :

3 septembre 2013, une perceuse au travail.

Ainsi, une carotte de pierre de 2,10 m de long et de 32 mm de diamètre est extraite de chaque marche :

3 septembre 2013, bout de carotte correspondant à une pierre en grès du mur d'échiffre.

Les eaux de refroidissement ruissellent de toutes parts dans la cage d'escalier, y compris à partir des cassures les plus imperceptibles des marches ; ces eaux sont régulièrement pompées afin d'éviter que le rez-de-chaussée du logis ne se transforme en pédiluve.