Journal du chantier

Lucyna GAUTIER vient de me transmettre son avant-projet de demande d'autorisation de lancement des travaux de restauration du mur d'escarpe des douves. J'en extrais les documents suivants :

Le rapport de Lucyna.

L'état actuel.

L'état projeté.

Lucyna me précise qu'elle doit encore réfléchir au niveau des chantepleures afin qu'elles ne se retrouvent pas sous l'eau, une fois la douve remplie ; de mon côté, j'imagine qu'un système de siphon, comme dans les toilettes, pourrait éventuellement faire l'affaire ; il faudrait y réfléchir.

J'aimerais que la première tranche de travaux prévoie également les premiers rangs de pierre au-dessus des fondations. Il faudrait en effet que j'aie davantage de latitude encore dans l'organisation du chantier, je veux dire en termes de calendrier.

Je montrerai ces documents cet après-midi à M. SACCO, de l'entreprise PAVY, afin qu'il établisse un devis pour la restauration des douves. La D.R.A.C. nous demande en effet de prévoir le nombre d'heures de tâcheron nécessaire et on a vu, encore la semaine dernière, toute la difficulté qu'il y a à programmer des bornes supérieures en ce domaine ; le devis d'une entreprise ayant pignon sur rue, comme PAVY, devrait nous y aider ; c'est en tout cas notre hypothèse.

Je précise que je laisserai M. SACCO chiffrer ces travaux comme il l'entend. Je lui ai cependant demandé ce service car c'est lui qui devrait intervenir, cet automne j'espère, pour restaurer les marches cassées du grand escalier du logis de la Chaslerie.

L'Avenue de la Chaslerie avant remise en état.

Lucyna vient également de me transmettre son avant-projet sur la remise en état de l'avenue de la Chaslerie :

Le rapport de présentation.

L'état actuel.

L'état projeté.

Mes principales demandes de rectification sont les suivantes :
- la longueur à restaurer est de 534 m et non de 489,5 ;
- sur la coupe AA, les fossés sont, dans les deux cas, à l'extérieur des talus et non à l'intérieur ;
- je préfèrerais conserver le macadam actuel, en le recouvrant de terre et d'herbe, ceci afin de permettre à deux véhicules de se croiser sans que l'un, au moins, ne s'enlise.

Lucyna me dit qu'il faudrait un permis de construire pour ce travail ; je trouverais cela excessif ; d'ailleurs, le S.D.A.P. ne m'a jamais parlé, en la matière, que d'autorisation. Lucyna doit donc vérifier cette question auprès du S.D.A.P.

Bien que cela ne me concerne pas directement, je pense qu'il serait bon que le S.D.A.P. étende la protection de l'avenue aux premières centaines de mètres suivantes ; sinon, c'est le très beau muret de pierres sèches photographié par Lucyna qui risquerait de disparaître, étant entendu que le fermier du propriétaire voisin est une brute inculte qui ratiboise tous les talus du secteur. Il serait très fâcheux que ce vestige vénérable soit également victime de la folie destructrice du même énergumène barbare, uniquement préoccupé de son plus grand profit personnel ! Or le risque est avéré, comme cet abruti l'a déjà montré moultes fois à Saint-Bômer puis, hélas et depuis qu'il y sévit, à La Haute Chapelle.

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Mercredi 9 Mai 2012
Journal du chantier - Maçonnerie-carrelage - Murs divers
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En fait, M. SACCO s'est fait remplacer par un collaborateur, Jérôme HARDOUIN, pour établir son devis de restauration du mur d'escarpe.

M. HARDOUIN considère que l'ouvrage ne présente pas de grandes difficultés, si ce n'est sa taille, donc l'approvisionnement en pierres idoines en quantités suffisantes. Je n'ai pas manqué de lui demander de réfléchir également à la hauteur des chantepleures.

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Mercredi 9 Mai 2012
Journal du chantier - Maçonnerie-carrelage - Logis - Météo - Désultoirement vôtre !
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Aperçu, cet après-midi, de la première volée de marches du grand escalier de la Chaslerie. On notera l'humidité :

9 mai 2012, l'humidité de la cage d'escalier.

Il me tarde que la restauration de cette cage d'escalier soit derrière nous !

P.S. (du 7 juin 2017) : Cinq ans plus tard, il reste encore les menuiseries extérieures à changer et l'enduit mural à apposer...

Pendant qu'Igor et Jonathan charriaient des pierres à proximité du mur Ouest de la douve Nord, je vous ai préparé un petit reportage sur les différents types de pierres que l'on trouve à la Chaslerie.

Sur les bâtiments les plus anciens, il s'agit de grès ferrugineux de formes assez diverses, comme ici sur la tour Sud-Ouest :

11 mai 2012, les pierres les plus fréquentes dans les murs de la Chaslerie.

La tour Louis XIII a, quant à elle, été montée en grès schisteux :

11 mai 2012, les grès schisteux au rez-de-chaussée de la tour Louis XIII.

Sur les deux premiers mètres de hauteur du mur Ouest dés écuries, on remarque toutefois une pierre appelée "pierre blanche" ou "pierre froide" ou encore "pierre de Domfront".

11 mai 2012, la façade Ouest des écuries.

Ainsi, les constructeurs successifs de la Chaslerie ont eu recours à, au moins, trois carrières différentes. On peut penser que celle de grès ferrugineux était la plus proche. En tout cas, c'est surtout de pierres de cette dernière qualité que j'ai besoin pour remonter les murs de douve.

Si vous connaissez, dans le secteur, des bâtiments en ruine montés avec le même grès ferrugineux, je vous prie de me le signaler. J'irai voir s'il y a moyen de compléter ainsi notre approvisionnement.

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Vendredi 11 Mai 2012
Journal du chantier - Maçonnerie-carrelage - Murs divers
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A ce stade, le mur Ouest de la douve Nord est remonté d'environ les deux tiers. Sur ses 5 mètres de hauteur, il reste encore à monter les derniers 150 centimètres environ. Voici ce que cela donne :

- d'abord, vu de loin, à proximité du bief aval :

11 mai 2012, le mur Ouest de la douve Nord dans son proche environnement.

- puis, vu du milieu de la douve Nord :

11 mai 2012, le mur Ouest de la douve Nord vu du fond de la douve.

-enfin, vu de manière à montrer que nous n'avons pas encore rejoint le niveau du sol derrière le fournil :

11 mai 2012, le Nord du mur Ouest de la douve Nord.

Si tout se passe bien, je pense que nous devrions en avoir encore pour environ deux bons mois de travail avant que ce mur ne soit entièrement restauré (y compris le rejointoiement et les terrassements).

P.S. du 19 juillet 2012 : Pour la durée du chantier, je ne m'étais pas trompé.


Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Mardi 15 Mai 2012
Journal du chantier - Terrassement - Logis - Météo - Désultoirement vôtre !
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Comme le mauvais temps empêche Igor et Jonathan de poursuivre les travaux extérieurs, je leur ai demandé de commencer à dégager de son fatras la pièce située au-dessus du salon du logis.

15 mai 2015, voici ce qu'il faut dégager...

Le problème est que, lorsqu'on déverse les gravats dans la benne garée dans l'avant-cour, le vent soulève les poussières et les redépose sur les ardoises du toit où elles forment une croûte. Nous recherchons une solution.

Eric PANNETIER
rédigé le Mardi 15 Mai 2012
Journal du chantier - Terrassement - Logis
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Pourquoi n'humecteriez-vous pas les gravats, comme cela se fait dans les chantiers de démolition dignes de ce nom. J'ai bien precisé humecter, pas inonder.

N.D.L.R. : Merci. On va voir si on sait faire...

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Mercredi 16 Mai 2012
Journal du chantier - Administration - Abords, Avenue, terrasse - Logis
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Je vais de ce pas déposer dans les circuits administratifs la demande de permis de construire (en 5 exemplaires !!!) pour la remise en état de l'avenue de la Chaslerie et la "demande de subvention à l'Etat pour la réparation d'un monument historique" (avec les pièces annexes en deux exemplaires) pour la restauration de l'escalier du logis de la Chaslerie.

Je viens de solliciter auprès du président du conseil général de l'Orne la prorogation de deux ans de la décision de subvention de la restauration de la charpente et de la couverture des écuries. En effet, la décision initiale était valable deux ans, alors que les décisions de subvention de l'Etat sont valables quatre ans.

Ceci signifie que, sauf à perdre ces subventions, il faudra que ces travaux soient achevés dans le courant de l'année prochaine, afin de conserver une marge de dépassement de délais.

Au passage, je me suis fait confirmer par mon interlocutrice que, en l'état de sa doctrine, le conseil général de l'Orne ne subventionne pas la restauration de l'intérieur des monuments historiques privés (ici la cage d'escalier) ni celle des murs autres que de bâti (comme les murs de clôture ou, ici, les murs de douves). Vu de la Chaslerie, c'est bien regrettable.

Comme me le disait ma grand-mère Juliettotte, "rien ne vaut un fainéant qui se rebelle !". J'ai appliqué ce précepte ce matin en mettant également dans les circuits administratifs (1) la demande de subvention de l'Etat pour l'étude préalable de Lucyna GAUTIER sur les douves du manoir et (2) la demande d'autorisation de lancement des travaux préalables à la restauration du mur d'escarpe.

Compte tenu des premiers devis reçus, j'ai en outre décidé d'ouvrir la concurrence entre les terrassiers pour la remise en état de l'avenue ainsi que pour les travaux préalables à la restauration du mur d'escarpe.

P.S. du 19 juillet 2012 : Le terrassier que j'avais retenu au terme de ce mini-appel d'offres m'a reproché hier celui-ci. Apparemment, il n'accepte pas d'être mis en concurrence. A mes yeux, ceci suffit pour que notre collaboration tourne court rapidement.

Plus de six mois après qu'un chauffard a détruit une partie de la haie sur la D22, les experts d'assurances viennent de passer à la Chaslerie. Il n'y a pas eu de problème, le devis de la S.A.R.L. LEMARINIER est accepté.

Je signale cependant que, bientôt dix-huit mois après le dégât des eaux relaté sous cet onglet, j'attends toujours que mon assureur veuille bien m'indemniser. Cet assureur est Groupama et on sait les difficultés qu'il traverse. Attendons la suite mais le temps est compté...

P.S. du 19 juillet 2012 : La très mauvaise qualité de service de Groupama (plus de 18 mois pour refuser une indemnisation qui n'aurait jamais dû l'être) m'a amené à chercher un assureur plus efficace. Je suis en passe de conclure avec Axa, par l'intermédiaire d'un courtier qui m'a été recommandé par la "Demeure Historique". Bon débarras !

De temps à autre, j'aime me promener sur votre site, j'y trouve des informations fort intéressantes, sous une plume fine et drôle, digne du "personnage atypique"... (pique et pique!), parfois mélancolique, nostalgique, rude aussi lorsque l'hiver passe en ces lieux avec pour seule protection du froid vos chères pierres, sans compter sur vos Internautes qui ajoutent une note humoristique qui est loin de nous déplaire...
J'adore !
Donc en vous lisant, je vois que vous ne perdez jamais votre oeil fouineur pour acquérir la pierre de seuil de la mairie de Saint-Bômer-les-Forges, village de mon enfance, que j'ai foulée de mes petits pas dès les années 1957...
Permetttez-moi de vous demander quel emplacement vous avez réservé à cette relique bohamadienne...

N.D.L.R. : "De temps à autre", dites-vous ? Hum, il me semble que c'est quand même un peu plus souvent... Et "1957" ? Il doit y avoir une faute de frappe car vous faites beaucoup plus jeune que cela ;-)))
La pierre en question sert désormais de seuil à la ferme, sur son pignon Sud (voir notamment, sous l'onglet "Journal du chantier" les messages des 20 et 29 octobre 2010, 8 et 9 novembre 2010).

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Vendredi 18 Mai 2012
Journal du chantier - Architecture-M.O. - Terrassement - Logis - Météo - Désultoirement vôtre !
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Carole me met la pression pour récupérer rapidement l'usage du salon et de la salle-à-manger du logis ; nous avons en effet entreposé les meubles du salon dans cette dernière pièce, le temps que le volume situé au-dessus du salon soit dégagée de ses gravats. De plus, Lucyna GAUTIER devrait passer demain et j'aimerais bien, d'ici là, avoir mis à jour les planches à changer sous l'argile dans cette pièce du 1er étage. Enfin, il fait de nouveau mauvais temps, ce qui freine les travaux extérieurs.

Par conséquent, j'ai demandé à Igor et Jonathan de reprendre leurs déblaiements ce matin :

18 mai 2012, on commence enfin à y voir un peu plus clair...

Nous avons, cette fois, mis en place un système de toboggan et bâche qui limite l'envol de poussières sans l'inconvénient, en l'état du chantier, d'une arrivée d'eau au-dessus du salon :

18 mai 2012, un système à breveter.