Au courrier ce jour cette lettre...

... à laquelle était jointe la convention en question.

Francis, de retour au travail depuis le début de la semaine, déplace pour les entreposer à un meilleur endroit les pierres de la cheminée de la Julinière...

... qui croupissaient devant la chapelle depuis qu'en 2018, je les ai achetées à un démolisseur :

Désormais, Arnaud PAQUIN ayant magistralement démontré, notamment grâce à l'emploi de son laser-3D de compétition, qu'il n'y avait jamais eu de cheminée dans la chambre nord du logis de la Chaslerie (à part la "cheminée de Mebzon" réinstallée là il y a une bonne cinquantaine d'années mais qui y était donc parfaitement incongrue), je me suis convaincu que la très belle cheminée de la Julinière devrait être remise sur le marché.

Je vous donne la primeur de l'information suivante :

A vendre belle cheminée du XVIIème siècle en granit, complète avec sa niche latérale.

On reçoit à la Chaslerie toutes offres en phase avec l'état du marché.

(Début de citation)

De : Pierre-Paul Fourcade <penadomf@msn.com>
Envoyé : dimanche 24 novembre 2024 22:52
À : arnaudpaquin architecte <arnaudpaquin.architecte@gmail.com>
Cc : Xavier MEYER ; C. F.
Objet : Chaslerie - Menuiseries extérieures du logis (tranche A)

Cher Monsieur,

Nous n'avons toujours pas reçu, en tout cas à la Chaslerie, les devis réclamés lors de la réunion de chantier du 4 novembre dernier et qui devaient nous être envoyés pour le 18.

Il nous paraît très important que le chantier dit de la "tranche A" de restauration des menuiseries extérieures du logis puisse être mené dans d'excellentes conditions de compétence et être achevé avant la reprise des concerts de La SVAADE, programmée pour le 17 mai prochain.

Nous avons en effet invité le (...) à l'un des premiers concerts de 2025 et il serait fâcheux que nous ayons à lui expliquer que tel ou tel intervenant ou corps de métier a été défaillant.

Par ailleurs je constate que (...) ne daigne répondre à aucun des courriels que je lui ai envoyés depuis un certain nombre de mois. Puis-je vous prier de vous assurer qu'il est toujours notre interlocuteur attitré à la D.R.A.C. et, si tel est le cas, nous aider à comprendre pourquoi il se borne, pour ce qui concerne la Chaslerie, à des courriels mettant en avant des considérations relatives à l'encombrement de sa boîte mail, à l'exclusion de toute réponse au fond, notamment sur le dossier à remplir pour prendre rang sans tarder pour une subvention - ô combien nécessaire - pour la "tranche B" ? Ceci pour ne rien dire de l'"étude de diagnostic" qui, si je ne me trompe, est datée de septembre dernier.

Bien cordialement,

PPF

(Fin de citation)

Je crois que j'ai résolu ce matin un problème délicat, relatif à la restauration des linteaux des deux fenêtres sur cour de la salle-à-manger du logis.

Ces linteaux avaient été brisés par l'incendie de 1884 et leurs arêtes visibles présentent des manques.

L'idée avait été émise de les changer mais je craignais qu'on ne retrouve pas un granit des bonnes couleurs et textures, de sorte que la réparation se serait vue comme le nez au milieu de la figure. Dans ces cas-là, il est habituel d'invoquer la "charte de Venise" que je considère pour ma part comme une escroquerie intellectuelle. Je professe en effet l'idée contraire que les restaurations ne doivent pas se voir en tant que telles, "qualité FOURCADE" oblige.

Je me suis décidé à prendre le taureau par les cornes parce que le maçon contacté ne donne aucun signe de vie utile alors qu'il devait transmettre son devis il y a trois semaines.

Pas de place à la Chaslerie pour les charlots !

P.S. (à 21 heures) : J'avais laissé ce matin, sur le téléphone d'Arnaud PAQUIN, un message pratique dans lequel il n'était point question de "charte de Venise" ni de "charlots" ; j'expliquais juste l'équipe que je venais de former.

Notre architecte favori vient de m'envoyer le S.M.S. suivant :
Bien reçu votre message.
Formidable !
Bravo

Ce soir, nouvelle panne de la chaudière. Cette fois, la cuve est pourtant pleine.

Régis FOUILLEUL, notre plombier favori, est venu ce soir pomper l'eau au fond de la citerne à fuel. D'après lui, la panne est finie. Il faudra quand même changer un truc qui fuit (d'où les odeurs dans l'arrière-cuisine et la cuisine qui me rappellent mon service militaire dans la "Royale").

Au passage, je l'ai taxé d'un "ouvrage THUAUDET", non sans lui demander de me dire ce qu'il en aura pensé.

De façon plus générale, je crois que tous ici (je veux dire le bureau de La SVAADE et moi), nous serions intéressés de savoir ce que les acheteurs de ce document en pensent : est-ce lisible ? est-ce intéressant pour eux ? etc.

3 heures du matin, la chaudière doit être arrêtée depuis longtemps. Dehors, la température a encore baissé. J'ai froid.

P.S. (à 8 heures) : Régis m'indique que la nouvelle panne vient de l'entrée d'air par la pièce à changer. Il devrait recevoir une pièce neuve aujourd'hui.

Chauffage reparti à 18 heures. C'est la pièce orange (= pleine de fuel) qui a été changée :

Je me garderai de me réjouir trop vite. Régis FOUILLEUL m'a en effet annoncé que la prochaine pièce qui risque de lâcher est la pompe à fuel (la boîte noire à droite de la chaudière, système qui n'est pas fait pour recevoir de l'eau).

Reste à voir comment éviter que les eaux de pluie et de ruissellement pénètrent dans la citerne. Je croyais qu'Igor avait réussi à résoudre le problème. A tort donc.

J'ai reçu aujourd'hui la visite d'un jeune charpentier travaillant le bois à l'ancienne et qui m'a fait très bonne impression.

Quand nous en avons fini avec ce qui avait motivé sa venue, nous avons parlé de la restauration de Notre-Dame. Je lui ai dit y avoir vu du métal qui m'a choqué sur une charpente ainsi que sur un escalier, aussi neufs l'un que l'autre.

Il avait lui aussi repéré ces incongruités et les a qualifiées de fautes. Il m'a indiqué que, selon ses infos, il y en aurait eu d'autres lors de la restauration des voûtes car des matériaux impropres y auraient également été mis en œuvre. Un nom de bénéficiaire d'un monopole légal mal contrôlé m'a été cité.

Pour ma part, à la Chaslerie, j'ai dû travailler avec deux membres de l'intéressante corporation en question et ça m'a suffi : j'appelais la première "la pétroleuse" tant elle manquait de sérieux et le second était hélas un alcoolique notoire. Le chantier favori en a bien entendu pâti et j'aurai à remédier - je ne sais quand je le pourrai - aux défauts les plus graves causés par ces branleurs.

J'ai remarqué sur "Facebook" qu'un dallage, qui me semble de granit, est en train d'être posé le long de murs extérieurs de l'abbaye de Longues. Interrogé par moi, le propriétaire m'a répondu qu'il l'a trouvé sur place.

Or je cherche toujours à me procurer au moins 50 m2 d'un dallage comparable, que je destinerais au sol de la salle-à-manger de notre logis favori et/ou aux abords immédiats de la façade nord de la cave (impraticables par temps ou en saison de "mouillature").

Avis aux amateurs !

P.S. (à 8 heures 15) : L'artisan intervenant à l'abbaye de Longues m'envoie les infos suivantes dont je le remercie mais je ne suis pas sûr qu'elles correspondent à mon problème :

(Début de citation)

Bonjour,

Le dallage à Longues est un dallage ancien en pierre de Caen (calcaire).

Vous avez 2 récupérateurs de matériaux : Lisieux BCA et Antik matériaux le long de l’A13 vers Deauville.

Par ailleurs nous n’avons pas de dallage en stock.

Bien cordialement

MAGDELAINE Jonathy
Gérant
06 82 88 72 88
Le Vaudôme
50200 COUTANCES
www.maisons-histoire.fr

(Fin de citation)

J'ai reçu ce soir d'un artisan, avec son devis, un courriel dont j'extrais le passage suivant :

(Début de citation)

Je me suis plongé avec grand plaisir dans la lecture de votre livre sur l'historique du manoir qui est extrêmement bien documenté. Je suis souvent frustré de ne pas avoir l'historique des bâtiments sur lesquels j'interviens mais pour une fois je suis rassasié.
Mes félicitations pour ce travail d'historien, d'architecte et d'archiviste.
(J'aurais plaisir à entendre l'histoire incroyable du clocher retourné à la tempête 99 ainsi que quelques détails de ce mur défensif très intriguant)
Je me permet de vous joindre une video qui fut réalisée dans le cadre de la restauration du prieuré d'Ardevon en collaboration avec Mr Paquin afin de documenter le prix gagné pour la qualité de restauration ainsi que l'utilisation des techniques anciennes et du bois local.

(Fin de citation)

Les lits-clos, comme ceux présentés sur les images, étaient de véritables havres de confort et d'intimité. Ils apparaissent au cours du 17e siècle en Bretagne ou même avant!
Fabriqués en bois robuste et dotés de portes, ces lits protégeaient les occupants du froid intense et des vents des maisons mal isolées. De plus, ils aidaient à conserver la chaleur corporelle, fonctionnant comme de petits cocons chauds pendant les nuits difficiles. Ils étaient courants dans plusieurs régions d’Europe, notamment dans les communautés rurales. Progressivement abandonnés au début du XXe siècle pour répondre aux sirènes de la modernité, les lits clos richement décorés ont été reconvertis en bibliothèque, vaisselier ou même meuble TV !

N.D.L.R. : J'en arrive à penser que c'est ce qu'il me faudrait si je demeure bloqué dans l'installation des chauffages ou isolations thermiques nécessaires dans le logis ou la cave.

Ceci dit, il ne doit pas être facile de changer les draps dans un tel édicule.

Dans un très grand vacarme, la foudre est tombée tout près de la Chaslerie il y a environ une heure. J'ai réussi à rétablir l'électricité (que Carole fait régulièrement sauter dès qu'elle allume deux appareils électro-ménagers simultanément, ce dont elle ne peut s'empêcher, de sorte que, pour ça, je suis entraîné) mais, du côté de la télé, il y a quelque chose de détraqué. On me parle de routeur, je ne sais pas ce que c'est. On me demande un numéro, je ne sais pas de quoi il peut s'agir. Jargon incompréhensible.

Tout cela attendra le réparateur. Donc mardi au mieux.

Et moi je serai privé de regarder les chaînes d'info en continu, donc les convulsions gouvernementales en cours.
Pas une grosse perte assurément. D'autant que ce cinéma n'est pas prêt de s'arrêter.

Alors que je commençais à montrer ce matin à l'électricien le problème rencontré avec la télé, celle-ci s'est remise à fonctionner normalement.

Pour qu'il ne soit pas venu pour rien, je lui ai demandé de jeter un coup d'oeil au téléphone fixe, en panne depuis longtemps.
Il a branché un câble qui pendouillait près de l'installation et tout s'est remis en ordre immédiatement.

Enfin j'ai montré que l'électricité n'arrivait plus aux spots disposés dans la cage d'escalier du bâtiment nord ni dans ma chambrette. Là, il a suffi que je remette en place un fusible pour que tout redémarre. Je me souvenais en effet avoir trouvé Carole juchée sur une chaise, en train de bricoler le boîtier en question lors de son dernier passage furtif à la Chaslerie.

Ainsi je pourrai regarder la télé tranquillement ce soir. Et même sortir Speedy Gonzales sans risquer de tomber dans l'escalier comme depuis quelques jours.

Le bonheur donc, du moins tel qu'en vigueur au manoir favori.

Importante réunion programmée à la Chaslerie le 21 janvier prochain puisque ce sera la première venue du fonctionnaire de la D.R.A.C. chargé de préparer la réponse à l'"étude de diagnostic d'ensemble" d'Arnaud PAQUIN. Il m'a demandé de tout lui montrer. L'architecte du patrimoine est convié de même qu'un représentant de La SVAADE.

Je me réjouis de cette prise de contact. J'espère que Carole pourra être présente.

Coup de fil d'Arnaud PAQUIN ce matin. Il pourra participer à la réunion du 21 avec le représentant de la D.R.A.C.

Il m'annonce qu'il dialogue avec Alexandre GURY et Sébastien LEBOISNE à propos des systèmes de fermeture des volets intérieurs. Il y aurait des améliorations à apporter au système jusque là envisagé, ceci pour éviter des sortes de collisions ; ainsi et si j'ai bien compris, les systèmes d'implantation des volets ne pourraient être les mêmes sur les grandes ouvertures où les dormants seraient assez larges pour que soient évitées ces collisions et sur les petites pour lesquelles les volets devraient être fixés aux battants.