Journal du chantier

(Début de citation)

De : Pierre-Paul Fourcade <penadomf@msn.com>
Envoyé : mercredi 23 avril 2025 15:13
À : (...)@orne.fr>
Cc : (...)@ORNE.fr>; (...)@ORNE.fr>; (...)@ORNE.fr>; arnaudpaquin architecte <arnaudpaquin.architecte@gmail.com> ; Jacques BROCHARD ; Guillaume BEESAU ; C. F.
Objet : RE: Dossiers en cours // LA CHASLERIE

Merci Madame, c'est très clair.

A propos de la T3, je vous informe que la Région a réglé sa part de subvention correspondante sur la base de la seule facture d'acompte que vous connaissez, donc sans attendre la réalisation des travaux. Quant à la D.R.A.C., je ne l'ai pas encore saisie pour déclencher le règlement de sa part de subvention (au titre de sa "tranche A") correspondant à cette facture acquittée.

Pourrez-vous m'indiquer l'avis du "Comité patrimoine" du CD 61 sur la T4, dès que ce comité se sera réuni ?
Et suis-je bien autorisé par vous, en l'état du dossier, à lancer les travaux de ladite T4 ?

Quant à la T5 et à la T6, je suis en train de recueillir les devis de la "tranche B" (au sens de l'Etat). Dès que j'en serai en possession, je compte saisir l'Etat pour subvention, ainsi que le CD 61. Ceci devrait donc pouvoir se faire sous quinzaine.
Je signale que, pour ne pas compliquer les relations avec les artisans, je ne souhaiterais pas leur demander de décomposer ladite tranche B en tranches T5 et T6 au sens du CD 61, ceci bien que B = T5 + T6. J'espère que, néanmoins, cette façon de procéder vous satisfera. Si ce n'est pas le cas, je vous prie de bien vouloir me l'indiquer.

Bien cordialement,

PPF

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De : (...)@orne.fr>
Envoyé : mercredi 23 avril 2025 14:52
À : Pierre-Paul Fourcade <penadomf@msn.com>
Cc : (...)@ORNE.fr>; (...)@ORNE.fr>; (...)@ORNE.fr>
Objet : Dossiers en cours // LA CHASLERIE

Monsieur,

Comme demandé, voici un point sur les dossiers en cours auprès du Conseil Départemental pour la restauration du manoir dont vous êtes propriétaire :

T1 : le reliquat de 1 896 € vous a été versé sur votre compte la semaine dernière, dossier (de 2017) soldé.

T2 : travaux non réalisés, on va procéder au versement d’un montant de 1696 € égal au prorata de la subvention attribuée (15 000€) et correspondant aux honoraires d’architecte dont nous avons reçu la facture acquittée (ces honoraires avaient été retenus lors de l’instruction en 2019). Une fois ce versement effectué, nous pourrons fermer définitivement ce dossier.

T3 : travaux non réalisés, une facture d’acompte versée au menuisier nous a été transmise. Toutefois, nous ne pourrons vous verser le montant de la subvention attribuée (14 541€) qu’à réception de factures de travaux réalisés. Il sera possible de vous verser la somme en deux fois si besoin. Vous avez jusqu’ à mi-2027 pour nous faire parvenir ces factures.

T4 : votre dossier est complet, je le présente au prochain comité, pour un montant d’aide au plafond (soit 15 000€). En fonction de l’avis émis par le comité, les élus départementaux voteront l’attribution de la subvention lors de la commission permanente du 10 juillet prochain et nous pourrons vous transmettre un courrier d’attribution après cette commission. Vous aurez ensuite jusqu’à mi-2028 pour nous fournir les factures des travaux subventionnables réalisés.

Bien à vous,

(...) | cheffe de la mission Patrimoine et Musées
Pôle Attractivité territoriale | Direction des archives et du patrimoine culturel | Conseil départemental de l'Orne
8 avenue de Basingstoke CS 30528 | 61017 ALENÇON cedex
Tél. direct : (...) // Tél. port. : (...)
www.orne.fr

(Fin de citation)
Steven aura passé la journée à rectifier, à l'aide du gabarit, le profil des deux pièces de bois à relier, puis à tenter de les assembler :

23 avril 2025.

23 avril 2025.

23 avril 2025.

23 avril 2025.

23 avril 2025.

23 avril 2025.

23 avril 2025.

23 avril 2025.

23 avril 2025.


En fin de journée, constatant que, malgré l'usage d'une presse de huit tonnes, quelque chose bloquait entre les deux pièces de bois, il a dû démonter la greffe pour la déposer au sol.
Pour arriver à financer la fin de la restauration des menuiseries extérieures du logis, je dois définir des tranches permettant de slalomer entre toutes les réglementations existantes. C'est loin d'être aisé.

A propos de la T5 et de la T6 (au sens du CD 61), je signale une difficulté tenant au fait que la demande de subvention à la D.R.A.C. à propos de la "tranche B" a été, comme l'on sait, ô combien freinée par les délais mis, notamment du fait de la Région, avant d'obtenir les financements nécessaires à la "tranche A". Cette difficulté porte sur le montant de ces tranches T5 et T6. En effet, selon les hypothèses portant sur la réponse de la D.R.A.C. à la demande de subvention (pas encore mise dans les circuits) pour la "tranche B", ces tranches T5 et T6 porteraient sur des montants de travaux de 75 000 ou de 100 000 €.

Compte tenu de l'ampleur du programme des travaux restant à mener à la Chaslerie (cf "étude de diagnostic d'ensemble" de M. PAQUIN) et du caractère limité de mon épargne résiduelle à mon âge, je me dois d'essayer d'optimiser les taux de subvention des uns et des autres malgré l'incertitude qui demeure à ce jour sur le taux de subvention que retiendra l'Etat au titre de la "tranche B" :
- si je fais l'hypothèse que ce taux sera le même que celui obtenu de la D.R.A.C. pour la "tranche A", ce montant pourra être de 100 000 €, comme ce fut le cas pour les tranches T3 et T4 ;
- si, pour les raisons que l'on n'a hélas pas de mal à imaginer, la D.R.A.C. devait réduire son taux en deçà de 35 %, je serais amené à définir des tranches de 75 000 €. Dans ce cas, il me faudrait prévoir une T7 (au sens du CD 61) pour boucler la restauration des menuiseries extérieures du logis.

Et, comme j'ignore les prochaines dates de réunion du "Comité du patrimoine" du CD 61, je ne peux, à ce stade de mes réflexions, que m'arracher un peu plus les cheveux devant ce choix.
J'essaye de déterminer le prix auquel vendre les grumes de l'hiver dernier.

Sur les trois scieries les plus proches du manoir favori, deux ont suspendu leurs achats de chêne.

Le patron de la troisième est passé hier matin voir ce que je propose. Il est arrivé au volant d'une rutilante "Porsche Cayenne", c'est-à-dire d'un véhicule coûtant plus de dix fois la limite que je me suis fixée de longue date lorsque je dois renouveler ma flotte.
Je dois dire que je n'aime pas beaucoup constater que mes artisans affichent un train de vie aussi disproportionné par rapport au mien. Non par jalousie, bien entendu, mais parce que je me dis qu'ils font un usage bien futile du fric qu'ils doivent donc me pomper sans modération.
Cela arrive parfois et je me souviens d'un voyou mémorable, M. SACCO, venu faire ici des offres de services il y a une bonne quinzaine d'années, et dont l'attitude était particulièrement ostentatoire en ce domaine. Je ne me rappelle plus si, en congédiant cet amateur de B.M.W., je ne lui avais pas donné un coup de pied dans le cul. Ce n'est pas exclus.

J'ai eu beaucoup de mal à entrer dans le bolide d'hier, tant je suis raide de dos et peu apte à me contorsionner pour frayer à ma carcasse un passage dans un tel habitacle et - chante fauvette - nous voilà partis, dûment escortés par l'athlétique Speedy Gonzales, vers les lieux de dépôt des grumes.

Avant même de descendre de son carrosse, mon interlocuteur m'a déclaré que deux de mes troncs, sur lesquels il avait jeté un simple coup d’œil apparemment négligent au passage, présentent des roulures et des gelures. Et, en effet, après que j'ai réussi à m'extirper du truc, il m'a montré ces défauts. J'étais ainsi prévenu.

Rapidement, après s'être enquis finement de ma profession, ce qui m'a amené à évoquer étourdiment le ministère des finances, il m'a fait une offre. J'ai objecté qu'elle me paraissait basse puisque témoignant d'un prix peu différent de celui auquel j'écoule mes bûches. Il a alors relevé son offre de 16,7 %, tout en pestant contre les "acheteurs Chinois" et en me donnant rendez-vous à sa scierie pour "les papiers".

En fin de journée, j'ai touché un mot à Steven de ce dialogue. Il m'a appris que, lorsque, en sa qualité de charpentier, il doit acheter du chêne, les prix du m3 sont cinq bonnes fois fois supérieurs à celui proposé par mon interlocuteur du matin.

C'était ma contribution du jour à la rubrique "Comment parader en berline de grand luxe".

Bref, je vais essayer de me renseigner un peu plus sur le cours des grumes de chêne, ce qui ne sera pas facile pour un béotien comme moi.
Arnaud PAQUIN m'a indiqué qu'il prévoit une réunion de chantier lundi prochain à 9 heures à la Chaslerie.

Elle lui permettra de vérifier le travail de Steven.
Je suppose qu'il m'apportera des documents montrant où il en est de la préparation des demandes d'autorisations de travaux et autres permis de construire requis en vue de la poursuite du chantier favori, toutes paperasses dont je l'ai chargé.
Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Jeudi 24 Avril 2025
Journal du chantier - Architecture-M.O. - Administration - Charpente-couverture - Logis
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Steven m'a appris que la "poutre pourrie" est en red cedar. Il l'a reconnu à l'odeur au moment de la coupe.

D'après ce que je lis en ligne, cette essence n'était pas idéale pour de la charpente.

La pièce qu'il a greffée est en chêne. Comme on l'a vu sur la dernière photo précédente, l'assemblage en trait de Jupiter est renforcé par deux filetages inoxydables.

Steven me dit qu'il va aussi renforcer le lien entre cette poutre et le poinçon correspondant. D'après lui, cela évitera que la poutre ne ploie si l'on entrepose trop de poids dans les combles.
Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Jeudi 24 Avril 2025
Journal du chantier - Architecture-M.O. - Administration - Charpente-couverture - Logis - Aile "de la belle-mère"
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Steven me dit qu'il n'aurait pas été déraisonnable de substituer à la "poutre pourrie" une poutre entière de chêne. C'est également ce que je pense.

Du coup, je lui fais part des prochains travaux de charpente auxquels je songe :
- remplacer le plafond de la salle-à-manger du logis par un système de bonnes dimensions, tant pour ce qui concerne les poutres que le solivage ;
- idem dans l'"aile de la belle-mère", plus précisément dans les anciennes écuries ;
- idem dans la chambre du premier étage du colombier.

Tout cela fait partie des travaux nécessaires à mes yeux et que je réaliserais volontiers si j'en avais le temps et les moyens.

Il va y réfléchir. Et, pour commencer, se renseigner sur la disponibilité des pièces de chêne appropriées.
Le hasard - si l'on peut dire - vient de me mettre en contact avec le petit-fils d'un homme qui vendrait 40 m2 d'un dallage ancien de granit. Il doit m'envoyer des photos.

Affaire à suivre...
Comme on le voit, le chantier semble redémarrer sur les chapeaux de roue. C'est bon pour le moral !

Bientôt, il ne restera plus qu'à trouver les picaillons...

P.S. (du 25 avril 2025 à 20 heures) : Photos reçues :


Carole n'est pas enchantée...
Et, si l'affaire se faisait néanmoins, cela signifierait qu'on abandonnerait l'idée d'un chauffage par le sol là où ce dallage serait installé, par exemple dans la salle-à-manger...
Depuis que Franck LIEGEAS a disparu de l'horizon de la Chaslerie, je ramais pour retrouver des artisans susceptibles de le remplacer ici.

Steven, qui est installé à Champsecret, m'ouvre son carnet d'adresses. Celui-ci est local et varié.

J'ai ainsi reçu cette après-midi un couvreur qui pourrait démousser tuiles et ardoises.

Et j'attends qu'un poseur de torchis réponde à mon appel.
Nous avons failli perdre notre architecte favori ce matin.

Alors que, tel un funambule, il évoluait dans les combles du logis pour vérifier le travail de Steven POTIN...

28 mai 2025.


... il a posé un pied sur une plaque de "Styrodur" qui traînait par là et que, dans le contre-jour, il avait confondue avec une planche et il est passé au travers dans un grand craquement.
Sous mes yeux effarés, la moitié de son corps a disparu entre les solives .
Heureusement, il a pu se rattraper à deux d'entre elles :

28 mai 2025.

28 mai 2025.



Après avoir ainsi démontré ses talents d'acrobate, il a réceptionné le travail de Steven POTIN, avec une seule réserve, tout de suite levée.

Puis nous avons évoqué l'aménagement intérieur de l'ensemble du logis et la problématique du chauffage. A ce sujet, l'architecte a fourni quelques indications sur l'encombrement prévisible d'installations de chauffage dans l'arrière-cuisine et l'arrière-cour, cette dernière en cas de recours, au moins provisoire, à l'aérothermie.

Pour poursuivre cette discussion, je me rendrai à son cabinet à Avranches le 9 mai prochain.
Je suis en train de rechercher le dernier état du formulaire que je devrai remplir pour présenter ma demande de subvention à l'Etat au titre de la "tranche B" des menuiseries extérieures du logis.

J'ai d'abord retrouvé la version du formulaire datant de 2017 puis celle de 2019 (qui fait état du décret de 2018 signalé dernièrement par l'"officier traitant").

J'essaye d'obtenir de la D.R.A.C. qu'elle m'indique s'il n'y a pas eu de nouvelle version de ce formulaire, sachant que le lien indiqué sur ces versions de 2017 et de 2019 (http://www.culturecommunication.gouv.fr/Regions/Drac-Normandie) n'est plus fonctionnel.

Idem pour le lien indiqué sur le site se présentant comme le site officiel du ministère de la culture.

Idem sur le site se présentant comme le site officiel de la D.R.A.C. de Normandie.