Journal du chantier

Guy HEDOUIN
rédigé le Dimanche 6 Janvier 2013
Journal du chantier - Architecture-M.O. - Maçonnerie-carrelage - Menuiserie - Aile "de la belle-mère"
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Suite sans la cheminée du colombier :

Bonne soirée !

N.D.L.R. (à 21 h 45) : Merci ! Seriez-vous capable de colorer en rouge les terrassons des écuries et du colombier qui retrouveront bientôt leurs tuiles, comme lorsque ces couvertures mansardées ont été installées, il y a 249 ans précisément ?

En ce moment, sachez qu'on cogite ferme à Paris, en Savoie, au Mans, à Caen et à la Chaslerie au sujet du parti à adopter pour la restauration de cette "aile de la belle-mère".

Aux dernières nouvelles, nous devrions recevoir prochainement trois séries de plans :
- un jeu de nouveaux plans de Lucyna GAUTIER, consécutif à de récents échanges avec Mr T. Il paraît que ces documents devraient nous parvenir demain ;
- les croquis mettant au clair les réflexions d'hier de la mère de la demoiselle à l'écharpe blanche ; ce sont ces croquis qui ont introduit l'idée d'une cheminée sur le mur gouttereau de la façade Ouest des écuries ;
- les croquis reportant les dernières idées, en date d'aujourd'hui, de la demoiselle à l'écharpe blanche.

D'après ce que Mr T. m'a dit ce soir alors que je roulais vers Caen (pas bien du tout de téléphoner au volant !), l'idée de la cheminée sur le mur gouttereau serait abandonnée. Voici qui me semble heureux. En revanche, le souhait serait apparu de disposer d'une véritable entrée pour cette "aile de la belle-mère" ; là, je n'ai pas compris ce qui en découlait ; j'ai entendu "mezzanines" mais je ne saisis pas où celles-ci seraient juchées. J'ai fait remarquer que, contrairement à ce que l'on voit sur les 3 photos de l'église de Colmar, on ne pourrait apercevoir le colimaçon à partir du rez-de-chaussée car la vue se heurterait au plafond de ce niveau ; mais Mr T. m'assure du contraire en évoquant en même temps l'idée d'un coudage de la première travée de l'escalier, encore droite ce matin ; il paraît d'ailleurs que ce coudage obligerait à occulter (ou condamner ?) une fenêtre.

Tant que nous n'aurons pas pu consulter les documents promis (que je mettrai bien évidemment en ligne pour faciliter les échanges, au fur et à mesure de leur réception), il sera sans doute plus sage, en l'état des débats, de nous garder d'anticiper sur la solution qui devra être finalement choisie.

Chers amis de l'Orne,

Je vous invite à vivement protester auprès du préfet contre cette aberration qui consiste à installer des éoliennes dans une forêt, en l'occurence la forêt de Halouze, près de Flers.
De notre côté nous allons protester de façon officielle au nom de BNE/FED.
Vos courriers permettront de soutenir le nôtre.

Bien cordialement,

Hervé Texier
BNE / FED
06 89 58 70 27
Guy HEDOUIN
rédigé le Dimanche 6 Janvier 2013
Journal du chantier - Architecture-M.O. - Maçonnerie-carrelage - Menuiserie - Aile "de la belle-mère"
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Etonnant, les terrassons en tuiles et les brisis en ardoises, quelle drôle d'idée ? (N.D.L.R. : Non, c'était fréquent ; voir par exemple Place Saint-Sauveur à Caen).

Place Saint-Sauveur à Caen.

Alors, demain sera un autre jour, va falloir patienter.

Au fait, avec les cheminées initiales, mon bon Monsieur ? (N.D.L.R. : Oui, s'il vous plaît, en attendant que ces jeunes gens aient d'autres idées...).

Bonne nuit !

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Lundi 7 Janvier 2013
Journal du chantier - Architecture-M.O. - Charpente-couverture - Aile "de la belle-mère"
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Un visiteur de notre site favori me fait part de son opinion sur la couverture bicolore des écuries. Je copie son S.M.S. :

"J'ai vu le dernier photomontage de Guy Hédouin et je trouve ça très moche (ça a un côté cheap comme si le proprio n'avait pas assez d'argent pour assurer l'unité de la toiture). Si en ville ça ne se voit pas trop (effet de canyon), en rase campagne ça écorche les yeux. Ca ne fait pas manorial du tout !"

Cette gracieuseté nous rappelle simplement que ce site est dépourvu de filtre.

P.S. (à 20 h 12) : Le même correspondant ajoute : "je n'ai pas le souvenir d'avoir jamais vu un bâtiment avec une toiture mansardée bicolore (Versailles, Vaux, Carrouges...)". Je réponds : "Touchez ma bosse, Monseigneur ! Vous nous faites trop d'honneur de comparer ainsi notre modeste demeure à usage agricole à ces illustres châteaux de hauts et puissants personnages. Mais où et quand avez-vous perdu le sens de la mesure des choses qu'ont dû vous enseigner vos chers parents ?"

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Lundi 7 Janvier 2013
Journal du chantier - Architecture-M.O. - Maçonnerie-carrelage - Menuiserie - Aile "de la belle-mère"
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Grâce à l'amabilité de Guy HEDOUIN, voici, présentés dans un format que je puisse mettre en ligne, les premiers plans reçus ce soir :

Si j'en juge par la largeur des lits du 1er étage, l'escalier prévu sur ces dessins ne permettrait pas le passage d'un adulte. Sans doute dois-je voir là l'aveu que trois enfants au moins occuperaient bientôt les chambres dessinées à l'étage. Je les imagine déjà m'appeler "Bon-Papa" et je fonds !

Je note par ailleurs qu'il y aurait deux entrées voisines, débouchant chacune sur un vestibule ; je ne vois pas très bien l'utilité de tels doublons dans le compartimentage. Sauf s'il s'agit de repasser par la cour pour aller du salon à la salle à manger où les chères têtes blondes ont déjà une table à leurs dimensions qui les attend.

Le déplacement de la cheminée, tel qu'il est présenté, n'est pas sans incidence sur l'éclairage naturel du salon puisqu'il rend l'une des trois fenêtres inutile et une autre inutilisable.

Les contournements de l'escalier ne paraissent pas apporter d'améliorations probantes par rapport à la situation actuelle et j'ai du mal à m'extasier devant l'ingéniosité du nouveau système qui occulte la réalité d'un volumineux vide sanitaire entre le plafond du rez-de-chaussée et le plancher du 1er étage.

Grâce au "vide" de la cage d'escalier et à la mezzanine, il suffira d'une télé à l'étage pour qu'on l'entende jusqu'au salon, voire, par résonance avec ce vide sanitaire, dans chacune des chambres d'enfants.

et caetera...
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Qui est l'auteur du plan ?

Je trouve bizarre la cheminée sur laquelle l'escalier s'adosse, il y a au moins un mur pour séparer.

On n'est plus dans la configuration d'un escalier à vis, me semble-t-il.

N.D.L.R. : L'auteur est peut-être la future mère de la ribambelle d'enfants que ces chambres annoncent, derrière cet escalier qui semble impraticable par des adultes (sauf peut-être par des Egyptiens de hiéroglyphes, ceux qui marchent de profil).

Bien sûr, vous avez raison pour la cheminée ; il est vrai que le mur en question rendrait les fenêtres voisines particulièrement incommodes.

De façon plus générale, ce malheureux crobard ne tient pas suffisamment compte des ouvertures existantes dont il gâche plusieurs. L'idée de tenir l'épaisseur des murs pour négligeable, comme vous le relevez à juste titre, est originale.

Je suis bien entendu trop obtus pour apprécier les charmes de ce type de "partis architecturaux" (comme disent sans doute les gens sérieux qui ne cessent de jouer les redresseurs de torts, en dictant leurs censures et en refusant d'entendre quelques vérités) !

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Mardi 8 Janvier 2013
Journal du chantier - Architecture-M.O. - Maçonnerie-carrelage - Menuiserie - Aile "de la belle-mère"
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Pour essayer de lever quelques-uns des inconvénients des derniers plans, on pourrait, me semble-t-il, commencer par (1) implanter la cheminée sur le mur de séparation entre le salon et la salle à manger, en pensant aux conséquences à l'étage ainsi que sur la charpente, et (2) redistribuer les ouvertures, notamment sur la façade sur cour.

On pourrait en outre imaginer de percer d'une large arcade, au rez-de-chaussée, le mur de séparation entre le colombier et les écuries.

Resterait toujours à régler la question de l'escalier qui est le cœur du problème. Là, il faudrait commencer par faire un dessin propre, lisible marche par marche et avec coupe et incidences sur la charpente comme je le réclame depuis le début.

Avec toutes ces expérimentations hasardeuses, on n'est donc pas sortis de l'auberge...

Mr T.
rédigé le Mardi 8 Janvier 2013
Journal du chantier - Architecture-M.O. - Aile "de la belle-mère"
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N.D.L.R. : Je n'ai pas beaucoup de temps à consacrer à ce dossier ces jours-ci. Voici cependant, très rapidement, mes premières remarques :
- ce jeu de plan paraît respecter certaines contraintes que j'ai rappelées, à savoir (1) ne pas gâcher inutilement des fenêtres, (2) tenir compte des réalités de la charpente ;
- en revanche, je trouve que les marches de l'escalier ne sont pas suffisamment explicitées, notamment entre le rez-de-chaussée et le niveau 1 du colombier ; il ne me semble pas qu'un nombre de marches suffisant ait été prévu ici et il faudrait penser aussi à l'idée des paliers de Colmar ;
- j'apprécie que ce jeu de plans ne multiplie pas les recoins mal conçus et, en particulier, que l'arrière-cuisine ne casse pas les volumes voisins ;
- il me semble que l'escalier à vis peut avoir du charme ; dans la mesure où, au rez-de-chaussée, les cloisons parallèles aux façades seraient largement ouvertes, ce qui me semble réalisable, le souci de disposer d'une véritable entrée ne serait pas totalement ignoré ; je regrette cependant de ne pouvoir comparer avec l'encombrement d'un escalier à première volée droite puis colimaçon ;
- au niveau du rez-de-chaussée du colombier, je trouve dommage de ne pas permettre d'éclairer davantage la pièce résiduelle à la lumière naturelle ; il doit être possible d'y remédier, notamment en créant une fenêtre entre cette pièce résiduelle et la lingerie dont la cloison pourrait, de surcroît, être réalisée en colombages ajourés ;
- je m'interroge sur le nombre de salles d'eaux au niveau des chambres du 1er étage des écuries ; que ces chambres soient occupées par des enfants ou des amis, je trouve ce nombre insuffisant ; pourquoi 2 lavabos (remarque générale) et une baignoire si courte quand le "dressing" voisin + le couloir offrent des m2 mal occupés ou disponibles ?
- à mes yeux, le principal défaut de ce jeu de plans est au niveau de la chambre supérieure du colombier ; telle qu'elle est dessinée, elle me paraît exigüe et c'est d'autant plus dommage que ce serait, si j'ai bien compris, la chambre des "parents" (ou espérés tels) ; l'escalier d'accès au "bureau" supérieur est doublement gênant : il se voit de dessous, au plafond de cette chambre, et il envahit l'espace disponible à l'étage supérieur dont il préempte le centre ; je me demande s'il ne faudrait pas en revenir à une idée précédente : supprimer ce bureau pour créer dans la chambre un "effet cathédrale" (avec vue sur la très belle charpente mansardée) + renvoyer le cabinet de toilettes de cette chambre dans la partie "écuries" ; certes, cela ferait disparaître un "vide" et une "mezzanine" ; une autre idée pourrait être de consacrer tout ou partie du dernier niveau à une salle de bains (par réduction du "bureau") et de soigner l'escalier dans un coin de la chambre.

N.D.L.R. 2 (à 18 h) : Je viens d'aller mesurer, dans l'immeuble collectif de Caen où j'habite, quel était l'encombrement de l'escalier à vis en béton. Il est de 2,60 m. Sur les plans de Lucyna, il manquerait donc une trentaine de centimètres pour pouvoir manœuvrer de grands meubles. On pourrait essayer de déplacer/évider d'une dizaine de centimètres la poutre qui gêne au plafond du salon + évider le mur de séparation avec le colombier d'une vingtaine de centimètres. Dans le sens transversal, il semblerait loisible, au moins au rez-de-chaussée, de décentrer l'escalier de 30 centimètres vers l'Ouest de manière à ne pas réduire davantage l'entrée. Il est possible que cette idée interdise d'accéder à la chambre des "parents" par la porte proposée mais qu'il faille y entrer par son Nord-Est ; ceci réduirait la hauteur sous plafond de l'entrée d'une manière qui ne semble pas dirimante.

N.D.L.R. 3 (à 23 h 20) : Autre idée pour limiter l'encombrement de l'escalier à vis : au lieu de l'inscrire dans un carré, pourquoi ne pas le maintenir dans un cercle ? Dans l'entrée, cela dégagerait un angle. Il convient de se demander si on y gagnerait en esthétique ; pas sûr, vu du salon.

N.D.L.R. 4 (dans la foulée) : Je pense qu'il faut étudier l'option d'une première volée droite. On pourrait la raccourcir, dans le but d'augmenter la surface de l'entrée ; il suffirait pour cela de faire démarrer le colimaçon plus tôt, avant même d'arriver à la hauteur de la 1ère chambre du colombier. Avec ce système, on pourrait même envisager de coller l'emprise du colimaçon dans l'angle Sud-Ouest du salon, ce qui obligerait vraisemblablement, au rez-de-chaussée, à déplacer le passage entre le colombier et l'écurie. Je me demande si ce ne serait pas là la solution la plus élégante à notre difficile problème. Il faudrait un dessin, marche par marche, pour vérifier si cela peut fonctionner.

N.D.L.R. 5 (à minuit) : Et si on oubliait l'idée d'une volée droite ? L'escalier à vis pourrait être collé dans cet angle Sud-Ouest du salon, le passage du rez-de-chaussée au colombier étant donc déplacé. La première marche de l'escalier se trouverait ainsi au rez-de-chaussée, perpendiculaire et collée à la façade Ouest du bâtiment. Il me semble que cela pourrait respecter toutes les contraintes de l'exercice, et Dieu sait s'il y en a !

N.D.L.R. 6 (à minuit 30) ; Dès lors qu'on déplace le passage du rez-de-chaussée entre les écuries et le colombier, il est tentant (1) de prévoir une grande ouverture de manière à agrandir l'entrée, (2) de transformer en fenêtre l'une des deux portes voisines sur cour. Problème : comment traiter alors le fait que cette entrée aurait deux niveaux de plafond si différents ? Encore une question à soumettre à Lucyna, je crois. Du côté du plancher, les choses devraient également être harmonisées. Quel casse-tête !

Je me demande d'ailleurs si le dessin de Lucyna est exact : actuellement, le niveau du sol du salon est identique à celui du colombier ; il n'y a pas 2 marches de différence. N'y aurait-il pas un couac dans ses cotes ? Elle a dû être induite en erreur par la différence de niveau des seuils des deux portes sur cour voisines...

N.D.L.R. 7 (du 13 janvier 2013) : Je viens de constater que Lucyna confond toujours l'Ouest et le Sud (elle continue à appeler "aile sud" l'"aile de la belle-mère" qui est pourtant indubitablement campée à l'Ouest de la cour). Manifestement, vu l'usage que Lucyna fait de mes commentaires, je ferais aussi bien de me cantonner à aller pisser dans un violon.

Guy HEDOUIN
rédigé le Vendredi 11 Janvier 2013
Journal du chantier - Fac - Désultoirement vôtre !
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Bonsoir,

Seraient-ce les examens qui vous ont mis sur les rotules ? On n'a plus rien à se mettre sous la dent. Voici de quoi vous changer les idées. Où en est le pavage ?

Bonne soirée !

N.D.L.R. : En effet, je suis lessivé. Quand je suis arrivé à la Chaslerie ce soir, j'ai vu que le pavage avait peu avancé. Il faudra que ces jeunes gens m'expliquent ce qu'ils ont fabriqué cette semaine. J'ai pris des photos mais, ne sachant comment allumer le projecteur, j'ai dû utiliser un flash ; compte tenu de l'humidité ambiante, les photos sont mauvaises ; j'en reprendrai demain matin quand Igor reviendra travailler.

11 janvier 2013, on ne peut quand même pas mettre en ligne des horreurs pareilles, non ?

Quant à la fac, ça y est enfin, j'ai sorti la tête de l'eau. L'examen d'Economie, sous forme de Q.C.M., comportait plusieurs questions dépourvues de tout intérêt et auxquelles il était impossible de répondre par raisonnement. Il fallait par exemple connaître les théories du dénommé AFTALION, ce qui me paraît sans portée hors du tout petit monde académique. Idem pour PIGOU. De façon plus large, la lecture rapide du pensum indigeste que constituent les notes de cours de mon gentil camarade m'avait montré que le prof avait une vision largement stato-centrée du sujet, comme si la gestion publique pouvait servir de modèle à quoi que ce soit. Foutaises !

Quand je pense aux derniers cours d'Economie que j'ai, eux, suivis avec le plus grand intérêt, en 2001-2002, grâce aux excellents Paul GEROSKI et Andrew SCOTT, chacun dans sa spécialité, je me dis que, par comparaison, l'université française n'est pas prête à faire le poids, au moins à Caen. Et il s'en faut de beaucoup, la même différence qu'entre des "Rolls" et des "Trabant" !

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Samedi 12 Janvier 2013
Journal du chantier - Maçonnerie-carrelage - Tour Louis XIII
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Voici, par comparaison avec la photo précédente, prise hier à 18 heures, celle que je viens de faire à la lumière du projecteur et à peu près du même endroit :

12 janvier 2013, l'angle de Jonathan.

Igor m'explique que Jonathan et lui sont désormais obligés, en l'état du stock de pierres résiduel, de retailler chacune à la disqueuse, en se relayant à la machine :

12 janvier 2013, le coin d'Igor.

Les disques usés qui s'accumulent en témoignent en effet, de même que les striures apparentes sur les côtés des derniers pavés sertis.

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Samedi 19 Janvier 2013
Journal du chantier - Maçonnerie-carrelage - Menuiserie - Logis - Tour Louis XIII - Météo - Désultoirement vôtre !
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19 janvier 2013, l'entrée des pipe-lines qui sont en train de s'obstruer...

Igor m'a téléphoné hier soir pour me prévenir que la chute de température obligeait à interrompre les travaux de pavage dans la future chaufferie, la "colle" risquerait de geler. Il va donc falloir que je trouve quelle tâche confier à mes employés la semaine prochaine.

J'hésite à leur faire entamer la dérestauration de la cage d'escalier du logis car cela occasionnerait une grande poussière et le mobilier en souffrirait ; il faudrait d'abord le mettre à l'abri, soit dans la "pièce dévastée" (mais elle n'a toujours pas reçu le béton allégé nécessaire à son sol), soit dans le grenier au-dessus de ce volume (mais il n'a toujours pas de porte).

Je me demande donc si je ne vais pas demander plutôt à Igor et Jonathan de poser, dans les combles qui se trouvent au-dessus de ma chambre actuelle, le même type de revêtement de sol que dans ceux qui se trouvent au-dessus de la pièce dévastée.

19 janvier 2013, aperçu du grenier au-dessus de ma chambre actuelle.

Il faudrait alors qu'ils soient particulièrement prudents quand ils marcheront dans ce grenier car je ne suis pas sûr de la solidité du plafond de ma chambre.

19 janvier 2013, on aperçoit les lambourdes sous le plancher mal ajusté du grenier.

Guy HEDOUIN
rédigé le Samedi 19 Janvier 2013
Journal du chantier - Administration - Désultoirement vôtre ! - Météo - Références culturelles
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Bonjour,

Comment allez vous avec ce froid de canard ? Un peu de neige à la Bézirie...

19 janvier 2013, la Bézirie.

N.D.L.R. : A la Chaslerie, impossible de rouler jusqu'au manoir, le chemin est verglacé et je ne pourrais le remonter au volant. Pour lutter contre le froid, j'avais prévu (la gourmandise influant bizarrement sur mon choix)...

... un déjeuner à base d'huîtres mais, dès la deuxième que je tentais d'ouvrir, mon couteau a glissé et j'ai passé l'après-midi aux urgences à Flers où j'ai subi au moins huit piqûres et un peu de couture. Mais au moins, j'étais enfin au chaud.

Cela m'a permis de terminer le bouquin de Julie qui, je le confirme, gagnerait à être contracté d'un bon quart ; il y a beaucoup de répétitions (notamment à propos des endorphines qui semblent focaliser souvent l'attention de l'auteur) et quelques appréciations de gamine un peu nunuche, que je crois inutiles, sur l'actualité politique française. Bref, je m'étonne qu'une maison d'édition sérieuse, comme ce me semble le cas de P.O.L., n'ait pas exigé de l'auteur un vigoureux élagage ; j'ai trop souvent senti que sa plume patinait, notamment pendant les 100 premières pages et les 200 dernières, ce qui fait quand même un peu trop.

En revanche, cela m'a empêché de préparer ma réponse au courrier du directeur régional des affaires culturelles reçu ce matin. La plupart des questions encore en suspens à propos de la subvention des travaux sur le mur Ouest de la douve Nord paraissent réglées et j'en remercie les divers interlocuteurs qui ont participé à l'instruction du dossier. Le courrier soulève toutefois une problématique inédite ("in cauda venenum"), relative à la possibilité de subventionner de nouveaux travaux effectués en régie, c'est-à-dire par un maître d'ouvrage qui ferait parfois appel non à des entreprises ayant pignon sur rue mais à ses propres employés et à son propre matériel. Telle que cette lettre est rédigée, la question semble d'ailleurs ne se poser que pour la seule Chaslerie, ce qui me laisse un tantinet perplexe. Sans même évoquer, à ce stade, des raisons de fait, je ne suis pas persuadé que tous les aspects juridiques du problème aient été perçus, de sorte que des malentendus paraissent encore à lever. Je compte m'y employer dès que ma main cessera de m'élancer.

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Mardi 22 Janvier 2013
Journal du chantier - Administration
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Voici le texte de la lettre que j'adresse, en réponse à son dernier courrier daté du 15 janvier dernier, au directeur régional des affaires culturelles de Basse-Normandie, avec copie au T.-P.G. régional qui n'est autre que mon camarade de promotion à l'E.N.A. François BERGES :

(début de citation)

Monsieur le directeur régional,

Par lettre en référence, vous m'avez annoncé le règlement de la subvention dont j'avais sollicité le paiement par courrier du 17 octobre 2012, auquel vous aviez répondu le 11 décembre 2012 d'une manière qui m'avait amené à vous écrire de nouveau le 14 décembre 2012.

Je remercie très sincèrement tous les fonctionnaires de la D.R.A.C. comme de la D.R.F.I.P. qui ont collaboré pour instruire ma demande.

Toutefois, en fin de votre lettre en référence, vous écrivez : « La réalisation des travaux par vos propres moyens ne permet pas d'exercer pleinement les contrôles nécessaires au règlement d'une subvention publique. Dans la mesure où vous semblez les juger arbitraires, à l'avenir, aucune demande de subvention d'investissement en faveur de la Chaslerie ne recevra de suite favorable si elle ne respecte pas un mode de réalisation classique de mise en concurrence d'entreprises qualifiées ».

Ayant toujours veillé à permettre un parfait contrôle, sur pièces et sur place, de la justification de la moindre de mes demandes, je ne puis que vous faire part de ma complète stupéfaction devant la décision individuelle que vous m'annoncez de la sorte.

En effet, sans que j'aie besoin d'évoquer ici les nombreux moyens d'opportunité qui seraient déterminants en l'espèce, cette décision individuelle paraît contrevenir à des principes fondamentaux du service public que, faisant usage du privilège de l'âge et de manière à lever tout malentendu, je me permets de vous rappeler :
- il appartient à l'administration de gérer les moyens dont elle dispose en vue d'assurer le fonctionnement continu du service public ;
- les décisions que peut prendre l'administration doivent s'inscrire dans la légalité et non rechercher de prétendues justifications dans une prétendue appréciation d'arbitraire de la part d'un administré ; dans le cas d'espèce, la motivation recevable fait défaut ;
- en vertu de la séparation des pouvoirs prévue par la Constitution de notre pays, il n'appartient pas à l'administration de juger qu'un administré ne mérite pas qu'on lui applique les textes généraux en vigueur.

Je vous prie donc de bien vouloir me confirmer par écrit que le paragraphe en question de votre courrier relève d'une simple erreur de traitement de textes.

Je vous prie d'agréer, Monsieur le directeur régional, l'expression de ma considération la plus distinguée.

(fin de la citation)

Un ami
rédigé le Mardi 22 Janvier 2013
Journal du chantier - Administration
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Cher Pierre-Paul,

Je pense qu'il faut distinguer deux points :

+ les contrôles, au sujet desquels la DRAC a tort, puisque tu t'y es toujours plié ;

+ la mise des entreprises en concurrence pour les travaux subventionnés, qui est de règle ; pour la respecter, tu dois, me semble-t-il, prouver que tu peux, par tes propres moyens, faire moins cher qu'un devis d'entreprise, à qualité égale.

Bien à toi.

N.D.L.R. : Merci, cher ami, de rappeler ces règles de bon sens.

Toutefois, telle que la lettre de la D.R.A.C. est rédigée, non seulement (1) elle prétend qu'un contrôle adéquat ne peut être opéré sur des travaux subventionnés effectués en régie, ce qui est inouï, mais surtout, (2) elle paraît exclure à l'avenir toute réalisation de travaux en régie à la Chaslerie nommément désignée, sauf à perdre toute possibilité de subvention.

Après avoir mis en avant de prétendues difficultés propres à la régie, cette lettre affirme en effet qu'il faudrait, pour pouvoir ambitionner une subvention à la Chaslerie, une "mise en concurrence d'entreprises qualifiées" (hors régie donc), d'où l'on peut déduire qu'une mise en concurrence de la régie avec des entreprises qualifiées ne suffit pas. C'est bien là le problème. Ceci aurait pour conséquence directe vraisemblable de me forcer à licencier mon personnel et à vendre mes engins alors que les uns et les autres donnent toute satisfaction et que la qualité du travail est unanimement reconnue et d'ailleurs incontestable.

Par quelque bout qu'on regarde cette lettre, il semble bien que la rédaction que je conteste résulte à tout le moins d'un "lapsus calami". C'est ce dont j'aurais besoin d'obtenir la confirmation de la part du signataire.

Pour ma part, je serais prêt à présenter des propositions constructives et réalistes de manière à favoriser la qualité des contrôles sans obliger qui que ce soit à un nombre trop élevé de formalités systématiques. Mais je réserve ces idées pratiques pour le moment où, comme j'en ai l'espoir, le problème de fond aura été résolu.

Guy HEDOUIN
rédigé le Mardi 22 Janvier 2013
Journal du chantier - Administration
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Bonsoir,

Comment peut-on parler de mises en concurrence lorsque l'on sait que les dés sont pipés ? Il faudrait rafraîchir la mémoire de la D.R.A.C.

Bonne soirée !

N.D.L.R. : Je pense qu'il ne vous a pas échappé que, dans mon courrier de ce matin, j'ai écrit "sans que j'aie besoin d'évoquer ici les nombreux moyens d'opportunité qui seraient déterminants en l'espèce". C'est bien à ce genre de souvenirs, entre autres, que je faisais allusion.

Je pourrais aussi rappeler que je n'ai pas manqué de transmettre à la D.R.A.C. les devis d'entreprises "habilitées" pour diverses tranches de travaux à la Chaslerie. Chaque fois, la régie était moins coûteuse, donc la subvention (qui est proportionnelle) moins élevée. Aussi aimerais-je qu'on m'explique pourquoi il faudrait ne passer que par des "entreprises habilitées".

Mais, puisque vous abordez à votre tour ce sujet, laissez-moi vous dire que je ne suis pas très satisfait de lire, sur un document officiel émanant de personnes censées savoir rédiger, que l'application des règles de droit commun poserait problème à la Chaslerie, du moins avec ma régie. A quelle(s) turpitude(s) y serions-nous supposés nous livrer ? Tout cela est troublant. Là aussi, j'ai besoin d'explications. J'attends donc fermement que toute ambiguïté de rédaction soit explicitement levée dans les meilleurs délais possibles.

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Jeudi 24 Janvier 2013
Journal du chantier - Menuiserie - Logis
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Joie des chantiers de restauration des monuments historiques : en commençant à travailler, pour cause de mauvais temps, dans le grenier qui se trouve au-dessus de ma chambre, Igor a passé le pied à travers le plafond de celle-ci :

24 janvier 2013, le plafond de ma chambre actuelle au logis.

Le diagnostic est évident, les solives sont pourries.

24 janvier 2013, les solives pourries au plancher du grenier au-dessus de ma chambre actuelle.

Autrement dit, il va falloir changer une grande partie de la séparation entre ma chambre et ce grenier. Pas les poutres, semble-t-il, et c'est heureux.

Je ne vois pas comment je pourrais éviter de faire prioritairement tomber tout le plafond de ma chambre. Autrement dit, dans l'immédiat, je devrais squatter la pièce, au deuxième étage du colombier, où dort Mr T. quand il me fait l'honneur d'une visite.

L'espace habitable à la Chaslerie va donc se réduire encore, c'est Carole qui va être contente !

P.S. du 25 janvier 2013 : Carole, prévenue ce matin, me répond qu'elle affrontera le froid dans huit jours pour venir superviser la mise à l'abri des linges qui, dans la chambre, souffriraient de la poussière du chantier de restauration du plafond.