Journal du chantier

Bonjour Monsieur Fourcade,

La Fédération Environnement Durable (Fédération Nationale) regroupe près de 850 associations et membres de toute la France. Elle mène un combat total national, régional et local contre les éoliennes. Toutes les régions sont touchées.

Elle aide sans aucune réserve toutes les associations et met toutes ses compétences au service de cette lutte.

Elle informe en permanence ses membres pour qu'ils soient encore plus armés dans ce combat titanesque. C'est un travail qui demande beaucoup de temps.

Elle se bat maintenant depuis 5 ans, sans aide extérieure, car c'est la seule méthode pour garder une indépendance totale.

Elle n'a aucun salarié et ne reçoit aucune subvention. C'est ce qui fait sa force car ses ennemis qui tentent de l'atteindre n'ont aucune prise.

Ses finances sont saines, mais son fonctionnement demande des moyens pour faire face à des dépenses indispensables : déplacements, courriers, frais téléphoniques, réunions, matériel de projection, fournitures administratives, démarches juridiques , etc.

Rejoignez-nous en me renvoyant le bulletin de cotisation ci-joint accompagné de votre chèque. (Ci-joint un Bulletin d'inscription à la FED pour 2012) .

De votre contribution dépend l'efficacité de nos interventions et du soutien de nos actions.

Jean-Louis Butré

Président de la FED
A la réflexion, je me dis que l'idée de créer une "Association pour le développement durable de l'Ouest Ornais et de ses environs" est tombée à pic... L'"Ouest Ornais", vous savez, c'est ce secteur bocager béni des dieux où d'aucuns voudraient nous pomper l'air avec une centaine d'éoliennes d'ici 2020...

Je viens d'essayer de contacter Thomas TALBOT pour lui demander de créer très rapidement un site internet pour cette nouvelle association. En effet, je ne souhaiterais pas que notre site favori soit confondu avec le site de celle-ci car il y a là deux objets sociaux distincts, à savoir :
- d'un côté, autour du manoir de la Chaslerie, tout ce qui touche à sa restauration ou à son animation ;
- de l'autre, dans l'Ouest Ornais, tout ce qui tourne (c'est le cas de le dire) autour du développement durable et, plus généralement, tout ce qui peut contribuer à y rendre "la vie commode et les gens heureux" (comme disait BOSSUET).

Bien entendu, comme l'est la première, la seconde association a été habilitée à ester en justice.
Dans le recours que nous a transmis Ghislain de GRIMOUÄRD, il est intéressant de noter les interventions du directeur régional des affaires culturelles du Centre (pages 27 à 30 du document).

Il serait instructif, je suppose, de nous faire communiquer l'avis qu'a dû rendre, sur notre sujet, la commission régionale du patrimoine et des sites de Basse-Normandie, ainsi que le compte rendu de ses débats. Je vais tâcher de nous les procurer.
Le 7 septembre dernier, le nouveau préfet de l'Orne a écrit aux maires du département à propos du SRE pour indiquer qu'il fallait désormais parler de "communes dont une partie du territoire est favorable au développement de l'énergie éolienne".

Il peut sembler regrettable que cette affirmation, fleurissant de surcroît sur un courrier officiel particulièrement tardif, contredise le texte de la loi. Hélas pour le nouveau préfet de l'Orne, celle-ci dispose en effet que c'est le territoire des communes tout entières qui emporte une valeur juridique pour la création des ZDE.
Ghislain de GRIMOUÄRD vient de me transmettre un intéressant document supplémentaire dont j'extrais la carte du SRE du Centre. J'y vois que, dans cette région, les zones prétendument favorables à l'éolien sont très très loin de représenter 95 % du territoire régional comme en Basse-Normandie.

Le SRE de la région Centre.

Il devient donc de plus en plus utile de savoir quelle fièvre extraordinaire se serait emparée des autorités régionales de la Basse-Normandie, si l'on en croit le SRE qu'ils se proposent de nous pondre ! En d'autres termes, certains ne se moqueraient-ils pas du monde à Caen ?

Si vous avez une explication, je suis preneur !
Admirons le courage que manifeste l'A.B.F., chef du service territorial d'architecture et du patrimoine de l'Indre, dans son courrier du 12 septembre dernier au directeur régional de l'environnement, de l'aménagement et du logement, en poste à Orléans :

Extrait de la lettre du 12 septembre 2012 de l'A.B.F. de l'Indre au D.R.E.A.L. du Centre.

Il est heureux qu'il y ait encore des fonctionnaires intègres et dignes de la confiance et du respect de leurs administrés.

En tout cas, chapeau bas, Monsieur l'A.B.F. de l'Indre !
Apparemment, je ne suis pas le seul à avoir noté le caractère très bizarre d'un SRE qui couvrirait 95 % du territoire de la Basse-Normandie. Voici un extrait du numéro de septembre 2012 de "La lettre" de la "Ligue urbaine et rurale" :

(début de citation)

Eoliennes terrestres - nouvelles menaces :

Le 5 Juillet 2012, le sénateur Courteau (Aude) a déposé une proposition de loi relative à la production d’électricité éolienne terrestre, l’objectif étant de « simplifier et raccourcir la procédure de création des Zones de développement de l’éolien (ZDE) ». Le texte prévoit que les ZDE seraient définies à l’avenir par les Schémas Régionaux Eoliens (SRE) annexés aux Schémas Régionaux du Climat, de l’Air et de l’Energie (SRCAE). La procédure propre à la définition du périmètre des ZDE serait ainsi supprimée.
Or l’expérience montre que les SRE sont en fait établis par les seuls services de l’Etat et, la plupart du temps, sur de vastes territoires, sans concertation préalable avec les associations et sans débat.
D’autre part, la proposition du sénateur Courteau rabaisse de cinq (chiffre fixé par la loi Grenelle 2) à trois le nombre minimum d’éoliennes pour les parcs terrestres bénéficiant de l’obligation d’achat, à l’intérieur d’une ZDE. L’effet de mitage serait assuré.
Si le gouvernement soutient cette proposition de loi, laquelle répond à une demande instante des promoteurs, le patrimoine français serait dangereusement menacé.

Les Schémas Régionaux de l’Eolien :

Plusieurs délégués régionaux nous ont alertés sur la manière pour le moins désinvolte avec laquelle sont élaborés les SRE annexés aux SRCAE (voir ci-dessus).
Deux griefs principaux sont adressés aux préfectures de région :
- d’une part, en dépit des textes applicables, la concertation n’a souvent lieu que de manière formelle prenant dans certains cas la forme d’une simple information sans aucun débat;
- d’autre part, au lieu d’identifier « les parties du territoires favorables au développement de l’éolien », ce qui devrait inciter à déterminer quelques territoires bien identifiés en nombre limité, on constate que certaines préfectures de région définissent de très vastes périmètres sans tenir compte de l’impact que pourrait avoir l’implantation d’éoliennes sur des paysages sensibles. On laissera de côté le cas caricatural d’une préfecture de région qui, dans un premier temps, avait tout simplement reproduit la liste presque complète des communes de la région, n’excluant que quelques rares communes au patrimoine mondialement connu sans se préoccuper de leurs cônes de vues.
D’ores et déjà des recours gracieux ont été déposés laissant présager des recours contentieux ultérieurs.

(fin de citation)

L'on me dit que la préfecture de région dont l'attitude est ici, en fin de citation, qualifiée de caricaturale serait bien connue des Bas-Normands...
L'on me signale un article d'un certain Louis MARIN, paru dans "économie matin.fr"...

Bien entendu, je ne sais quel crédit accorder à ces propos mais, si par extraordinaire les informations rapportées étaient exactes, cela pourrait être préoccupant et jeter un éclairage fâcheux sur les conditions dans lesquelles certains documents officiels pour le moins étranges seraient concoctés en catimini.
Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Mercredi 26 Septembre 2012
Journal du chantier - Maçonnerie-carrelage - Tour Louis XIII - Cave
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Dans la cave, Jonathan a fini de poser le torchis entre les colombages du rez-de-chaussée :

26 septembre 2012, la séparation entre la future chambre du rez-de-chaussée de la cave et le futur w.-c. attenant.

Je lui ai demandé de rejointoyer les pierres dans le cagibi qui sert de passage entre mon bureau et le grenier de la tour Louis XIII ; il y a là de vieilles racines de lierre à arracher ; elles datent certainement d'une cinquantaine d'années, c'est-à-dire d'une époque antérieure à la restauration de la charpente et de la couverture de cette tour :

26 septembre 2012, rejointoiement en cours dans le passage entre mon bureau et le grenier de la tour Louis XIII.

Le dossier, bien évidemment, ne concerne pas l'éolien terrestre (voir ici sa 2ème partie et ici la conclusion).
Néanmoins il y a une analyse du secteur électrique et des arguments qui peuvent être repris.
Bien à vous,

N.D.L.R. : En annexe au message de Ghislain de GRIMOUÄRD est jointe une note de 20 pages que je renonce à mettre en ligne par les moyens habituels (puisque l'expérience a montré que, en l'état de la technique de notre site favori, le résultat était peu lisible pour beaucoup de visiteurs) ; j'en extrais cependant le texte suivant (correspondant "grosso modo" aux 8 premières pages) :

(début de citation)

Le projet de centrale éolienne en Baie de Saint Brieuc
Ce qu’il faut savoir (extrait)

« Une erreur ne devient pas une vérité, parce que tout le monde y croit »
Raymond Aron

Août 2012
(Mise à jour et refonte du document de Juin 2011)

(Page 2)

Préambule

Nous ne sommes pas « Militants » et n'avons d'appartenance d'aucune sorte. Nous sommes, comme tout un chacun, pour le développement d'énergies non polluantes et un développement durable.

Lorsque nous avons appris que la baie de Saint-Brieuc, dont nous sommes originaires et à laquelle nous sommes attachés, était choisie pour l’implantation d’éoliennes offshore, nous avons tout simplement cherché à connaître ce projet et à comprendre.

Nous avons lu, décrypté, analysé, recoupé de nombreux documents. Nous nous sommes aperçus que beaucoup d’informations étaient involontairement, ou volontairement, floues, incomplètes, erronées, partielles ou partiales. Nous avons découvert des enjeux, des technologies, des impacts... enfin tout un univers qui nous était étranger.

Nous souhaitons vous faire partager, par ce document, ce que nous avons appris et compris.

Dominique de Lantivy
Président de l’association « Gardez les Caps »


(Page 3)

I- De l’énergie éolienne en général

IMPORTANT : aujourd’hui, l’électricité ne se stocke pas (sauf en très petite quantité). Pour stocker l’équivalent d’une semaine de production d’électricité (à raison de 1,5 TWh par jour en gros), il faudrait fabriquer 7 tonnes de batteries plomb-acide par Français (une telle batterie stocke environ 30 Wh par kg de poids» ( JM Jancovici (1) : Combien d'éoliennes faudrait-il installer en France pour produire la totalité du courant consommé – Juin 2000 et MAJ Janvier 2012»).

I.1- Des directives européennes à la création de centrales éoliennes en mer

N.B. : Nous utilisons le terme de « centrale » car il s’agit bien de centrales électriques, c'est-à-dire d’ensembles d’installations destinées à une production importante d’électricité. L’emploi, trompeur et abusif, des termes de « parc » ou de « ferme » vise à masquer une réalité industrielle sous un voile écologique.

I.1.1- Les énergies renouvelables (ENR) : les objectifs européens.
Les objectifs européens (2007) fixent qu’en 2020, 23% de la consommation totale d’énergie en France devraient être obtenus à partir de sources d’énergies renouvelables. Il est important de souligner que les instructions européennes
concernent la consommation totale d’énergie (dont les applications liées au chauffage autre qu’électrique, au
refroidissement et au transport etc…) et non pas la seule consommation d’électricité qui représente environ 24%
de notre consommation totale d’énergie (source Service de l’observation et des statistiques : SOeS – Memo avril 2010).

Les sources d’énergies renouvelables (ENR) sont :
o La Biomasse : bois, bio carburant, bio gaz.
o L’hydraulique :
- Barrages (en eau douce ou en mer) : hydroélectrique, marémotrice (barrage de la Rance) qui représente aujourd’hui plus de 80% de la production électrique générée par les ENR en France.
- Mouvements de la mer et des courants : houlomotrice, hydroliennes (hélices sous-marines).
o Le vent : éolien (terrestre et offshore) qui représente 1,8%de la consommation électrique française (2010) et 10% environ de la production électrique totale générée par les ENR.
o Le Solaire.
o La Géothermie (chaleur de la terre, source eau chaude...).

I.1.2- L’application en France pour ce qui concerne l’électricité d’origine éolienne :
Dans ce contexte, la France a décidé la construction d'un parc éolien de 25.000 MW correspondant à une production
d’environ 51.000 GWh par an (les éoliennes terrestres ne produisent en moyenne que 22% de leur puissance potentielle, les éoliennes offshore 26/28%), ce qui représenterait dans l’absolu à horizon 2020 environ 9 % de la production électrique Française estimée à 552.000 GWh (source Service de l’Observation et des Statistiques SOeS –
Vision 2020-2010) et environ 2% de notre consommation totale d’énergie.

I.1.3- La part de l’éolien en mer a été fixée à 6.000 MW, soit une production de 14.200 GWh par an, représentant
2,6% de la consommation électrique totale (base estimation consommation d’électricité française en 2020) et un
investissement direct estimé à 20 milliards d’euros (sachant que d’autres investissements sont induits voir § I.5).
Le financement (en France) de l’opérateur est assuré par un tarif d’achat fixe garanti par l’état pour une durée de 20
ans (durée de vie estimée d’une éolienne), répercuté sur la facture d’électricité du consommateur.
Notons que l’éolien offshore (construction, exploitation d’un site mais hors coûts induits) coûte environ 2 à 3 fois
plus cher que le terrestre selon les sources ( H. Flocard « Vent de mer, vent de terre » - Libération du 7 avril 2012 – etc..)
Cette fourchette de prix de revient, tend à démontrer (avec de nombreux autres éléments) que les décisions du
Grenelle de l’environnement ont été prises sans que de solides informations concernant les coûts et les
performances soient disponibles et/ou recherchées et/ou prises en compte. (2)

(Notes en bas de page)
(1) J.M Jancovici : Ingénieur conseil spécialisé dans le domaine des énergies en général et le réchauffement climatique . Membre entre autre du comité stratégique de la Fondation pour la Nature et l'Homme (anciennement Fondation Nicolas Hulot) et du Conseil Scientifique du Service de l'Observation et des Statistiques du Ministère de l'Ecologie…etc.. Son site : www.manicore.com
(2) Les statistiques RTE concernant l’éolien terrestre ne sont disponibles que depuis 2010. Certains rapports réalisés à la demande de l’Ademe ou autre organisme décideur et que nous avons lus semblent, avec le recul, d’une grande « légèreté ».

(Page 4)

I.2- Le vent, une source d’énergie instable, une production faible

I.2.1- Le vent une source instable et aléatoire, qui varie de jour en jour, d’heure en heure. A titre d’exemple
l’étude durant 17 mois de la production de la centrale Eolienne Offshore de Robin Rigg en Ecosse (1) montre que
l’efficacité du parc a été inférieure à 5% pendant 1/3 du temps avec de longs intervalles où elle était inférieure à 1% (jusqu’à 4 jours). Les fluctuations peuvent varier de 0 à 100 en 2 heures de temps.
Le vent cumule également le défaut de ne pas souffler en fonction de notre rythme de vie (la production nocturne n’a
pas grande utilité) c’est la raison pour laquelle les statistiques de production ne fournissent que des quantités dans l’absolu et non la quantité consommable et/ou consommée.

I.2.2- Une production faible : en moyenne annuelle environ 22% de la capacité installée pour l’éolien terrestre, de 26
à 28 % pour l’offshore (1). Soit, pour 5MW installés une production annuelle réelle de 1,1 MW (Terrestre) ou de 1,35
MW (Offshore). Une éolienne ne délivre sa puissance maximale (dite encore puissance nominale) que dans une
fourchette de vitesses de vent assez restreinte : faible, le vent n'entraîne pas les pales assez vite, trop fort, il faut réduire la vitesse de rotation (en faisant pivoter les pales) pour éviter des perturbations aérodynamiques.
Bizarrement, les chiffres annoncés par les promoteurs de l’éolien, relayés par la presse, prennent toujours en compte le potentiel installé, jamais la production réelle qui n’en représente au mieux que le quart.
Il est aisé de le vérifier. La production d’électricité éolienne française peut être suivie au jour le jour, et heure par heure, en se connectant sur le site web de RTE (Réseau de Transport Electrique) (2).
Par exemple, aujourd’hui 20.08.2012, date à laquelle nous mettons ce document à jour, la prévision de production
éolienne française est en moyenne pour 24H de 7% du potentiel installé et de 5% seulement entre 8 heures et 21
heures.
Il convient d’ajouter que le vent souffle à peu près de la même façon dans toute l’Europe avec, certes, des variations
mais les courbes de production sont les mêmes. Cette corrélation est, évidemment, encore plus sensible s’agissant de zones géographiques plus restreintes comme la Manche ou la Mer du Nord. Cela signifie que l’interconnexion
Européenne (dit « foisonnement ») n’a pas grand sens en ce qui concerne l’éolien.

Graphique de la Production Eolienne Européenne du 1er Septembre 2010 au 28 mars 2011
(Source : Sauvons le climat/Novembre 2011 sur données exploitants du réseau)
â—„Total Puissance installée : 65000 MW

Puissance injectée heure par heure sur le réseau par l'ensemble des éoliennes d'Europe entre le 1er septembre 2010 et le 28 mars 2011.


Puissance injectée heure par heure sur le réseau par l'ensemble des éoliennes d'Europe entre le 1er septembre 2010 et le 28 mars 2011.
Le maximum de la puissance installée n’est jamais atteint (le maximum se situe aux 2/3 environ), et le minimum s'établit à un peu moins de 4% de la puissance installée (en septembre).

(Notes en bas de page)
(1) Statistiques issues de l’étude sur 17 mois de la production du parc Robin Rigg (début de production en 2010 – 60 éoliennes) implanté dans l’estuaire de la Solway à la frontière de l’Ecosse et de l’Angleterre. Un site mieux venté que ceux où seront implantées les éoliennes offshore en France. Source Vent de Mer, Vent de Terre – Hubert Flocard – CNRS.
(2) www.rte-france.com – Portail client – rubrique producteur– Données - Prévisions de production éolienne.

(Page 5)

I.3- De l’éolien à la création de centrales thermiques de régulation.

Pour pallier les sautes du vent, il faut en relais d’autres sources d’approvisionnement. Dans les conditions techniques
actuelles, les centrales thermiques (gaz ou charbon) avec l’hydraulique (barrages) (1) constituent les moyens les mieux adaptés car les plus souples d’utilisation. Nous allons donc devoir créer des centrales thermiques (polluantes et émettrices de gaz à effet de serre) pour compenser l’intermittence de l’approvisionnement par l’éolien. L’UFE (Union Française de l’Electricité) estime, dans son étude Electricité 2030, qu’il faudra créer entre 40 et 60 usines thermiques (dans un scénario où la France garde au moins 50% d’approvisionnement électrique d’origine nucléaire, ce qui semble être le seuil plancher (www.ufe-electricite.fr – Rapport Electricité 2030).
La France n’ayant ni charbon, ni gaz, nous importerons, comme les autres pays européens soumis aux directives de
l’Union européenne, du gaz en provenance majoritairement de Russie (la production norvégienne commençant à décliner). Soulignons que l’utilisation du gaz nécessite la mise en place d’infrastructures d’approvisionnement qui ne
permettent pas de changer facilement de fournisseur et que les prix sont très volatiles.

I.4- Une énergie qui coûte cher : nos très chères éoliennes

Le patron de GDF Suez (1er opérateur éolien de France avec 1 000 MW installés, 1er opérateur en Belgique, en
Italie, second en Allemagne) met en garde contre l'éolien (9 juin 2011).
Gérard Mestrallet, PDG de GDF Suez, a mis en garde mardi à Montréal contre la séduction excessive qu'exercent sur
l'opinion publique les énergies renouvelables … en soulignant notamment le prix élevé de l'éolien.
« Ce sont des énergies intermittentes qui nécessiteront de grandes capacités de réserve, qui reposeront sur le gaz
naturel en raison de la facilité d'utilisation des turbines à gaz», a-t-il assuré au Forum économique international des
Amériques.
Gérard Mestrallet a illustré son propos par l'exemple d'une île ayant besoin de 1.000 mégawatts pour ses habitants et
ses industries : «L'île veut être verte. Donc, elle construit 1.000 mégawatts d'éoliennes. C'est très bien, surtout quand il y a du vent, c'est à dire 30 % du temps. Mais comme les consommateurs veulent de l'électricité tout le temps, il faut construire à côté de ces éoliennes 1.000 mégawatts de turbines à gaz qu'on peut mettre en route comme des mobylettes quand il n'y a pas de vent et les éteindre quand il y a du vent.»
Résultat des courses, selon le patron du géant énergétique : «On paiera trois fois. D'abord, parce qu'il faut construire deux systèmes, 2.000 mégawatts, alors que l'île n'a besoin que de 1.000. Deuxièmement il faudra subventionner les éoliennes Et troisièmement, les turbines à gaz vont fonctionner seulement 70 % du temps, donc le coût en capital du mégawatt/heure sera augmenté à due concurrence.»
Conclusion : « Je pense qu'il faut bien réfléchir avant de vouloir s'engager trop massivement dans des productions
intermittentes de renouvelables.»

Outre le coût des éoliennes et des centrales thermiques associées, l’éolien implique des investissements lourds
dans la refonte des réseaux électriques, leurs connections… Le réseau électrique peine, en effet, à intégrer la
production instable des éoliennes (intermittence, équilibrage de l’offre à la demande) ce qui nécessite une mise à niveau des circuits d’acheminement. (Voir détail Rapport UFE : Electricité 2030 notamment coûts et Rapports RTE 2010 et 2011).
En global, l’UFE estime, d’ici 2030, les investissements nécessaires entre 322 et 434 Milliards d’Euros selon les scénaris.
L’UFE est le seul organisme qui, à notre connaissance, a essayé de chiffrer le coût global de l’éolien en prenant en
compte l’ensemble des éléments dont les impacts sur la balance commerciale Française, le coût des bons CO2 etc….
Notons, également, que l’éolien ne représente qu’une petite partie des investissements prévus et/ou induits par le
Grenelle de l’environnement.

I.5- Le prix à payer :

Les conditions que le gouvernement s’est déclaré être prêt à accepter pour le prix d’1 MWh (premier appel d’offres)
placent le coût de l’éolien offshore bien au-delà du tarif officiel actuel. On peut estimer que la fourchette s’est établie entre 175 € et 200 €/MWh soit un prix 4 à 5 fois supérieur à celui de la production actuelle d’électricité par EDF (essentiellement nucléaire et barrages hydrauliques) et au moins deux fois plus élevé que pour l’éolien terrestre (2).

(Notes en bas de page)
(1) L’hydraulique (barrages) est déjà bien développé en France. Il sera difficile d’étendre ses capacités.
(2) H. Flocard – CNRS « Vent de mer, vent de terre ».

(Page 6)

Un tel coût a déjà été anticipé par la Commission de la Régulation de l’Energie (CRE) qui évalue l’alourdissement de
la facture aux consommateurs à 3 milliards d’Euros (2 milliards éolien en mer + 1 Milliard éolien terrestre) en 2020.
L’UFE estime que pour ramener la production nucléaire à 50% de notre consommation, il faudrait environ 9000 éoliennes terrestres, 2800 éoliennes en mer et 40 usines thermiques soit un investissement de 382 Milliards d’Euros pour un prix de l’électricité au consommateur final en augmentation de + 50% pour le particulier et + 65% pour les industriels. Notons que nous gardons, pour cette somme, 50% de nucléaire.
L’autre prix à payer va être la défiguration de nos paysages et de nos côtes.
- A terre : La loi de programme du 13 juillet 2005, fixant les orientations de la politique énergétique française (dite
loi POPE), introduit les « zones de développement de l’éolien » (Z.D.E.) en complément des Schémas régionaux
éoliens (SRE). Si cette loi a, au moins, le mérite de limiter l’anarchie des implantations (1) et de veiller au respect de certaines règles, elle n’en est pas moins un dispositif de soutien au développement de l’éolien.
Elle doit permettre l’installation d’au minimum 500 éoliennes par an jusqu’en 2020 soit 9000 éoliennes.
Aujourd’hui leur nombre est de 3700 environ.
- En mer : 4 projets d’implantations ont été retenus sur les 5 proposés lors du 1er appel d’offres (2), ce qui
représente 1.928MW, 1/3 des objectifs. Le 2ème appel d’offres, à venir, devrait concerner environ 8 sites ou
extensions de sites pour 4072 MW à attribuer soit environ 800 éoliennes à venir.
La France étant une grande démocratie, une chose est certaine il y aura des éoliennes pour tout le monde (enfin, pour tous ceux qui n’auront pas le pouvoir de s’y opposer).

1.6 Le démantèlement et les friches industrielles : des éoliennes durables

Le démantèlement est aussi un sujet préoccupant. Son coût équivaut au coût d’implantation. Qu’adviendra-t-il lorsque la technologie sera dépassée et/ou lorsque l’Etat décidera de supprimer son soutien à l’achat d’électricité produite ? (L’Allemagne, comme le Royaume Uni, s’acheminent vers la réduction des subventions).
On sait que les industriels (a fortiori lorsqu’ils sont en difficulté) ne réhabilitent pas leurs sites industriels abandonnés.
En exemple, ces éoliennes rouillées, délaissées qui bordent les falaises d’Espagne et de Grèce.

1.7 Les promesses d’emplois

Des chiffres ont parcouru la presse : la création d’une filière française de l’éolien en mer représenterait de 7.500 à 10.000 emplois (selon EDF ou le Ministère de l’Industrie - Les Echos du 17.04.2012).
Ces annonces laissent dubitatifs. Elles relèvent, malheureusement, plus souvent des fantasmes du monde politique, des élus locaux que de la réalité industrielle.
On y amalgame allègrement les emplois temporaires, liés à l’installation, aux emplois pérennes. On additionne les
emplois que chaque maire, chaque région, espère ravir au voisin … Aucune précision sur la nature des postes (main
d’œuvre, techniciens, ingénieurs …), ni leur durée. Les emplois se créent à la volée.
La réalité est que la France arrive bien tard pour développer une technologie déjà maîtrisée par de grands
intervenants européens (Danois, Allemands, Espagnols..) bien implantés au niveau international et qui possèdent
toutes les infrastructures, et le personnel compétent nécessaires à la production.
En 2011, les parts de marché mondiales des principaux fabricants d'éoliennes ( selon Make Consulting) étaient les suivantes : le Danois Vestas avec 12%; le Chinois Sinovel avec 11%; l'Américain GE Wind avec 10%, le Chinois Goldwind avec 10%; l'Allemand Enercon avec 7% ; l'Espagnol Gamesa avec 7%.

(Notes en bas de page)
(1) Jusqu’alors, les parcs éoliens de puissance inférieure à 12 MW (mégawatt) pouvaient bénéficier du système d’obligation d’achat de l’électricité ainsi produite, selon un tarif défini au niveau national. A partir du 13 juillet 2007, seule l’électricité produite par des éoliennes installées dans des Z.D.E. pourra bénéficier de ce tarif. Hors de ces zones, les projets éoliens dont les caractéristiques les soumettent à des autorisations d’urbanisme, les communes et établissements de coopération intercommunale limitrophes du périmètre de ces projets font l'objet d'une consultation pour avis dans le cadre de la procédure d’instruction de la demande d'urbanisme concernée (art 90 de la Loi Grenelle II).
(2) Ces 4 projets (Fécamp, Courseulles-sur-Mer, baie de Saint-Brieuc, Saint-Nazaire) sont tous situés dans la partie Nord-ouest du littoral. Aucun en Méditerranée où le vent est plus important mais les fonds marins plus profonds.

(Page 7)

D’autant que la situation économique actuelle n’incite pas aux surcoûts. Certains groupes, dont Vestas (Danemark)
leader mondial, peinent à trouver des débouchés et à amortir leurs investissements (voir également résultats Eole Res en page 9).

Source Reuters 22 août 2012. Le leader mondial Vestas a annoncé mercredi devoir "intensifier" ses efforts
pour s'adapter à une conjoncture difficile l'an prochain, et prévoir ainsi "le licenciement de 1.400 employés
supplémentaires".
Une 4ème vague de licenciement : En janvier, le groupe danois avait déjà annoncé la suppression de 2.335 postes… Et il pourrait ne pas s'arrêter là. Le groupe a confirmé mercredi qu'il pourrait encore supprimer 1.600 emplois supplémentaires aux Etats-Unis, si le système de crédit d'impôts actuellement en cours n'était pas prolongé au-delà de 2012. Vestas avait déjà supprimé 3.000 postes en octobre 2010, et 1.900 en avril 2009.
Une vive concurrence chinoise : Vestas est confronté à une vive concurrence d'acteurs chinois, comme Sinovel ou Xinjiang Goldwind Science & Technology, mais aussi de groupes européens comme l'allemand Nordex, sur des marchés européen et américain affectés par les baisses de subventions publiques. Le marché chinois, en forte croissance, reste lui relativement fermé.

Du reste, les entreprises françaises impliquées dans l’éolien en mer ont toutes passé des accords avec des groupes européens et/ou ont déjà des filiales en Europe consacrées à l’ingénierie, la fabrication, la réalisation de ce type de projets industriels.
Les investissements sont lourds et longs à mettre en place pour le seul marché français.
Certains pourraient arguer que nous participerons ainsi à la création ou au maintien d’emplois en Europe. Certes. Si
nous nous réjouissons pour nos partenaires et amis européens, le citoyen qui dort en nous accepte difficilement que ces mêmes investissements, que nous allons financer, participent également à plomber l’industrie française qui va subir à terme une augmentation conséquente (63% ?) de son électricité (elle n’en a pas besoin) ainsi qu’au déficit de notre balance des paiements.
Nous n’aurons même plus nos paysages pour nous consoler.

Conclusion sur l’énergie éolienne

L’électricité d’origine éolienne produite à l’échelon industriel est une énergie peu productive, peu rentable et au final polluante que ce soit en terme paysager ou de CO2 émis par les centrales thermiques associées. Sa mise en œuvre nécessite des investissements et un système de subventions très lourds qui vont se traduire par une augmentation importante des tarifs d’électricité pour le consommateur et l’industrie.
On peut considérer que la charge des coûts induits importe peu si elle peut nous permettre un approvisionnement
énergétique non polluant et nous « libérer » du nucléaire. Mais force est de constater que ce n’est absolument, et
malheureusement, pas le cas avec l’éolien.
Il est évident que la masse financière que représente le programme d’installations d’éoliennes, dont les éoliennes en
mer, intéresse fortement de nombreuses sociétés d’ingénierie et des grands groupes industriels internationaux. On peut les comprendre. Les milliards d’euros en jeu valent bien une messe aux louanges de l’éolien et une communication importante sur ses bienfaits. Mais compte tenu des finances publiques qui ne sont pas (et risquent de l’être encore moins) illimitées et du rapport coût / efficacité de l’éolien, il semble totalement déraisonnable d’investir aussi lourdement dans des projets qui, non seulement, n’apporteront pas de solution mais risquent de retarder ou d’obérer la mise en œuvre de moyens et de techniques plus efficaces tant en terme d’énergie que d’emplois.
L’argent investi dans l’éolien industriel manquera à la géothermie, l’habitat bioclimatique, le solaire thermique,
l’exploitation de la biomasse, la pompe à chaleur, le photovoltaïque, l’hydrolien… et à la sécurisation du nucléaire qui, de toute façon, demeurera important.

« Faut-il passer des années à se focaliser sur 0,6% de notre consommation énergétique totale (chiffre 2010) quand,
dans le même temps, un programme un peu sérieux d'économies d'énergie - comme par exemple l'isolation des logements existants, qui ne demanderait pas plus d'argent public - pourrait facilement faire baisser la consommation d'énergie de 10%, c'est à dire 20 fois plus ?

(Page 8)

L'engouement auquel nous assistons actuellement pour l'éolien n'est donc pas fondé par des ordres de grandeur
en rapport avec le problème : économiser l'énergie de manière massive est bien plus urgent que de planter des
éoliennes en faisant croire que cela sera un déterminant significatif de la solution. Il s'agit, comme souvent hélas, de la conséquence logique d'un débat médiatique qui a beaucoup de mal avec les ordres de grandeur. »

Si la première priorité pour l'avenir est de diminuer les émissions de gaz à effet de serre, il y a bien plus efficace à faire que de mettre des éoliennes partout. La Suisse, qui n'a quasiment pas d'éoliennes, a des émissions directes par habitant deux fois moindres que celles du Danemark (qui fait partie des premiers pollueurs par habitant en Europe question gaz à effet de serre), et une fois et demi moindre que les nôtres, et pourtant il y fait froid l'hiver (30% de la consommation d'énergie en France est liée au "confort sanitaire", chauffage pour l'essentiel et eau chaude). L'Allemagne, qui vient juste après le Danemark (pour la production éolienne) a aussi des émissions de gaz à effet de serre par habitant bien au-dessus de la moyenne européenne.

Plus généralement, si notre première priorité est de minimiser notre impact sur l'environnement, penser qu'il
suffit de mettre des éoliennes partout pour y parvenir est hélas un rêve. Il nous faudra pour cela renoncer à la
poursuite de la croissance en volume. Dans quelle mesure les éoliennes ne sont-elles pas "aimées" parce que bien
des gens y voient une alternative aux économies d'énergie, pensant que quelques éoliennes suffiront à nous éviter
de changer quoi que ce soit à notre consommation d'énergie actuelle ?

Si la première priorité est de nous mettre dans un monde avec "juste des renouvelables", il est incontournable de
diminuer au préalable notre consommation d'énergie d'un facteur trois à quatre : aucune solution à base de
renouvelables n'est dans les bons ordres de grandeur pour nous permettre un approvisionnement à notre niveau
actuel, et il s'en faut de beaucoup.

Et enfin, toutes les renouvelables ne sont pas égales ! Mettre sur un pied d'égalité la biomasse, les carburants
d'origine agricole, l'éolien, le solaire, la géothermie et l'énergie hydroélectrique est ignorer que chaque forme a ses
avantages et ses inconvénients, et que toutes sont très loin d'avoir le même potentiel. Au niveau actuel de
consommation d'énergie que nous avons, miser beaucoup d'argent et de discours sur l'éolien servira juste à nous
précipiter un peu plus vite vers les ennuis, parce, hélas pour nous, le monde est fini et donc le temps pour mettre
en oeuvre les "vraies" solutions aussi !

(Notes en bas de page)
(1) J.M Jancovici : Ingénieur conseil spécialisé dans le domaine des énergies en général et le réchauffement climatique . Membre entre autres du comité stratégique de la Fondation pour la Nature et l'Homme (anciennement Fondation Nicolas Hulot) et du Conseil Scientifique du Service de l'Observation et des Statistiques du Ministère de l'Ecologie…etc.. Son site : www.manicore.com

(fin de citation)

Je suis désolé pour les visiteurs de notre site favori qui considéreraient que trop de messages y sont désormais consacrés aux éoliennes. On sait que je désire ouvrir un second site internet qui traiterait de ce sujet et de divers autres problèmes de l'Ouest Ornais. Mais, là aussi, je suis contraint par les plages de disponibilité de mon jeune webmaster. Donc, en attendant que Thomas me libère un créneau pour un travail que je crois simple pour lui, je devrai continuer à faire part de mes découvertes uniquement sur ce site-ci.
Bonsoir,

Document très intéressant, on devrait le faire lire à chaque édile, afin qu'il se rende compte que l'éolien est loin d'être la solution.

Je ne pense pas que les visiteurs du site vont trouver rébarbatif ce genre d'information, elle est nécessaire.

Bonne soirée !

P.S. : Je viens de m'apercevoir que vos derniers liens ne fonctionnent pas.

N.D.L.R. : Merci. Je tâche de corriger.

N.D.L.R. 2 : Pendant que je corrigeais, ma tour de contrôle et le site ont planté. Malgré l'heure (vers minuit), j'ai pu entrer en contact avec Thomas qui, vérification faite, m'a expliqué que notre hébergeur, OVH, avait subi une attaque puis réparé. J'avoue avoir eu un moment de panique, craignant qu'un virus, importé, par exemple, d'un site relatif aux éoliennes, n'ait infecté mon appareil. Heureusement, il n'en est rien et tout est rentré dans l'ordre au bout de 20 minutes. Moralité : ce monde de l'internet est extrêmement dur et les hébergeurs doivent être sur le qui-vive à toute heure, parés à réparer tout bug. C'est la première fois en trois ans que je suis le témoin d'un tel incident. Merci Tom pour avoir compris ce qui se passait et gardé un calme olympien tout au long de l'épisode !
L'association "Gardez les caps" qui milite contre l'implantation d'éoliennes en baie de Saint-Brieuc me semble faire un remarquable travail d'information. J'observe qu'elle adhère à la FED dont le président nous a écrit ces derniers jours (je ne lui ai pas encore répondu mais vais le faire et sans doute adhérer).

Félicitations à ses animateurs !
Je découvre qu'en réalité, une grande partie du problème vient de là, en plus des subventions éhontées en faveur de ceux qui ne pensent qu'à leur intérêt personnel immédiat :

La carte des vents en France selon l'ADEME.

Manque de pot pour les marchands de vent, l'Ouest du pays est encore bocager, de sorte que la règle des 500 mètres à respecter entre chaque éolienne (du moins celles qui ne sont pas considérées comme "petites") et la moindre habitation voisine leur pose ici un vrai problème.

Je ne sais pas encore si la carte ci-dessus a été sérieusement mise au point ou si c'est du bricolage. En tout état de cause, elle me paraît de nature à nous rendre toujours plus vigilants, notamment en Basse-Normandie, face aux tentatives que l'on observe d'implanter ces engins en catimini !

Devant cette carte et compte tenu de cette réglementation, je comprends maintenant pourquoi on nous ment en qualifiant de "petit éolien" des engins aussi hauts qu'un immeuble de 25 étages. Ou encore pourquoi, dans le SRE, on a inclus l'adverbe "préférentiellement" dans l'expression "communes favorables préférentiellement au petit éolien".

Ainsi, on essayerait par tout moyen, y compris en travestissant la réalité quand on ne limite pas au maximum l'information du public, d'implanter ces foutus engins, inefficaces et coûteux pour la collectivité ! Tout ceci pour, en réalité, satisfaire un lobby industriel habile à circonvenir quelques élus locaux peu regardants, par bêtise (comme on en connaît un, particulièrement nocif dans une certaine communauté de communes que le hasard des urnes lui fait présider) ou pire encore !

Mon expérience me dit que beaucoup de conditions se remplissent pour qu'un scandale national puisse éclater un jour prochain sur de tels sujets...
Guy PERROTTE
rédigé le Jeudi 27 Septembre 2012
Journal du chantier - Menuiserie - Logis
0
Monsieur Fourcade bonsoir

En visitant votre site, je vois que fin juillet vous n'aviez pas reçu mon devis.
L'avez-vous reçu depuis, car je vous l'ai envoyé début août je crois.
Sincèrement
Guy Perrotte

N.D.L.R. : Oui, je l'ai reçu.

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Vendredi 28 Septembre 2012
Journal du chantier - Administration - Maçonnerie-carrelage - Logis - Murs divers
0
Bonne nouvelle ce matin au courrier : j'ai reçu l'arrêté de subvention des travaux de restauration de la cage d'escalier du logis. Avant d'en lancer les travaux, il faudra néanmoins que nous puissions :
- entreposer provisoirement les meubles du salon du logis dans la salle-à-manger attenante ; j'ai besoin pour cela du feu vert de "mon gouvernement", c'est-à-dire que Carole mette fin au programme (bien maigrichon au demeurant) de mondanités de 2012 ;
- doter la "pièce dévastée" au-dessus du salon du logis d'un minimum de plancher et de plafond, afin notamment de la rendre, autant que faire se peut, hermétique aux oiseaux et aux poussières ; pour le plancher, couler le béton allégé que je n'ai pas encore choisi ;
- utiliser cette "pièce dévastée" comme garde-meubles pour les meubles du logis ; il est en effet évident que la restauration de la cage d'escalier du logis se traduira par beaucoup de poussière et que Carole ne tolérerait pas que nous salissions davantage ses affaires.

Bref, dans la cage d'escalier du logis, nous ne serons pas à pied d'œuvre avant un bon moment, d'autant que je voudrais, dès le retour d'Igor, qu'on s'attelle enfin au pavage de la future chaufferie sous mon bureau.

S'agissant de l'administration des affaires culturelles, je n'ai plus de dossier en cours d'instruction chez eux. La balle est désormais dans mon camp. Il faudrait que je commence à préparer les dossiers de demandes d'autorisations et de subventions pour la restauration du circuit des douves, en particulier du mur d'escarpe. Je n'ai pas eu le temps de faire le nécessaire. Il est vrai que j'attendais - et attends toujours - d'y voir plus clair quant au succès ou non de notre campagne de détournement du ruisseau au fond des douves. Selon que les engins de chantier pourront y circuler ou non, le coût des travaux sera très significativement différent.

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Dimanche 30 Septembre 2012
Journal du chantier - Maçonnerie-carrelage - Charpente-couverture - Electricité - Cave - Ferme et son fournil
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Le chantier pâtit déjà de mon absence : dans le fournil de la ferme, les rejingots ne sont pas tous refaits comme je l'avais demandé et les reprises de joints autour des prises électriques sont ratées ; dans le cagibi de mon bureau comme dans la cave, aucune précaution n'a été prise pour préserver la propreté du chantier. Je n'aime pas du tout ces preuves d'une insuffisante conscience professionnelle que je découvre ce week-end ; il va me falloir rapidement resserrer les boulons avec le fautif.

Quelques photos du chantier néanmoins, où deux autres corps de métier viennent également d'intervenir :

- dans la cave :

29 septembre 2012, travaux d'électricité en cours dans la future cuisine.

29 septembre 2012, vue perspective sur le futur w.-c. (au premier plan) et le futur cabinet de toilettes du rez-de-chaussée de la cave.

29 septembre 2012, rempannage en cours dans la future chambre du rez-de-chaussée de la cave.

- dans le fournil de la ferme :

29 septembre 2012, les solives au plafond du futur cabinet de toilettes et du futur débarras du fournil de la cave.