Journal du chantier

Il semble qu'il y ait, par ici, des personnes qui apprécient mon travail et qui cherchent à m'aider dans le pilotage de notre chantier favori. Je leur en suis très reconnaissant.

Ainsi, 25 minutes après que j'ai annoncé à l'agence "Phénix" la fin de la collaboration avec leur candidat, j'ai reçu un appel téléphonique du titulaire d'un C.A.P. de maçonnerie qui vient de faire l'objet d'un licenciement économique et que m'envoie le patron du restaurant ouvrier où je déjeune les mercredis.

Ce garçon, qui se prénomme Kevin, commencera ici lundi prochain à 8 h 45.
Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Vendredi 28 Juin 2019
Journal du chantier - Architecture-M.O. - Administration - Maçonnerie-carrelage - Terrassement - Bâtiment Nord
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Ne sachant trop où nous réfugier cette après-midi pour éviter le soleil, nous avons d'abord pensé à paver la première terrasse envisagée, celle au débouché de la porte de la cour à l'arrière-cour...

28 juin 2019.

... mais le soleil nous a vite rattrapés, tandis qu'Igor concluait à la nécessité de retirer du "stérile" du sol.

On s'est donc rabattus au pied du mur Nord du bâtiment Nord, avec l'objectif de curer la fosse aval...

28 juin 2019.

... puis d'aménager la sortie des eaux pluviales vers cette fosse :

28 juin 2019.

28 juin 2019.

Igor reviendra travailler demain, sans doute seul car je devrais être retenu à Pontorson une bonne partie de la journée.
Dans l'ouvrage "Malouinières - Demeures d'exception" paru aux "Editions Ouest-France", je me suis surtout intéressé aux décors intérieurs. Cela tient à mes préoccupations à propos de la restauration de notre manoir favori.

Deux sujets ont plus particulièrement retenu mon attention, les boiseries murales (y compris certains décors de plafonds) et les escaliers.

Voici ma récolte, en m'excusant que le scan ait produit de médiocres copies des photos d'Hervé RONNE (venu il y a peu à la Chaslerie, en vue d'illustrer, par des photos prises d'un drone, l'ouvrage que prépare André DEGON) :

- La Baronnie (j'aime bien le relief des moulures) :

- Le Bos :

- Le Colombier dont les boiseries datent du XIXème siècle, ce qui n'est pas ma période favorite, mais où j'apprécie le décor du plafond (y penser quand on restaurera le 1er étage du logis de la Chaslerie) :

- Le Valmarin (même idée) :

- Rivasselou (pour son départ d'escalier) :

- L'Ormerie (pour la même raison) :

- Le Vaulerault (pour la plaisante désinvolture du mélange des matériaux) :

- Clermont (où je retiens l'idée d'un revêtement mural d'une cage d'escalier en planches) :

- Enfin, Launay-Blot (pour son envolée qui me paraît compatible avec le "projet" d'Arnaud PAQUIN pour l'"escalier-en-facteur-commun") :


A part le Valmarin qui est exploité commercialement en hôtellerie, toutes ces malouinières sont, paraît-il, fermées au public. C'est bien regrettable. De même qu'il est regrettable que l'auteur du bouquin en question ait omis de fournir un plan de la région où sont implantées ces demeures.
Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Dimanche 30 Juin 2019
Journal du chantier - Architecture-M.O. - Administration - Maçonnerie-carrelage - Aile "de la belle-mère"
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Il se confirme qu'en une journée de travail sans arpète, Igor pose une centaine de pavés. Hier, il m'avait prévenu qu'il partirait vers 16 heures et je constate que le score du jour a été de moins de 5 mètres (ou de moins de 75 pavés, si l'on préfère) :

29 juin 2019.

29 juin 2019.

Le colombier et les écuries sont désormais pourvus de leur "trottoir" extérieur (c'est quand même là que se posait le problème le plus urgent et le plus préoccupant), nous en sommes presque arrivés à la tour Louis XIII. Le stock de pavés de la première livraison a néanmoins nettement fondu :

29 juin 2019.

Il va falloir, à tout le moins, que j'adapte mes prévisions de calendrier de pose des pavés.

Sur les 62 mètres à traiter à l'extérieur du manoir (hors "terrasses"), seuls 26 sont derrière nous. Il en reste donc 36, entre les 16 mètres de la tour Louis XIII et les 20 du bâtiment Nord. Si l'on retient cette fois un rythme de 7,5 mètres par jour (correspondant à un homme motivé mais seul), 5 jours de travail pourraient suffire. Mais, si l'on compte les terrasses et, surtout, les finitions entre le pavage et les murs ou entre les pavages et les sorties d'eaux pluviales, on passe, à mon avis, à trois semaines.

Donc si je dois lancer les travaux de la cour en temps utile avant le départ en congé des terrassiers, il faudra le décider sans avoir la certitude que Kevin (si tant est que nous tombions d'accord demain sur les conditions de son emploi) saura relayer Igor.

Si on y arrive, ce sera acrobatique.

Ceci dit, un retard ne serait pas sans avantages puisqu'il nous permettrait de lancer les terrassements dans la cour après avoir reçu les conclusions du bureau d'études. Se poseraient alors, de nouveau, les questions de la météo et de la disponibilité d'un maçon compétent et suffisamment bon marché pour mes moyens de retraité.

Pas facile, tout ça.
Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Mardi 2 Juillet 2019
Journal du chantier - Architecture-M.O. - Administration - Maçonnerie-carrelage - Tour Louis XIII
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Caramba, j'ai encore médit !

2 juillet 2019.

2 juillet 2019.

En effet, Igor était là dès 7 h 15, en train de trancher à la disqueuse quelques pierres de la fondation de la tour Louis XIII qui auraient empêché la bonne progression du "trottoir". Francis reprend ses rotations pour la livraison des pavés ou de la colle.
Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Mardi 2 Juillet 2019
Journal du chantier - Architecture-M.O. - Administration - Maçonnerie-carrelage - Bâtiment Nord - Tour Louis XIII
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En milieu de journée, tant ce matin que cette après-midi, nous avons passé beaucoup de temps à gamberger, en essayant d'imaginer la meilleure transition possible entre le "trottoir" de la tour Louis XIII et celui du bâtiment Nord. Parmi les questions à trancher, il y avait notamment celle du choix de la ligne de partage des eaux, entre celles qui couleront vers l'évacuation Sud-Ouest et celles qui seront orientées vers l'évacuation Nord-Est :

2 juillet 2019.


J'ai demandé que le "trottoir" puisse être prolongé de la tour Louis XIII vers la future "terrasse n°1" (celle au pied du passage entre la cour et l'arrière-cour). Donc Francis s'est mis à creuser à la mini-pelle :

2 juillet 2019.

2 juillet 2019.

2 juillet 2019.

Finalement, nous avons décidé de reboucher ce dernier fossé ; la ligne de partage des eaux se trouvera au milieu de la façade Nord de la tour Louis XIII et les eaux de pluie du début du bassin Nord-Est couleront dans une canalisation enterrée à la place de ce fossé rebouché, une grille devant être disposée au coin Nord-Est de la tour Louis XIII.

Ces choix ont nécessité que je fasse un aller-retour à Flers, chez "Axel", pour louer un laser de terrassier. En effet, il ne fallait pas se tromper dans les pentes et les hauteurs à retenir.
Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Mardi 2 Juillet 2019
Journal du chantier - Architecture-M.O. - Administration - Maçonnerie-carrelage - Tour Louis XIII
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En milieu d'après-midi, Igor avait à faire passer la rigole dissymétrique du "trottoir" autour de l'angle Nord-Ouest de la tour Louis XIII, exercice d'autant plus délicat que, cette tour étant bastionnée, cet angle est aigu :

2 juillet 2019.

2 juillet 2019.

La solution qu'il m'a proposée, consistant à intercaler deux paires de triangles pour boucher des trous complexes à l'angle, est identique à celle que j'avais imaginée.

Comme vous le constatez, toute cette géométrie dans l'espace n'est pas des plus évidentes. Si mes explications ne sont pas claires, vous comprendrez mieux, je l'espère, quand vous verrez le résultat.
Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Mardi 2 Juillet 2019
Journal du chantier - Architecture-M.O. - Administration - Maçonnerie-carrelage - Plomberie-chauffage - Tour Louis XIII
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Score du jour : environ 120 pavés et 8 mètres.

Demain mercredi : relâche. Je suis obligé d'aller à Paris où je raccompagnerai Carole. Route cette nuit. Retour pour moi dès demain.

Jeudi : Igor pilotera la mini-pelle pour permettre de passer le tuyau d'arrivée d'eau potable, à destination de l'aile Ouest, sous le seuil du passage entre la cour et l'arrière-cour. Ceci est conforme à la recommandation de Régis FOUILLEUL, venu ce soir et à qui j'ai montré les réservations et tuyaux du rez-de-chaussée de la tour Louis XIII.

Régis posera vendredi son tuyau en attente du fossé Ouest de la cour. Il est nécessaire que ceci soit réalisé avant le pavage de la 1ère "terrasse"

Jeudi également : venue du cuisiniste de mon aîné qui me présentera le plan-masse qu'il recommande ici. A ce sujet, j'ai retardé l'intervention de Sébastien LEBOISNE au plafond de cette pièce (les solives à 45°) ; j'attends en effet de connaître la préconisation du bureau d'études sur le nombre de chaufferies à prévoir car cela conditionnera l'avenir de l'arrière-cuisine actuelle.

Pour le reste :
- toujours pas de devis ni même d'écho de la part de l'architecte du patrimoine suggérée par Arnaud PAQUIN ; Yves LESCROART n'arrive pas non plus à la joindre ;
- j'attends de connaître la date de livraison des plans du géomètre car ceci retarde l'intervention du bureau d'études dont les conclusions seront étudiées ici avec le plus grand intérêt.
(Début de citation)

De : Pierre-Paul Fourcade
Envoyé : jeudi 4 juillet 2019 01:55
À : Francis Doré
Objet : Chaslerie et Mont Crespin

Cher professeur,

Vous souvenez-vous du Mont Crespin à propos duquel je vois que vous aviez produit un document pour le B.R.G.M. en 1983 ?

J'ai acheté hier soir une quinzaine de m2 de dalles qui en proviennent :

3 juillet 2019.

3 juillet 2019.

3 juillet 2019.

3 juillet 2019.

Si vous avez des infos sur cette carrière, y compris des anecdotes sur son exploitation et l'usage de ses granits, sachez que nous (le "site favori" et moi) sommes preneurs.

Bien cordialement,

PPF

(Fin de citation)
A propos de la carrière du Mont Crespin, à Frênes, le vendeur du lot de dalles de granit m'a fourni cette nuit, via le site "leboncoin.fr" grâce auquel nous sommes entrés en contact, quelques informations complémentaires. Je le cite : "Le dernier tailleur de pierres a quitté le site en 1960 d'après les informations dont je dispose. Avant les bombardements de 1944, Flers était totalement construit en granit du Mont-Crespin (cf article). Bonne réception, A samedi."

C'est en effet ce samedi qu'il doit me livrer ces dalles.
L'annonce de "leboncoin.fr" m'a été signalée hier matin par Frédéric LE BON, de l'entreprise BODIN. Elle avait été mise en ligne la veille au soir mais Frédéric a placé des "alertes" sur divers sites internet et l'avait immédiatement repérée en pensant à moi.

Hier matin, je me trouvais à Paris, et fort occupé comme je le raconterai dans un prochain message.

J'ai immédiatement contacté le vendeur et nous sommes convenus que je passerais le voir dès hier soir, à son domicile à Frênes, c'est-à-dire près de Tinchebray.

Lorsque je suis arrivé à une dizaine de mètres de sa maison, il est sorti sur le devant de son portail et m'a dit : "Je vous reconnais, vous êtes le propriétaire de la Chaslerie, on admire vos travaux, l’œuvre d'une vie". (La suite de la discussion m'a appris que mon vendeur ne connaît pas notre site favori - ce qui est un grand tort - mais qu'il vient régulièrement à notre manoir favori lors des "Journées du Patrimoine" - ce qui est pas mal, quand même -).

Après une pareille entrée en matière, vous ne serez pas surpris que j'aie topé en dépit d'un prix élevé et bien que j'aie vu, dès que je l'ai découvert, que ce lot serait très insuffisant pour l'usage auquel je pensais, à savoir le futur dallage de la salle-à-manger de notre logis favori. J'ai également compris tout de suite que les dalles de ce lot sont du XIXème siècle, donc peu patinées par des siècles d'usage (comme c'était le cas des dalles utilisées en 2014 pour l'entrée du logis, dalles qui avaient déjà été découvertes - celles-ci à La Motte-Fouquet - par l'excellent Frédéric). Mais leur couleur me convient, et elles comportent les mêmes types de "crapauds" (inclusions noires) que celles du lot de 2014.

Ces dalles proviennent, paraît-il, pour l'essentiel, du sol d'une ancienne écurie du secteur. Mon vendeur en a utilisé une bonne trentaine de m2 pour une terrasse, bien jointoyée au ciment, sur le côté de sa maison. Il a consommé un autre lot, celui-ci non jointoyé, pour servir de bordure à son potager mais désire garder ces dernières à cet endroit. Dommage pour ce qui nous concerne mais je lui ai demandé de me signaler d'autres lots analogues dont il aurait connaissance.

Ces dalles ont un autre inconvénient à mes yeux puisque leur largeur est uniforme et relativement faible (32 ou 33 cm), alors que le lot de 2014 était panaché (33, 38 et 43 cm). Autrement dit, si elles devaient être utilisées pour la salle-à-manger de notre logis favori, on aimerait bien qu'il y en ait d'autres de plus grande largeur, de manière à ce qu'il n'y ait pas de hiatus entre les sols de l'entrée et de la salle-à-manger qui se trouve être contiguë.

Bref, dès que j'ai topé pour ce lot, j'ai téléphoné à Frédéric LE BON pour l'en informer et le remercier. Je lui ai dit que j'attendais la réponse du bureau d'études pour savoir à quelle épaisseur scier ces dalles, de manière à permettre le chauffage par le sol. J'ai ajouté que, comme cela, on aurait du matériau pour compléter la surface. Frédéric m'a répondu qu'il n'y aurait pas de problème pour scier ces dalles mais que jamais on ne parviendrait à reproduire leur patine comme je l'imaginais.

Bien. Mon idée d'utiliser ces dalles pour la salle-à-manger avait un sérieux plomb dans l'aile.

Mais Frédéric m'a indiqué avoir été "alerté" (comme indiqué ci-dessus) par une autre annonce. Il me l'a décrite et j'ai marqué mon intérêt. Je n'en dis pas plus ici car le dossier est en cours. Ce pourrait être une excellente nouvelle.

Quant aux dalles achetées hier, je vais en parler à Igor tout à l'heure. Peut-être pourrait-on les affecter à la "terrasse n°1" ? Ce serait une façon, en les exposant aux intempéries, de leur faire acquérir un supplément de patine. Et il suffirait, me semble-t-il, de les poser sur un support comme de la chaux - et non du Baticim - pour pouvoir les déchausser facilement quand on en aurait un meilleur usage. A voir. Mais quid des pentes et des évacuations d'eaux pluviales à l'endroit en question ?