Journal du chantier

(Projet de compte rendu)

Deux importantes réunions hier à la D.R.A.C. de Normandie conduisent la SVAADE à envisager les évolutions suivantes :

1 - Mieux libeller son objet social de manière à mieux coller à sa réalité et à ses besoins :
L'objet social actuel reflète les ambitions initiales des fondateurs, MM. Hugues HOURDIN et Pierre-Paul FOURCADE. Il s'agissait alors " dans la limite d’un rayon de 50 kilomètres autour de la mairie de Domfront-en-Poiraie (61700) :
- d’organiser, dans des lieux patrimoniaux, des manifestations culturelles de spectacle vivant ou des expositions du savoir-faire d’artisans d’art ;
- plus généralement, de mener toutes actions concourant à la promotion et à la défense du spectacle vivant et de l’artisanat d’art ; à cet effet, de prendre toute initiative, y compris, le cas échéant, d’ester en justice.
"

Quinze mois plus tard, la SVAADE s'est concentrée sur la recherche des moyens d'assurer le meilleur usage et la promotion du manoir de la Chaslerie, à des fins touristiques, culturelles et dans un esprit non commercial mais philanthropique, monument dont elle a pris à bail, le 18 août dernier, la plupart des bâtiments (tous, sauf le "bâtiment Nord" et les deux fournils).

C'est ainsi que la SVAADE a :
- pris en charge les visites du manoir par le public depuis le 18 août dernier, en particulier à l'occasion des dernières "Journées du patrimoine" ;
- mis au point une "visite virtuelle de la Chaslerie" accessible en ligne ;
- assuré une veille vigilante bien qu'amicale sur le contenu du site www.chaslerie.fr ;
- cherché à promouvoir le manoir en proposant au public l'achat (à des prix inférieurs au prix de revient) de maquettes de celui-ci ; dans le même but, elle a également proposé des grilles de coloriage pour les enfants et des lithophanies ;
- pris des contacts (y compris en effectuant des dons ou en achetant des œuvres à des artistes pressentis ou invités) dans les milieux associatifs, artisanaux et artistiques afin de définir et de mettre en place un programme d'animations de qualité (actuellement dénommé "Les sorties culturelles de la Chaslerie") ; à ce titre, organisé six réunions ouvertes au public en 2021 ;
- commencé à structurer un projet de restauration du manoir qui, en plein respect de la législation relative aux monuments historiques, adapte les lieux aux besoins de l'association, en permettant la bonne organisation d'expositions, de spectacles ou de résidences d'artistes ; dans ce but, elle a initié un processus de sélection d'architectes du patrimoine à qui serait confiée la maîtrise d’œuvre des travaux correspondants ;
- pris des contacts avec les élus locaux et les administrations en vue d'optimiser les chances d'un dialogue utile avec eux, tant en termes de respect des normes que de recherche de financements publics ;
- commencé à rechercher des mécènes privés en vue de permettre le financement des activités et des travaux de l'association ;
- pris des contacts avec la presse et via les réseaux sociaux afin d'informer le public sur ses actions.

En l'état du dossier, il apparaît très probable qu'une prochaine assemblée générale extraordinaire des membres de l'association (à jour de leur cotisation) aura à se pencher sur une modification des statuts visant :
- à mieux traduire le cadre des activités de l'association,
- voire à changer en conséquence sa dénomination.


2 - Mandater un ou deux architectes de patrimoine pour assurer la maîtrise d’œuvre du chantier envisagé :

Un dialogue circonstancié d'une délégation de la SVAADE avec les deux fonctionnaires de la D.R.A.C. qui, à la conservation régionale, suivent plus particulièrement le manoir, a permis de vérifier les règles à respecter et d'envisager un programme qui s'articulerait :
- pour les parties classées :
+ sur l'actualisation des études d'ores et déjà menées sur les menuiseries extérieures des bâtiments sur cour, de manière à pouvoir présenter ce volet du chantier à la "mission BERN" (idéalement avant la fin novembre 2021) et aux différentes entités publiques susceptibles de le subventionner (Etat, région Normandie, département de l'Orne) ;
+ sur l'organisation du dialogue avec le service régional d'archéologie de manière à permettre l'arrivée dans les bâtiments, et notamment à travers la cour, des circuits de chauffage nécessaire à la bonne poursuite des activités de l'association ;
+ sur le traitement rapide de la problématique dite "des poutres pourries", préalable reconnu à tous travaux à l'intérieur du logis ;
- pour les parties inscrites :
+ sur une actualisation des permis de construire obtenus en vue de la restauration de la "cave" et de la "ferme" ; il s'agirait de préciser les travaux intérieurs, notamment en liaison avec l'ADEME et le bureau d'études "Bee +" ; redonner son aspect de longère à la ferme pourrait être envisagé à cette occasion ;
+ sur une étude de diagnostic qui porterait sur l'ensemble du programme de travaux envisagé par l'association, de manière à mieux cerner les enjeux financiers et faciliter la prospection de subventionneurs et de mécènes (ce programme pourrait comprendre des travaux sur parties classées, à savoir (1) l'exhaussement du logis pour lui redonner son aspect extérieur antérieur à l'incendie de 1884 et (2) la restauration du circuit des douves).

Sur le plan pratique, la D.R.A.C. a été tenue informée des discussions en cours avec deux architectes du patrimoine (tous deux bas-normands, l'un d'eux résidant non loin du manoir) qui, aux dernières nouvelles (hier soir) accepteraient de coopérer en bonne harmonie "dans l'intérêt du monument".

La lettre de Hugues HOURDIN aux deux architectes du patrimoine pressentis est partie hier.
En rentrant de chez Philippe MENARD, au Sud d' Alençon, juste avant de traverser Arçonnay, au bord de la nationale, je suis tombé en arrêt devant ces magnifiques et énormes pilastres.

Ils me semblent tout à fait dignes d'inspirer ceux qui auront à orner l'entrée Sud de l'allée historique de la Chaslerie.

Ce sont ceux de l'ancien château de Maleffre, aujourd'hui disparu mais qui devait, j'imagine, avoir très belle allure :

21 octobre 2021.

21 octobre 2021.

21 octobre 2021.

21 octobre 2021.

21 octobre 2021.

21 octobre 2021.

21 octobre 2021.


Près de ces pilastres, j'ai rencontré un chasseur d'escargots qui m'a recommandé d'aller voir le portail d'un manoir de Bellou-en-Houlme.
"Bellou ?" lui ai-je demandé, "connaissez vous S(...), le maçon de B(...) qui est intervenu chez moi dans le passé ?"
"Oui', m'a-t-il répondu sans hésiter, "lui et sa famille, ce ne sont pas gens faciles, car guère prompts à reconnaître leurs défauts ni leurs erreurs, de plus très rancuniers et se donnant toujours le beau rôle..."

Un ange est passé, dans un silence de plomb, que je me suis gardé d'interrompre dans son lourd survol...

Retour aux pilastres. A Bellou, à l'endroit indiqué, je n'ai rien vu qui mérite d'être immortalisé sur le site favori.

Mais, puisque je me trouvais dans le secteur, j'ai poussé jusqu'à Rânes, pour photographier les pilastres du château local :

21 octobre 2021.

Chouette chasse-roue :

21 octobre 2021.


Superbe grille (que m'avait signalée un chantre - mais aussi Roland FORNARI - il y a quelques années) :

21 octobre 2021.

21 octobre 2021.

21 octobre 2021.

21 octobre 2021.

21 octobre 2021.

21 octobre 2021.

21 octobre 2021.

21 octobre 2021.

21 octobre 2021.


Relevons au passage quelques horreurs manifestes de la gestion d'un château par des élus incultes :

21 octobre 2021.

21 octobre 2021.

21 octobre 2021.


Profusion invasive de décors factices à la con (que les censeurs de tout genre me pardonnent ce retour, désormais exceptionnel ici, à mon style naturel) :

21 octobre 2021.


J'ai poussé plus loin encore, jusqu'au château de Flers (autre exemple de gestion municipale d'un monument du même métal, la gestion, pas le monument) mais n'ai pu entrer dans son parc et me suis contenté de ces quelques vues :

21 octobre 2021.

21 octobre 2021.

21 octobre 2021.



En résumé, je retiendrais bien volontiers, pour l'allée historique du manoir favori, un modèle de pilastres copiant, dans leur masse, leurs dimensions et leurs formes, ceux de l'ancien château de Maleffre.
Je pourrais souhaiter les hybrider avec ceux du château de Rânes, dont j'aime beaucoup, outre les chasse-roue, les murets latéraux à la vague baroquisante.
Il me semble que tout cela ne manquerait pas de manorialitude dans les lointains du manoir favori.
Décor trop riche, sans doute, mais, puisqu'on se trouverait là à quelques 534 mètres de la cour dudit manoir, les vues à partir de celui-ci se perdraient sous les frondaisons...

Bref, la messe est dite, affaire conclue !
Prochaine étape : demander son devis à un tailleur de pierre (granit) de qualité...

P.S. (à 2 h 30) : Trouvé via "Google", "Maleffre était un château fortifié, entouré de douves"...
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Cher Monsieur,
J'ai bien reçu votre message et vous en remercie.
Malheureusement, je suis loin de votre région. Je suis toutefois avec intérêt l'évolution faite dernièrement dans la gestion des affaires de la Chaslerie.
Permettez-moi d'émettre un regret à ce sujet : le ton libre de PPF va nous manquer. Cette opération de "purge" du site pour être conforme aux lisses, aux tièdes et aux ennuyeux était insupportable.
Que la Svaade crée un site propre conforme aux normes de l'office du tourisme mais qu'elle ne vous (nous) impose pas le purgatoire public !
L'esprit PPF a fait la Chaslerie.
Des activités culturelles animées par des tièdes, il en existe dans chaque coin. Mais pas des PPF.
Amicalement,
JH

N.D.L.R. : Cher Monsieur,
Je précise pour les tiers que je ne pense pas vous avoir rencontré dans la "vie réelle". Vous êtes un membre du fan-club, à l'évidence fidèle, qui avez eu l'occasion de rédiger des messages ou des commentaires sur le site favori. C'est pourquoi, connaissant votre adresse de courriel, je vous avais tenu informé factuellement des dernières évolutions.
Je vous remercie sincèrement pour votre message plein d'empathie.
Sachez que j'ai accepté cette "censure" dans le seul "intérêt du monument" qui m'a toujours guidé et parce que j'avais conclu qu'il n'y a personne dans mon entourage qui soit désireux de me succéder dans la maîtrise d'ouvrage de ce chantier de restauration.
J'ai donc favorisé la création de la SVAADE il y a quinze mois, facilité autant que je l'ai pu l'organisation de premiers concerts, spectacles ou expositions dans le cadre du manoir. Et je l'assiste pour que cette délicate transition s'effectue avec ordre et méthode.
Donc je me plie aux règles édictées par la SVAADE (l'office de tourisme n'est pas en cause dans ce débat) et garderai dorénavant, comme elle me l'a demandé, mes états d'âme pour moi.
Longue vie à la SVAADE à qui je souhaite un plein succès dans tous ses efforts pour développer l'intérêt du public pour notre manoir favori !
Amicalement,
PPF
Alors que je m'escrime à essayer de rallumer le chauffage dans le bâtiment Nord, Carole est arrivée hier soir de Paris en prévision de la venue prochaine, pendant les vacances scolaires, des enfants et de leurs familles. Nous vivrons ainsi à douze, pendant une semaine, dans 65 m2 ou peu s'en faut. Carole m'a d'ailleurs suggéré d'aller coucher à l'hôtel pendant cette invasion, ce qui ne me semble pas une mauvaise idée. On sait en effet que je n'aime pas beaucoup que ma chambrette monacale soit traversée par des pieds, grands ou petits, pendant que j'y somnole ou y travaille. Or l'accès à la seule douche du bazar nécessite de traverser le cœur-même de ma thébaïde...

Ce matin, Carole m'entreprend de nouveau sur un autre sujet, celui de la livraison enfin d'une cuisine aménagée et dont elle puisse aisément entretenir le sol, actuellement provisoire en ciment, ceci depuis des lustres.

Cette fois-ci, j'accueille cette suggestion de façon constructive car je me dis que le jeune architecte du patrimoine que la SVAADE a contacté pourrait, parallèlement au chantier principal dont l'association sera le maître d'ouvrage, prendre en mains le chantier de cette cuisine, voire du cabinet de toilettes jouxtant le "petit salon" (M. PARCIANY n'ayant pas répondu à mes dernières sollicitations).

Donc l'idée de Carole est de ne pas attendre que soit mis en route le chauffage par aquathermie que l'on sait mais de substituer à la vieille chaudière au fioul qui n'en peut mais dans l'arrière-cuisine un chauffage par aérothermie dont les superstructures seraient dissimulées aux regards dans un édicule à construire dans l'arrière-cour. Cette idée me paraît brillante à ce stade de mes élucubrations diverses et variées. Et d'autant plus opportune que le jeune architecte du patrimoine en question m'a l'air écolo à beaucoup d'égards (pas les pires, j'espère).

Donc c'est topé pour moi. D'un point de vue administratif, ce jeune homme assurerait deux maîtrises d'ouvrage à la Chaslerie :
- l'une au titre d'une partie du "grand programme" de restauration de la SVAADE (il n'est pas encore habilité à intervenir sur les parties classées) ; pour celui-ci, la SVAADE serait le maître d'ouvrage ;
- l'autre, sur le bâtiment Nord voire sur le fournil du manoir, pour doter ces volumes d'un minimum de confort dans l'air du temps ; pour ce "petit programme", c'est moi qui continuerai à tenir mon rôle favori (si je puis dire), je veux dire celui de maître d'ouvrage.
Après l'assemblée générale de la SVAADE qui s'est tenue hier après-midi, Me Xavier MEYER, notaire honoraire à Domfront, a proposé d'être chargé, au nom de la SVAADE, du suivi du chantier dont elle sera le maître d'ouvrage. En l'état des discussions de la SVAADE avec les deux architectes du patrimoine, MM. Arnaud PAQUIN et Edouard GRISEL, avec qui un accord de principe a été trouvé hier pour répartir les rôles de maître d’œuvre dans les différents bâtiments concernés, le chantier devrait pouvoir démarrer dès le début de 2022. Me MEYER serait notamment habilité à représenter la SVAADE aux réunions de chantier.

La SVAADE pourra entériner cette décision lors de sa prochaine assemblée générale qui comportera par ailleurs un ordre du jour à titre extraordinaire et qui devrait être convoquée prochainement.
Voici quelques photos qui témoignent de l'état présent de dévastation de l'intérieur des bâtiments sur cour (autres que le "bâtiment Nord") de la Chaslerie.

Les cinq premières montrent l'intérieur du logis...

22 novembre 2021 - Salle à manger.

22 novembre 2021 - Chambre Nord du logis.

22 novembre 2021 - 1er étage Sud du logis..

22 novembre 2021 - Comble Nord du logis.

22 novembre 2021 - Tour Nord-Est.


... les cinq suivantes, l'intérieur de l'aile Ouest :

22 novembre 2021 - Rez-de-chaussée du colombier.

22 novembre 2021 - Rez-de-chaussée de l'aile Ouest.

22 novembre 2021 - Rez-de-chaussée de l'aile Ouest.

22 novembre 2021 - Comble de l'aile Ouest.

22 novembre 2021 - Comble de l'aile Ouest.


Si, après trente ans de travaux menés contre vents et marées, les extérieurs de la Chaslerie présentent un "aspect pimpant" (à la ferme et aux menuiseries extérieures des principaux bâtiments sur cour près), on voit qu'il reste un important programme de travaux à mener à l'intérieur de la quasi-totalité des bâtiments, à commencer par les principaux.

Espérons donc que la SVAADE réussisse dans son projet de se doter, à la Chaslerie, de locaux appropriés à ses remarquables activités culturelles !
Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Jeudi 25 Novembre 2021
Journal du chantier - Architecture-M.O. - Vie des associations - La SVAADE - La SVAADE (travaux)
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(Début de citation)

De : Pierre-Paul Fourcade <penadomf@msn.com>
Envoyé : jeudi 25 novembre 2021 15:43
À : Arnaud PAQUIN
Cc : Hugues HOURDIN ; Xavier MEYER ; Royer Christine ; (...)@culture.gouv.fr>; C. F. ; T.F.
Objet : RE: URGENCE SIGNALEE : SVAADE - Poursuite ou arrêt du chantier de restauration et vente de la Chaslerie.

Monsieur,

Comme celui d'hier, votre dernier courriel me laisse perplexe dans ma recherche de solutions acceptables par un maximum d'acteurs du dossier.

Si je vous comprends bien, vous aurez attendu cinq jours avant l'expiration du calendrier de cette session de la mission BERN pour nous apprendre que votre rôle ne correspond pas à ce que la SVAADE et moi attendions de vous en toute bonne foi, à savoir la fourniture d'un document signé par vous et indiquant quel programme et quelles enveloppes financières vous retiendriez.
Jamais jusqu'à votre dernier courriel reçu il y a quelques minutes, vous n'aviez relevé le moindre quiproquo en la matière.
Sous réserve de l'appréciation de la SVAADE, il me semblerait inutile, dans ces conditions, que vous prépariez quoi que ce soit de plus que ce que vous avez déjà fait à ce sujet.
C'est-à-dire, à ma connaissance, rien, malgré toutes nos invites et l'urgence signalée.
Considérant pour ma part que la SVAADE ne dispose pas des études et chiffrages, validés par une personne réputée compétente, pour que sa candidature à cette session-ci puisse apparaître comme autre chose que fantaisiste, je serais enclin, en l'état du dossier, à lui recommander de passer son tour.
Je pense que la SVAADE regrettera cette situation autant que moi.

Vous évoquez certains souvenirs d'un précédent essai de coopération entre nous deux. Comme je vous l'avais alors expliqué sans ambiguïté, l'exigence d'une rémunération de 11 % - que vous maintenez donc aujourd'hui pour un travail indiscutablement très répétitif, à savoir la restauration de menuiseries extérieures - paraît tout aussi problématique qu'à l'époque. D'autant que votre prédécesseur n'avait pas manqué de se faire régler très cher des études, pour partie contestables au fond comme vous l'avez vous-même reconnu, y compris lors de nos dernières conversations, études qui avaient toutefois reçu l'accord de la conservation régionale et qu'il ne semblerait pas légitime que vous refacturiez comme vous nous le proposez.

Quant aux adaptations et corrections à apporter aux statuts de la SVAADE et aux conditions du bail, sachez que ces questions sont prises très au sérieux par la SVAADE et par moi et font l'objet de travaux constants au sein de cette association, y compris en liaison avec la D.R.A.C. et en tirant profit des conseils avisés de cette dernière.
Comme je vous l'ai déjà dit et écrit, une prochaine A.G.E. devrait traiter utilement de ces questions le mois prochain.
Mais ce ne serait pas en continuant à imposer, comme vous l'avez fait hier, une condition incompatible avec d'autres contraintes réglementaires que vous permettriez d'avancer avec l'ordre et la sérénité que nous estimerions souhaitables.
Vous ne feriez au contraire, me semble-t-il, que compliquer davantage, et sans raison probante à mes yeux et à ceux de Me MEYER, que j'ai consulté, une problématique déjà surcontrainte.

Ainsi, comme pour la mission BERN, vous aurez hélas attendu assez longtemps pour exprimer votre point de vue sur votre projet de contrat. Ce point de vue est certes respectable dans son principe. Il ne m'échappe pas, également, que vous avez beaucoup de travail et d'autres priorités par ailleurs. Hélas, vous avez présenté votre point de vue hier sans logique suffisante (c'est le matheux qui parle) - pour ne pas évoquer ici la valeur des arguments au fond, sur laquelle l'avis de la MAF sera utile - et sans laisser, me semble-t-il, d'autre alternative évidente à la SVAADE que de céder ou de rompre face à ce que d'aucuns pourraient considérer en l'espèce comme une exigence tout à fait excessive.

Mais peut-être ai-je mal compris ?

Si tel n'est pas le cas, cela bloquerait à soi seul le chantier, comme expliqué, au cas où votre éventuel successeur ferait sienne la même exigence, à nos yeux abusive, que je sois le maître d'ouvrage.

Bien à vous,

PPF

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De : Arnaud PAQUIN
Envoyé : jeudi 25 novembre 2021 12:38
À : Pierre-Paul Fourcade <penadomf@msn.com>
Cc : Hugues HOURDIN ; Xavier MEYER ; Royer Christine; (...)@culture.gouv.fr>; C. F. ;T. F. ; (...)@culture.gouv.fr>; Atelier PAQUIN architecte
Objet : Re: URGENCE SIGNALEE : SVAADE - Poursuite ou arrêt du chantier de restauration et vente de la Chaslerie.

Cher M. Fourcade,
sachez d'abord que je ne cherche pas à vous porter préjudice.
mais ne s'agit pas d'assouplir ma position , il s'agit plutôt de la clarifier. La bonne connaissance du maître d'ouvrage, de son statut et de son fonctionnement est un préalable nécessaire à la signature du contrat de maîtrise d'oeuvre et ce serait une faute professionnelle de ma part de contracter avec une personne morale qui n'a pas possibilité ni les fonds pour assumer le rôle de maître d'ouvrage. Ma démarche est donc tout à fait saine et normale.

Ce qui ne l'est pas au contraire c'est le fonctionnement de l'association, dont je n'ai pas le SIREN à ce jour et dont l'objet semble clairement relever du fonctionnement du spectacle et de la recherche de subventions, plus que la capacité à assurer une maîtrise d'ouvrage A ce titre cela relève au mieux de l'assistance à la maîtrise d'ouvrage, que de la maîtrise d'ouvrage elle-même.
Je ne reviendrai pas ici sur les arguments que j'ai présentés hier à ce propos, et qui je vous le précise n'ont été dictés par personne mais sont tout simplement issu de ma prudence et de mon expérience.
Sachez d'ailleurs, que je viens d'envoyer les éléments à mon conseil juridique de la MAF pour aller plus avant sur la signature d'un contrat avec la SVAADE, ne serait-ce que pour bien apprécier de ce genre de montage pour la couverture d'assurance en termes de travaux.

J'insiste à nouveau dans ce courriel sur le fait qu'il serait opportun que votre conseil travaille également le sujet en ce qui concerne le mandat de maîtrise d'ouvrage déléguée (car c'est de cela qu'il semble vouloir être question) et de bien définir la notion de cautionnement du propriétaire et dans quels cas et cadre. Cela doit être stipulé dans le mandat de maîtrise d'ouvrage.


En ce qui concerne la mission Bern, la constitution du dossier ne fait pas partie de la mission du maître-d'œuvre, elle relève de la maîtrise d'ouvrage ou de l'assistant du maître d'ouvrage,donc de l'association en question si vous la considérez comme telle. Les devis que vous m'avez communiqués sont issus de mes travaux de maître d'œuvre précédents et de vous-mêmes et ne peuvent donc être considérés qu'à titre provisoire (ce qui est possible a priori dans le cadre de cette mission Bern).

J'ai toujours dit que je voulais bien me repencher sur votre dossier qu'à partir du premier trimestre 2022, et j'ai entendu que votre urgence était la mission Bern mais que vous aviez les éléments : le diagnostic de M. Benoît Maffre et des devis. pour vous rendre service car vous n'avez plus de maître d'œuvre actuellement, je vous propose de compiler les éléments graphiquement sur 2 planches pour les bâtiments de l'aile ouest et du Logis. Je vais vous les envoyer avec un tableau et une estimation des honoraires sur la base du contrat envoyé en juin 2018 et que vous avez refusé (11% des travaux pour chaque phase), sachant que celui qui pourra être fait pour la SVAADE une fois les points juridiques éclaircis sera quasi identique. J'ai déjà passé de nombreuses heures en pure perte sur la Chaslerie en raison du refus de signature de ce contrat, et je vous rappelle que c'est la raison pour laquelle je n'ai produit aucun compte-rendu suite aux quelques rendez-vous préalables effectués en 2018, y compris concernant celui avec M. Rochas et M. Tiercelin, le 15/11/2018, sachant que j'avais indiqué à la DRAC que nous n'avions pas établi de relation contractuelles.

Je ne pourrai donc faire mieux que de procéder à la transmission de ces documents pour la mission Bern pour la fin de cette semaine avec facturation au temps passé pour le recollement des données. Mais vous ne pouvez m'intimer l'ordre de le faire. Votre sentence suivante est juste inacceptable :

ou bien vous assouplissez votre position et fournissez sans délai supplémentaire le "dossier BERN" attendu de vous,

Il me semble à ce stade que la toute première urgence signalée et la bonne définition des statuts de cette association et sa légitimation auprès de la mission Bern et bien entendu de la DRAC.

Ma démarche est saine au contraire et elle vise à vous protéger, vous aussi, de tout problème éventuel à venir dans le cadre d'un montage qui engage tout de même, selon votre note, 2 M € et ce dans un bail avec une association à but non lucratif pendant 18 ans , bail qui n'est ni professionnel, ni commercial, ni emphytéotique et dont le preneur n'aura d'autre source de financement que les subvention et l'appoint que vous vous engager à faire mais qui n'est pas dans le bail.

Bien cordialement,

Arnaud Paquin

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De : Pierre-Paul Fourcade <penadomf@msn.com>
Envoyé : jeudi 25 novembre 2021 02:33
À : Arnaud Paquin
Cc : Hugues HOURDIN ; Me Xavier MEYER ; Royer Christine ; (...)@culture.gouv.fr>; C. F. ; T. F.
Objet : URGENCE SIGNALEE : SVAADE - Poursuite ou arrêt du chantier de restauration et vente de la Chaslerie.

Monsieur,

Le 18 octobre dernier, le président de la SVAADE vous a écrit en vous priant de préparer votre projet de contrat afin qu'il puisse être évoqué lors de l'A.G. du 29 octobre. Un point signalé comme "urgent" était que vous puissiez nous aider à transmettre à la "Mission BERN", avant le 30 novembre, un dossier utile. Au cours des derniers jours, je vous ai communiqué des devis d'artisans en vue d'alléger votre tâche ; j'ai même rédigé la plaquette de présentation des travaux envisagés.

Vous m'avez téléphoné hier matin pendant plus d'une heure pour que nous échangions sur la maîtrise d'ouvrage de la SVAADE et je vous ai proposé, comme je l'avais déjà fait par écrit il y a quelques jours, de cautionner le financement des tranches de travaux au fur et à mesure de leur lancement. J'ai cru comprendre que cela vous satisfaisait et, même, vous suffisait.

Hier soir, j'ai donc eu la surprise de recevoir de votre part, non pas le document que j'attendais enfin pour la "mission BERN", mais une note juridique de forme étrange, au moins pour moi qui ne suis pas juriste, et qui me laisse perplexe quant à votre volonté de surmonter les obstacles que vous croyez devoir signaler. En effet, vous listez des améliorations possibles des aspects juridiques du projet mais terminez par une phrase bizarre à mes yeux "il semble (sic) que l'assujettissement du preneur à un apport de 75% de subvention pour la réalisation des travaux, sans quoi le bail peut être résilié, soit (sic) exorbitante du droit commun et sans relation avec le contrat de bail lui-même" puis par votre conclusion sans appel "Par conséquent, en l'état, je ne signerai pas de contrat avec un autre maître d'ouvrage que le propriétaire, c'est à dire vous même."

Si votre religion est ainsi faite, je pense que nous pouvons acter notre désaccord formel.
En effet, depuis plus de six mois, à l'occasion de différents contacts avec les interlocuteurs concernés, nous essayons de notre côté de rendre possible le redémarrage du chantier sur de bonnes bases. Si nous devions vous suivre dans l'analyse juridique dont vous nous avez gratifiés hier soir, cela voudrait dire que, sauf miracle, il serait impossible qu'avec la mise dont je dispose, je puisse participer au financement, donc autoriser le lancement, de beaucoup plus que la restauration des menuiseries extérieures que vous savez. En d'autres termes, après avoir asséché mes dernières réserves financières, je ne disposerais toujours pas de plus de 65 m2 habitables toute l'année ; et, bien entendu, la SVAADE ne pourrait organiser de concerts qu'à la belle saison et dans le seul salon du logis.

La conclusion dont vous m'avez informé hier soir n'est clairement pas acceptable par moi ni, je le pense, par la SVAADE.

Par conséquent :
- ou bien vous assouplissez votre position et fournissez sans délai supplémentaire le "dossier BERN" attendu de vous,
- ou bien je recommanderai à la SVAADE de changer de maître d'œuvre et, si le suivant devait se montrer aussi raide que vous, engagerais un processus de mise en vente rapide de la Chaslerie. Il est évidemment hors de question que je me ruine dans une aventure manifestement surcontrainte et sans issue acceptable.

Compte tenu des circonstances, vous comprendrez que j'attends votre réponse dans les meilleurs délais.

Bien à vous,

PPF

(Fin de citation)
Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Vendredi 3 Décembre 2021
Journal du chantier - Architecture-M.O. - La SVAADE (travaux) - La SVAADE
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(Début de citation)

De : Pierre-Paul Fourcade <penadomf@msn.com>
Envoyé : vendredi 3 décembre 2021 12:20
À : Edouard GRISEL
Cc : Hugues HOURDIN ; Jean THUAUDET ; Jean-Aimable LENEGRE ; Xavier MEYER
Objet : SVAADE - Chaslerie - Proposition de contrat de maîtrise d’œuvre

Monsieur,

Une assemblée générale de la SVAADE (à convoquer) devrait se prononcer, dans la seconde quinzaine de décembre, sur votre projet de contrat.

Quant à moi, intervenant dans cette affaire comme propriétaire des lieux (à ce titre, mémoire de plus de trente ans de chantier et particulièrement soucieux du maintien du standard de qualité des travaux, la "qualité FOURCADE" bien connue des meilleurs observateurs comme nul ne l'ignore), par ailleurs membre fondateur désormais non votant de la SVAADE, je serai amené à faire part de mon opinion sur votre projet de contrat et sur les suites qui pourraient lui être données.

Je retiens de nos derniers échanges téléphoniques que vous êtes en droit de vous prévaloir de la qualité d'"architecte du patrimoine", même si l'administration chargée de publier cette information tarde à faire le nécessaire.

Voici donc mes réflexions à ce stade.

1 - Sur le projet de contrat :

11 - Sur le CCP :

En P3, il est indiqué que le programme porte "sur l'ensemble de la propriété".
Je souhaite qu'il soit clair que cette expression résulte d'une facilité de rédaction et que, en réalité, les travaux confiés à votre cabinet ne porteront pas nécessairement sur l'ensemble des bâtiments mais sur ceux qui feront l'objet d'"ordres de services à venir".

12 - Sur le CCG :

Je constate qu'il est encore plus monstrueux que celui que m'avait transmis votre prédécesseur, Mme (...) il y a moins de dix-huit mois. A l'évidence, les rédacteurs de ce type de document pissent la ligne comme je respire et se moquent éperdument du confort des lecteurs ainsi que de l'adéquation de leur prose avec la réalité d'un chantier comme celui de la Chaslerie. Pour autant, leur texte comporte de trop nombreuses fautes d'orthographe, ce qui laisse perplexe quant au niveau d'instruction desdits rédacteurs.

Quoi qu'il en soit, je comprends qu'il s'agit là d'un CCG-cadre et qu'il sera loisible, lors de la négociation des "ordres de service à venir", d'en expurger toutes les bouffissures les plus extravagantes ou les plus inutiles. Je compte sur vous pour éclairer alors le chemin en toute bonne foi. C'est sous ces réserves expresses que je donnerai un avis favorable à la signature de cette prose par le président de la SVAADE lors de l'A.G. en question de ladite association.

13 - Sur votre rémunération :

Je comprends que vous entendez être rémunéré au temps passé. Il conviendrait que vous indiquiez votre taux horaire. Il doit, selon moi, être clair que chaque "ordre de services à venir" devra comporter, établis par vous, une évaluation approximative du coût total du chantier correspondant et un plafond de votre rémunération pour ladite tranche.

2 - Sur les premiers "ordres de services" :

Sous réserve de l'appréciation de la SVAADE, je vous précise que, selon moi, vos interventions les plus urgentes seraient les suivantes :

21 - Assurer la fin de la maîtrise d'œuvre relative à la restauration des menuiseries extérieures des bâtiments sur cour :

En l'état du dossier, je compte recommander à la SVAADE, qui épouve, si j'ai bien compris, les mêmes doutes que moi, d'arrêter de chercher à dialoguer avec M. (...) à qui il était envisagé de confier ces travaux.

Il se trouve que certains de ceux-ci sont urgents, soit parce que se posent des questions de sécurité dont la D.R.A.C. et vos prédécesseurs ont été informés de longue date, soit parce que les arrêtés de subvention de l'Etat comportent notamment, en l'état de leur rédaction, des dates-limites qu'il serait très fâcheux de dépasser sans autorisation. Sur ce second point, j'essaye d'entrer en contact avec la conservation régionale des monuments historiques (M. (...)) pour solliciter, en parfaite coordination avec la SVAADE, une adaptation de la rédaction des documents pertinents aux caractéristiques de la nouvelle maîtrise d'ouvrage.

Il demeure cependant une question préalable, celle de savoir si la réglementation vous autoriserait à assurer une telle maîtrise d'œuvre, sachant notamment que les travaux à réaliser à ce titre ont fait l'objet de différents documents officiels très détaillés que vous connaissez, comme une étude préalable en 2015 et une demande d'autorisation en 2016, toutes deux préparées par M. MAFFRE, puis une approbation officielle subséquente, elle-même très détaillée. En d'autres termes, votre rôle consisterait, au moins pour les fenêtres, à prendre connaissance des pièces du dossier, à lancer formellement le chantier puis à contrôler le travail des artisans, tâche éminemment répétitive et déjà sur-documentée selon moi.

Je vous prie donc de nous éclairer dans les meilleurs délais sur la réponse à apporter à cette question préalable. Quant à moi, bien que je ne sois pas spécialiste de ces sujets et me garderais bien de me substituer à ceux dont dépend la réponse, j'estime que l'ancienneté de votre diplôme d'architecte (je parle ici de votre diplôme D.P.L.G.) et le caractère tout à fait balisé de ce qu'il resterait à faire ici devraient vous valoir d'être légitimement considéré comme suffisamment "capé" pour ce rôle.

22 - Assurer la jonction avec le bureau d'études "Bee +" pour rendre compatibles leurs préconisations avec diverses contraintes spécifiques à la Chalerie :

Je rappelle que "Bee +", dont je vous ai transmis les contrats et les dernières conclusions, est chargé de définir le circuit des fluides à travers le monument, y compris notamment ce qui résulte du choix d'un chauffage par aquathermie et ce qui permettrait une bonne desserte des bâtiments par internet.

Ces contraintes sont, au premier chef :
- le respect de la réglementation des monuments historiques, y compris pour ce qui fonde l'intervention du service régional d'archéologie,
- l'obtention de subventions aussi élevées que possible en provenance notamment de l'ADEME et de la région Normandie, en mettant en avant d'une part le caractère emblématique d'un chauffage par aquathermie d'un tel monument, d'autre part les isolations thermiques que, fort de votre expérience d'ingénieur thermicien, vous sauriez définir de concert avec "Bee +", notamment dans les bâtiments dont la charpente peut être dissimulée, voire gagnerait à l'être (tour Louis XIII et logis principalement).

23 - Faire en sorte que les travaux sur la ferme puissent être lancés dès la mi-2022 au plus tard :

Il est prévu que ladite ferme serve de résidence d'artistes mais, aussi, que je puisse y résider, délaissant alors, à toutes fins utiles, le "bâtiment Nord" sur cour.

Il s'agit d'un bâtiment inscrit à l'I.S.M.H. mais son aspect extérieur est assez médiocre comme vous l'avez constaté et les intérieurs sont à reprendre en totalité. Il existe pour ce chantier un permis de construire obtenu par Mme GAUTIER et qu'il conviendrait que vous revoyiez de fond en comble, les deux idées principales de départ étant désormais de rendre plus harmonieuse la ligne faîtière et d'optimiser le confort intérieur et l'habitabilité du bâtiment en vue de ses nouveaux usages.

Actuellement, la moitié Nord du bâtiment sert à abriter un atelier pour mes employés ainsi que du matériel et des matériaux. Il faudrait que ces usages puissent migrer vers un bâtiment à construire, qui se situerait sur les "nouvelles terres", c'est-à-dire au Sud de la haie Sud de la ferme. Je précise que la tempête de 1999 a détruit en totalité, non loin de là, une grange, I.S.M.H. comme le reste, que j'avais fait restaurer mais qui ouvrait hélas vers le Nord-Ouest et ses vents dominants. Il me semble donc que la SVAADE serait fondée à demander cette re-création, cette fois avec de meilleures implantation et orientation.

Bien cordialement,

PPF

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De: Edouard Grisel
Objet: Proposition de contrat la Chaslerie
Date: 17 novembre 2021 à 18:09:22 UTC+1
À: Pierre-Paul Fourcade , Hugues Hourdin

Bonsoir Messieurs,

Suite à ma conversation avec Arnaud Paquin, lundi, nous avons convenu qu’il était préférable qu’Arnaud s’occupe de la partie bâtiments sur cour et que je travaille sur le reste. C’est à dire, dans cet ordre de priorité :
. L’allée à recentrer avec la création de pilastres.
. La chapelle : Résolution des problèmes d’humidité.
. La cave : Poursuivre la restauration
. La ferme : Réhabilitation

Que pensez-vous de cette répartition Paquin/Grisel et des priorités ?

Je vous propose le contrat ci-joint plaçant le cadre. Il sera complété au fur et à mesure par les ordres de services pour chaque mission définissant les taches et le montant des honoraires au forfait fixe basé sur le temps à passer.

Je reste à votre disposition,
Bien cordialement,

Édouard Grisel
A r c h i t e c t e d u P a t r i m o i n e
Ingénieur spécialisé en patrimoine et en éco-construction
Certifié concepteur maison passive
07 . 71 . 65 . 12 . 62
Atelier Édouard Grisel
INGENIEUR ARCHITECTE
Patrimoine & Bioconstruction
La Loutellerie - 50150 Perriers en Beauficel
http://www.laloutellerie.fr

(Fin de citation)
Je viens d'adapter aux derniers développements la rédaction de l'onglet "Travaux".

Par ailleurs, j'ai passé l'essentiel du week-end à compiler les devis reçus en vue de la restauration des menuiseries extérieures des bâtiments sur cour. Pas très rigolo mais assez instructif.
Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Vendredi 17 Décembre 2021
Journal du chantier - Architecture-M.O. - Administration - La SVAADE (travaux) - La SVAADE
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Faisant l'hypothèse qu'Edouard GRISEL obtiendrait l'habilitation requise par les textes (c'est-à-dire justifierait "d'une activité professionnelle régulière dans le domaine de la restauration du bâti ancien pendant les dix dernières années" ou qu'à défaut, il bénéficierait d'une dérogation tenant aux particularités du dossier), je me suis rendu hier après-midi à son cabinet pour évoquer les points par lesquels pourrait commencer notre collaboration, soit directe dans des cas sans doute marginaux, soit indirecte puisque par l'entremise de la SVAADE. Le cabinet d'Edouard GRISEL a, pour la Chaslerie, l'énorme avantage de s'en trouver à une demi-heure de route à peine, ce qui devrait faciliter considérablement les échanges et favoriser la présence de ce jeune architecte du patrimoine sur le terrain (au contraire de ses prédécesseurs qui, venant tous de loin, devaient intégrer leurs étapes à la Chaslerie dans des périples d'autant plus compliqués à monter qu'il n'avaient guère, dans le secteur, d'autre chantier en portefeuille).

Non sans signaler à Edouard GRISEL deux liens qui pourraient lui être utiles (l'accès à un florilège administratif et, plus particulièrement, le message 43763), je lui ai remis, sous "forme-papier" (avec, de plus, un CD-Rom et une clé USB), de très nombreuses et très volumineuses pièces du dossier qu'il aurait à reprendre et à transformer, si possible, en réalisations concrètes, enfin, sur le terrain.

Nous avons évoqué ce que pourraient être ses priorités :

1 - Pour répondre aux observations répétées de la C.R.M.H., il conviendrait d'en finir avec la tranche 2014 de travaux relative à la cage d'escalier du logis, du moins pour ce qui concerne le reliquat de subvention de l'Etat qui, aux termes de l'avenant du 5 mars 2018 à la convention initiale du 1er juillet 2014, devra avoir été "exécutée" (c'est le terme administratif - je parle de la tranche -) avant le 23 mars 2022. A l'évidence, il n'est plus temps que je justifie mon retard par l'incohérence du contenu du "programme 2014". Ce reliquat, qui doit peser sur les états que peut produire la C.R.M.H. à propos de son efficacité, est d'un montant de 2 678 € ; donc, compte tenu du taux de 30 % en vigueur en 2014 sur les parties inscrites, les travaux dont on attend de moi la réalisation avant la date fatidique devront porter sur un montant d'au moins 8 927 € T.T.C. et honoraires compris. Il y a une autre difficulté qui - reconnaissons-le - me paraît plus importante : la carrière de sable de Bizou a fermé et je ne sais toujours pas où nous pourrions nous procurer le matériau qui donnerait la chaude couleur souhaitée aux enduits à réaliser avant cette date fatidique.

2 - La deuxième priorité, en l'état du dossier, concernerait l'étude globale de diagnostic à mener de bout en bout dans les meilleurs délais de manière à donner à tous les acteurs du dossier une vue d'ensemble sur le programme de travaux que, la SVAADE et moi, chacun pour ce qui le concerne, nous ambitionnons de réaliser. Cette étude devrait notamment fournir des informations fiables tant sur le coût des différentes tranches de travaux envisageables que sur leur échelonnement dans le temps, avec, à la clé, l'indication du montant des ressources à trouver. Bref, vaste programme de documentation qu'à titre personnel, je ne peux que regretter de ne pas avoir lancé plus tôt. Cela m'aurait en effet permis de mieux expliquer ma démarche donc, idéalement, de me trouver mieux compris par mon entourage, ce qui n'aurait peut-être pas été un mince avantage au moment de susciter des vocations, au moins une, pour me relayer.

3 - La C.R.M.H. a opposé une fin de non-recevoir, du moins dans le cadre de son budget 2022, à nos demandes potentielles de subventions. Ceci suffira à nous empêcher, pour la troisième année consécutive, d'avancer enfin dans des réalisations significatives de notre programme, ainsi que la SVAADE et moi nous y préparions. La SVAADE devrait néanmoins pouvoir réaliser en 2022 un programme de travaux à définir en concertation avec la C.R.M.H. et qui viendrait en substitution des tranches 1 et 2 de restauration des menuiseries extérieures du logis. Donc, ici aussi, une étape administrative supplémentaire devrait être franchie avant tous travaux.

4 - Pour permettre à la SVAADE de poursuivre dans les meilleurs délais la restauration de toutes les menuiseries extérieures qui sont au programme (sur le logis, y compris la porte vers l'arrière-cour, et sur l'aile Ouest), documenter avec des devis validés le dossier de demande de subventions à préparer et à soumettre aux décideurs le plus tôt possible (j'espère au premier trimestre 2022).

5 - Pour des raisons techniques et de bon sens, il est nécessaire que le bureau d'études "Bee +" puisse dialoguer avec un architecte du patrimoine afin d'en terminer dans les meilleurs délais avec sa mission de calibrage et positionnement des circuits de fluides (internet inclus). S'ils sont bien faits, ce seront là des documents très utiles, notamment pour permettre des échanges fructueux avec l'ADEME, par l'intermédiaire de l'architecte du patrimoine dont les compétences d'ingénieur-thermicien seront ici précieuses.

6 - Afin de permettre à la SVAADE de conserver son enthousiasme malgré les obstacles qu'elle découvre et les montagnes de papiers encore à produire en application des points précédents, je ne trouve rien de mieux à lui mettre sous la dent, compte tenu du blocage du chantier qui dure depuis février 2020, que de produire encore d'autres paperasses, préalables requis par le "Code du patrimoine", dans sa rédaction contemporaine, avant que ne puisse être planté un simple clou à la Chaslerie. Donc on aura la joie de mouliner des demandes de permis de construire à gogo pour que, dans le meilleur des cas, le chantier puisse réellement redémarrer en 2023 sur la base de dossiers nickel-chrome relatifs, notamment, à la restauration ou l'aménagement intérieur (1) de la ferme, (2) de la cave, (3) de l'allée principale, (4) de la cuisine du bâtiment Nord et de l'arrière-cuisine y afférente, (5) des "poutres pourries" au premier étage Nord du logis (dossier ouvert il y a plus de douze ans mais qui n'a jamais - on se demande bien pourquoi - suscité l'enthousiasme des architectes du patrimoine ou assimilés qui n'ont pas manqué de se succéder sous ma houlette), (6) de la cheminée du 1er étage Nord du logis, en réparation de l'incongruité avérée, à cet endroit, de la cheminée de Mebzon dont on se demande comment elle a pu être "permise" ici dans les années 1950, (8) du plafond de la salle-à-manger du logis, autre produit raté des années 1950, (9) du plafond de mon ex-"futur bureau-bibliothèque de mes rêves" au premier étage du colombier, autre résidu remarquablement nul des mêmes années 1950, (10) de la même pièce pour la doter de rayonnages de bibliothèque, (11) de l'"escalier-en-facteur-commun" de l'aile Ouest, à propos duquel Arnaud PAQUIN avait su imaginer quelque chose qui tienne la route au lieu des abominations en place depuis ces foutues années 1950 (et les intervenants de l'époque qui, à l'évidence, ne valaient pas mieux), (12) de l'espace technique entre cette cage d'escalier nouvelle et le vénérable colombier, (13) s'il reste du temps et de l'argent, des boiseries du salon du logis, trop médiocres (années 1950...) pour être sanctuarisées, etc.
(Début de citation)

De : Pierre-Paul Fourcade <penadomf@msn.com>
Envoyé : mardi 21 décembre 2021 02:49
À : Edouard GRISEL
Cc : Me Xavier MEYER ; C.F. ; T.F.
Objet : RE: Ordre de service n°1

Chez Monsieur,

La nuit portant conseil, je me dis, en seconde réflexion, que ce serait bien que soit inclus dans la tranche A le traitement de la "problématique des poutres pourries" au premier étage Nord du logis (mon ancienne chambre).

Il faudrait donc "remplir" la nouvelle "tranche A" avec, dans l'ordre de priorités décroissantes :
- les "poutres pourries" : enfin on serait débarrassés de ce problème qui est connu depuis plus de douze ans,
- la porte EN01, (...)
- l'ancien programme de la "tranche 1", pour faire disparaître les plastiques provisoires,
- les portes WE08 et WE13, parce qu'elles sont vraiment H.S.,
- les menuiseries métalliques des meurtrières, parce que le petit montant de chacune en fait des variables d'ajustement idéales ; en la matière, on commencerait par les meurtrières de la tour Sud-Ouest ;
- enfin, s'il en reste la place, la porte WN01.

Cette liste se substitue à celle de mon courriel précédent.

Par ailleurs, pour info : https://www.chaslerie.fr/blog/message/52678

Bien cordialement,

PPF

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De : Pierre-Paul Fourcade <penadomf@msn.com>
Envoyé : lundi 20 décembre 2021 19:25
À : Edouard GRISEL
Cc : Me Xavier MEYER
Objet : RE: Ordre de service n°1

Cher Monsieur,

Merci pour cet envoi.

A la réflexion, je me dis qu'il vaudrait mieux, pour la nouvelle tranche A que je vous prie de définir en liaison avec M. (...), inclure :
- comme indiqué tout à l'heure, les menuiseries initialement prévues dans la "tranche 1" (cette fois-ci sans oublier les ferronneries autres que "Fermanoir" et les peintures), c'est-à-dire les fenêtres ES11, EW14, EW15, EW03, EW07, EE11, EE12, EE01, EE02 et EE03,
- puis la porte EN01 (...), puis les portes WE08 et WE13 (qui sont sans aucun doute à bout de souffle),
- puis, s'il reste du rab, un maximum de menuiseries métalliques (ouvrantes si possible) de meurtrières,
- puis, s'il en reste encore, la porte WN01.

Je me réjouis que nous ayons quasiment réussi, avant l'A.G. du 23, à poser les bases de notre collaboration. Je vous encourage à obtenir maintenant les accords de principe de M. (...) sur votre agrément et sur des taux de subvention maximaux de la part de l'Etat, y compris pour l'étude de diagnostic générale envisagée.

Je vous souhaite un joyeux Noël (...).

Bien cordialement,

PPF

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De : Edouard GRISEL
Envoyé : lundi 20 décembre 2021 17:42
À : Pierre-Paul Fourcade <penadomf@msn.com>
Objet : Ordre de service n°1

Monsieur,

Veuillez trouver ci-joint l’ordre de service n°1 corrigé comme vu ce jour.
Je vous souhaite de bonnes fêtes de Noël,

Édouard Grisel
A r c h i t e c t e d u P a t r i m o i n e
Ingénieur spécialisé en patrimoine et en éco-construction
Certifié concepteur maison passive
(...)
Atelier Édouard Grisel
INGENIEUR ARCHITECTE
Patrimoine & Bioconstruction
La Loutellerie - 50150 Perriers en Beauficel
http://www.laloutellerie.fr

(Fin de citation)
Isabelle MAFFRE m'a fait parvenir le "dossier des ouvrages exécutés" (rapport et complément technique) relatif aux travaux de restauration de la charpente et de la couverture du colombier. Je l'en remercie.

Je vais pouvoir communiquer ces documents une nouvelle fois à certains de mes correspondants qui pourront ainsi, du moins je l'espère, débloquer certains dossiers, donc ne pas entraver la SVAADE au démarrage de son programme.
Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Jeudi 23 Décembre 2021
Journal du chantier - Arboriculture-horticulture - Abords, Avenue, terrasse - Annonces - A la Chaslerie
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Assisté d'un compagnon, Dominique GUERIN est venu ce matin marquer des chênes et des hêtres qui seront à abattre en vue de favoriser la croissance des autres. Il pense passer en revue 4 ou 5 hectares cette fois-ci :

23 décembre 2021.


Avis aux amateurs : une fois que Francis aura fait le nécessaire, il y aura du bois de chauffage à collecter à la Chaslerie, et de "qualité FOURCADE" bien entendu, comme il se doit ici.

P.S. (à midi) : Cette tâche est terminée. Environ 1 200 arbres seront abattus, le plus souvent non loin des allées, ce qui, en l'état de leur croissance, devrait produire 250 stères de bois de chauffage.

Francis a là de quoi s'occuper pour l'hiver.
Message envoyé, via leur site internet, à l'association des architectes du patrimoine : "Combien de temps faudra-t-il encore attendre pour que soient inscrits sur le tableau des architectes du patrimoine ceux qui ont obtenu leur diplôme en septembre dernier ? Et qu'est-ce qui justifie ce retard ?"

P.S. (à 14 heures) : La secrétaire générale de cette association me répond que l'"Ecole de Chaillot" ne lui a pas encore transmis la liste de ses derniers diplômés.

Ceci peut paraître assez curieux pour un diplôme d'Etat conférant un monopole.
Un courriel de mon correspondant à la région Normandie m'apprend que les obstacles à la mise en route de l'"usine à gaz" n'y existent plus. Je l'en remercie vivement.

Il faut désormais trouver des solutions, en liaison avec la D.R.A.C., aux problèmes soulevés par les projets de contrats de l'architecte pressenti.

Bref nous progressons mais le chantier n'est pas encore (toujours pas) prêt à redémarrer.

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Mardi 25 Janvier 2022
Arboriculture-horticulture - Abords, Avenue, terrasse
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Je viens de recruter, en qualité d'homme toutes mains et au titre de l'APIJOMM, Didier PROD'HOMME, de Domfront.

Didier (né en 1960) viendra, quelques heures par mois, aider Francis dans ses tâches d'entretien des abords.
Dans l'immédiat, ils s'occupent d'éclaircir les plantations au Sud du manoir.