Journal du chantier

Guy HEDOUIN
rédigé le Mercredi 29 Février 2012
Journal du chantier - Maçonnerie-carrelage - Terrassement - Fournil du manoir - Murs divers
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Bonjour,

Voyez ceci, afin de déterminer la profondeur de la tranchée et sa distance par rapport au mur.

Bonne journée !

N.D.L.R. : Je viens de donner ce document à Igor, en lui demandant d'interrompre ce travail, le temps que nous réfléchissions davantage. Voici où il en était rendu ce matin :

29 février 2012, derrière le fournil du manoir.

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Mercredi 29 Février 2012
Journal du chantier - Maçonnerie-carrelage - Charpente-couverture - Terrassement - Fournil du manoir
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1992, le fournil du manoir vu de l'W-S-W.

Voici dans quel état se trouvait le fournil du manoir avant que je ne le restaure. Cette photo date de 1992, j'avais commencé par faire crever le lierre. Je me dis qu'au pire, malgré les travaux de drainage en cours, nous ne nous sommes pas trop mal occupés de cette dépendance depuis une vingtaine d'années...

Guy HEDOUIN
rédigé le Mercredi 29 Février 2012
Journal du chantier - Maçonnerie-carrelage - Charpente-couverture - Terrassement - Fournil du manoir
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Effectivement, il y a eu du travail de réalisé, oui mais les joints ont-ils été réalisés à la chaux ?

Déjà on remarque dans le pignon, en haut à droite une lézarde, est-ce qu'il y a eu une reprise de maçonnerie, ou s'est-on contenté de la reboucher ?

Vos maçons sont rapides à la besogne, le ciment est déjà coulé, et après vous faites quoi ?

Vous appelez cela le fournil, mais où était le cul du four, je ne distingue rien qui y ressemble.

Bon courage !

N.D.L.R. : C'est un véritable interrogatoire de police ou bien ça y ressemble. Je rappelle que la restauration du fournil est documentée (comme tous les travaux ayant précédé le lancement de ce site) dans la "Photothèque" ; je vous y renvoie donc.

Environ 60 % du volume du bâtiment est "habitable", les autres 40 % sont occupés par le cul du four (la cheminée marque la "frontière", au niveau de la toiture). Il est vrai que la silhouette du bâtiment n'est pas commune pour un fournil mais je rappelle que c'est un fournil de manoir ; plus précisément, lors de la restauration, nous avons rétabli la silhouette initiale que d'aucuns avaient bousillée, comme beaucoup de ce qu'ils touchaient.

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Mardi 6 Mars 2012
Journal du chantier - Arboriculture-horticulture - Abords, Avenue, terrasse - Murs divers
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5 mars 2012, la lisière Ouest du petit bois.

J'ai demandé à Igor et Valentin, entre deux interventions sur le mur Ouest de la douve Nord, de rétablir la fin du chemin de ronde autour du petit bois de la Chaslerie (ligne rouge sur la droite de la photo aérienne ci-après). Mes prédécesseurs l'avaient laissé envahir par la végétation, quand ils n'y avaient pas entreposé diverses souches volumineuses. Je souhaite en effet que l'on puisse se promener aisément sur ces terres sans être gêné, non plus, par des barbelés, des ronces ou des branchages.

Vue aérienne du Sud de la Chaslerie.

Sur cette photo aérienne, les parties colorées en bleu correspondent aux arbres récemment élagués.

Carole est toujours très impatiente que je commence enfin sérieusement les travaux d'habitabilité dans le bâtiment Nord. J'ai tâché de lui expliquer que mon calendrier était commandé par (1) la limitation de mon épargne, (2) le fait que je dois supporter, en tout état de cause et en l'état du dossier, les salaires et charges d'Igor et Valentin, ce qui m'amène à privilégier la maçonnerie, (3) les contraintes administratives, notamment celles gérées par la D.R.A.C., les plus complexes assurément.

Je ne suis pas sûr qu'elle m'ait bien compris, notamment à cause de la troisième contrainte qu'elle ignore totalement et bien à tort. Elle pense en effet que c'est par pur caprice que j'en suis toujours à donner la priorité aux murs des douves.

Or, si j'arrive enfin à décrocher les subventions nécessaires, promises pour partie mais toujours attendues, je serais bien bête d'y renoncer en privilégiant le chauffage, la plomberie, l'électricité et que sais-je encore ? Pas facile de le faire admettre par ma chère et tendre. Mais, si je n'y arrive pas, je ne vois pas comment, de mon vivant, pourrait être menée à bien la fin de la restauration des extérieurs de la Chaslerie, celle qui conditionne la pérennité et la beauté des lieux.

Car j'ai dans l'idée que, si je réussis à mener à bien ce projet, c'est autant de moins qui incombera à mes fils et/ou successeurs, qui pourraient, eux, se borner à financer les travaux intérieurs, plus classiques sinon plus aisés.

Après vingt et un ans d'efforts continus et longtemps incompris, ce dernier pari, le plus important à mes yeux (et celui où ma valeur ajoutée me paraitrait la plus déterminante), n'est peut-être pas encore perdu.

C'est du moins mon espoir.

Belle synergie ce matin entre les membres de ma fine équipe :

- Claude MARTIN dégage le fossé de ses ronces :

8 mars 2012, Claude MARTIN au fond du fossé.

- Bernard le suit de près et tronçonne les saules les plus envahissants :

8 mars 2012, Bernard à la tronçonneuse.

- puis Valentin émonde les saules tombés :

8 mars 2012, Valentin charge le

- enfin, Igor (que l'on ne voit pas sur la photo) range les branches coupées :

8 mars 2012, le travail d'Igor.

C'est ainsi que, petit à petit, nous arrivons à reprendre le contrôle de l'orée du petit bois et à remettre en ordre son chemin de ronde.

Bernard m'a fait remarquer que les saules avaient une trentaine d'années. Il a raison, c'est à peu près il y a 30 ans que François LEVÊQUE a dû arrêter de s'occuper des terres de la Chaslerie. J'imagine qu'il serait heureux, s'il revenait sur Terre, de voir que nous avons bien pris son relais.

Voici le texte du courriel que j'ai adressé ce matin à la dernière interlocutrice vers laquelle j'ai été orienté à la D.R.A.C. de Basse-Normandie :

(début de citation)

Madame,

Vous ayant téléphoné hier matin pour savoir quand me serait communiquée la dernière version du formulaire à remplir pour obtenir les subventions promises depuis l'an dernier pour le "mur Ouest de la douve Nord" et pour l'étude préalable confiée à Mme Lucyna GAUTIER, j'ai cru comprendre que vous n'aviez pas connaissance des devis d'ores et déjà transmis par mes soins, à deux occasions successives, à l'administration des affaires culturelles et que, au demeurant, l'historique de ce dossier ne vous était pas familier. Je crois donc devoir compléter votre information sur ces deux points.

Par ailleurs, je vous ai parlé de mes projets et de mes contraintes pour la période à venir, au-delà de la restauration du mur Ouest de la douve Nord. Je pense utile de vous résumer ci-après mes propos sur ce troisième sujet.

1 - Je vous prie de trouver ci-joint la copie du dossier de demande de subvention dans son dernier état, tel qu'il a été reçu par le S.D.A.P. d'Alençon le 28 octobre 2011.

2 - Je vous transmets également l'extrait ci-après du journal que je tiens et où je récapitule les échanges au sujet du mur Ouest de la douve Nord, de l'étude préalable ainsi que des travaux suivants. Cet extrait porte sur la période postérieure à la fin 2010 (il y a bien sûr eu des échanges antérieurs mais j'abrège ici). Ces échanges ont eu lieu avec l'administration des affaires culturelles ainsi qu'avec l'architecte Lucyna GAUTIER, le forgeron Roland FORNARI et, dernièrement, le maçon PAVY :
- 23 octobre 2010, courriel de l'architecte des bâtiments de France qui dirige le service départemental de l'architecture et du patrimoine (S.D.A.P.) de l'Orne, m'indiquant qu'un architecte doit être chargé de la maîtrise d'oeuvre de la restauration du mur Ouest de la douve Nord ; elle ajoute que la restauration du mur est soumise à autorisation préalable de l'administration ;
- 2 novembre 2010 : je charge Mme Lucyna GAUTIER, architecte habilitée, de préparer le dossier de demande d'autorisation pour la restauration du mur Ouest de la douve Nord ; je lui signale l'urgence de ces travaux ;
- 5 novembre 2010, l'urgence des travaux sur le mur Ouest de la douve Nord est explicitée à mon interlocuteur habituel au service départemental d'architecture à Alençon ; j'obtiens de ce dernier un accord oral de principe pour subventionner ces travaux en 2011 ;
- 30 janvier 2011 : à l'époque, il était question que l'"étude préalable" de Mme Lucyna GAUTIER traite également du mur Ouest de la douve Nord ; depuis lors, compte tenu des délais (indépendants de mon fait) pour lancer cette étude ainsi que de l'urgence de la restauration de ce mur, nous sommes convenus de déconnecter les deux sujets ;
- 4 mars 2011, visite à la Chaslerie de l'architecte des bâtiments de France qui, au S.D.A.P., suit plus particulièrement les dossiers de l'Ouest du département ; la question du mur est évoquée, ainsi que l'urgence à le restaurer ;
- 22 mars 2011, cette dernière personne me confirme que des subventions devraient pouvoir être dégagées en 2011 pour l'étude préalable ainsi que pour les travaux sur le mur Ouest de la douve Nord ; à la même époque, mon interlocuteur habituel au S.D.A.P. m'indique que l'intervention d'un architecte ne serait pas indispensable pour le mur ;
- avril 2011 : débats avec mon fils aîné en vue d'inclure la restauration de l'"aile des écuries et du colombier" dans l'étude préalable (je cite ces débats ici pour rappeler que le programme des travaux est également débattu et soupesé au niveau familial) ;
- 2 juin 2011, accord de principe avec Mme Lucyna GAUTIER sur la restauration du mur Ouest de la douve Nord et sur le contenu de l'étude préalable (contenu inchangé à ce jour, à savoir douves + aile gauche du manoir) ;
- 4 juin 2011, le plan du projet de restauration du mur Ouest de la douve Nord, établi par Mme GAUTIER, est prêt ;
- 14 juin 2011, la demande d'autorisation pour la restauration du mur Ouest de la douve Nord est déposée au S.D.A.P. à Alençon ;
- 11 juillet 2011 : réception d'une L.R.A.R. de la D.R.A.C. refusant l'autorisation de travaux sur le mur Ouest de la douve Nord, au motif de l'absence d'"une analyse historique et archéologique précise des états disparu/existant pour justifier le projet" ;
- 19 août 2011 : réception de l'autorisation de la D.R.A.C. de restaurer le mur ;
- 31 août 2011 : en consultant des entreprises, je découvre que le mur Ouest de la douve Nord coûtera beaucoup plus cher que son pendant de la douve Sud, en raison de différences de profondeur du fossé ; j'en avise immédiatement mon interlocuteur habituel au S.D.A.P. qui me répond que l'Etat devrait pouvoir subventionner une partie du mur en 2011 (en plus de l'étude préalable) et le solde en 2012 ; mon interlocuteur me demande cependant de ne déposer qu'un seul dossier de demande de subvention pour l'étude préalable et pour l'ensemble du mur Ouest de la douve Nord ;
- 30 septembre 2011 : je découvre à l'occasion d'une conversation avec mon interlocuteur habituel au S.D.A.P. puis d'une autre avec sa directrice que l'administration des affaires culturelles doute de la protection du mur Ouest de la douve Nord au titre des monuments historiques ainsi que de l'inscription de la ferme de la Chaslerie à l'I.S.M.H. ;
- 5 octobre 2011 : la contestation de la protection de la Chaslerie ne porte plus que sur la ferme ;
- 13 octobre 2011 : il n'y a plus de divergence entre l'administration des affaires culturelles et moi sur la protection de la Chaslerie ; le S.D.A.P. d'Alençon m'apprend cependant que, pour la restauration du mur, un décret de 2009 imposerait, sans marge d'interprétation, l'intervention d'un architecte habilité ;
- 17 octobre 2011 : j'apprends d'une source très bien informée qu'il existe divers contre-exemples montrant qu'un mur classé peut, malgré ce décret de 2009, être restauré à moindres frais d'architecte ;
- 25 octobre 2011 : afin de ne pas retarder davantage le dossier, je confie néanmoins à Mme GAUTIER une "mission complète" pour la restauration du mur Ouest de la douve Nord ; une nouvelle demande de subvention, actualisée pour tenir compte de ces derniers éléments, est envoyée dans les circuits administratifs ;
- 7 novembre 2011 : j'apprends que le dossier de subvention en est toujours au stade de l'instruction à Alençon ;
- 15 novembre 2011 : je rappelle mon interlocuteur habituel pour savoir où en est rendue l'instruction du dossier de subvention ; mon interlocuteur me déclare que j'aurais le choix entre deux possibilités, soit tout (mur Ouest de la douve Nord + étude préalable) faire passer en 2011 mais avec un taux de subvention réduit de moitié, soit tout faire passer en 2012 avec 40 % de subvention ; je souligne une nouvelle fois l'urgence de la restauration du mur Ouest de la douve Nord et la nécessité pour moi d'obtenir la subvention à 40 % ; je confirme qu'il est matériellement possible d'échelonner le chantier sur les exercices 2011 et 2012 et m'interroge sur la réglementation qui, selon les affirmations du jour de mon interlocuteur, empêcherait le phasage des travaux ; mon interlocuteur répond qu'il me rappellera le lendemain après-midi.
- 16 novembre 2011 : mon interlocuteur me rappelle comme promis. Il propose de faire passer la subvention en cause en totalité sur l'exercice 2012 et au taux maintenu de 40 %. Il est entendu que je serais dispensé d'attendre son versement pour mener les travaux sur le mur Ouest de la douve Nord. Je donne immédiatement mon accord sur cette proposition. Pour ce qui concerne la restauration du circuit des douves (mur d'escarpe, biefs, etc...), mon interlocuteur suggère que je demande à Mme GAUTIER de définir un calendrier pluri-annuel de réalisation des travaux. Je signale que je souhaiterais que le report préconisé et accepté sur 2012 ne m'empêche pas de lancer également en 2012 d'autres travaux subventionnables (je pense à ce stade à des grilles aux fenêtres du 1er étage ou aux premiers travaux sur le circuit des douves autres que le mur Ouest de la douve Nord).
- 19 novembre 2011 : Importante conversation téléphonique avec Mme GAUTIER. Dans le prolongement de mes récents contacts avec le S.D.A.P. d'Alençon, nous évoquons le programme de travaux en 2012 et au-delà. Pour 2012, je demande à ce stade de prévoir des grilles à trois fenêtres du 1er étage du logis, une dans la chambre au-dessus de la salle-à-manger et deux dans la chambre au-dessus du salon, les trois donnant vers l'extérieur du bâtiment (et non sur la cour). En plus de ces grilles, je voudrais que 2012 voie le début de la restauration du mur d'escarpe des douves. Mme GAUTIER me recommande, pour des questions de coût, de monter un mur à un seul parement de pierres, le reste étant en béton. Il me semble qu'alors, Igor et Valentin (mes deux salariés) auraient besoin de moins de 18 mois pour s'acquitter de la restauration des quelques 160 mètres de mur en question, sur 4 à 5 mètres de haut et 80 cm de large (les 160 mètres correspondent aux 120 mètres du mur principal et à deux fois 20 mètres pour les retours vers le manoir). Je déclare que, en 2012, j'aimerais mener à bien la réimplantation de trois grilles ainsi que les terrassements et les fondations des 160 mètres de mur en question.
- 21 novembre 2011 : Je demande à Roland FORNARI de préparer un devis pour les trois grilles au premier étage du logis.
- 6 décembre 2012 : mon interlocuteur habituel au S.D.A.P. m'indique que le courrier attendu, m'autorisant à commencer les travaux sur le mur Ouest de la douve Nord sans attendre l'arrêté de subvention, est toujours à la signature à Caen mais que la D.R.A.C., consultée, lui répond qu'il n'y a pas de problème. Ce courrier va me parvenir "très rapidement".
- 10 décembre 2012 : Mme GAUTIER vient à la Chaslerie mesurer le mur d'escarpe des douves afin de préparer son étude préalable. Le même jour, Roland FORNARI vient prendre les mesures des trois fenêtres du 1er étage en vue de préparer son devis de grilles.
- 21 décembre 2011 : Roland FORNARI revient à la Chaslerie.
- 22 décembre 2011 : Je reçois l'autorisation de la D.R.A.C. de commencement de travaux du mur Ouest de la douve Nord avant que ne soit signé l'arrêté de subvention.
- 28 janvier 2012 : A ma demande, mon interlocuteur du S.D.A.P. me communique une copie de la demande de subvention pour le mur Ouest de la douve Nord (dont je n'avais pas gardé le double) que j'avais déposée, le 25 octobre 2011. Je l'avais rédigée sur le "formulaire bleu modifié" alors en vigueur. C'était ma deuxième tentative, la première demande ayant été couchée sur le "formulaire bleu" de rigueur jusqu'au milieu de l'année dernière. Mon interlocuteur m'apprend que l'administration ne se contenterait plus, désormais, du "bleu modifié". Il faudrait, paraît-il, que j'établisse une nouvelle demande, la troisième donc, sur un "formulaire jaune" en cours d'édition. Ce nouveau formulaire me serait communiqué lorsque la D.R.A.C. m'écrirait, ce qui devrait être fait rapidement.
- 5 février 2012 : Le souci d'occuper utilement mes salariés et le fait que je sois sans nouvelle de Roland FORNARI m'incitent à donner dorénavant la priorité, après le mur Ouest de la douve Nord, à la restauration de la cage d'escalier classée M.H. du logis de la Chaslerie (en plus des fondations du mur d'escarpe). Les granits des marches de cet escalier, endommagés par un incendie au 19ème siècle, nécessiteront en effet l'intervention d'un artisan spécialisé (je pense à PAVY, puisque M. SACCO vient de me recontacter).
- 8 février 2012 : L'entreprise PAVY vient à la Chaslerie préparer son devis.
- 6 mars 2012 : Mon interlocuteur habituel du S.D.A.P., que je relance pour savoir où en est la D.R.A.C. de l'envoi de son courrier, me conseille de vous téléphoner.

3 - Enfin, je signale que le programme de travaux que je souhaite engager le plus tôt possible après le mur Ouest de la douve Nord, c'est-à-dire dès 2012, porte désormais non plus sur les grilles du 1er étage (M. FORNARI paraît trop occupé et mon épouse me freine sur les grilles) mais sur (1) la restauration de la cage d'escalier classée M.H. du logis et (2) le début de la restauration du mur d'escarpe, également classé M.H.
Mon souci de donner actuellement la priorité à la maçonnerie tient aux faits que (1) j'ai la chance d'employer deux salariés qui travaillent bien, (2) ceux-ci me coûtent cher au regard de mes possibilités financières, (3) sauf à les perdre (ce qui compliquerait beaucoup la suite du programme de restauration), il faut donc que je puisse les occuper, (4) si je les perdais, j'aurais sans doute du mal à en retrouver rapidement de comparables.
Pour la restauration de la cage d'escalier, il y a un préalable, à savoir la restauration des marches de granit cassées lors de l'incendie du 19ème siècle. Ceci est un travail délicat qui nécessite l'intervention d'une entreprise spécialisée. L'entreprise PAVY a réalisé un devis complet (voir pièce jointe) mais je souhaiterais ne lui confier que cette tranche de travaux (notée 1 sur ce devis, pour un montant de ... € H.T. (soit ... € T.V.A. incluse). Je sollicite une subvention pour me permettre de financer cette tranche de travaux.
Concernant le début de la restauration du mur d'escarpe, je souhaiterais (1) que Mme GAUTIER prépare rapidement, dans la foulée de la partie de son étude préalable portant sur ce premier sujet, le dossier soumis à votre autorisation, (2) qu'elle l'obtienne dès cette année, (3) qu'il soit entendu que ces travaux seraient subventionnés dès que possible mais (4) que je sois autorisé à les commencer sans attendre l'arrêté de subvention.

J'espère que ces informations vous éclaireront et permettront d'avancer. Je me tiens à votre disposition pour les compléter si vous le souhaitez.

Je vous prie d'agréer, Madame, l'expression de mes hommages respectueux.

(fin de citation)

Jérôme DUTERTRE
rédigé le Vendredi 9 Mars 2012
Journal du chantier - Administration
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Monsieur,

Je continue à suivre avec beaucoup d'intérêt la magnifique restauration de votre manoir. Je trouve que vous êtes un saint homme avec tous ces fonctionnaires de la Culture (mais, au fait, combien sont-ils, accrochés à vos basques ?) qui passent leur temps à perdre vos dossiers et à vous mettre des bâtons dans les roues...

Tout cela est lamentable. C'est à vous dégoûter de restaurer le patrimoine !!!

Vous avez toute ma sympathie !!!

N.D.L.R. : Permettez-moi de ne pas abonder dans votre sens. Je me dois en effet de garder de bonnes relations avec mes interlocuteurs de la D.R.A.C. et du S.D.A.P. car leur intervention est légitime et nécessaire dans ce genre d'affaire. Au demeurant, lorsque, parfois, ma pression intérieure monte, il me suffit de me dire que la Chaslerie en a vu d'autres et de penser à des choses plus agréables. L'essentiel, face à un chantier de cette taille, est de garder le moral. A la Chaslerie, on a choisi de s'y obliger. Grandeur et servitude des vieilles pierres...

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Samedi 10 Mars 2012
Journal du chantier - Architecture-M.O. - Administration - Logis - Murs divers
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Le contact est rétabli avec Lucyna GAUTIER ; je n'avais d'ailleurs pas de souci à ce sujet. Elle va travailler cette semaine sur le dossier des douves et passera me voir dans huit jours. J'espère que j'aurai alors reçu de bonnes nouvelles de la D.R.A.C.

11 mars 2012, les primevères !

C'est le printemps ! Sur les talus poussent les primevères :

11 mars 2012, primevères en bordure de la grande allée ! (bis)

Les pâquerettes sont apparues dans la prairie dont il va bientôt falloir recouper l'herbe :

11 mars 2011, fragiles pâquerettes...

Les taupes ont recommencé à attaquer, notamment autour de la chapelle. J'ai demandé à Michel LECORPS, mon taupier, d'intervenir sans tarder.

Un ami, qui vient d'avoir une mauvaise surprise en ouvrant sa boîte aux lettres, m'écrit ceci :

(début de citation)

Cher ami,

Je me permets de m'adresser à vous pour vous demander un conseil : j'ai fait effectuer des travaux d'étanchéité et d'isolation sur des fenêtres par une entreprise qui m'avait indiqué que ces travaux faisaient partie des travaux d'économie d'énergie déductibles des impôts, et qui ensuite m'a adressé une facture où figure explicitement la somme déductible desdits impôts.
Or le service des Contributions de ... m'a fait parvenir récemment une proposition de redressement, car il considère que ces réalisations ne font pas partie des travaux déductibles. Je souhaite saisir la Direction Générale de la Concurrence, de la Consommation et de la Répression des fraudes au Ministère. Voyez-vous à qui je pourrais m'adresser ? Merci par avance.

(fin de la citation)

Voici ma réponse :

(début de citation)

Cher ...,

L'état désastreux des finances publiques explique sans doute ce contrôle fiscal. Vous me parlez de travaux d'étanchéité et d'isolation. Or j'ai consulté internet via Google et je suis tombé sur cette page qui donne la liste limitative des travaux déductibles. Entrez-vous dans l'une des rubriques en question ?

Les textes les plus importants (et même déterminants) sur ce type de sujet sont les textes réglementaires, comme celui-ci. Entrez-vous dans l'une de ces catégories, selon vous ?

Soyez gentil d'étudier les liens que je vous transmets, notamment le second (que j'ai trouvé via un site officiel, donc important en l'espèce). Vous savez précisément en quoi ont consisté vos travaux ; il convient de voir si vous pouvez préciser au contrôleur sur quel alinéa du texte réglementaire pertinent vous vous fondez.

Au cas où la question resterait nébuleuse à vos yeux, il me semble que vous devriez prendre l'attache de l'artisan qui vous a facturé ces travaux comme déductibles. Il doit pouvoir justifier sur quel texte précis il s'est appuyé. Je pense qu'il a engagé sa responsabilité à votre égard si sa facture vaut affirmation, de la part de cet homme de l'art, d'une qualité fiscale éventuellement erronée.

J'ajoute qu'on ne saurait exclure que votre artisan soit de bonne foi et se soit trompé. Auquel cas, il ne devrait pas faire de difficulté à corriger ou compléter sa facture initiale pour expliciter, dans les termes précis des textes réglementaires, la nature exacte de son intervention.

A défaut, je crois qu'il faudrait vous retourner contre l'artisan (qui, lui, n'a pas dû oublier de s'appuyer sur la prétendue économie d'impôts pour calculer sa marge...).

N'hésitez pas à me recontacter pour me tenir informé de la suite de vos réflexions et de la réaction de votre artisan. Au demeurant, je ne suis pas sûr que l'ancienne "direction des prix" soit le bon interlocuteur pour vous éclairer sur le contenu des textes. Le moment venu, il me paraîtra sans doute plus judicieux d'essayer de joindre à Paris un agent de l'actuelle "direction générale des finances publiques".

Amitiés,

(fin de citation)

Si un visiteur du site a de meilleurs conseils à prodiguer, qu'il n'hésite pas à nous les communiquer ici.

Je précise qu'à la Chaslerie, je n'ai jamais demandé de crédit d'impôts à raison de travaux d'économie d'énergie (je m'aperçois que j'aurais pourtant pu, par exemple chaque fois que je fais poser des portes ou des fenêtres à double vitrage). Mais je trouve ma déclaration de revenus suffisamment complexe comme cela. Il faudrait sans doute que je reconsidère ma position...

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Lundi 12 Mars 2012
Journal du chantier - Arboriculture-horticulture - Abords, Avenue, terrasse
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Claude MARTIN et Bernard s'affairent à l'orée du petit bois :

12 mars 2012, au coin Nord-Ouest du petit bois.

Bernard aura bientôt fini de dégager l'ancien chemin de ronde de l'envahissement de ses saules :

12 mars 2012, en quête de bois pour sa cheminée.

On pourra de nouveau se promener là en écoutant les oiseaux...

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Lundi 12 Mars 2012
Journal du chantier - Maçonnerie-carrelage - Terrassement - Murs divers
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Il faudra que j'explique prochainement en quoi consistent les drainages à proximité du mur Ouest de la douve Nord.

Je me suis aperçu, mais un peu tard, d'une malfaçon puisque, à l'extrêmité Sud de ce mur, nous avons laissé les graviers en contact direct avec la terre. J'ai donc demandé à Igor et Valentin d'y remédier, ce qui les oblige à recreuser le sol à cet endroit :

12 mars 2012, l'extrêmité Sud du mur Ouest de la douve Nord avant reprise.

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Mercredi 14 Mars 2012
Journal du chantier - Maçonnerie-carrelage - Terrassement - Fournil du manoir - Murs divers
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Igor et Valentin corrigent la malfaçon du drainage du mur Ouest de la douve Nord, Valentin à la pioche...

14 mars 2012, Valentin en train de creuser.

... et Igor à la mini-pelleteuse :

14 mars 2012, Igor aux manettes.

Ce soir, l'erreur a presque disparu :

14 mars 2012, les parpaings qui manquaient.

Parallèlement, Igor a continué à s'occuper du drainage au Nord du fournil voisin.

14 mars 2012, au Nord du fournil du manoir.

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Mercredi 14 Mars 2012
Journal du chantier - Arboriculture-horticulture - Abords, Avenue, terrasse
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Le dégagement du chemin de ronde à l'Ouest du petit bois est terminé :

14 mars 2012, la satisfaction du devoir accompli.

Claude MARTIN récupère le bois des saules coupés en aval de ce chemin de ronde, vers l'entrée des terres louées à Hervé LEMOINE :

14 mars 2012, Claude MARTIN à la tronçonneuse.

Il y a là une myriade de jeunes merisiers, désormais dégagés, dont les graines ont été semées par un vieil arbre abattu par la tempête de 1999. C'est un beau cadeau qu'il nous a laissé de la sorte :

14 mars 2012, les jeunes merisiers.

Thierry BOURRE est passé ce matin à la Chaslerie pour examiner quels arbustes remplacer dans les cadrans celtiques, au Nord du manoir. J'en ai profité pour l'emmener voir les arbres récemment élagués ; il trouve qu'on y est allés très fort mais estime que les arbres devraient le supporter sans problème ; il reviendra néanmoins en juillet prochain nous prodiguer quelques conseils afin que nous éclaircissions les plantations, avec l'objectif de laisser se développer, à terme, un arbre tous les dix mètres ; il me signale cependant qu'il ne faudrait plus tarder à éclaircir l'aulnée, en éliminant un arbre sur deux dans une ligne sur deux (soit un arbre sur quatre en moyenne).

Je l'ai interrogé sur les essences à planter dans la grande allée du manoir ; j'ai suggéré de poursuivre avec des tilleuls, comme à proximité de la chapelle ; Thierry BOURRE m'en a dissuadé en expliquant que, le bois de tilleul ne valant rien, autant planter des essences dont la vente du bois couvrirait, en cas de tempête, les frais d'abattage ; il suggère, afin que Carole et moi puissions profiter bientôt de la vue, que nous alternions des hêtres et des peupliers "Flévo" ; je lui ai répondu qu'on devrait pouvoir nous passer de ces peupliers car nous avons l'habitude des plantations et ne manquons pas d'imagination ; mais je vais quand même prendre le temps de réfléchir à sa recommandation.

P.S. du 23 mars 2012 : J'ai oublié de noter que, d'après Thierry BOURRE, la santé des merisiers est conditionnée par l'absence de pesticides. Cela prouve qu'aucun nuage de ceux-ci n'atteint l'orée Ouest du petit bois, comme montré ici le 14 mars dernier. Il est clair que de tels arbustes crèveraient vite si je m'avisais d'en planter le long de la grande allée du manoir, c'est-à-dire à côté du champ exploité par un jeune agriculteur qui, en décembre dernier et pour la seconde fois de l'année, s'est fait enlever une partie du cerveau à l'hôpital (une tumeur non cancéreuse, d'après ce que l'on voudrait nous faire croire...), à l'instar du fils d'un agriculteur voisin, d'un autre, jeune père décédé avant la naissance de son enfant, ou d'un troisième, atteint de cette maladie au moment où il prenait sa retraite.

Tout cela se passe en plein bocage (ou ce qu'il en reste) et à moins d'un kilomètre à vol d'oiseau de la Chaslerie.

Mais quand donc comprendront-ils ? Combien leur faudra-t-il de morts supplémentaires ?

Je pensais que l'on pourrait éventuellement mettre en alignement de votre allée le platane d'Orient. C'est un arbre qui fut introduit en Europe vers le XVIème Siècle (date de construction de la Chaslerie si je ne me trompe). C'est également le seul platane à ne pas être originaire d'Amérique du Nord. Il est d'une très grande longévité (a priori le plus ancien aurait 2000 ans : le platane d'Hippocrate).

Qu'en pensez-vous ?

N.D.L.R. : C'est une idée qui me plaît beaucoup. Elle me rappelerait les platanes des bords de route de ma région d'origine. Ceci dit, j'ai un doute : cette essence n'est-elle pas celle qui souffre beaucoup en bordure du canal du Midi (où elle a été plantée par les successeurs de Pierre-Paul RIQUET, un parent des FOURCADE, soit dit en passant, et, aussi, de Notre-Dame-de-Thermidor) ? D'après ce que je lis sur le net, le PLATANOR résisterait au chancre en cause ; il faudrait se renseigner sur ce cultivar.

Eric DIOURIS
rédigé le Mercredi 21 Mars 2012
Administration - Vie des associations - Les amis de la Chaslerie - Animation, fêtes, visites
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Bonjour,

La 29ème édition des Journées européennes du patrimoine aura lieu les 15 et 16 septembre 2012.
Le ministère de la culture et de la communication a choisi comme thème national les "patrimoines cachés".

Vous trouverez par ailleurs la lettre du directeur régional, lançant l'opération en Basse-Normandie et un questionnaire à remplir ; un argumentaire du thème national vous parviendra ultérieurement.

Si vous souhaitez participer à cette édition, je vous remercie de bien vouloir nous renvoyer le questionnaire rempli avant le 30 avril 2012 accompagné d'une photo en format numérique de bonne qualité (900ko minimum et 300 dpi) afin d'illustrer notre programme régional.

Pour cette nouvelle édition, nous attirons votre attention sur la nécessité de renvoyer, pour des raisons juridiques, le questionnaire dûment signé en page 3 ainsi qu'en page 4 si vous joignez des photographies de votre monument.
Restant à votre disposition pour toutes questions supplémentaires.

Cordialement

Eric Diouris
Chargé de communication à la D.R.A.C.

Guylène Fauq
Assistante de communication
02 31 38 39 61

N.D.L.R. : Une nouvelle fois, la Chaslerie participera à cette manifestation. Mais, comme à l'accoutumé, forts du constat que le public ne vient en nombre que le dimanche après-midi (et aussi de celui qu'il est fatiguant de tenir le crachoir, debout pendant 5 heures), nous limiterons les visites guidées au 16 septembre, de 15h 30 à 19 h (étant entendu qu'une visite guidée aura lieu, le même jour, de 14 à 15 h, pour le seul public de "Septembre musical de l'Orne"). Bien entendu, j'autorise la D.R.A.C. à utiliser, pour ses documents édités à l'occasion de ces Journées, toute photo qu'elle repiquerait sur ce site internet. Le "thème national" choisi par les services parisiens du ministère de la culture (cette année, les "patrimoines cachés") paraît peu inspirant ici : à la Chaslerie, nous sommes au contraire très ouverts au public, ainsi que ce site internet le démontre chaque jour.
Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Mercredi 21 Mars 2012
Journal du chantier - Menuiserie - Sculpture - Dans l'Orne - Ailleurs - Annonces
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Le 26 mars 2011, j'avais rendu compte, sous l'onglet "Sujets divers", de ma visite chez Pascal POIRIER, à La Ferté-Macé. J'y suis repassé hier. Je souhaitais en effet m'assurer qu'il se tient toujours prêt à enseigner à Igor et Valentin comment tailler les pierres afin que nous couronnions le puits de la ferme du volume qui lui manque ; il n'y a pas de problème, m'a répondu Pascal.

La reproduction d'une statue du Christ sur laquelle il travaillait déjà, il y a un an, est pratiquement finie. Il doit livrer cette nouvelle statue aujourd'hui à sa cliente, la ville de Honfleur. Il ne lui reste plus qu'à raboter quelques pièces destinées à boucher les fissures du bois...

20 mars 2011, le Christ de Honfleur.

... notamment sur la tête :

20 mars 2011, la tête du Christ de Honfleur.

Nous avons longuement parlé, d'un côté, de la dureté de la condition d'artisan et, de l'autre, de la difficulté de trouver chez le même individu un niveau technique suffisant et un goût authentique pour son métier ainsi qu'une réelle capacité à conseiller le client. Pascal s'exprimait en tant que "meilleur ouvrier de France" et moi comme client un peu décontenancé par l'un de ses confrères, menuisier de son état.